Quelle serait la saison parfaite pour les équipes de la Division Atlantic
crédit: Charles Krupa-Associated Press

Quelle serait la saison parfaite pour les équipes de la Division Atlantic?

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La saison NBA reprend ses droits d’ici quelques semaines. Mais à quoi s’attendre pour la saison à venir? Des contenders aux Tanks, des vétérans aux jeunes inexpérimentés, les ambitions et les attentes sont différentes pour toutes les équipes. Alors à quoi ressemblerait la saison parfaite pour chacune d’entre elles? 

Cet article a été écrit par Raphaël de Moura.

Boston Celtics : le retour de la dynastie

Depuis la superteam de Golden State en 2018, aucune équipe n’a réussi à remporter deux titres de champion NBA consécutifs. Les Celtics version 2024-25 semblent parfaitement équipés pour répéter leur performance de la saison passée. Tous les cadres et artisans du titre sont encore présents et aucun n’a l’air particulièrement sur le déclin. Après les Hawks il y a 10 ans, les Celtics envoient, eux aussi, 4 joueurs au All-Star Game avec Jayson Tatum, Jaylen Brown, Kristaps Porzingis et Jrue Holiday.

Sur le banc aussi la formule reste inchangée, Joe Mazzulla s’affirme comme le meilleur coach de toute la NBA et remporte le titre de Coach de l’Année pour la première fois de sa jeune carrière. Grâce à des stats encore meilleures que les saisons précédentes et un bilan collectif toujours aussi dominant, Jayson Tatum est élu MVP de la saison régulière.

Les Celtics finissent avec deux joueurs All-NBA, trois All-Defensive, un COTY et un MVP. Rien ni personne ne semble en position d’empêcher les Celtics de remporter leur deuxième bague consécutive. Pas même les blessures, car Porzingis est cette fois apte à jouer l’entièreté des playoffs.

La Conférence Est n’oppose que très peu de résistance aux champions en titre, ils ne perdent qu’un seul match sur leurs trois tours avant les Finales NBA. Cette saison, ce sont les Denver Nuggets et Nikola Jokic qui se tiennent entre Boston et le back to back.

Dans une série que toute la ligue attendait il y a un an, Denver offre plus de résistance que prévu aux Celtics. Malheureusement pour les fans du Colorado, cela ne sera pas suffisant, Boston remporte son 19eme titre en 6 matchs. Jayson Tatum achève l’une des saisons les plus impressionnantes de ce siècle avec un Finals MVP et s’affirme clairement comme le meilleur joueur du monde.

New-York Knicks : grâce au pouvoir de l’amitié

Après OG Anunoby en fin d’année 2023, c’est cette fois Mikal Bridges et Karl-Anthony Towns qui rejoignent les Knicks à l’intersaison. Un autre ailier 3 and D d’élite ainsi qu’un intérieur All Star pour Tom Thibodeau. Mikal retrouve également ses compères de Villanova Jalen Brunson et Josh Hart. Au complet, les Knicks ont un des 5 majeur les plus complets de la ligue, ainsi qu’un banc capable de contribuer même en playoffs.

Jalen Brunson enchaîne une seconde saison en étant All-Star et All-NBA, OG Anunoby est lui sélectionné pour la All-Defensive second team et Karl-Anthony s’avère être la pièce manquante au projet de Big Apple. New York reste la deuxième meilleure équipe de la Conférence Est en saison régulière, les Knicks remportent 56 matchs. Le Magic est rapidement écarté en 5 matchs au premier tour, place aux Cavs en demi-finale.

Comme il y a deux ans, le frontcourt de Cleveland se fait neutraliser par le jeu rugueux et athlétique des intérieurs de New York. Donovan Mitchell est en grande difficulté face aux longs bras de Mikal Bridges et OG Anunoby.  Brunson ne fait qu’une bouchée du backcourt des Cavs en attaque.

Enfin de retour en Finales de Conférence, c’est maintenant Boston qu’il faudra battre pour accéder aux Finales NBA. Dans une guerre de tranchées défensive, les hommes de Thibodeau s’en sortent et New York est champion de Conférence pour la première fois depuis 1999. Bridges et OG forment le duo parfait pour défendre Tatum et Brown, Brunson a lui réussi à percer le backcourt des Celtics.

Une fois en Finales NBA, le collectif New Yorkais triomphe et remporte la première bague pour la Big Apple depuis plus de 50 ans. A la manière des Pistons de 2004 ou des Spurs de 2014, les Knicks 2025 gagnent comme une équipe, sans forcément avoir une véritable superstar faisant partie des 5 meilleurs joueurs de la NBA.

Philadelphia 76ers : PG = Pari Gagnant

En récupérant Paul George cet été, les Sixers ont effectué le plus gros coup de cette offseason. Avoir une troisième star aux côtés de Tyrese Maxey et Joel Embiid permet à Philly de continuer à s’affirmer comme un candidat sérieux au titre. Les Sixers sont à la hauteur de toutes les attentes en saison régulière, l’apport de Paul George permet de soulager la charge sur les épaules d’Embiid.

