AJ Dybantsa, Derik Queen et l'équipe de Missouri intéressent nos scouts

La vision des scouts : le futur d’AJ Dybantsa, la hype Missouri et Derik Queen

Nouvel édition de « La vision des scouts » et au programme, on s’attaque à du lourd. On va parler de la hype Mizzou autour de quelques joueurs intéressants à surveiller pour la draft, le Bully Ball de Derik Queen, les dernières (mauvaises) nouvelles du côté de Kansas State et quelques nouvelles sur deux prospects de l’année prochaine : AJ Dybantsa et Alijah Arenas.

Derik Queen, le big man de la cuvée

La cuvée 2025 possède bon nombre d’intérieurs plus ou moins intéressants à surveiller : Hansen Yang, Johann Grunloh, les deux Ivisic, Thomas Sorber, Rocco Zikarsky ou encore Khaman Maluach. Cependant, le favori de beaucoup de médias et/ou d’observateurs et observatrices en ce moment joue du côté de Maryland : c’est Derik Queen. Intérieur de 2m08 pour 111 kilos, le freshman s’est fait remarqué d’entrée de saison avec un 22-20 remarquable contre Manhattan. Depuis le début de Décembre, Derik a envoyé plusieurs performances de haut niveau contre d’autres équipes:

Alors oui, Alcorn State est très largement candidate au titre de pire équipe de toute la NCAA (3ème pire attaque et 4ème pire défense de toute la première division), Ohio State a subi l’absence de Aaron Bradshaw, dégagé temporairement de l’équipe pour des raisons encore floues, forçant OSU a tourné avec Sean Stewart et Austin Parks comme seuls joueurs de plus de 2m et Purdue est moins solide à l’intérieur avec le départ de Zach Edey même si Trey Kauffman-Renn a fait une performance honorable.

Dans le jeu, Derik est un spécialiste du back-to-the-basket et du bully-ball au poste bas. Il a un corps puissant avec un haut du corps massif qui lui permet d’enfoncer aisément ses vis-à-vis en NCAA. D’un point de vue technique, il a de très bonnes mains, autant pour scorer que pour passer (on a vu de belles situations de short roll). Sur le shoot, le 2/5 contre Purdue et son très bon 78% aux lancers en fait un potentiel stretch qui en fait un prospect d’autant plus intéressant. Toujours en attaque, ses bras immenses et son corps puissant sont idéals pour jouer du rebond offensif, une grande spécialité de l’intérieur qui en choppe plus de 2 par matchs.

Les questions sur sa taille et sur ses réelles aptitudes défensives sont réelles et il est clair que le manque de verticalité d’un corps aussi massif posera question au niveau supérieur. Cependant, il est fort probable que Derik s’installe, à termes, comme le big man favori des médias et des observateurs et observatrices et qu’une place bien chaude en loterie lui sera réserver à la draft.

La débandade à Kansas State

K-State, comme on l’appelle, était promis à faire une belle saison. En effet, il y avait beaucoup de raisons d’y croire. Malgré les départs de joueurs importants de la saison décevante 2023-2024 comme Arthur Kaluma, Camryn Carter ou Tylor Perry, Jerome Tang avait procédé à un recrutement méthodique et intelligent.

Les lignes extérieurs ont été rempli avec le pitbull gestionnaire de Michigan Dug McDaniel, un sniper sous utilisé par Kyle Neptune à Villanova, Brendan Hausen ainsi que le sniper de Cal State Fullerton Max Jones. Côté forward, c’est le super-senior Coleman Hawkins qui se ramènent pour apporter son expérience, sa puissance, sa défense, son passing et ses promesses de tirs montrées l’an dernier à Illinois. Avec lui, ce sont Achor Achor (ailier défensif du côté de Samford) et l’athlète Ugonna Onyenso de Kentucky qui se sont ramenés. Sur le papier, l’équipe a tout pour remonter la pente et Jerome Tang aurait pu recréer la surprise comme il y a 2 ans. 

Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu. Certes, le bilan de 6-3 n’est pas horrible mais bien menteur, notamment à cause de certaines adversités qui étaient donné (New Orleans, Arkansas-PB ou Mississippi Valley State, certaines des pires équipes de la première division). D’un autre côté, la défaite de 17 points contre St John’s alors que les Wildcats menaient à l’aube de la deuxième mi-temps fait très mal.

Si certains joueurs font le boulot, c’est moins le cas de Coleman Hawkins, joueur qui est censé être le leader de cette équipe avec un deal NIL à 2 millions de dollars. Rien ne va vraiment au scoring et on a la sensation de retrouver le Hawkins 2022-2023, un Hawkins qui n’a rien à faire dans une conversation de draft. Les tirs extérieurs ne rentrent plus, les % aux lancers sont revenus dans sa moyenne des 3 premières années. La saison 2023-2024 de Hawkins ressemblent de plus en plus à un feu de paille et l’idée de se retirer de la draft 2024 à une erreur. Même l’efficacité à 2pts n’est plus là et c’est très inquiétant pour la côte du prospect qui ne pourra plus refaire d’années en NCAA. La défense et le passing ne suffiront pas pour gratter un second tour dans une cuvée aussi dense.

