Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’État en État, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce nouveau volet, direction la terre des origines du basketball : le Massachusetts.
Madame Basketball : Senda Abbott
Après que James Naismith ait créé le basketball dans la fin du XIXème siècle dans les YMCA de Springfield, Senda, fille d’une famille issue de l’Empire Russe, tente de mettre le basketball en place chez les femmes. Venue dans le monde du sport pour régler des soucis de santé, Senda se passionne pour le jeune basketball. Elle forme d’ailleurs la première formation basket féminine au lycée de Northampton. Cependant, la formation pose des soucis et le sport est adaptée pour le rendre accessible aux femmes. En 1901, elle rédige le premier règlement de l’histoire avec la Ligue Américaine pour la Santé, l’Education physique et les Loisirs.
Houdini of the Hardwood : Bob Cousy
Issu d’une famille française qui a immigré à New York, Cousy a pourtant décidé de rejoindre la faculté de Holy Cross, dans le Massachusetts. Son style newyorkais contrastait avec le basketball très académique de Doogie Julian. Après le titre de 1947 mené par George Kaftan et Joe Mullaney, Bob Cousy obtient du temps de jeu petit à petit et est un des joueur les plus prometteur du pays et ce ne sera pas le dernier à sortir de Holy Cross, vu que Tom Heinsohn l’a fait aussi quelques années après. Ce sont les Celtics qui obtiennent Cousy lors de la draft de dispersion suite à la disparition des Chicago Stags. Chez les Celtics, Cousy se distinguera comme le meilleur meneur de la ligue. 13 sélections all-star, 8 titres de meilleur passeur, 1 MVP, 6 titres et les bases de ce qu’on appellera plus tard le Boston Fastbreak. Après une carrière de joueur légendaire, il fera une belle carrière de coach dans les années 60 au sein du Boston College.
L’homme qui a tout bâti : Red Auerbach
On en a parlé dans l’épisode sur le Washington DC, mais on va reparler de Red Auerbach. Arnold arrive à Boston en 1950 et va révolutionner les Celtics mais aussi le sport. Parmi ses coups de maitre, on peut citer la manière dont il a récupéré Bill Russell à la draft en 1956. Auerbach coache une dynastie mais au-delà de ça, il est un pionnier, qui brise la barrière de la couleur de peau avec Chuck Cooper. En 1966, il laisse sa place à Russell et reste exclusivement dans le management, qu’il quittera à sa mort en 2006. Il y a trop de choses pour résumer les travaux de Red Auerbach, mais il est probablement une des plus grande légende de l’histoire de tout le basketball
Défense, domination, victoire : Bill Russell
Bill Russell est probablement le nom le plus reconnu des Celtics. Avec ses 11 titres, il est le joueur le plus titré de l’histoire du basketball. Plus que les 10 de Sam Jones ou les 8 de John Havlicek ou KC Jones, compagnon de voyage de Russell depuis la fac. Avec Russell, on réinvente le jeu et on installe le Boston Fastbreak. Red Auerbach à la baguette et Bob Cousy balle en main ne suffisaient pas, il manque la défense suprême, que Bill va amener. Le quintuple MVP va dominer tous les intérieurs sur son passage. Si Wilt est considéré comme le meilleur joueur régulièrement, Bill gagne à chaque fois. La rivalité entre les géants, la révolution sociale et dans le jeu et la domination de tous les instants, Bill Russell est une légende, que ce soit en tant que joueur ou coach.
L’élite dans le Massachusetts : David Hixon
Fils de Wil Hixon, un autre coach historique du Massachusetts, David grandi dans le milieu du basketball. En 1970, par exemple, David est joueur au lycée de Andover et Wil est coach. Ensemble, il remporte le titre d’état . En 1977, il prend le poste de coach à la fac de Amherst, en troisième division universitaire. En tant que coach, les débuts seront bons mais rien d’exceptionnel. C’est seulement dans les années 2000 que Amherst va rentrer dans l’élite. Entre 2004 et 2016, l’équipe est régulièrement au Final Four et remporte 2 titres nationaux, en 2007 et en 2013. Retraité depuis 2020, il est un des coachs les plus victorieux de l’histoire du basketball universitaire avec 826 victoires pour 293 défaites. Il est aussi le premier coach de troisième division à rentrer au Hall of Fame, en 2023.
