Les huitièmes de finale de l’EuroBasket 2025 continuent aujourd’hui. Après une journée riche en émotions et suspense, qui va rejoindre les quatre équipes déjà qualifiées pour les quarts de finale? Qui va voir son aventure s’arrêter dès le deuxième tour?
Pologne – Bosnie-Herzégovine : 80 – 72
Le premier match de la journée opposait deux équipes avec un niveau similaire sur le papier. Ainsi, pour la Pologne et pour la Bosnie-Herzégovine, leurs parcours à l’EuroBasket 2025 ne devaient pas s’arrêter aux huitièmes de finale. Une opportunité en or d’atteindre les quarts de finale étaient en jeu. Néanmoins, les Polonais abordaient le match en tant que léger favoris.
Le début fut donc d’autant plus choquant pour eux. La défense solide des Bosniens s’est avérée efficace. Les pertes de balles ont donné lieu à des contre-attaques, au cours desquelles les Dragons ont impressionné par leurs tirs à distance. Dès le début, Jusuf Nurkić a montré son talent, suivi par John Roberson et Amar Alibegović. Lorsque l’entraîneur Igor Milicić a demandé un temps mort, le score était de 2-13.
Après cela, peu de choses ont changé. Une défense efficace a presque complètement neutralisé Jordan Loyd, qui n’a réussi à marquer qu’une seule fois, dans une action and 1. À la fin du quart-temps, les Polonais n’avaient marqué que 14 points au total, dont cinq sur des lancers francs. Ils se sont rapprochés des Bosniens à cinq points (14-19), mais le panier à trois points d’Aleksandar Lazić en fin de quart-temps a de nouveau creusé l’écart à neuf points (14-23).
Dans la deuxième partie du match, Loyd a enfin trouvé la recette pour améliorer sa production. Les erreurs simples, qui ont causé un grand nombre de pertes de balle pour la Pologne, pouvaient être irritantes pour les spectateurs ayant fait le déplacement jusqu’à Riga. Néanmoins, l’attitude semblait de plus en plus positive à chaque minute qui passait. Lorsque Mateusz Ponitka a marqué à distance, le score était serré (33-34). Mais ensuite, le public a assisté à un véritable festival de tirs à trois points. Adin Vrabac, Loyd et deux fois Roberson ont marqué coup sur coup. Grâce à ce dernier, les Lys et Or menaient 44-40 à la mi-temps.
Le troisième quart-temps, bien qu’il ait commencé par deux pertes de la balle pour la Polagne, a redonné une dose d’optimisme à ses supporters. Les points de Loyd ont permis aux Polonais de revenir au score (45-46). Malgré un temps mort de trois minutes, les Bosniens ont connu un moment d’impuissance. Et les Polonais ont enfin réussi à en profiter.
Le put-back d’Aleksander Balcerowski après le tir de Ponitka a permis à la Pologne d’obtenir la première égalité dans cette rencontre depuis la première minute (56-56). Quelques secondes plus tard, Ponitka, profitant d’un de ses deux lancers francs, a donné l’avantage à son équipe (57-56). Et même si Lazić a immédiatement répondu par un tir à trois points, la fin du match a appartenu aux Blancs et Rouges.
Avant les dix dernières minutes de jeu, les Polonais menaient 62-61. Mais peu après, ils ont commencé à creuser l’écart, qui a atteint huit points (76-68) après trois lancers francs réussis par Loyd. Et même si le suspense est resté entier jusqu’à la fin, les Bosniens n’ont pas réussi à égaliser. Après un match étonnamment serré, les Polonais ont finalement remporté la victoire 80-72.
Mateusz Ponitka a eu un double-double avec 19 points et 11 rebonds, ainsi que 3 interceptions et 2 contres, mais il n’a pas été très efficace. 4-13 au tir et 4 pertes de balle, mais il était aussi à 3-7 à 3 points et 8-10 aux lancers francs. Jordan Loyd était le meilleur marqueur avec 28 points à 8-17 dont 3-7 à 3 points ainsi que 9-9 aux lancers francs, mais aussi 4 pertes de balle. Jusuf Nurkić était le meilleur marqueur pour la Bosnie-Herzégovine avec 20 points à 7-14 en plus de 7 rebonds, 2 interceptions et 2 contres, mais aussi 4 fautes. John Roberson a marqué 19 points à 7-10 au tir dont 5-7 à 3 points.
Prochain match : Turquie – Pologne (09/09, 16h).
