Bam Adebayo, Miami Heat

« Run it back », un jour sans fin pour les fans du Heat

Les étés se suivent et se ressemblent pour les supporteur·rice·s de la franchise de Miami. On nous annonce une intersaison mouvementée, pas grand chose ne se passe, et on repart avec la « Heat Culture ».

Cet article a été écrit par Thibault Caïe.

L’éternelle stratégie de l’entre-deux, signée Sleepy Pat 

Le compte fan français de Miami Heat a choisi de se renommer sur la plateforme X : Run HEAT Back France. Tout est dit. En NBA c’est bien connu qu’il faut choisir son camp. Soit on joue le haut de tableau, soit on est nul et on tanke pour obtenir le meilleur choix possible à la Draft. À Miami, sous l’influence du légendaire mais endormi Pat Riley, c’est différent. Le tanking n’est jamais une option. Problème : la Heat Culture ne suffit pas à jouer le haut de tableau et on se retrouve en plein ventre mou depuis 3 saisons.

Dernier exemple en date lors de la saison qui vient de s’écouler : le Heat finit 10ème et aurait pu décider de perdre en play-in pour obtenir le meilleur pick possible. Du fait d’une loterie improbable, ce pick se serait transformé en Cooper Flagg. Le Heat a décidé de tout jouer à fond, c’est louable, ça leur vaudra d’être présent en Playoffs pour la 6ème année consécutive mais de se faire rouster par Cleveland. Et de drafter en 20ème Kasparas Jakucionis. C’est un what if très symbolique des dernières saisons floridiennes. Le cul entre deux chaises.

Le dernier gros trade dans le sens des arrivées ? Un certain Jimmy Butler, débarqué de Philadelphie en échange de Josh Richardson en juillet 2019. Depuis, la franchise semble être bloquée dans un entre-deux. Essayer d’aller chercher une star, mais sans trop donner. Stratégie entendable et ça peut arriver de perdre au jeu des enchères, mais quand ça fait 5 ans que ça dure on peut se poser des questions.

La rupture avec Jimmy Butler : devenue logique mais inexcusable

Jimmy a largement dépassé les attentes : inénarrable trublion en saison régulière, Playoff Jimmy à partir du mois d’avril. Ses performances auraient dû pousser le front office à aller chercher une autre star pour aller chercher la bague. Il n’en est rien, je ne ferai pas l’offense de faire la liste des joueurs annoncés au Heat et qui ne viendront pas (mention spéciale à Dame quand même, le pompon sur la Garonne).

L’attentisme sur le marché des transferts a fini par se payer avec le départ de l’irremplaçable Jimmy Butler. C’est regrettable mais faute de pouvoir s’améliorer dans l’immédiat et de vouloir le payer comme il le souhaitait, c’était devenu inévitable. En bonus une relation bien dégradée avec une légende de la franchise qui se place tout là haut avec D Wade.

Il ne reste plus que nos yeux pour pleurer et se repasser en boucles les highlights des dernières séries de playoffs qui resteront gravés à jamais. Jimmy aura réussi à sublimer une équipe en laquelle personne ne croyait. Pas jusqu’au trophée mais les émotions restent. Jimmy, tu nous manques et on te regrettera longtemps. Jimmy, reste comme tu es.

On attend encore Giannis ou on appuie enfin sur le bouton rouge ?

Maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Après un énième loupé sur le marché des transferts (coucou KD), c’est Norman Powell qui est arrivé. Un trade un peu tombé du ciel et unanimement apprécié parce qu’on n’a pas vraiment lâché grand-chose pour le récupérer. L’ancien des Clippers est très bon. Mais pour quoi faire boudiou ? Pour passer de la 10ème place à la 7ème place (on ne va quand même pas se priver du play-in) ?

Oui, Bam Adebayo est très bon, Tyler Herro est très bon, on les adore. Jaime Jaquez, Nikola Jovic et Kel’el Ware restent prometteurs. Haywood Highsmith est Haywood Highsmith. Mais où va-t-on ? On pourrait arguer qu’une bonne place est atteignable en saison régulière, du fait des blessures des adversaires. Mais on se crashera en playoffs. Nos yeux sont sur quelle star maintenant ? Giannis ? Luka ? Ant ? Avec quels assets ?

Rendez-vous à la trade deadline dans 6 mois pour que comme d’habitude rien ne se passe. Un “comme d’habitude” un peu malhonnête puisque il s’est passé quelque chose la dernière fois mais c’était le départ de Jimmy. Celui qui ne devait pas partir. On peut s’amuser à faire les paris sur le prochain gros joueur qui sera annoncé au Heat et ne viendra pas. D’après les insiders, le Heat essaie d’avoir le maximum de flexibilité à l’été 2026. Une saison de plus à attendre on se sait pas trop quoi.

En tout cas, ça fait un sacré bout de temps qu’on ne met plus le réveil au milieu de la nuit. Pat Riley n’est pas le seul à dormir.

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