Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’État en État, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Aujourd’hui, on va dans l’état que l’on surnomme le Garden State: le New Jersey.
Origin : Frank Hill
Frank Hill est probablement le premier personnage greatest. Après avoir passé quelques années au sein d’équipe locale comme les Paterson Crescents. Après ça, il a passé des décennies entières à coacher certaines des meilleurs équipes universitaires du New Jersey comme Seton Hall ou Rutgers. Entre les deux facultés, il atteint plus de 60% de victoires avec plusieurs années parmi les meilleures équipes du pays.
Un scoreur en or : Bennie Borgmann
Natif de Haledon dans le New Jersey, Bennie Borgmann rejoint le lycée de Clifton où il fait de très bonnes années et passe pro dès 1919. Entre Paterson, Cohoes et Kingston, Bennie a fait parler son talent et étant un des meilleurs joueurs de la zone autour de New York. En ABL, il remporte à 3 reprises le titre de meilleur scoreur dont 1 fois avec le maillot des Crescents de Paterson. Elu au Hall of Fame en 1961, il est une figure marquante de la défunte ABL et un joueur unique de son temps.
Elite Buckets : Phil Rabin
Toujours en ABL, Phil Rabin est un joueur de l’élite. Dans une ère où les joueurs arrivaient difficilement à 10 points par match, Phil Rabin envoyait des performances à 13 points avec les Kingston Colonials (on repassera sur le nom) ou les Jersey Reds. D’ailleurs, c’est avec ces derniers que Phil Rabin ira jusqu’en finale en 1939 avant de perdre contre les New York Jewels. Comble de l’histoire, l’année précédente, en 1938, les Reds avaient gagné contre les Jewels.
Domination et gros cerveau : Bill Bradley
Nous sommes à Princeton dans les années 60. A l’époque, le coach est un certain Butch van Breda Kolff et les Tigers voient l’arrivée d’une pépite qui va boulverser la faculté: Bill Bradley. Si les années Cyril Haas, Arthur Loeb ou encore du coach Cappy Cappon ont donné de belles histoires, l’histoire de Bill Bradley est dantesque: il n’est pas juste bon, il est excellent. L’ailier tourne à 30 points et 12 rebonds, mène les siens vers le Final Four et finit POY ainsi que MOP en 1965 alors que son équipe n’a même pas atteint la Finale. Bill Bradley est tout simplement un des plus grands joueurs universitaires de l’histoire.
Princeton Offense : Pete Carril
Certain.e.s connaissent peut être la Princeton Offense car c’est le système dont Mike Brown se revendique. Cependant, il ne l’a pas inventé: il vient de Pete Carril, coach historique de Princeton. Les principes de base sont simples: un mouvement constant dans un jeu post-less, pour énormément simplifier. Ce système a perduré pendant près de 30 ans, pour d’assez bons résultats, même si le faible talent de base fourni empêchait de viser plus qu’un second tour de March Madness, son attaque était une des meilleurs du pays et ce n’est pas pour rien si beaucoup se réclament de lui.
Le plus grand lycée du New Jersey : Bob Hurley
Alors ce nom vous rappelle sans doute Bobby Hurley, meneur phénomène de Duke dont la carrière a été détruite par un gros accident. En effet, Bob Hurley est son père mais avant tout un coach légendaire. Entre 1972 et 2017 (date de fermeture de l’école), il a été le coach en chef de l’équipe de basketball masculine. Dans sa très longue carrière, il a gagné 4 titres nationaux, 26 titres d’état et 3 trophées de coach de l’année à l’échelle national par le USA Today. Parmi les pépites passés sous ses ordres, on retrouve donc son fils mais aussi Terry Dehere ou encore un phénomène HS d’il y a 10 ans: Kyle Anderson.
New Jersey Queen : Carol Blazejowski
Carol Blazejowski est surement la femme qui a le plus marqué le basketball dans le New Jersey. Déjà, elle était très médiatisée à Cranford, son lycée puis à Montclair State, dans les ligues universitaires féminines de l’époque. Là-bas, elle domine allègrement le jeu avec sa taille (1m78) et son jump shot longuement travaillé. « The Blaze » est triple All-American, obtient le trophée de meilleure joueuse en 1978 et mène le pays au scoring deux années d’affilées, avec une pointe à 38.6 et une performance historique au MSG de 52 points.
Ensuite, elle se dirige dans le monde très fermé du basketball féminin professionnel. Elle joue entre la AAU à Allentown en Pennsylvanie et l’équipe nationale, dont elle est une des meilleures joueuses. Puis, en 1980, elle a l’occasion de rejoindre la WBL, ligue féminine, et de jouer pour son New Jersey natal, chez les Gems. Cependant, la ligue ferme après 1 an.
La piraterie n’est jamais finie : PJ Carlesimo
Seton Hall a une histoire riche dans le basketball: de Bob Davies et Honey Russell à Myles Powell, nombreux sont les grands joueurs passés par là. Cela dit, aucune ère de Seton Hall ne dépasse les années Carlesimo qui ont été synonyme de victoires et d’un Final Four historique en 1989. Autour de John Morton et de l’australien Andrew Gaze, les Pirates construisent une équipe capable du titre, mais qui n’ira pas. Les années suivantes sont bonnes aussi. Après, les années Terry Dehere puis Arturas Karnisovas sont bonnes aussi, mais jamais le FF ne sera retrouvé.
Les Scarlet Knights prennent l’assault du New Jersey : Vivian Stringer
On a déjà eu l’occasion de mentionner cette dame dans le cadre de l’article sur l’Iowa. Cependant, son impact est peut être d’autant plus fort qu’elle a drastiquement amélioré l’héritage de Theresa Grentz, Sue Wicks et June Olkowski. Celle qui est aujourd’hui 5ème coach féminine universitaire avec le plus de wins a remporté 63.8% de ses 858 matchs. Si l’accession au Finale de 2007 est historique, beaucoup d’années se finissent aussi très bien autour de Cappie Pondexter ou Epiphanny Prince. C. Vivian Stringer est de ses légendes dont on ne parle pas assez.
Horrible et génial : Jason Kidd
Si Jason Kidd est un homme très détestable, on ne peut lui enlever les qualités de basketteur élite dont il a fait preuve. Les Nets du New Jersey ont galéré pendant des années à trouver le déclic. Buck Williams, Micheal Ray Richardson, Derrick Coleman, Drazen Petrovic, Kenny Anderson ou Stephon Marbury ont tous été autant de projets potentiels intéressants que des échecs cuisants.
Avec Kidd, et malgré le faible cast autour (désolé Kenyon Martin, Kerry Kittles et Keith Van Horn), il a fait des dingueries. Gestionnaire élite, finisseur pas si mauvais, progressif au tir et très bon défenseur, il a fini par mener par deux fois les Nets en finales NBA et a été un sérieux candidat MVP. Jason Kidd n’a jamais mené les siens au titre mais à l’échelle des Nets, son taff est déjà énorme.