France – Géorgie : 70 – 80
Premiers du groupe D, les Bleus affrontaient en théorie un adversaire simple : la Géorgie. Dans les faits, même si ce n’est que la deuxième fois que les Croisés atteignent les huitièmes de finale, et la troisième qu’elle passe le premier tour, cette équipe possède exactement les armes pour mettre en danger la jeune équipe de France.
Dès les premières minutes, la Géorgie a offert une belle résistance à la France. Les Français n’ont eu aucune chance de souffler. En revanche, sous la houlette de Kamar Baldwin, l’équipe géorgienne a pris l’avantage d’entrée de jeu et a remporté le premier quart-temps 24-20. Malgré un bon Guerschon Yabusele (10 points), les Bleus sont menés de quatre points par les Géorgiens à la fin du premier quart temps. Il est intéressant de noter que ces 24 points constituent le meilleur total de la Géorgie pour un premier quart-temps depuis 2011.
Le sélectionneur de l’équipe nationale géorgienne, Aleksandar Džikić, a tout fait pour donner du repos aux leaders. Au cours des 20 premières minutes, Goga Bitadze a joué 10 minutes, Tornike Shengelia 13. Tornike a inscrit 13 points dans cette courte période. Le capitaine affiche déjà +10 points lors de 16 des 19 derniers matchs de l’EuroBasket. A la mi-temps, les Bleus n’ont plus qu’un petit point de retard contre les Géorgiens (37-38).
Cependant, ils affichent des pourcentages catastrophiques (40% de réussite seulement, et surtout 17% à trois points, contre 50% pour la Géorgie) et il va falloir faire mieux en seconde période pour espérer aller chercher une place en quarts de finale. Les tirs sont bons, ils sont ouverts, mais ils ne rentrent pas, et il est difficile de marquer à 2 points avec la Géorgie qui bloque le chemin vers le panier.
Comme souvent lors des matchs éliminatoires, la situation s’est encore intensifiée en troisième période. Les équipes ont renforcé leur défense et il est devenu plus difficile de marquer des points. Les Français n’ont pu stopper les Croisés qu’aux lancers francs, tandis que les Géorgiens ont tiré et ont pris l’avantage 58-54 avant la quatrième période. Les hommes de Frédéric Fauthoux courent toujours après le score après avoir pris les devants pendant quelques minutes. Il reste 10 minutes et l’ultime quart temps pour renverser la Géorgie.
Dans le quart-temps décisif, tantôt une équipe menait, tantôt l’autre. La France était menée de neuf points en début de quatrième période, mais a répliqué avec trois paniers à trois points et égalisé à 66 partout à quatre minutes de la fin.
Tornike Shengelia a inscrit un panier à trois points impressionnant pour redonner l’avantage à la Géorgie, suivi de trois lancers francs par Kamar Baldwin pour porter le score à 74-68 à 1:26 de la fin.
Tornike Shengelia a également profité pour mettre des lancers francs importants. Les Français, maladroits jusqu’au bout, ont raté tir après tir et n’ont jamais pu revenir dans le match. C’est fini, score final 70-80, la Géorgie atteint les quarts de finale pour la première fois de son histoire.
25-71 sur les tirs au total (35%) et surtout 6-36 sur les tirs à trois points (17%) : les Bleus ont été plus que maladroits contre la Géorgie. A l’inverse, les Géorgiens sont à plus de 55% de réussite à trois points avec nettement moins de tentatives (10-18).
Kamar Baldwin a terminé la rencontre avec 24 points à 8-10 dont 3-4 à 3 points plus 5-5 aux lancers francs et 2 interceptions. Tornike Shengelia a également marqué 24 points, à 7-10 dont 3-4 à 3 points plus 7-10 aux lancers francs, en plus de 8 rebonds.
Mouhammadou Jaiteh était le meilleur joueur français avec 10 points à 4-8, 7 rebonds et 3 contres. Sylvain Francisco était le meilleur marqueur avec 14 points à 3-11 à 3 points. Élie Okobo a terminé la rencontre avec 9 points, bien qu’à 4-12 dont 1-5 à 3 points et 4 interceptions. Jaylen Hoard a marqué 8 points à 4-5 avant de sortir sur 5 fautes.
Prochain match : Finlande – Géorgie (10/09, 16h).
Italie – Slovénie : 77 – 84
Deux ans après leur dernier affrontement à la Coupe du Monde 2023, l’Italie a l’opportunité de prendre sa revanche lors des huitièmes de finale et atteindre les quarts de finale de l’EuroBasket pour la cinquième fois consécutive. La Slovénie, elle, après une élimination surprise face à la Pologne en 2022, peut retourner en quart en 2025.
