Une affaire de famille #10 : l’alliance Curry-Rivers

La famille Curry est bien connue dans le monde de la NBA, mais il ne faut pas oublier qu’elle partage un bout d’histoire avec la famille Rivers. Ensemble, il forme simplement la meilleure famille ayant évolué en NBA.

Dell et Seth Curry : sniper de père en fils

Dell Curry voit ses deux premières saisons au Jazz puis aux Cavs, mais sa carrière débute réellement à l’été 1988. Alors que sont introduits dans la ligue deux nouvelles franchises : le Miami Heat et les Charlottes Hornets, il est choisi en premier par les Hornets au moment de la draft d’expansion. En Caroline du Nord, il joue 10 saisons et sur l’intégralité de son passage : 14 points dont 40% à 3 points. En fait, Dell est une légende de cette franchise en sachant qu’il est celui ayant disputé le plus de rencontres et le deuxième meilleur scoreur, derrière Kemba Walker.

Larry Johnson, Muggsy Bogues, Alonzo Mourning et Dell Curry aux Charlotte  Hornets en 1995
Larry Johnson, Muggsy Bogues, Alonzo Mourning et Dell Curry aux Charlotte Hornets en 1995 (Crédit : NBA)

Joueur de banc, avec seulement 99 matchs en tant que titulaire sur ses 1083 en carrière, il est même élu meilleur sixième homme de l’année en 1994, dans sa meilleure saison en carrière. Il est bien présent dans cette équipe des Hornets de 1995 avec Larry Johnson, Muggsy Boggues et Alonzo Mourning qui termine à 50 victoires mais s’incline face au Chicago Bulls d’un Michael Jordan sortant de sa première retraire. 

L’arme principale de Dell est son tir à 3 points et son adresse extérieure. Avec 40% en carrière, sur plus de 3000 tentatives, il est l’un des meilleurs shooteurs de l’époque. En 1992, logiquement invité au concours à 3 points, on le voit emmène Stephen sur ses genoux, comme un signe prémonitoire.

Stephen Curry va offrir un de ses maillots des finales au musée Drazen  Petrovic • Basket USA
Stephen Curry sur les genoux de son papa en 1992 (Crédit : Instagram Stephen Curry)

Sans réel succès collectif et après un passage de quelques saisons à Toronto, il arrête sa carrière, avant de prendre le costume de commentateur, pour Charlotte évidemment, depuis 2009. Avec ce poste, il a l’occasion de commenter les matchs d’un de ses fils jouant pour la franchise : Seth Curry.

Le petit frère a eut du mal à lancer sa carrière, malgré trois bonnes saisons à Duke à l’université. Non-drafté en 2013, il traîne en D-League quelques années avant que Sacramento ne lui offre vraiment du temps de jeu en 2016. C’est le début des allers-retours entre Dallas et Portland avant d’atterrir aux Sixers pour la saison 2020-2021.

Cette saison marquée par des salles sans public est la meilleure de Seth Curry, et de très loin. 12.5 points de moyenne à 45% à 3 points, dans une équipe qui remporte 2 match sur 3. Surtout en playoffs, il est exceptionnel au second tour perdu face aux Sixers où il aligne 21 points à 60% de réussite à 3 points ! Malheureusement, la série est perdue pour les Sixers, et signe la fin du projet Ben Simmons, après une déclaration d’un certain coach dont nous reparlerons bientôt.

Il est ensuite envoyé aux Nets, impliqué dans le trade de James Harden, puis reviendra aux Mavs pour la troisième fois de sa carrière. Mais cela ne dure que 36 matchs, et il est à nouveau transféré, cette fois dans sa ville natale de Charlotte, et rejoint son papa. Avec 9 franchises en 11 saisons, il j’a jamais vraiment su s’installer dans un projet sur le long terme malgré une régularité au shoot stupéfiante. Son 43,3% derrière la ligne à 3 points en carrière, signe tout bonnement le 7ème meilleur pourcentage de tout les temps.

