Illinois

Welcome to Road 66 : The Giant of Illinois

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Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’états en états, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce nouveau volet, direction le grand Illinois et notamment Chicago.

Révolution du basketball : Abe Saperstein

Abe est né à Londres dans le début du XXème siècle d’une famille juive polonaise. A 5 ans, sa famille rejoint les quartiers de Chicago et le jeune Abraham découvre là-bas un sport tout neuf: le basketball. Il en devient fan et joue régulièrement dans le YMCA de Wilson Avenue. Il créé vite une équipe, les Chicago Reds, et en est le meneur titulaire. C’est dans les années 20 que Abe créé une petite équipe: les Chicago GlobeTrotters, devenu Harlem GlobeTrotters. Une équipe qui porte finalement mal son nom car pendant des années, l’équipe ne joue quasiment pas à Harlem, mais dans les villes de l’Illinois et l’Iowa. Le nom d’Harlem vient du fait que cette ville est vu comme le berceau de la culture afro-américaine, et que les Harlem GlobeTrotters sont à grande majorité noirs. C’est bien à Chicago que l’une des équipe les plus connues de l’histoire et du monde a été créé.

Abe Saperstein

Le grand démon bleu : Ray Meyer

Si aujourd’hui la fac de DePaul est plutôt sur le déclin, elle fut, à une époque, une powerhouse de la NCAA. La raison ne tient qu’en 1 nom: Meyer. La famille Meyer est une institution dans la fac de Chicago. Ray prend les rênes en 1943, et accède directement au Final Four avec un certain George Mikan comme joueur. Même si les résultats ne seront pas concluants par la suite, Ray est resté pendant 42 ans. Il retourne au Final Four en 1979, soit 36 ans après le premier, autour de Mark Aguirre. Le parcours s’arrête dans un affrontement dantesque face aux Quakers de Tony Price. Ensuite, son fils, Joey, prend la suite en 1983, avant de partir en 1997. La famille Meyer, c’est 54 ans d’histoire à Chicago, des années mythiques et la formation de joueurs qui ont fait l’histoire de ce sport, de Mikan à Cummings en passant par Aguirre.

Ray Meyer

AAU Dynasty : Warren Womble

L’AAU est une compétition amateur qui a fait office de références pendant des années. Parmi les plus grandes équipes de son histoire, les Phillips 66ers sont évidemment numéro 1. Cependant, à Peoria, dans l’Illinois, une équipe remporte 5 titres dans la même décennie (les années 50). Cette équipe était sponsorisé par Caterpillar, une entreprise de constructeur de machines de construction. Cela se faisait souvent à l’époque, avec même des ligues d’équipes dites industrielles. Recruté par Jim Monroe, Warren Womble fera de cette équipe une superteam. Avec le MVP de AAU 1960 et d’autres excellents joueurs comme Frank McCabe, Howie Williams, Marcus Freidberger, Allan Kelley ou Howie Crittenden, Warren Womble a mené les Cats à de nombreux titres et une renommée nationale. L’équipe est détruite en 1960, quand Caterpillar décide de ne plus la sponsoriser. Mais l’impact de Womble et des Cats va marquer l’AAU et le basketball à jamais.

Peoria Cats

L’Illinois domine la NCAA : George Ireland

The Game of Change, un match entre Loyola (IL) et Mississippi State, lors du tournoi NCAA de 1963, représente bien l’impact immense de Ireland à Loyola. George en avait marre de perdre et a décidé de briser une règle non-écrite de l’époque: pas plus de 3 personnes noires dans un 5 majeur. Un choix qui va faire de George Ireland un coach détesté par beaucoup d’autres. Mais surtout un choix payant car Ireland, avec son attaque élite autour de Harkness, Hunter, Miller, House et Egan, va gagner le titre NCAA en 1963. Même si le succès de Loyola en 1963 ne s’est jamais reproduit, l’impact de Ireland sur le basket dans l’Illinois, et même en NCAA, est trop énorme pour ne pas en parler. Et ce, même si, hormis une équipe surprise en 2018, Loyola est loin d’être une grande fac de basketball.

George Ireland Loyola Illinois

52 ans d’excellence : Harry Statham

Il existe un classement des coachs universitaires masculins avec plus de 1000 victoires en carrière. Le premier est Mike Krzyzewski, le deuxième est Herb Magee et le troisième? Harry Statham. 1122 victoires en carrière, seulement 513 défaites. A McKendree, petite fac de Lebanon, Harry Statham a été un grand nom. Avec de nombreux joueurs comme Matt Laur ou Eric Palm, les années 90 et 2000 ont été un âge d’or pour l’université en NAIA. Le peak arrive en 2003, année du Final Four historique de McKendree. Si Statham n’a jamais été un coach d’une équipe championne et que sa fin est un peu chaotique, l’héritage de cet homme à la longévité all-time est énorme. Tellement énorme, que McKendree a quitté le monde de la NAIA pour la division II NCAA.