Dès le début, Luka Dončić a imposé son empreinte des deux côtés du terrain. Après deux interceptions défensives, il a enchaîné les tirs, inscrivant rapidement 22 points rien qu’au premier quart-temps. L’Italie, incapable de trouver son rythme malgré un temps mort précoce demandé par Gianmarco Pozzecco, s’est retrouvée rapidement distancée. À la fin de la première période, la Slovénie menait largement 29-11, Dončić ayant déjà dominé la rencontre.
Le deuxième quart-temps a démarré sans Dončić, ce qui a permis aux Italiens de réduire légèrement l’écart. Klemen Prepelič a maintenu les Slovènes à flot avec un tir primé, mais l’Italie a profité d’un passage plus faible en défense adverse pour revenir à moins de dix points. Le retour de Dončić a stoppé l’hémorragie, le capitaine slovène reprenant les commandes avec ses tirs extérieurs. À la pause, il affichait déjà 30 points et 5 rebonds, tandis que la Slovénie menait encore 50-40. Derrière lui, seul Martin Krampelj avait marqué plus d’un panier, soulignant à quel point la star des Lakers portait son équipe.
Au retour des vestiaires, la Slovénie a semblé reprendre son envol grâce à Dončić, Aleksej Nikolić et Krampelj. Un avantage de +15 a été établi, mais les Italiens ont réagi par plusieurs tirs à trois points pour rester dans le match. Alen Omić a apporté de l’énergie au rebond offensif, et Prepelič, avec deux tirs primés en fin de troisième quart-temps, est devenu le deuxième Slovène à dépasser la barre des dix points. À la fin de la période, la Slovénie menait toujours confortablement 72-56.
Cependant, l’Italie n’avait pas dit son dernier mot. Danilo Gallinari, Simone Fontecchio et Nicolò Melli ont conduit une remontée spectaculaire au dernier quart-temps. Edo Murić a redonné de l’air aux Slovènes avec un tir à trois points, mais une série de sept points consécutifs pour l’Italie, combinée à une faute antisportive de Murić, a relancé complètement le suspense. Dončić a maintenu la Slovénie devant grâce à des lancers francs, mais les Italiens ont réduit l’écart à six points puis à trois dans les dernières minutes. L’intensité est montée d’un cran : Prepelič a raté deux lancers francs cruciaux, et Fontecchio a ramené l’Italie à un seul point.
C’est alors que Dončić a de nouveau pris ses responsabilités. Il a provoqué une faute et converti deux lancers pour redonner un peu d’air à son équipe. La défense slovène a ensuite tenu bon, forçant les Italiens à gaspiller une possession importante. Dans les dernières secondes, malgré quelques approximations offensives, la Slovénie a su préserver son avantage. Rok Radović a intercepté un ballon décisif, et Gregor Hrovat a conclu la rencontre avec une contre-attaque réussie, scellant la victoire 84-77.
Cette rencontre restera comme une démonstration de la domination individuelle de Dončić, capable à lui seul de porter son équipe dans les moments décisifs. Mais elle a aussi montré la fragilité de la Slovénie à l’EuroBasket 2025, trop dépendante de sa star, et parfois fébrile face à la pression italienne. L’Italie, de son côté, pourra regretter son départ catastrophique, qui l’a contraint à courir derrière le score tout le match. Malgré une belle réaction collective menée par Gallinari et Fontecchio, l’écart initial était trop important à combler.
Sans surprise, Luka Dončić est l’homme du match. 42 points à 11-19 dont 5-11 à 3 points plus 15-16 aux lancers francs, 10 rebonds et 3 interceptions. Alen Omić a inscrit 7 points à 3-3 et 7 rebonds. Simone Fontecchio était le meilleur marqueur italien avec 22 points à 8-15 dont 4-10 à 3 points, 5 rebonds et 3 interceptions. Nicolò Melli a inscrit 8 points à 3-7 dont 2-2 à 3 points, 6 rebonds et 4 interceptions.
Prochain match : Allemagne vs Slovénie (10/09, 20h).
Grèce – Israël : 84 – 79
Le dernier match des huitièmes de finale. La Grèce a terminé en tête du groupe de la mort et pour atteindre les quarts de finale, la sélection hellénique doit affronter Israël, une équipe qui s’est montrée très dangereuse dans le groupe D, et qui est capable d’aller en quart de finale pour la première fois depuis 2003.