Seth est également le pont qui unit la famille Curry à la famille Rivers, car il est marié à Callie Rivers, fille du Doc, et sœur d’Austin.

La famille Rivers

Légende du lycée, en étant l’un des meilleurs joueurs du monde de cet âge, il s’engage avec Duke pour ne jouer qu’une année. Il se présente à la draft 2012 où il est drafté à la 10ème position aux New Orleans Hornets qui ont également récupéré Anthony Davis ce soir-là.

Ses points forts restent sa qualité à scorer, à 3 points comme en pénétration. Transféré aux Clippers, équipe ambitieuse, coachée par son père. Ils deviennent alors le premier duo père-fils à jouer l’un pour l’autre.

C’est en Californie qu’il montre au monde son talent, en sortie de banc avec Jamal Crawford mais l’équipe sort deux fois d’affilée au premier tour des playoffs. Durant la saison 2017-2018, alors que le projet Lob City est sur la fin, il est titulaire et score 15 points en ajoutant 4 passes de moyenne.

Clippers' Doc and Austin Rivers Try to Balance Their Many Roles - The New  York Times
Doc et Austin Rivers, aux Clippers en 2015 (crédit : Mark J Terrill)

Après un trade aux Wizards et aux Rockets de James Harden, il reprend un rôle en sortie de banc, et échouera en demi-finale de conférence. Libre, il rejoint le Knicks pour une vingtaine de matchs, avant d’être échangé puis coupé par le Thunder.

Mais tandis que Jamal Murray se blesse jusqu’à la fin de la saison, les Nuggets lui offre un 10-day contract qui sera transformé en contrat jusqu’à la fin de la saison puis une prolongation d’un an. Il est donc présent au côté de Nikola Jokic au moment de son double titre de MVP. Après une ultime année aux Wolves avec une production et une adresse encore en baisse, il est sans contrat actuellement, à 33 ans. 

Pour résumer sa carrière, Austin Rivers a souvent été dans des équipes très compétitives, et a côtoyé les meilleurs joueurs de la planète mais sans jamais gagner la précieuse bague. Son fait majeur reste d’être, avec Doc Rivers, le premier duo père-fils à jouer l’un pour l’autre.

Car si on connait tous, la carrière de coach de Glenn « Doc » Rivers, on a tendance à oublier qu’il a été un fort joueur des années 80. Dans sa carrière, principalement avec les Atlanta Hawks, il est un grand meneur de jeu, fort défenseur, et excellent passeur. Il faut souligner qu’il est le deuxième meilleur passeur en total de la franchise derrière Trae Young.

Durant la saison 1986-1987, il évolue en double-double avec 13 points et 10 passes de moyenne sur la saison. La saison suivante, il est même All-Star, au côté d’un autre joueur d’Atlanta. En effet, durant cette période, il partage le terrain avec Dominique Wilkins, une véritable star des parquets NBA. Si cette équipe performe assez bien en saison régulière, elle ne fera jamais mieux qu’une demi-finale de conférence.

Après avoir quitté les Hawks, il réalise de petits passages aux Knicks puis aux Spurs, avec qui il atteindra deux fois les finales de conférence, respectivement en 1993 et 1995.

Enfin, pour ne pas oublier à quel point Doc Rivers a pu être fort, il est élu MVP de la coupe du monde 1982, avec les États-Unis, après avoir remporté la médaille d’argent, s’inclinant face à l’union soviétique. 

La deuxième partie de sa carrière est bien évidemment liée au coaching. Il début rapidement, trois ans après sa retraite de joueur, au Magic d’Orlando, en 1999. Pour sa première saison, il réalise un travail correct avec un bilan à l’équilibre, alors que le Magic vient de perdre Penny Hardaway et sort d’une saison à 31 victoires et 17 défaites. Mais le fait de maintenir cette équipe à l’équilibre, pour sa première saison, lui permette de remporter le trophée de coach de l’année. Le seul de sa carrière.