A côté de ça, on a appris que Achor Achor était parti de l’équipe pour des raisons personnelles. Cette décision peut être justifié, juste ou logique, mais il n’empêche que c’est le troisième joueur qui a des problèmes en saison sous Jerome Tang, qui en est seulement à sa troisième saison. En 2023-2024, c’était Nae’Qwan Tomlin qui a été renvoyé et est parti à Memphis pour une conduite inapproprié dans un bar. Ensuite, c’est Dug McDaniel qui a été mis de côté sans explication pour un match.

Ce qui est sur, c’est que le nom de Achor Achor ne sera prononcé à la draft 2025 si il ne rejoue pas et Coleman Hawkins n’aura pas plus qu’un 2-way en non-drafté. Il est peu probable que Onyenso, pour cause de faible temps de jeu et blessures, se retrouve à la draft aussi. En bref, K-State s’attendait surement à finir avec au moins 3 ou 4 futur joueurs NBA mais vraisemblablement, en avoir 1 serait déjà bien.

Mizzou Basketball is back

On verra si ça dure mais en l’état, ce qu’il se passe à Missouri, chez les Tigers, est très cool. Tout en haut dans les ratings offensifs, la faculté qui a connu Michael Porter Jr, Steve Stipanovich ou George Williams est en train de jouer un basketball super fun qui se veut être le plus efficace possible. Le point d’orgue a été contre Kansas en les bloquant complètement en première mi-temps puis en empêchant une vraie remontada dans la seconde.

On peut résumer le jeu des Tigers autour de quelques statistiques clés :

  • Leader en lancers francs tentés et réussis par match de toute la NCAA
  • Top 10 en terme d’interceptions par match
  • 3ème en FG% et en 2PT%

Un jeu qui se résume en 2 termes clairs : playmaking défensif et jeu agressif en pénétration. Pour cela, ils ont plusieurs joueurs clés du système de Dennis Gates pour (1) rendre à César ce qui appartient à César et (2) car certains d’entre eux ont une chance à la draft et qu’il faut les mentionner.

Mark Mitchell est évidemment le premier d’entre eux. Le forward qui avait une grosse hype avant d’aller à Duke et de tomber dans l’oubli se relance complètement. On retrouve encore son aisance de déplacement et ses mensurations physiques qui en font un joueur redoutable sur P&R et en défense. Il provoque, comme à Duke, beaucoup de lancers francs et réussi à maintenir une belle efficacité malgré encore quelques lacunes de toucher qu’il va devoir travailler.

Mark Mitchell, un prospect qui intéresse les scouts depuis longtemps

Chez les guards, on a Anthony Robinson II, sophomore qui a peu joué en année 1 mais qui se révèle complètement cette saison pour les Tigers. Déjà, rendons nous compte de la statistique : au bout de 9 matchs, il tourne à 53 tirs tentés pour 53 lancers francs tentés, ce qui lui donne un FTr de 1.00. Meneur de 1m88 excellent dessous, Robinson montre même quelques flashs à 3 points qui permettent d’espérer le voir shooter plus régulièrement à termes. En défense, c’est un vrai roublard qui va chercher des interceptions en prise à 2 ou sur les lignes de passes pour créer des transitions et donc des points faciles.

Enfin, l’ex-sniper d’Indiana, Tamar Bates, a trouvé une efficacité toute nouvelle en arrivant dans le Missouri. Beaucoup plus de réussites en pénétration, plus de lancers provoqués et globalement, une meilleure compréhension de ses outils physiques à disposition (long bras notamment) pour être une menace au-delà du simple shoot. Des 3, il semble le plus loin de la draft en l’état, notamment lié au fait que son profil est trop limité au vu de ce que demande le poste 2-3 en NBA. Cependant, pas étonnant si il obtient une invitation de training camp voire un 2-Way contract pour la saison 2025-2026.

Evidemment, il y a plein de joueurs sympas à Missouri (Annor Boateng, Marcus Allen, Trent Pierce, Caleb Grill, etc) et on ne peut pas parler de toute le monde. Mais on vous recommande franchement de suivre les Tigers et surtout, de réfléchir à une petite place dans vos boards pour certains de ces joueurs.

Duke vs Auburn : itinéraire d’un Maine Event

On le sait, Cooper Flagg est attendu et la rencontre de Duke contre Auburn était noté dès l’annonce des calendriers et d’autant plus au vu du début de saison.

