Le chouchou des scouts NBA Zaccharie Risacher jouait ce soir le match 2 de la demi-finale d’Eurocup face à Besiktas, avec son club de la JL Bourg. Une victoire pouvait qualifier son équipe directement pour la finale. Mais, suite à un match disputé à l’intérieur d’un vrai chaudron, dans une atmosphère à couper le souffle, le club français va devoir s’incliner sur le score de 81 à 72…
Un match sous haute tension
Dès la première seconde du match, le public entre en éruption et enflamme la salle. Une chaleur qui se transmets sur les ballons qui paraissent brûlants en début de match. Comme le montrent un Jequan Lewis moins serein qu’à l’accoutumée balle en main, et un Hugo Benitez qui perd 3 ballons largement évitables dans le premier quart. Les deux équipes se retrouvent à égalité à 4 partout au bout de 4 minutes. Vous l’aurez compris, la tension est à son comble. Le match est plein d’engagement des deux côtés, la pression est palpable, ça se bat, ça saute sur tous les ballons. Bref, on assiste à une vraie demi-finale de coupe d’Europe dans ce premier acte.
Au niveau du score, on peut difficilement faire plus serré. Bien qu’on sente des Français moins sereins que leurs adversaires du soir, les actions en attaque placée démarrent bien loin de la ligne à 3 points et ne sont pas aussi fluides. A l’image d’Isiaha Mike qui sauve 3 possessions des Français, à l’aide de deux gros shoots et une claquette. Mais, suite à un gros and one de Jequan Lewis, c’est bien Bourg-en-Bresse qui mène 36-32 à la pause.
Le public turc reprend de plus belle au retour des vestiaires. Notamment à travers des jets de projectiles qui viennent interrompre la rencontre. Menant à un gros temps-fort des joueurs de Besiktas qui prennent les commandes du match. Les hommes de Freddy Fauthoux parviennent néanmoins à calmer l’incendie grâce à de bonnes actions offensives, et n’accusent qu’un retard de 6 points à l’aube du dernier quart-temps.
Les Turcs vont sortir les barbelés dans le 4e quart. Bien aidés par un arbitrage plutôt clément avec leur façon de défendre, Besiktas prend jusqu’à 15 points d’avance en fin de match.
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— SKWEEK (@skweektv) March 29, 2024
Un choc terrible pour Matthew Mitchell va une nouvelle fois couper le rythme du match. Cette fois-ci, c’est aux Français que ça va profiter. Et c’est encore Isiaha Mike qui se mue en leader dans les moments importants pour ses coéquipiers. Ils recollent même à 5 petits points, à 2 minutes du buzzer final. Mais, Derek Needham, maladroit jusqu’ici, va assassiner Bourg d’un 3 points énorme à une minute et demi de la fin. Les coéquipiers de Risacher ne s’en remettront pas, et s’inclinent 81-72.
Zaccharie Risacher décevant, Bourg peut nourrir des regrets
Dans le match le plus important de sa carrière, Zaccharie Risacher était attendu au tournant. Malheureusement, le français a été timide ce soir. Pourtant, il semblait être bien parti pour prendre ses responsabilités. Deux tirs primés tentés très tôt dans le match, en catch and shoot et en transition. Puis une pénétration réussie pour inscrire ses deux premiers points du match. IL va rester longtemps sur le parquet lors du premier quart, malgré qu’on le sente moins en confiance que d’habitude.
Ensuite, il profite d’un ballon qui traîne pour inscrire son 2e panier du match. Ce panier, bien qu’il est inscrit en première mi-temps, sera le dernier du prodige Français. Il termine donc le match à 4 toutes petites unités, avec notamment un vilain 0/4 à 3 points. Son coach va d’ailleurs le sortir à 2 minutes de la fin, alors que tout était encore possible pour la JL Bourg.
Bien que Risacher n’ait pas répondu présent, c’est l’équipe de Bourg toute entière qui peut s’en vouloir d’avoir laisser filer ce match. Que ça soit les 17 pertes de balles, ou bien les rebonds offensifs laissés aux Turcs en fin de match, Bourg a mal géré certains aspects fondamentaux du jeu. Le match leur a logiquement échappé, alors qu’ils menaient de deux possessions à la mi-temps.
Malgré ce gros coup derrière la tête, la JL Bourg et Zaccharie Risacher vont devoir rebondir s’ils veulent se qualifier en finale de l’EuroCup. Ce qui est déjà certains, c’est qu’ils auront un avantage considérable, celui de disputer ce 3e et ultime match face à leur public. Dans une salle Ekinox qui peut déjà commencer à préchauffer, en vue du rendez-vous de l’année le 3 avril prochain.