Heart & Hustle Magic Still One of Doc Rivers' Favorite All-Time Teams |  Orlando Magic
Doc Rivers et Darrell Armstrong en 2000, avec le Orlando Magic (Crédit : Fernando Medina)

S’en suit trois saisons où l’équipe est légèrement au-dessus d’un bilan positif mais se fait sortir au premier tour des playoffs. Après un mauvais départ, avec 1 victoire en 11 matchs, il est viré par la franchise floridienne. 

En 2004, les Celtics lui offre le post de head coach et c’est le début d’une longue union. Pourtant le début de la relation est poussif. Les Celtics sont mauvais, malgré un très grand Paul Pierce, et Doc essuie de nombreuses critiques sur son coaching. La franchise lui fait confiance, et il faudra attendre l’été 2007 pour voir se dessiner un projet. Et le projet est plutôt admirable, les Celtics montent une superteam avec Ray Allen et Kevin Garnett. 

Doc hérite alors de la lourde tâche de mener cette équipe légendaire au succès. Chose qu’il réussit bien : l’équipe remporte 66 matchs, et même s’ils se font peur en playoffs, ils vont chercher le titre NBA face aux Lakers.

WATCH: Doc Rivers Says Kevin Garnett Is The Greatest Leader He's Ever Been  Around
Ray Allen, Doc Rivers, Kevin Garnett, Danny Ainge et Paul Pierce, avec le trophée NBA (Crédit : Nathaniel S. Butler)

De retour en finale en 2010, l’équipe perd face aux Lakers venus prendre leurs revanches. Doc hésite alors à laisser son poste pour retourner à Orlando mais décide d’honorer sa dernière année de contrat. Le trio de star devient vieillissant, les Celtics ne remporte pas le deuxième titre tant attendu. Pourtant Danny Ainge accorde sa confiance en Doc pour reconstruire une équipe, après que la superteam se démantèle et prolonge le coach pour 5 saisons.

Finalement, en 2013, Danny Ainge décide d’échanger le Doc contre un premier tour de draft, qui débarque à Los Angeles chez les Clippers. Il aide cette superbe équipe de Lob City a atteindre les 57 victoires dès sa première saison, record qui tient encore. 

Malheureusement, les saisons se suivent et se ressemblent en Californie. Ca performe en saison régulière mais ça n’arrive pas à enchaîner en playoffs, n’atteignant jamais les finales de conférence. Et quand le projet Griffin – Paul se termine, Doc fait des merveilles avec des joueurs « lambdas » avant de récupérer deux superstars à l’été 2019 : Kawhi Leonard et Paul George. 

Pour la première saison de nouveau projet, Doc et les Clippers vont choke en playoffs dans la bulle d’Orlando. Alors que l’équipe mène 3 à 1 lors du second tour, ils finissent par s’incliner face aux Nuggets 4 à 3. Evènement extrêmement rare en NBA, mais que Doc Rivers a l’habitude de vivre. En effet, en 2015 et en 2003, il a déjà vécu ce revirement de situation, signe de ses grandes difficultés à s’adapter en tant que coach.

Doc Rivers is here for L.A.'s new movement
Doc Rivers et les Clippers en 2019 (Crédit : Andrew D Bernstein)

Rivers s’embarque pour un nouveau projet avec les Sixers et il va encore montrer l’étendue de ses défauts. En 2021, les Sixers affrontent les Hawks et sont largement favoris. Pourtant la série est portée jusqu’au septième match, perdu par Philadelphie. Un des faits marquants de ce match et ce fameux moment où Ben Simmons refuse de prendre un lay up grand ouvert. En conférence de presse, Doc montre une autre de ses spécialités : incendier et rejeter la faute sur ses joueurs.  

