Bourg-en-Bresse JL Bourg
Est-ce que la JL Bourg pourra faire aussi bien que la saison dernière ? Crédit : Sébastien Grasset

Preview LNB 2024-25 : JL Bourg-en-Bresse, comment faire mieux maintenant ?

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Attraction française de la saison dernière et massivement scruté en raison de Zaccharie Risacher, Bourg-en-Bresse sort de la meilleure saison de son histoire aussi bien au niveau national qu’européen. Toujours sous la houlette de Frédéric Fauthoux, les Bressans auront fort à faire. Celui qui sera peut-être bientôt le sélectionneur de l’équipe de France a une équipe à reconstruire pour viser toujours plus haut et continuer de grandir.

2023-24, la plus grande saison de son histoire

  • Betclic Elite : 4ème de la saison régulière avec 25 victoires et 9 défaites
  • Playoffs : élimination en demi-finale contre Monaco (1-3)
  • Coupe de France : élimination en huitième de finale contre Nancy (95 à 87)
  • Leaders Cup : élimination en demi-finale contre Nanterre (95 à 100)
  • EuroCup : Défaite en finale contre Paris (2-0)

Au sortir de la meilleure saison de son histoire ponctuée d’une défaite en demi-finale face à l’ogre monégasque, les Bressans étaient attendus et le renfort de Zaccharie Risacher plaçait le club davantage encore sous les projecteurs, en particulier aux Outre-Atlantique. Après une saison historique, le soufflet aurait pu retomber, mais Frédéric Fauthoux et son groupe en ont décidé autrement, ils ont fait encore mieux, encore plus.

En 2023-24, les Bressans ont brillé sur tous les terrains, dans toutes les compétitions, le tout en pratiquant un jeu collectif agréable à regarder. En championnat, la JL a remporté six matchs de plus que la saison précédente, permettant de gagner une place au classement. L’équipe a dû affronter une nouvelle fois Monaco en demi-finale, parvenant cette fois à remporter un match (3-1). En Leaders Cup, la Jeu s’est inclinée en demi-finale contre Nanterre, mais est parvenu à prendre sa revanche en playoffs en les éliminant au premier tour.

Enfin, comment ne pas évoquer ce parcours magnifique en EuroCup, premier du groupe B devant des cadors européens tels que Ulm ou Gran Canaria. La JL a impressionné l’Europe, battant les Ukrainiens de Promotey en quart avant d’affronter les Turcs de Besiktas en demi-finale.

Le moment-fort : Le game 3 face à Besiktas

3 avril 2024, une date pour l’histoire de la JL. Dos à dos après deux matchs, la Jeu reçoit Besiktas à l’Ekinox pour ce game 3 décisif pour une place en finale d’EuroCup face au Paris Basket. Le décor est planté, les joueurs de Frédéric Fauthoux ont rendez-vous avec l’histoire, leur histoire.

Les Bressans prennent rapidement les commandes en posant un 5-0 d’entrée, mais n’arrivent pas à creuser l’écart (23-21 à la fin du premier quart). À moins de 3 minutes de la mi-temps, les Turcs prennent les devants (35-37), tandis que dans le même temps, les Bressans explosent à cause d’une faute non sifflée sur Zaccharie Risacher à 3 points. Le pivot de Bourg, Bodian Massa est exclu ainsi qu’Angel Delgado, intérieur de Besiktas, accentuant encore la tension entre les deux équipes et chauffant à blanc le public. La JL repasse finalement devant à la mi-temps (44-41).

Le troisième quart temps est un véritable combat, mais les Bressans accentuent légèrement leur avance (jusqu’à +8). 65-59, plus encore que lors des deux premiers matchs, le score est cadenassé et l’atmosphère suffocante. Les minutes s’égrainent, les contacts se multiplient, la tension est omniprésente.

