Même si le Jazz finit la saison à la 12ème place, cette équipe a surpris beaucoup de monde et elle promet de belles choses pour les années à venir. Walker Kessler, le rookie du Jazz, arrivé dans l’Utah grâce au trade de Rudy Gobert aux Wolves, en est la preuve vivante. Fort de ses 2m16, il est arrivé dans la ligue avec de belles intentions et a pu profiter du temps de jeu que Will Hardy lui a donné durant toute la saison pour pointer le bout de son nez et dire qu’il faudra compter sur lui et ses 2m26 d’envergure pour vous interdire l’accès au panier.
La défense
Une première année dans la grande ligue qui donne donc l’eau à la bouche. Avec des moyennes de 9.2 points, 8.4 rebonds, 2.3 contres par matchs et une moyenne de 17.8 d’eval, il est déjà dans le top 10 des rebondeurs offensifs de NBA, et encore mieux avec sa 4ème place au nombre de blocks grâce à ses 2.3 contres de moyenne. À titre de comparaison, Rudy Gobert, triple DPOY au Jazz, a eu une moyenne de 2.7 Contres en 2020-2021, qui est sa meilleure moyenne en carrière.
Son année a ainsi été marquée par une statistique que la NBA n’avait plus vue depuis Tim Duncan (rien que ça). Dès le 21 mars, il était déjà à son 10ème match à 5 contres ou plus. Il y a même ajouté un match à 7 contres le 28 Mars contre les Suns. On peut également s’apercevoir de sa forte dissuasion : les joueurs arrivant devant lui s’écartent pour s’éloigner. Il est déjà respecté et est une menace défensive rien que par sa présence.
Quel joueur est il ?
Concernant sa façon d’être, on a pu remarquer dans son jeu, mais également en dehors des terrains, qu’il est énormément tourné vers l’équipe. On peut se demander si c’est un manque de confiance en soit ou bien de l’altruisme. On peut y voir une réponse dans une interview de début mars. Will Hardy le pousserait à ce qu’il prenne plus de shoots, qu’il prenne conscience de son potentiel à ce niveau. Il est vrai qu’avec un pourcentage au shoot de 70.2, on peut en attendre un peu plus de ce joueur de 21 ans, qui n’a pris en moyenne que 5.6 shoots par matchs. Bien entendu, il faut prendre en compte le fait qu’en début de saison, son nombre de minutes n’était pas stable.
Il est passé de 16.6 minutes au mois d’octobre à 23.7 en décembre et a eu une pointe à 29 minutes en février. On peut y voir une preuve de son évolution mais surtout de la confiance que l’équipe a en lui. Cette confiance peut être comprise au travers d’une autre statistique importante : le +/-. Il finit la saison avec une moyenne de +72, qui montre son impact quand il est sur le parquet.
Walker n’a également pas peur des responsabilités. Il a déjà montré qu’il était clutch avec notamment trois gros contres. Un sur Marcus Smart, un sur Sabonis pour sceller la victoire, puis un sur Isaiah Joe pour partir en prolongation contre le Thunder.
On a également vu cette saison quelques gros éclats du jeune joueur, comme sa pointe à 31 points et 11 rebonds contre les Kings le 25 mars. Ce match est l’apogée de son année Rookie, année qui est d’ailleurs récompensée puisqu’il tient pour l’instant la 3ème place du classement pour le ROY. Il serait donc logiquement en All-NBA Rookie First Team. Il serait ainsi le 8ème jazzman à y entrer.
Améliorations
Comme souligné précédemment, il a besoin de prendre confiance en lui au shoot. Comme l’a dit son coach dernièrement il faut que Walker prenne en masse musculaire, mais sans perdre son côté athlétique s’il veut réussir à défendre sur certains mastodontes de la ligue (coucou Giannis, coucou Jojo). Il a également besoin de travailler son QI basket pour améliorer sa vision et son jeu de passes. Comme il est au centre du jeu, il serait pertinent d’améliorer ce côté pour être davantage une menace offensive. Défensivement, il se doit de travailler sur les switchs afin d’assurer une meilleure défense sur les petits.
Vous l’aurez compris, ses principaux axes d’améliorations sont offensifs. Défensivement, son panel est déjà très développé. Dans le futur, peut-on espérer un nouveau DPOY du côté du Jazz ?
Seul l’avenir nous le dira, ce qui est sûr, c’est qu’il a un beau futur dans l’Utah, et Danny Ainge ne le laissera probablement pas filer avant un bon bout de temps !