Philadelphie envoie trois joueurs au All-Star Game, George et Embiid sont All-NBA third et first team respectivement. Kyle Lowry reste un backup de haut niveau au poste de meneur tandis que Jared McCain et Eric Gordon apportent du shoot à trois points à très haut pourcentage. Même Guershon Yabusele se trouve un rôle au sein de cette équipe des Sixers qui finit dans le trio de tête de la Conférence Est.

Nick Nurse devient Coach de l’année pour la deuxième fois de sa carrière. Philadelphie passe le premier tour sans trembler et doit maintenant affronter Milwaukee pour atteindre enfin les finales de Conférence. Le big three de Philly est trop fort pour les Bucks et les Sixers passent finalement deux tours de playoffs pour la première fois depuis 2001.

Paul George | Philadelphia 76ers | NBA.com
Paul George sera-t-il la pièce manquante du projet des Sixers? Crédit: NBA

Pour finir d’exorciser leurs vieux démons, les Sixers se débarrassent des Celtics au tour suivant pour accéder aux finales NBA après 24 ans d’attente. Enfin dans le grand bain, Paul George et Joël Embiid finissent par remporter le premier titre de leur carrière. Tyrese Maxey devient champion NBA avant ses 25 ans. Kyle Lowry tire sa révérence après une deuxième bague aux côtés de Nick Nurse. Le pivot camerounais remporte le Finals MVP et fait taire toutes les critiques gravitant autour de lui ses dernières années.

Brooklyn Nets : en attendant la Draft 2025

Les Nets semblent assez clairement être l’équipe la plus faible de la Conférence Est pour la saison prochaine. Malgré cela, les fans de la franchise pourront retrouver un peu d’optimisme, après avoir envoyé Mikal Bridges retrouver ses camarades de Villanova de l’autre côté de New York, les Nets sont à nouveau en possession de leurs picks.

Cette année est donc bien sûr une année de tank. La Draft 2025 s’annonce comme une grande cuvée et Brooklyn n’a ni les moyens ni l’intérêt de gagner des matchs. Alors les fans sauront tout de même apprécier une équipe jeune et attachante qui fait autant d’erreurs qu’elle n’apprend. Cam Thomas continuera à être la raison principale pour cliquer sur les matchs des Nets, il enchantera encore le Barclays Center avec quelques matchs à plus de 40 points et une saison régulière autour des 25 points de moyenne.

À défaut d’être compétitifs, les Nets sont assez funs et valent presque le coup d’être regardés. Le fraîchement prolongé Nic Claxton confirme sa place de pivot du futur pour le nouveau coach Jordi Fernandez. Les principales victoires des Nets se feront lors de la trade deadline où ils parviendront à récupérer plus de picks et de jeunes à potentiel en échange d’éléments comme Dorian Finney-Smith ou Cameron Johnson.

Et à peine quelques saisons après s’être loupés avec Kevin Durant et Kyrie Irving, les Brooklyn Nets obtiennent le premier choix de la Draft 2025 et auront donc l’opportunité de ramener Cooper Flagg pour réinjecter de la vie dans cette franchise.

Toronto Raptors : Scottie Barnes superstar

Après s’être séparés de OG Anunoby et Pascal Siakam lors de la dernière trade deadline, les Raptors ont enfin installé Scottie Barnes au centre de leur projet. Sur la lancée de sa saison 2023-24, le numéro 4 s’améliore dans tous les secteurs de son jeu, il est à nouveau All-Star et obtient sa première sélection pour une All-Defensive Team.

Pour sa première saison complète après son retour au pays, RJ Barrett maintient sa production de la fin de saison 2024, principalement à trois points où il rentre 39% de ses tentatives. Immanuel Quickley fait taire toutes les discussions sur son nouveau contrat et confirme sa position de meneur propre, shooteur prolifique et très bon défenseur.

Les Raptors deviennent d’ailleurs une très bonne défense derrière l’incroyable versatilité de Barnes, Ochai Agbaji et Davion Mitchell sont un duo en sortie de banc très dur à attaquer pour les extérieurs adverses. Gradey Dick devient dès sa saison sophomore un des meilleurs shooteurs de loin de la NBA : tentant un peu plus de 6 tirs à trois points par match pour 41% de réussite. Bruce Brown fait l’objet d’un trade à la mi-saison pour récupérer des picks de draft.

I love passing': Raptors' Scottie Barnes embracing chance to play more point guard | CBC Sports
Scottie Barnes en mode superstar chez les Raptors. Crédit: Frank Gunn-The Candian Press

Les Raptors retournent en playoffs pour la première fois avec ce tout nouveau groupe. Scottie Barnes ne déçoit pas pour sa première postseason en tant que franchise player, augmentant toutes ses moyennes par rapport à la saison régulière. Malheureusement pour Toronto, ils s’inclinent en 6 matchs face à Giannis Antetokounmpo et les Bucks mais la NBA est prévenue, il faudra se méfier des Raptors et de Scottie Barnes à l’avenir.

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