Dès le premier quart-temps, Giannis Antetokounmpo a imposé son empreinte offensive, enchaînant tirs à mi-distance, pénétrations et dunks spectaculaires. Bien accompagné par Kostas Sloukas et Kostas Papanikolaou, il a porté l’équipe nationale à +6 après dix minutes de jeu (28-22), avec déjà 13 points inscrits. Israël, porté par Tomer Ginat et Deni Avdija, restait pourtant menaçant, profitant des approximations défensives grecques et des difficultés à trois points (2 sur 11).
Le deuxième quart-temps confirmait la tendance : chaque retour israélien était contré par la puissance et l’adresse de Giannis, qui cumulait 21 points à la mi-temps (10-11 à deux points). La Grèce atteignait la pause avec un avantage de neuf unités (50-41), malgré des soucis au rebond et quelques pertes de balle évitables. Israël, accrocheur et dur dans les duels, restait toutefois dans le match grâce à l’adresse d’Avdija et la combativité de Roman Sorkin.
Au retour des vestiaires, le scénario s’est compliqué pour les Grecs. Israël enchaînait les paniers grâce à Sorkin, Khadeen Carrington et Avdija pour revenir à trois points (54-51). Giannis, sanctionné d’une troisième faute personnelle, devait lever le pied en défense. Mais sa présence en attaque, associée aux apports de Vassilis Toliopoulos et du jeune Alexandros Samodurov, permettait de contenir la réaction adverse. Ce dernier, avec un tir extérieur décisif, redonnait de l’air à son équipe (+8).
À l’issue du troisième quart-temps, la Grèce conservait un avantage de 67-59. Toujours portée par l’énergie et la domination de Giannis dans la raquette, l’équipe de Vassilis Spanoulis restait solide mais devait encore faire face à une équipe israélienne combative et prête à profiter de chaque faiblesse pour rester dans la partie.
Dans le dernier quart-temps, Sloukas et Giannis ont continué de mener les offensives grecques, le joueur des Bucks signant encore plusieurs actions spectaculaires dans la raquette, pendant que Papanikolaou frappait à trois points pour redonner dix longueurs d’avance (80-70). Mais Israël n’a pas abdiqué. Avdija, omniprésent, a ramené son équipe à coups de tirs extérieurs et de passages sur la ligne des lancers francs, aidé par un Yovel Zoosman combatif au rebond offensif. Yam Madar, de son côté, a multiplié interceptions et pénétrations, semant le doute dans les rangs grecs.
Une perte de balle de Samodurov a failli coûter cher, et Israël est revenu à seulement quatre points dans les ultimes secondes. Mais Giannis a encore une fois pris ses responsabilités : un contre décisif en défense, deux paniers capitaux sous le cercle et une présence écrasante au rebond. Malgré un dernier tir primé d’Avdija, la Grèce a tenu bon et s’est imposée 84-79 dans une rencontre éprouvante et progresse dans l’EuroBasket 2025.
Giannis Antetokounmpo était l’homme du match avec 37 points à 18-23 et 10 rebonds, mais aussi 6 pertes de balle. Kostas Papanikolaou a inscrit 8 points à 3-7, 4 rebonds et 4 passes décisives. Tomer Ginat était le meilleur joueur israélien avec 15 points à 6-9 et 5 rebonds. Deni Avdija était le meilleur marqueur à 23 points à 5-11 dont 4-8 à 3 points, avec 2 interceptions, mais aussi 4 pertes de balle.
Prochain match : Lituanie vs Grèce (09/09, 20h).
MVP de la 11e journée de l’EuroBasket 2025 : Luka Dončić
Afin d’atteindre les quarts de finale de l’EuroBasket pour la troisième fois consécutive, la Slovénie devait faire face à un gros morceau, l’Italie, dès les huitièmes de finale. Et avec son équipe la plus faible depuis une 10 ans, cette tâche s’annonçait très difficile. Mais heureusement, Luka Dončić a réalisé une performance exceptionnelle. 42 points à 11-19 dont 5-11 à 3 points plus 15-16 aux lancers francs, 10 rebonds et 3 interceptions. Le genre de performance qu’un adversaire ne peut que respecter une fois le match terminé.
Luka est le moteur de notre équipe. C’est un All-Star NBA et une superstar. Je n’ai pas de mots pour lui. Mais aujourd’hui, nous avons joué ensemble en défense pour remporter la victoire.” a déclaré Rok Radović après la rencontre.
On n’aurait pas eu besoin de revenir si on avait un peu mieux commencé. C’est l’essentiel. On s’est battus et on a essayé jusqu’au bout. Mais quand un joueur comme lui (Dončić) prend autant de confiance dès les 5 à 10 premières minutes, c’est plus dur.” a déclaré Simone Fontecchio.