Le légendaire moustachu : Larry Bird
Après des années 70 plus compliquées pour les Celtics (chez les Celtics, ça veut dire seulement 2 titres avec des joueurs comme Havlicek, Cowens ou White), Auerbach doit construire la suite chez les Celtics. Si il n’y croit pas au début, il décide de construire autour de Larry Bird, jeune ailier de l’Indiana. Avec Parish, McHale, Archibald et Maxwell, les Celtics s’inscrivent comme une grande équipe des années 80. Le forward de Indiana State était un shooteur avant gardiste, un passeur exceptionnel, un trashtalker réputé et une star d’envergure en NBA. Il mène notamment à l’exceptionnelle saison 1985-1986 des Celtics, référence de l’histoire NBA avec Dennis Johnson et Danny Ainge au lieu de Archibald et Maxwell. Si la carrière de Bird est raccourcie par les blessures, il a quand même eu le temps d’accumuler 3 titres NBA, 12 all star game et 3 MVP.
Falcons Supremacy : Barbara Stevens
Dans la liste des coachs NCAA de basketball féminin avec 1000 victoires, on retrouve 6 noms. Parmi ces gens, Barbara Stevens s’est illustrée avec la fac de Bentley. Après un excellent passage par l’université de Clark puis de UMass, moins concluant, Barbara prend le spot de Head Coach de Bentley dans les années 80. Avec 4 absences au tournoi NCAA en 34 ans, Barbara a mené Bentley aux hauteurs de la deuxième division universitaire. Au total, Barbara Stevens aura coaché 10 Final Four avec Bentley. Cependant, il aura fallu attendre 2014 pour que Barbara voit un titre dans sa vie, autour de sa star Jacqui Brugliera.
Gros contres à UMass : Marcus Camby
L’université du Massachusetts n’est pas une grosse équipe de basketball. Pourtant, ils ont réussi à avoir Julius Erving. C’est dans les années 90 que UMass, autour du coach John Calipari, commence à avoir une bonne réputation en NCAA et des participations répétitives au tournoi NCAA. C’est ainsi qu’en 1993, Calipari s’offre un prodige du Connecticut: Marcus Camby. Tout de suite, Marcus fait parler son physique, ses qualités de protecteur de cercle et ses capacités de finisseur tout de suite. Quand Lou Roe s’en va en 1995, Marcus Camby prend le rôle de patron. Avec 20 points, 8 rebonds et 4 contres, le pivot est nommé Joueur de l’année et UMass va jusqu’en Final Four avant de perdre face au Kentucky de Antoine Walker et Tony Delk. Logiquement, Marcus est un des joueur les plus attendus de la draft et fera une carrière très solide
Du cerveau et des mains : Allison Feaster
Allison Feaster était joueuse à Harvard dans ses années universitaires. Comme la majorité des facs de la Ivy League, elles sont plus connues pour les résultats scolaires que pour les équipes sportives. Pourtant, à Harvard, une jeune joueuse va faire des miracles dans les années 90. Sous les ordres de Kathy Delaney-Smith, la forward va faire du Crimson une équipe solide en NCAA. En 1998, pour sa dernière année, elle fait une énorme saison, offrant son énorme panoplie de scoring, ses capacités au rebond et sa défense. Cependant, ça ne suffit pas pour être mieux que le 16ème spot pour la March Madness. C’est là que Feaster et Harvard réalise l’exploit, en sortant Stanford, premier de sa partie de tableau. Aujourd’hui, Feaster est membre de l’organisation des Boston Celtics.
The Truth : Paul Pierce
Après des années 90 compliqués pour les Celtics, Paul Pierce arrive en 1998 à Boston. Il vit une carrière en 2 parties. La première partie est celle d’un ailier qui forme un duo avec Antoine Walker et qui fait des grosses performances individuelles. Si, en 2002, Boston atteint la finale de conférence, les résultats sont mitigés. Ainsi, Boston finit par entamer une entière transition: Danny Ainge devient GM en 2003, Doc Rivers arrive en 2004 en tant que coach, Red Auerbach décède en 2006 et ainsi, on arrive à l’été 2007. Un été durant lequel Boston ramène Kevin Garnett et Ray Allen, pour créer le Big Three qui remportera le titre en 2008 puis reviendra en finale en 2010. Paul Pierce symbolise le renouveau de Boston, d’une équipe des Celtics qui gagne sans Bill, Larry ou Red. En attendant de voir si Tatum et compagnie peuvent faire de même un jour.
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