D’un côté, on a une équipe très jeune de Duke emmené par le fort probable 1er choix de la Draft 2025, Cooper Flagg, bien aidés par d’autres freshmen (Kon Knueppel, Khaman Maluach) mais aussi des joueurs d’expériences comme Tyrese Proctor, Sion James, Maliq Brown, Caleb Foster ou encore Mason Gillis. Une équipe menée à la baguette par le jeune coach Jon Scheyer qui commence très bien sa saison malgré 2 défaites contre Kentucky et Kansas mais a aussi gagné de grosses affiches comme Arizona.

De l’autre côté, on a un autre mastodonte du début de saison : les Auburn Tigers. Ces derniers, souvent annoncés comme candidats au titre pour cette saison, sont dans une grande confiance après avoir battu Houston dans un des matchs les plus intéressants du début de saison mais aussi quelques bonnes victoires contre Iowa State, UNC ou Memphis.

Ce matchs était une rencontre attendu pour le jeune Cooper Flagg. Après avoir fait la démonstration de ses qualités athlétiques et de sa capacité à absorber le contact ou encore de finir près du cercle, il a en face de lui une équipe très physique autour d’un pivot énorme sur ce début de saison : Johni Broome. L’intérieur senior est ultra dominant en patron d’Auburn avec des performances comme 30-17 sur North Alabama ou encore un 23-19 sur la tronche de UNC (qui certes n’a pas d’intérieur solide mais quand même).

Malgré un très bon début de match du sniper Miles Kelly ainsi que de Johni Broome et des Tigers de manière générale, Duke reste dans le matchs et reste devant au score avec une grosse agressivité au cercle qui mène à beaucoup de lancers. Duke va maintenir ce rythme jusqu’à la fin du match

Flagg, même si il n’a pas rentré beaucoup de tirs derrière la ligne, impacte grandement le match par sa capacité à gratter des lancers et par sa défense exceptionnelle. Cependant, c’est un autre nom moins attendu qui a brillé à Duke : Isaiah Evans. Le freshman a pris feu en sortie de banc en envoyant 18 points à 6/8 de loin en seulement 16 minutes.

Au final, Duke a infligé la première (et seule pour le moment) défaite d’Auburn et confirme que ce n’est pas juste une équipe de prospect mais bien un solide collectif qu’il faudra prendre au sérieux sur les matchs de conférence et en March Madness autour d’un Cooper Flagg qui réalise une superbe saison, autant à titre individuel que collectif.

AJ Dybantsa : le prochain élu ?

Après les annonces de Cam Boozer à Duke ou Darryn Peterson, c’est le choix de AJ Dybantsa qui se faisait attendre. L’ailier de Utah Prep est un joueur très attendu pour la cuvée 2026 et quand on le voit jouer, on comprend pourquoi. Ailier listé à 2m06, il sait scorer dans de nombreuses situations (sortie de dribble, P&R, drive) mais aussi passer grâce à une bonne vision du jeu sur full-court ou pour faire des extra-passes.

Très en vu sur le circuit lycéen, c’est surtout lors des différentes sessions du Nike EYBL (évènements qui regroupent les meilleurs lycéens du pays) qu’il a dominé la concurrence malgré parfois 2 à 3 ans de moins que l’adversité. Dybantsa a également fait parti de Team USA, que ce soit en AmeriCup U-16 en 2023 ou à la Coupe du Monde U-17 en 2024, avec laquelle il a dominé ses compétitions aux côtés de Boozer, Tyran Stokes ou encore Koa Peat).

Tout naturellement, son choix de programme universitaire était attendu et c’est sur ESPN qu’il met fin aux spéculations en annonçant sa décision d’aller à BYU (fac d’Egor Demin et Kanon Catchings actuellement). Après avoir annoncé une short-list composée de Alabama, UNC, Kansas et BYU, c’est finalement dans l’Utah, où il joue actuellement, qu’il reste. En faisant ce choix, il touchera une somme annoncée autour de 7 millions de dollars qui correspond à une estimation du NIL, un équivalent universitaire des revenus liés aux droits à l’image du joueur).

Alijah Arenas, le reclassement d’un autre « fils de »

Comme Dylan Harper, Cam Boozer ou Andrej Stojakovic, Alijah Arenas est un fils d’ancier joueur de haut niveau en NBA : Gilbert Arenas. Le fils de l’ancienne star des Wizards a fait parler de lui récemment avec l’annonce de son reclassement pour la cuvée 2025. Initialement attendu pour la cuvée lycéenne de 2026 (et donc une draft pas avant 2027), Alijah rejoindra la fac 1 an plus tôt. Parmi les équipes sur le dossier, on a Alabama, Arizona State ou encore Arizona, la faculté de son paternel.

Le père de Alijah Arenas a joué à Arizona et il est possible que le lycéen suive les traces de son père Gilbert Arenas

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