North Dakota

Welcome to Road 66 : The North Dakota Cowboy

/

Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’État en État, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Aujourd’hui, on se dirige pas loin du Minnesota, dans le North Dakota.

Les grands débuts du basketball made in North Dakota : Clement Letich

Coach de l’équipe de 1925 à 1943, Clement Letich signe les premières grandes épopées de l’équipe. En effet, « Silent Clem » arrive et créé un âge d’or du secteur sportif de la fac et notamment en basketball. Son bilan de 223 victoires pour 98 défaites et très bon, surtout si on prend en compte qu’il perd beaucoup sur la fin car la guerre a réduit considérablement son vivier de talent disponible. Dominant allègrement la North Central Conference avec sa réputation d’un tacticien de haut niveau peu bavard, Clement Letich a fait une carrière de coach légendaire. Il est mort en 1944 à l’âge de 52 ans, une tragédie locale pour l’époque.

Les origines du Zen Master : Phil Jackson

Né et ayant grandi dans une famille très croyante du Montana, Phil Jackson quitte les régions reculées de l’état pour faire ses années lycées et rentre au lycée de Williston, dans le Dakota du Nord. Dès ses années-là, Phil Jackson s’impose comme le meilleur prospect de la région (pas difficile en même temps) en menant son équipe au titre d’état. Entre le baseball et le basketball, il tape dans l’oeil d’un monsieur qui a coaché les deux sports: un certain Bill Fitch. Ce dernier prend le spot de coach de la fac de North Dakota en 1962 et les deux hommes se retrouveront quand Phil décidera d’aller à la fac de North Dakota à la fin de son cursus. Phil est monstrueux à North Dakota: il emmène les siens loin avec une présence au Final Four de 1966 en Division II (avant de perdre contre Southern Illinois d’un certain Walt Frazier qui n’est pas là car inéligible cette année), il est sélectionné 2 fois dans les All-American Teams et il envoie des énormes double-doubles dont un 27-14 pour sa dernière saison universitaire avant de partir chez les Knicks en NBA.

728 victoires de légende : Dan Carr

Aucun coach dans l’histoire du Dakota du Nord n’a autant gagné que Dan Carr. Ce record, il est allé le chercher en 2016, lorsqu’il coachait le lycée de Linton depuis près de 40 saisons dans une de ses dernières années. Dan a permis à l’équipe de remporter 3 titres de champion d’état (dont un doublé en 1984-1985) ainsi qu’une finale perdue en 1987. Contrairement à d’autres grandes légendes du basketball lycéen, il n’est pas possible de citer des NBAers étant passés sous ses ordres et qui ont cartonné. En fait, hormis Phil Jackson et Les Jepsen, aucun joueur n’a joué dans la région à ce niveau. Mais ça force d’autant plus le respect de voir qu’un coach à réussi à gagner longtemps (25 ans d’écart entre son titre de 1984 et celui de 2009) sans jamais attirer grand monde.

The Greatest : Amy Ruley

Dans l’histoire de la seconde division universitaire féminine, seules deux équipes ont réussi à obtenir 5 titre de championnes: l’université de California Polytechnic à Pomona et l’université de North Dakota State. Cette dernière, avec son emblématique coach qui culmine à 671 victoires pour moins de 200 défaites a même créé une dynastie entre 1990 et 1996 avec 6 finales en 6 ans dont 5 gagnées, avec plusieurs participations au Final Four en dehors de ce span. Autour de joueuses mythiques de l’université comme Kasey Morlock, Jayne Even, Darci Steere ou l’iconique Nadine Schmidt, Amy Ruley a créé une culture et une histoire de la win dans le Dakota du Nord. Malgré sa place de coach de Division II, elle a été assistante de Team USA lors de la William Jones Cup de 1995, a obtenu le Carol Eckman Award en 1997 et a fini au Hall of Fame du Basketball féminin en 2004.

Après Ruley : Gene Roebuck

Après que la fac de North Dakota State, menée par Amy Ruley, ait enchainé les trophées de championnes dans les années 90, c’est la faculté de North Dakota qui a pris la suite en effectuant un 3-peat historique entre 1997 et 1999 autour de joueuses comme Sheri Kleinasser, Jaime Pudenz ou une autre immense légende qui arrive bientôt. Cependant, la légende du coach Gene Roebuck ne commence pas là et la domination de cette équipe sur un span de temps assez long n’est pas si surprenant. En tout cas, moins que le fait que North Dakota n’était qu’à un ou deux matchs du Final Four sur les 7 années précédentes (sauf 1993 où ça s’arrête dès le premier tour contre Augustana). Au final, Gene possède un énorme bilan de 628 victoires pour 145 défaites, un triplé historique et un palmarès bien remplie, de quoi mériter l’appelation de « légende » qui quitta ces fonctions en 2012.

