Lors de la saison 2017-2018, DeMarcus Cousins forme avec Anthony Davis un duo d’intérieurs effrayant pour les raquettes adverses. Au-delà des statistiques, cette saison est aussi la dernière grande saison de Boogie dans ce qui semble avoir été son « prime ». Retour sur une saison 2017-2018 aussi excessive que remarquable pour DMC du côté de la Nouvelle-Orléans.
Des Twin Towers modernes dans une ère marquée par le small-ball
Depuis son arrivée dans la ligue en tant que first pick de la draft 2012, Anthony Davis domine tous les soirs sans pour autant avoir des résultats collectifs à la hauteur de son talent. Enchaînant les sélections au All-Star Game depuis sa saison sophomore, A.D commence peu à peu à montrer son envie d’être mieux entourer. Malgré une apparition en Playoffs lors de la saison 2014-2015 et un sweep subit dès le premier tour face aux futurs champions, les Warriors, Anthony Davis réclame du soutien. Cela sera chose faite lors de la saison 2016-2017 avec l’arrivée de DeMarcus Cousins en provenance de Sacramento.
ICYMI, Kings have reportedly agreed to trade #DeMarcusCousins to @PelicansNBA
— NBA.com (@NBAcom) February 20, 2017
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Ce trade fait l’effet d’une bombe dans la sphère NBA. Malgré la hype créée par ce duo d’All-Star, les débuts sont quelque peu compliqués. Les Pels ne parviennent pas à se qualifier pour les Playoffs, terminant à une maigre 10ᵉ place. Cependant, la saison 2017-2018 est bien meilleure en termes de résultats. L’alchimie des deux All-Star est excellente sur et en dehors des parquets.
« Notre relation est solide. C’est une chose d’être de bons amis quand on fait partie d’équipes différentes, et c’est encore mieux quand on fait partie de la même équipe. Nous restons sur la même longueur d’onde. » DeMarcus Cousins sur sa relation avec Anthony Davis.
Cette année-là, Anthony Davis réalise sa meilleure saison en carrière sous le maillot des Pelicans. L’ancien ailier fort de Kentucky compile des statistiques de MVP et de DPOY, le tout dans une équipe des Pels qui gagne 48 matchs, soit 14 de plus que la saison dernière. Cela permet à A.D de goûter pour la deuxième fois de sa carrière aux playoffs, terminant 6ᵉ de la conférence ouest, à 1 match d’avoir l’avantage du terrain au premier tour.
Les « Twin Towers » modernes seront tous les deux nommés All-Star, une juste récompense pour les deux joueurs. Dans une ère marquée par la domination du small-ball orchestré par les Warriors, la saison 2017-2018 du duo Cousins/Davis restera dans l’histoire de la NBA. Il s’agit également d’un énorme « What if » quand on connait la tragique suite de la carrière de DeMarcus Cousins.
La blessure fatale dans la carrière de DeMarcus Cousins
Nous sommes en plein milieu de la saison 2017-2018 et l’association de DeMarcus Cousins et Anthony Davis commence à prendre forme sur les parquets. Cette saison est l’une des meilleures dans l’histoire du basketball professionnel à la Nouvelle-Orléans. Le duo d’intérieur se régale chaque soir et se voit assez logiquement récompenser d’une sélection au All-Star Game en tant que starter. Une consécration pour les deux joueurs, notamment pour DMC. L’ancien pivot des Kings aligne des statistiques aussi excessives que remarquables avec 25 points et 13 rebonds de moyenne malgré ses 5 ballons perdus par soir. Malheureusement pour Boogie, sa surutilisation avec A.D par le coach des Pelicans, Alvin Gentry, est ce qui va causer sa perte.
Le 26 janvier 2018, lors d’une victoire 115-113 face aux Rockets, DeMarcus Cousins subit une rupture du tendon d’achille en toute fin de rencontre, synonyme de fin de saison pour lui. Il s’agit de son dernier match sous le maillot des Pelicans, lui qui manquera d’ailleurs le All-Star Game 2018 à cause de sa blessure. Il y a de nombreux facteurs pour expliquer sa blessure, mais ce qui revient le plus est son temps de jeu abusif durant cette saison. Un record en carrière avec plus de 36 minutes de moyenne, combiné à la plus grosse pace de la ligue côté Pelicans, ces deux facteurs ont beaucoup joué dans la fin du prime de Boogie.
Des performances historiques
DeMarcus Cousins a réalisé une demi-saison formidable chez les Pelicans en 2017-2018. Avant sa blessure, Boogie a imposé sa loi aux raquettes adverses, en étant complètement inarrêtable. Durant cette saison, DMC a marqué l’histoire en devenant le pivot avec le plus de matchs à 40 points et 20 rebonds depuis Moses Malone en 1981-1982.
The BEST of #DeMarcusCousins' three 40p/20r games from the 2017-18 season, the most 40p/20r games in a season since Moses Malone in 1981-82! #DoItBig pic.twitter.com/012TNbPt1p
— NBA (@NBA) January 23, 2018
Parmi ses 3 triple-doubles sous le maillot des Pelicans, celui qui retient le plus l’attention est celui réalisé face aux Bulls le 23 janvier 2018, quelques jours avant sa tragique fin de saison. Ce soir-là, Boogie délivre une performance historique avec 44 points, 24 rebonds, 10 passes et 5 interceptions, avec une victoire 132-128 en double overtime face à Chicago. Les Pelicans sont d’ailleurs dans une excellente dynamique à ce moment-là, avec 5 victoires sur leurs 6 derniers matchs.
#DeMarcusCousins had a historical night, putting up 44 PTS, 24 REB, 10 AST in the @PelicanNBA's win!#DoItBig pic.twitter.com/Ldqq0LWY44
— NBA (@NBA) January 23, 2018
Cette saison 2017-2018 de DeMarcus Cousins a ouvert la voie aux « point centers » de nos jours avec Nikola Jokić. Malgré seulement 48 matchs joués, il s’agit sûrement de la saison la plus dominante de Boogie dans la grande ligue. Au-delà de l’énorme What If laissé par le passage de DMC à la Nouvelle-Orléans, DeMarcus Cousins a révolutionné à sa manière le poste de pivot en NBA. Malgré les excès dans son jeu, il laissera à coup sûr une trace indélébile dans l’histoire de la NBA.