Quelques minutes après la défaite, il déclare qu’il ne sait pas si Ben Simmons est titulaire d’une équipe NBA qui vise le titre… . Coutumier du fait, il avait déjà déclaré que les leaders de Lob City n’avait pas les épaules pour remporter un titre. 

Enfin, il est actuellement coach des Bucks, alors qu’il avait dans un premier temps accepté un poste de consultant télé. Après une déception et une élimination rapide en playoffs, le poste de Doc ne semble pas perturbé, ayant la confiance de sa star Giannis.

Avec sa longévité et son nombre de victoires en saison régulière, Doc Rivers s’est vu honoré d’être placé dans les 15 meilleurs coachs de tout le temps. Pourtant, il possède une tonne de défaut en tant que coach et partage un point commun avec un autre membre de la famille en perdant des séries en ayant mené 3 à 1.

Stephen Curry : le joyau de la famille

Par où commencer pour parler de la carrière de Stephen Curry ? 

Débutons par son parcours NCAA, en Caroline du Nord natale avec la fac de Davidson qui dure 3 années. Dès son année de sophomore, il montre aux scouts NBA son talent naturel pour le tir à 3 points, en établissant le record NCAA du nombre de 3 points marqués sur une saison. Pour sa troisième et dernière année, il est meilleur scoreur de tout le pays, et membre de la All-American 1st team.

Stephen Curry est un inmanquable de la draft 2009. Pourtant la franchise des Wolves possédant le pick 5 et 6, décide de sélectionner deux meneurs : Johnny Flynn et Ricky Rubio. Mauvaise pioche. Il atterrit alors dans la baie de San Fransisco chez les Golden State Warriors. Sauf qu’un meneur scoreur est déjà en place, en la personne de Monta Ellis, qui annonce publiquement que les deux ne peuvent pas être titulaires ensemble.

Monta stands by comments about pairing with rookie Steph
Monta Ellis et Stephen Curry aux Warriors (Crédit : Rocky Widner)

Le coach en décide autrement et aligne les deux joueurs ensemble. Les trois premières saisons de Curry sont convaincantes mais on se pose la question de l’état physique des ses chevilles. En 2012, il subit une opération à la cheville droite, sur laquelle il a déjà subit une dizaine d’entorses lors de ses deux premières années. 

La franchise lui accorde sa confiance, et tranche enfin entre Monta et Stephen. Le front office décide de monter un trade pour récupérer Andrew Bogut contre Monta Ellis. Puis à l’aube de la saison 2012-2013, il signe une prolongation de contrat, pour 44 millions de dollars sur 4 ans. Un contrat qui peut paraître peu élevé, alors que le meneur est très prometteur mais qui tient compte du risque de blessures qu’est Curry à cette époque. 

Et les Warriors proposent une belle saison surprise à 47 victoires où Curry s’affirme peu à peu comme le leader de cette équipe devant David Lee et Klay Thompson. Le saison suivante, il honore sa première sélection d’All-Star et l’équipe tourne à 51 victoires. Malgré la défaite en playoffs face aux Clippers de Doc Rivers, les Warriors s’affichent comme de véritables contender pour la suite. 

Et la saison 2014-2015 marque la déferlante Curry sur la NBA pour plusieurs saisons. 67 victoires, meilleure attaque ET défense de la ligue, les Warriors roulent sur toute la NBA dans le sillage de Stephen Curry nommé MVP. En playoffs, ils ne tremblent pas et atteignent les finales NBA face aux Cavs de LeBron James. Malgré quelques matchs en dessous de ce qu’il a proposé, Steph fait d’excellentes finales. Pourtant les votants, décident de donne le titre de MVP des finales à André Igoduala, notamment pour sa défense sur LeBron. 

