Les Spurs Jackals à San Antonio. Crédit : Soobum Im/USA Today/Presse Sports

Victor Wembanyama et San Antonio en mode ultras

De retour après huit mois d’absence, Victor Wembanyama ne va pas se contenter de dominer sur le terrain. Il veut électriser les fans, impulser une nouvelle dynamique à San Antonio et imposer sa vision d’un basket plus vivant. Entre ambitions individuelles et vision collective, le prodige français semble prêt à tout secouer. Jusqu’où peut-il réellement révolutionner la NBA cette saison ?

L’Alien est de retour, mesuré à 7’44 ft

Wemby signe un come back fracassant, 224 centimètres d’ombre et de lumière ! Après huit mois d’absence, chaque ballon, chaque saut, chaque contre pourrait réécrire les règles du jeu. Sa thrombose est derrière lui, mais la NBA ne sera plus jamais la même. Les défenses tremblent avant même qu’il n’attaque. Victor Wembanyama n’est plus seulement un prodige : il est l’ouragan attendu dans la Ligue.

À l’image de sa taille, ses ambitions sont hors norme : Wemby voit grand, très grand, et compte redéfinir le basket américain. Chaque mètre qu’il couvre sur le parquet est une tempête pour ses adversaires, chaque mouvement un signal que San Antonio va trembler… et que les tribunes, bientôt, ne feront plus qu’un avec lui.

Victor Wembanyama au dessus de tous ses adversaires lors de la pré-saison.
Wemby au dessus de tous ses adversaires lors de la pré-saison.

Une révolution dans les tribunes : les Spurs Jackals

Victor ne se limite pas au terrain. Il veut que chaque match des Spurs soit un choc pour les oreilles et le cœur des fans. Pour cela, il a lancé les « Spurs Jackals », le premier groupe d’ultras de la NBA. Inspiré des kops européens et du football, ce collectif ne se contente pas de crier : il danse, tambourine et hurle avec l’énergie d’une meute. Cor médiéval, chants organisés, tambours, écharpes : tout est pensé pour électrifier le Frost Bank Center et créer une atmosphère que les adversaires n’oublieront jamais.

Wemby ne cache pas sa source d’inspiration : dans une vidéo d’annonce, il se réfère aux ambiances électriques de la Ligue des Champions, notamment au Parc des Princes, là où il a grandi en fan du PSG.

L’objectif est double : motiver l’équipe, pousser chaque joueur à se transcender, et intimider les rivaux dès qu’ils foulent le parquet. Il ne laisse rien au hasard : chaque capo, chaque membre recruté a été choisi pour sa passion et sa capacité à enflammer la salle. Avec une cotisation de 999$ (plus de 850 €) pour rejoindre la meute et des responsabilités claires pour les leaders, les Spurs Jackals incarnent un projet inédit : faire des tribunes un véritable moteur de victoire.

Cette initiative, c’est plus qu’un simple spectacle : c’est une révolution culturelle, un pont entre l’esprit européen du football et la NBA américaine. Et au centre de tout, Victor Wembanyama, l’Alien, orchestre la transformation, prêt à voir son public devenir aussi redoutable que lui sur le terrain.

Un MVP en puissance

Alors que les tribunes s’embrasent derrière lui, le français continue d’impressionner sur le parquet. Son retour face aux Mavericks a été un véritable choc pour la NBA : 40 points, 15 rebonds, 3 contres, aucune perte de balle et une présence qui modifie instantanément chaque action. Chaque interception, chaque dunk ou contre ne se contente pas de marquer des statistiques : il réécrit le rythme du match, imposant sa loi aux adversaires et inspirant ses coéquipiers. Il développe un nouveau style de jeu avec une facilité déconcertante face à l’un des meilleurs frontcourt de la ligue.

Mais ce n’est pas un exploit isolé. L’été a été celui du travail acharné, entre séances physiques pour renforcer son corps et perfectionnement offensif pour diversifier ses tirs et accélérations. Résultat : Wemby a gagné en explosivité, en endurance et en précision, faisant de lui un joueur complet, capable de changer le cours d’une rencontre à lui seul.

Comparé aux autres jeunes prodiges de la NBA, Victor ne se contente pas de suivre la trajectoire des étoiles montantes : il vise le sommet du Top 10, là où se dessinent les futures légendes de la Ligue. Entre taille imposante, technique affinée et intelligence de jeu hors norme, il est déjà perçu comme un candidat sérieux au titre de MVP, celui qui peut dominer son époque comme LeBron ou Giannis l’ont fait avant lui.

Une équipe ambitieuse autour de lui

Si Victor Wembanyama est l’astre autour duquel tout gravite, les Spurs ont soigneusement construit une constellation solide pour l’accompagner dans sa quête. La direction a d’abord envoyé un message fort en activant son année d’option pour 2026-2027 — près de 16,87 M$, preuve que le projet s’inscrit dans la continuité.