Dans une Ekinox totalement survoltée, les Bressans attaquent fort dès le début du dernier quart et infligent un 5-1. Quand Jonah Mathews, ancien de l’ASVEL, prend sa 5e faute à sept minutes de la fin, les joueurs de Frédéric Fauthoux comptent 12 points d’avance et font passer le run de 5-1 à 22-1. Six minutes sans encaisser le moindre point, un rouleau compresseur qui aura raison du coach du Besiktas, Dusan Alimpijevic, lui aussi exclu.

Score final sans appel, victoire 89 à 63 dont un 24 à 4 dans le quatrième. La JL est en finale d’EuroCup pour la première fois de son histoire. L’exploit est immense, la Jeunesse Laïque, ayant connu le monde professionnel pour la première fois en 1996, qui est remontée en première division en 2017, entre dans le cercle fermé des clubs français ayant disputé une finale continentale après Vichy, Tours, Limoges, Villeurbanne, Orthez, Chalon, Nancy, Dijon, Cholet, Nanterre, Strasbourg, Monaco et Paris.

En finale face au Paris Basket, la JL fait jeu égal avant de craquer par deux fois dans les dernières minutes. Tombant sur plus forts qu’eux, les Bressans sortent de l’EuroCup la tête haute et fiers d’avoir réalisé un parcours exceptionnel et écrit en lettres majuscules l’histoire du club.

Les mouvements de l’intersaison :

Les départs :

  • Zaccharie Risacher (Atlanta Hawks, NBA a montré les signes d’un futur role player d’élite la saison dernière. Désormais en NBA, il sera très attendu en raison de ce statut de numéro un de la dernière draft.
  • Isiaha Mike (Partizan Belgrade, Serbie) quitte Bourg-en-Bresse après deux saisons pleines qui l’auront fait passer du championnat Canadian au grand Partizan Belgrade. Une ascension fulgurante ponctuée de grandes performances en EuroCup notamment.
  • Jeremy Morgan (Hapoel Jérusalem, Israël), forfait de fin de saison, quitte l’Ain après une saison seulement. Le meneur s’en va à l’Hapoel Jérusalem, mais reviendra vite à Bourg puisque les deux équipes vont s’affronter en EuroCup.
  • Bryce Brown, (Ironi Ness Ziona, Israël) rejoint lui aussi un club israélien. L’ancien meneur du Besiktas sort d’une saison réussie chez les Bressans.
  • Bodian Massa (Basquet Manresa, Espagne), passé par Fos-sur-Mer et Strasbourg, s’en va lui aussi après une saison seulement. Le Marseillais va découvrir le championnat espagnol suite à sa signature au Basquet Manresa.
  • EJ Rowland (retraite), tonton de l’équipe, à 41 ans, a décidé de rendre le tablier et de clore une riche carrière sur le vieux continent, particulièrement en Russie où il est entré au Hall of Fame en 2019. Il a rejoint cet été le programme universitaire de Saint Mary en tant qu’assistant coach, programme par lequel il était passé entre 2003 et 2005.
  • Axel Julien (Dijon, France) un peu moins en vue la saison dernière, le meneur de 32 ans quitte Bourg après trois saisons et retrouve la Jeanne d’Arc Dijon qu’il avait quitté en 2021 et avec laquelle il avait obtenu deux sélections au LNB All Star Game.
  • Moulaye Sow (SCABB, France) fait partie des nombreux jeunes à quitter le club cet été. En quête de temps de jeu (il n’a joué que 23 minutes en 10 matchs la saison dernière), le jeune intérieur rejoint l’équipe réserve du SCABB (Saint-Chamond Andrézieux-Bouthéon Basket), club tout juste né qui évoluera en deuxième division.
  • Victor Maury (Boulogne-sur-Mer, France) quitte également la JL pour la Nationale 1 après y avoir fait sa formation. À 20 ans, il s’est engagé avec le SOM Boulogne.
Zaccharie Risacher
Un an après Wembanyama, Zaccharie Risacher est sélectionné en première position de la draft 2024. Crédit : Getty Images

Les arrivées :