Stephen Curry et son premier titre NBA en 2015 (Crédit : Joe Murphy)

On se dit qu’il est difficile de faire mieux pour les Warriors, et pourtant. Ils réalisent un record historique en saison régulière avec 73 victoires. De son côté, Curry réalise du jamais vu. Il tourne à 31 points de moyenne en scorant en tout 402 trois points à 45% de réussite ! Il est logiquement élu MVP, mais il devient le seul MVP unanime de toute la NBA. Un double MVP alors qu’il ne touche que 12 millions par saison, l’un des meilleurs contrats de l’Histoire. 

Atteignant les finales, les Warriors vont être les acteurs d’une des histoires les plus connues de la grande ligue. Alors qu’ils mènent 3 à 1 face aux Cavs, ils se font remonter. 3-2, 3-3 et un match 7 annoncé comme le match de la décennie. Le match est une bouillie de basket, la plupart des joueurs dont Curry, sont en dessous de leurs niveaux. Après deux des plus grandes actions du basket, les Warriors s’inclinent 4 à 3. Exploit historique pour LeBron … ou choke historique pour Curry, question de point de vue. 

Rejoint à l’été par Kevin Durant, les Warriors tuent tout suspense et marchent sur la ligue. L’équipe est injouable et remporte le back-to-back. Favori pour le threepeat, ils s’inclinent face aux Raptors à cause des blessures qui pleuvent sur KD puis Klay Thompson.  

Stephen Curry and Kevin Durant relationship timeline: From AAU opponents to  champion Warriors teammates | Sporting News
Stephen Curry et Kevin Durant avec le trophée NBA 2017 (Crédit ; Jesse D Garrabrant)

Cela nous porte en 2019, pour une saison à oublier car Stephen Curry ne joue que 5 matchs après une main cassée. Les Warriors font l’impasse sur cette saison pour revenir plus fort. En 2020, Klay n’est toujours pas revenu, Curry porte sur lui l’attaque, en scorant 32 points de moyenne, finissant troisième du vote du MVP. Malheureusement, l’équipe n’engrange pas assez de victoires et échoue face aux Lakers en play-in. 

Avant que la saison 2021-2022, beaucoup de questions autour du projet Warriors sont en suspens. Sont-ils capables, en l’état de remporter une autre bague de champion ? Klay revient enfin pour les 30 derniers matchs, et l’ensemble termine à 53 victoires avec une excellente dynamique pour les playoffs. Effaçant les Nuggets, les Grizzlies puis les Mavericks, Curry et sa bande arrivent en finale face aux jeunes Celtics. 

Steph est exceptionnel en tournant à 31 points, 6 rebonds, 5 passes à 44% à 3 points. Les Warriors s’imposent logiquement 4 à 2, Curry est élu MVP des finales pour la première fois de sa carrière. Certainement le plus inattendu et le plus beau, des 4 titres qu’il a remporté, sept années après le premier. Cette victoire montre sa longévité hors du commun, que l’on banalise trop rapidement. 

Il est le meilleur joueur de l’histoire des Warriors et meilleur shooteur de tout les temps, sans débat possible. 
Concernant les débats sur les meneurs all-time, il est tout en haut, avec Magic, et c’est tout. Visage de la NBA, Stephen Curry a été au cœur de la révolution du jeu des années 2010. 

Pour finir, sur une anecdote familiale, le titre 2022, Curry le partage avec son beau-frère : Damion Lee. Arrière shooteur (pour changer), Damion opère en sortie de banc des Warriors, pour une vingtaine de minutes par match.  Débutant en NBA, à 25 ans, sa carrière NBA est assez courte mais tout de même couronné d’un titre de champion. Après une saison blanche à cause de blessure, il est désormais aux Phoenix Suns, avec un rôle très limité. 

Avec un total de 6523 matchs NBA, quelques titres NBA et individuels, en majorité remportée par Stephen Curry, la famille Curry-Rivers, par alliance, est très largement la meilleure famille de l’histoire de la NBA. On peut le résumer assez facilement avec un arbre généalogique.