Harry Statham

Le triplé du North Park : Dan McCarrell

Dans l’histoire de la troisième division NCAA, North Park a une place particulière. La petite fac de Chicago est tout simplement la fac la plus titrée de l’histoire de la division III masculine, avec 5 titres. En plus, North Park est la seule équipe à avoir enregistrée un Three Peat, de 1978 à 1980. Coaché par Dan McCarrell avec des joueurs comme Michael Harper et Michael Thomas, North Park a dominé le début des années 80. Si son assistant Bosco Djurickovic prendra la suite, au départ de McCarrell dans le Minnesota, et remportera les 2 autres titres, dans la fin des années 80, c’est bien le nom de McCarrell qui reste, encore aujourd’hui, une légende de Chicago.

Dan McCarrell North Park Illinois

Illinois qui s’envole : Lou Henson

Les Flyin’ Illini sont probablement l’équipe NCAA illinoise la plus mythique de l’histoire. Tourné autour de Nick Anderson, Kendall Gill et Kenny Battle, l’équipe de Lou Henson était une équipe incroyable. Pourtant, la domination de Ray Woods ou Charles Carney, le talent de Andy Phillip, les années Harry Combes (avec 3 Final Four dans le début des années 50) ou la réussite des années 2000 sous Bruce Weber avec le duo Dee Brown-Deron Williams, ont fait de belles choses. Mais c’est bien Lou Henson qui a marqué le plus Illinois. En 21 ans, Lou a fait de cette fac en déclin une grosse puissance du basketball universitaire. Avec les Flyin’ Illini de Nick et Kendall notamment, l’équipe fournit un jeu rapide, agressif, autour de dunks spectaculaires. Et c’est bien Lou qui a mis en place ce jeu.

Lou Henson Illinois

Black Jesus : Michael Jordan

L’histoire de Chicago en NBA est compliquée. Les Stags, menés par Max Zaslofsky, ont coulés assez vite malgré une finale NBA. Ce sont ensuite les Packers/Zephyrs de Walt Bellamy, dans le début des années 60, qui ont quitté Windy City pour Baltimore, après 2 années d’existence. Et si les Bulls ont connu de bonnes années avec Jerry Sloan, Bob Love, Dick Motta puis Artis Gilmore, la franchise ne marque pas les esprits. C’est en 1984 que cela va changer. Michael Jordan, jeune prodige de UNC, va dominer la ligue. Dans un premier temps soliste de génie, il comprend, avec Pippen et Phil Jackson, que le jeu d’équipe est la clé pour passer, en l’occurrence, les Bad Boys. Grâce au travail de construction de Jerry Krause, celui que certains considèrent comme le meilleur joueur de l’histoire a remporté 6 titres, 5 MVP, 1 DPOY et a dominé. Si depuis, quelques joueurs comme Derrick Rose ou Joakim Noah ont tenté de marquer la ville, l’ombre de Michael Jordan reste et restera surement pour un moment, plus forte que tout.

Michael Jordan Chicago Bulls Illinois

Illinois High School Superstar : Candace Parker

On a parlé dans le volume sur la Georgie de Maya Moore. Une lycéenne hyper talentueuse qui a montré qu’elle pouvait prétendre au titre de meilleure joueuse féminine de l’histoire. Candace est aussi de cette trempe. D’ailleurs, ce sont les deux seules joueuses à avoir obtenu 2 fois le trophée de Naismith Prep Player of the Year, la meilleure lycéenne du pays en gros. Dès le lycée, l’intérieure cassait des barrières. Sur le terrain, c’était du double-double calibre XXL. Avec 23 points, 13 rebonds et 2 titres de championne, on peut parler de domination. Elle a aussi été la première femme à gagner un concours de dunk à 15 ans, face à des JR Smith ou Josh Smith, reconnu à l’époque comme des athlètes énormes. Elle a aussi été la première femme a annoncer elle-même son choix d’université (Tennessee) sur les réseaux. Une pionnière qui a changé à jamais le basketball lycéen. Et si en plus je vous dis qu’elle a aidé le Sky a gagné un titre durant son bref passage, vous comprenez bien sa présence.

Candace Parker McDonald's All America Illinois

Tour de passe-passe : Courtney Vandersloot

Parfois, on dit que Vandersloot est une Stockton de la WNBA. Et on peut comprendre la comparaison. Au-delà du fait qu’ils viennent du même coin et qu’ils sortent de Gonzaga, le jeu a beaucoup de similitudes. Arrivée en 2011 au Chicago Sky, l’impact de Courtney se fait immédiatement sentir. Son jeu de passe et son flair font passer l’équipe à un autre niveau. Ses différents duos avec Sylvia Fowles, Elena Delle Donne ou Epiphanny Prince ont permis à Chicago de faire 2 finales et d’en gagner une, en 2021, sous James Wade, avec Kahleah Copper en MVP des finales. Aujourd’hui deuxième meilleure passeuse de la WNBA et septuple meilleure passeuse de la saison, Courtney est probablement une des meilleures meneuses de l’histoire de la ligue, et elle a écrit sa légende au Sky.

Courtney Vandersloot Chicago Sky Illinois

Sapphire Monteil

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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