Celle qui voulait s’envoler : Jenny Crouse

Le choix de North Dakota pouvait surprendre au vu du niveau montré par Jenny Crouse au lycée. Elle pouvait largement prétendre à une fac de première division. En année senior, elle a établi une performance de 47 points et 19 contres pour donner une idée de sa domination, des records d’états qui tiennent toujours. Cependant, elle a choisi North Dakota pour… voler. En effet, Jenny est passionnée d’aviation et voulait le meilleur programme d’aviation possible. Du coup, l’intérieure de 1m90 a offert ses services à Gene Roebuck et, autour de cette superstar, Jenny a permis à la fac de dominer le division II. Jenny est importante historiquement: c’est elle qui permet aux Fighting Sioux (nom de l’époque qui commençait, d’ailleurs, à faire scandale et sera remplacer par Fighting Hawks) de passer devant North Dakota State dans le cadre de l’historique rivalité d’état. Elite des deux côtés du terrain, défenseuse redoutable, double MOP du tournoi NCAA et détentrice de plusieurs records de la fac, Jenny est une incontournable légende de North Dakota.

Le magicien : Dave Joerger

Quand Dave Joerger termine son cursus universitaire entre Concordia et Moorhead, il prend un poste d’assistant coach en 1997 en IBA (International Basketball Association) chez les Dakota Wizards. Sous les ordres, consécutivement, de Jay Garmatz, Steve Tucker et Duane Ticknor, il apprend mais l’équipe galère un peu. C’est alors que Dave obtient le poste de coach en chef à l’été 2000 et là, ça passe le cap. Dès 2001, les Wizards sont champions de IBA aux Des Moins Dragons. 1 an plus tard, l’équipe passe en CBA et finit également championne en terrassant les Rockford Lightning puis, en 2004, c’est encore une fois le titre face au Idaho Stampede. Après ça, il quitte la franchise et rejoint le Dakota du sud et Sioux Falls et va empêcher les Wizards de passer le premier tour. Cependant, pour la première saison en D-League, Dave revient et regagne un nouveau titre de champion, cette fois contre les Colorado 14ers. Nombreux sont les joueurs importants passés sous les ordres de Joerger mais on va tout de suite parler d’un joueur mythique du Dakota du Nord.

Le plus grand sorcier : Maurice Baker

Maurice Baker est, sans conteste, le plus grand joueur de cette défunte équipe des Wizards. Dave Joerger et lui ont porté cette équipe pendant des années pour la mener à de nombreux titres. Pour dire, la franchise l’a même nommé comme le « All-Time MVP » de l’histoire de la franchise. Maurice est le leader de l’histoire de la franchise en terme de matchs, de points, de passes, de rebonds et d’interceptions. Scoreur de grand niveau, bon rebondeur pour son poste et bon défenseur, le niveau du meneur issus de l’Illinois n’est plus à prouver et ce, même si ses tentatives de percer en NBA n’ont jamais rien donné. Cependant, il n’est pas le seul à avoir marqué les Wizards à l’époque. En effet, Lou Babiarz du Bismarck Tribune a fait une équipe all-time des Wizards et parle de pleins de joueurs marquants pour les fans comme Miles Simon, Renaldo Major, Blake Ahearn, Willie Murdaugh ou encore Chris Johnson.

Le bison de petite taille : Ben Woodside

Meneur de poche listé à 1m80 sur basketball reference, il est difficile d’imaginer que ce brave petit bonhomme soit le meilleur marqueur de l’histoire de la faculté (et de loin) côté masculin. En effet, avec 2315 points en carrière universitaire, Ben Woodside dépasse de 353 points son dauphin qui n’est ni plus ni moins que son duo de l’époque: l’ailier Brett Winkelman. Ben Woodside a amené la fac à participer à la March Madness et fait parti des joueurs les plus incroyables de l’histoire de la conférence Summitt. Certes, pas autant que des Max Abmas ou des Mike Daum (on se retrouve pour l’épisode Dakota du Sud), mais Ben Woodside a marqué son temps avec quelques grandes performances comme la fois où il a mis 60 points sur Stephen F Austin (avec 35 lancers francs tentés).

North Dakota

L’avenir : David Richman

On a parlé de Division II de NCAA, on a parlé de D-League et d’autres ligues mineures. Bref, comme vous l’avez sans doute compris, le Dakota du Nord est une région assez faible en basketball et qui doit encore se développer. En ça, David Richman fait un excellent boulot. Natif et diplômé du coin, il entraine les Bisons depuis des années et a mené à plusieurs années en March Madness. Aujourd’hui, l’équipe intrigue et sort quelques talents pas inintéressants (Grant Nelson par exemple) mais peut être qu’un jour, des talents plus gros viendront pour jouer sous Richman afin de créer un vrai truc dans une région où il manque de légendes mais certainement pas d’histoire.

Sapphire Monteil

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

Laisser un commentaire