Dans quelle équipe Tidjane Salaün doit atterrir ?
Dans quelle équipe Tidjane Salaün doit atterrir ?

Quelle franchise pour drafter Tidjane Salaün ?

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À l’approche de la NBA Draft 2024, jamais le basket français n’a autant eu le vent en poupe avec deux Frenchies annoncé top 5 : Alexandre Sarr et Zacharie Risacher. Derrière eux, se trouve un troisième Français, Tidjane Salaun, dont certains analystes le voient top 10. Quelles seraient les franchises qui pourraient le sélectionner le 26 juin prochain ?

Cet article a été écrit par Léo Daulon-Nicolas.

Tidjane Salaün, un profil défensif

Du haut de ses 2m06 pour 96kg (et 2m15 d’envergure), l’actuel ailier du Cholet Basket aligne des statistiques prometteuse en Betlic Elite à 9 points, 4 rebonds, 1 passe, 1,2 interceptions et 0,2 contre de moyenne en peu plus de 22 minutes de temps de jeu. Un bon potentiel au scoring avec un point fort en défense mais avec quelques points à parfaire, notamment son playmaking et sa création de tir.

Comparé à Michael Porter Jr. par Draft Room, et à Chandler Parsons par The Ringer qui le voient drafté en 12, il descend jusqu’en 14 selon ESPN et The Athletics et monte en 7 d’après Envergure. La majorité des analystes le voient donc au moins comme un lottery pick. En effet, au vu de la faible concurrence en poste 3-4 où, hormis Zaccharie Risacher, rares sont ceux qui pourraient être draftés avant lui sur le même poste. Mais soyons réalistes, sauf en cas de blessure d’un joueur titulaire, il est difficile de l’imaginer démarrer dans le 5 majeur d’une franchise NBA.

Tidjane Salaün est l'un des Français qui pourraient être drafté dans le top 10.
Tidjane Salaün est l’un des Français qui pourraient être drafté dans le top 10.

Les Blazers, la franchise la plus probable

Lorsque l’on regarde les franchises avec un lottery pick dans une fourchette où Tidjane Salaün est annoncé, les Portland Trail Blazers sortent du lot avec un pick en 7 et un second en 14. Ils auront donc deux chances de l’avoir. Dans l’Oregon, il aura de la place pour se développer derrière Jerami Grant. Il devra se faire une place sur le banc de Chauncey Billups aux côtés de Jabari Walker et Toumani Camara s’il est positionné en ailier fort, ou face à Matisse Thybulle et Kris Murray si les Blazers décident de le mettre en ailier.

Portland n’a pas de réelle carence sur un poste en particulier et auront de quoi prendre un joueur différent sans devoir descendre trop bas dans la Draft. C’est probablement la franchise la plus apte à le récupérer bien qu’elle ne soit pas le meilleur environnement pour lui.

En effet, il n’y a pas de joueur dominant sur son poste et le temps de jeu est très bien réparti. C’est quitte ou double pour Tidjane Salaün, soit il ne parvient pas à se faire sa place car les ailiers sont trop nombreux, soit il fait mieux que ses coéquipiers et obtient un temps de jeu conséquent car ses « concurrents » ne sont pas des titulaires indiscutables.

Les franchises idéales pour son développement

Parmi les autres franchises capables de le prendre afin de l’ajouter à leur plans, deux équipes sortent du lot. La première, c’est les Chicago Bulls. Ils ont le pick n°11 et auraient plutôt intérêt à le prendre. Chicago est dans une phase compliquée, bloqué entre le fait de prendre le pari de garder ses joueurs stars parfois blessés afin de tenter d’aller en playoffs, ou d’un autre côté presser le bouton rouge et d’entamer une reconstruction.

Quoi qu’il arrive, Tidjane Salaün a une bonne chance de se lancer dans la Grande Ligue dans la Windy City avec un effectif sans réel remplaçants solides sur les ailes. Derrière DeMar DeRozan (dont l’avenir n’est pas garanti) et Patrick Williams qui n’est pas un titulaire indiscutable, seuls Torrey Craig et Javonte Green auront un bon temps de jeu dans la seconde unite. De plus, l’attaque des Bulls se trouve bien trop souvent « rouillée » derrière le scoring du duo LaVine et DeRozan et un peu de scoring ne ferait pas de mal sur la banc de Billy Donovan.

L’autre franchise qui pourrait prendre le pari de le prendre, cette fois en 9, ce serait les Memphis Grizzlies. Après une saison décevante et assez logique au vu des nombreuses blessures, les hommes de Taylor Jenkins ont une faiblesse évidente sur les postes d’intérieurs et sur le front court en général dû à leurs derniers trades.

Il y a très peu de chances que les profils intéressants sur le poste 5 soient encore disponibles tels que Donovan Clingan ou Zach Edey qui est annoncé bien plus bas. Le pari Tidjane Salaün est envisageable et loin d’être ridicule si les Grizz jettent leur dévolue sur lui. Seuls Santi Aldama et Ziaire Williams, dans un profil d’ailier-ailier fort de grande taille capable de shooter de loin auront du temps de jeu devant lui.

Pour ce qui est de se renforcer sur le poste de pivot, le Front Office possède un cap space de 34,1 millions de dollars, largement de quoi soulager Jaren Jackson Jr avec un pivot digne d’un niveau titulaire. Avec le retour de Ja Morant ou Marcus Smart, Tidjane Salaün aura de quoi se développer dans le Tennessee avec un effectif compétitif où il aura un rôle intéressant en sortie de banc.

Les moins bonnes franchises pour son développement

Parmi les franchises qui pourraient l’inclure dans leur plan, certaines seraient un milieu bien plus compliqué à son développement, comme les Sacramento Kings, avec le pick 13. Les Kings ont un effectif bien rempli sur son poste avec Keegan Murray, Harrison Barnes dans le 5 majeur, puis Sasha Vezenkov et Trey Liles dans la seconde unite.

Le français devrait s’attendre à avoir un rôle réduit chez Sactown qui joue une place en post-season et le développement de Tidjane Salaün ne ferait peut-être pas vraiment partie des plans de Monte McNair.

L’autre franchise où son développement serait ralenti, ce serait au Utah Jazz qui possède le pick 10. En effet, à Salt Lake City, Lauri Markkanen et John Collins ont un temps de jeu déjà conséquent en plus de la présence de Taylor Hendricks sur le banc.

Au vu du projet de Danny Ainge, les picks de draft n’ont pas fini de faire venir de la concurrence sur les années à venir et la fenêtre de tir serait réduite (tout comme au Thunder qui plus est compétitif). Si Tidjane Salaün se retrouve à Utah, il aurait aussi un rôle réduit ainsi qu’une pression vis-à-vis des futurs prospects qui devrait arriver au Jazz dans les années à venir.

Ainsi, Tidjane Salaün sera sélectionné soit par un effectif avec des faiblesses sur son poste dans la seconde unite, le Graal pour le voir grandir dans la Grande Ligue, soit une franchise en reconstruction sans poste 3-4 dominant décide de l’inclure dans son projet. Un choix d’une franchise en transition peut s’avérer risqué si Tidjane Salaün ne parvient pas à faire sa place dans l’équipe. Il reste à savoir quelle franchise décidera de le drafter en juin, en lui souhaitant le meilleur pour son aventure en NBA.

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