Même logique avec Stephon Castle, élu Rookie of the Year la saison passée, dont l’option a également été levée (10 M$). Le duo Fox – Castle à l’arrière, et l’intérieur Wembanyama épaulé par Kornet, forment ainsi l’ossature d’un collectif qui veut changer d’échelle dès cette saison.

De’Aaron Fox, arrivé en cours de saison dernière pour franchir un cap dans la création offensive, reste le moteur du backcourt : rythme, agressivité, leadership. À ses côtés, Castle incarne parfaitement l’ADN Spurs version 2025 : défense, polyvalence et une intelligence de jeu lumineuse. Sur les ailes, Avery Harper apporte sa dimension athlétique et une progression constante derrière l’arc, tandis que Julian Champagnie demeure une menace fiable sur spot-ups.

Sous les cercles, San Antonio peut enfin partager les responsabilités dans la peinture avec un profil complémentaire : Luke Kornet. Son entente avec Wembanyama — baptisée « French Vanilla » par les fans — ouvre des perspectives enthousiasmantes. Pendant la présaison, l’ancien Celtic s’est distingué par son activité défensive et son efficacité près du cercle (plus de 79 % au tir). Sa présence permet à Wemby de rayonner davantage en deuxième rideau, de prendre plus d’initiatives sur les aides, de couvrir encore plus de terrain. Derrière eux, Dominick Barlow continue de grappiller du temps de jeu grâce à sa mobilité et son énergie.

Cette construction cohérente accompagne un Wembanyama physiquement transformé : désormais listé à 2,24 m (7’44’’), alors qu’il entrait en NBA à environ 2,22 m (7’3½’’) . Un pouce de plus associé à un gain de 13 kg de muscle sans perte de mobilité. Plus robuste dans les contacts, plus dur au poste, plus stable dans les duels : Wemby s’est construit pour dominer… et pour porter une équipe au plus haut niveau.

Car l’objectif est clair, annoncé, assumé : Retrouver les Playoffs dès cette saison Viser le Top 6 à l’Ouest, sans passer par le Play-In Comme le martèlent Mitch Johnson et le front office : la reconstruction appartient au passé. Place à l’ambition. La connexion Fox–Wemby, l’ascension fulgurante de Castle, la solidité d’un collectif mieux armé dans la peinture et un Wembanyama prêt à régner sur la ligue doivent permettre aux Spurs de se réinstaller parmi les puissances de l’Ouest. Et de viser les sommets… très rapidement.

La dure réalité à l’Ouest

Ambition et talent ne suffisent pas pour atteindre ces objectifs : les Spurs devront relever plusieurs défis et répondre aux exigences implacables de la Conférence Ouest.

La réalité impose des obstacles de taille. Premièrement, la concurrence reste féroce : des équipes expérimentées comme les Lakers ou les Dub’s ainsi que les champions en titre OKC, disposent de rotations solides et d’intérieurs capables de mettre à l’épreuve l’Alien et ses partenaires. Les Spurs devront maintenir un haut niveau de performance sur la durée, pour rivaliser soir après soir et éviter les pièges d’un calendrier dense et impitoyable.

Deuxièmement, la pression pèse sur le coach Mitch Johnson et sur tout l’encadrement. La nouvelle dynamique de l’équipe, centrée sur des jeunes talents comme Castle et le Frenchy, nécessite de la régularité, de la discipline tactique, et une capacité à faire progresser chacun dans un système collectif efficace. Chaque décision, chaque ajustement en cours de match peut peser lourd dans la course au Top 6 et aux Playoffs.

Enfin, la réussite passera par la cohésion et l’engagement du collectif, mais aussi par l’impact du public. Les role-players auront leurs cartes à jouer en apportant de l’énergie sous le cercle, en défense et au rebond. Leur influence dépendra de leur constance et de leur capacité à se fondre dans l’effort collectif. Les supporters texans, eux, resteront un véritable moteur émotionnel, capables de transformer la moindre étincelle en élan irrésistible.

Et au milieu de tout cela, un enjeu brille plus fort que les autres : le rêve de MVP pour Wembanyama. Beaucoup le voient déjà parmi les favoris, prêt à s’installer au sommet de la ligue. Mais la route est longue, exigeante, et il devra tenir le rythme infernal tout en évitant les pépins physiques. Entre ambition individuelle et réalité brutale de l’Ouest, il sait qu’aucun faux pas ne sera permis.

Ainsi, pour transformer leurs rêves en résultats, San Antonio devra conjuguer ascension personnelle, rigueur collective et soutien populaire. Le talent est là, reste à le prouver nuit après nuit.

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