  • Joël Ayayi (24 ans, arrière). Après une saison à Nanterre, l’ancien international français Espoir, passé par Gonzaga, reste en France et vient renforcer le secteur extérieur de la JL.
  • Xavier Castaneda (24 ans, arrière). Débarqué du championnat grec après cinq années de NCAA, le jeune meneur Xavier Castaneda semble vite s’acclimater et pourrait être un élément majeur de la Jeu cette saison.
  • Jean-Marc Pansa (27 ans, pivot). Le solide intérieur arrive de Boulazac après une très bonne saison en deuxième division. Il vient combler le départ de Bodian Massa.
  • Brandon Paul (33 ans, ailier). L’Américain vient compléter la rotation sur les ailes et apporter son expérience à un groupe relativement jeune.
  • Jordan Usher (26 ans, ailier). Passé par Besiktas et Perth en Australie, l’Américain de 26 ans sort de deux bonnes saisons d’un point de vue statistique et pourrait reprendre le rôle de Isiaha Mike.
  • Medhy Ngouama, (29 ans, meneur) le dunker fou arrive du Paris Basket pour être vraisemblablement la doublure de Hugo Benitez au poste 1. Il pourra apporter en sortie de banc grâce à sa création individuelle.
Joël Ayayi JL Bourg
Arrière all-around (8,4 points, 5,3 rebonds, 3,1 assists avec Nanterre), Joël Ayayi va apporter toute sa science défensive à l’équipe qui l’a éliminé en playoffs la saison dernière. Crédit : Icon Sport

Description de l’effectif

  • Meneurs : Hugo Benitez, Medhy Ngouama
  • Arrières : Xavier Castañeda, Joël Ayayi
  • Ailiers : Brandon Paul, Jordan Usher
  • Ailiers forts : Maksim Salash, Adrien Nelson, Maxime Courby
  • Pivots : Jean-Marc Pansa, Kevin Kokila

La JL a grandement remanié son effectif cet été et compte plusieurs pertes majeures, dont les principales menaces offensives de la saison dernière : Isiaha Mike, Zaccharie Risacher, Jeremy Morgan et Bryce Brown. Un véritable défit pour le coach, Frédéric Fauthoux, qui pourra compter sur les recrues Xavier Castañeda et Jean-Marc Pansa pour prendre le relais. Maksim Salash et Hugo Benitez seront attendus pour prendre encore un peu plus d’importance dans cet effectif burgien.

Le joueur à suivre : Xavier Castañeda

Débarqué cet été en France après seulement un an en Europe, le jeune américain Xavier Castañeda (24 ans NDLR) s’est affirmé pendant la présaison comme étant l’une des principales armes offensives de la JL malgré son statut de rookie du championnat de France. Après Lavrio et le championnat grec, le joueur originaire de Chicago va poursuivre son aventure en Europe et va découvrir les joutes européennes.

Dans un secteur extérieur dépeuplé des départs de Bryce Brown et Jeremy Morgan notamment, le combo guard américain aura fort à faire pour faire oublier ces prédécesseurs. Force est de constater qu’en sept matchs de préparation, il a plus que répondu : meilleur scoreur des Bressans avec presque 15 points de moyenne et déjà une pointe à 31 points infligée à Nanterre le 1er septembre. Son association avec Hugo Benitez ainsi que Joël Ayayi sur les postes 1 et 2 pourrait être le pilier de la réussite de la JL cette saison.

L’avis du rédacteur

Qu’il sera difficile de faire mieux pour les Bressans tant ils nous auront offert un beau panel de victoires et d’émotions. Quand on a dit ça, on a presque tout dit, sauf peut-être que l’on se disait déjà la même chose 12 mois en arrière au sortir déjà d’une saison historique. Le club essaiera de faire aussi bien, à savoir se qualifier dans le dernier carré des playoffs, et pourquoi pas titiller les cadors du championnat.

Impossible n’est peut-être pas Bressans, en tout cas Frédéric Fauthoux croît en son équipe puisqu’il a refusé les avances du voisin lyonnais de l’ASVEL pour prolonger dans l’Ain. Une excellente nouvelle qui laisse le droit de rêver à une troisième saison de tous les records à la suite.

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Damian Lillard indique l'heure

22 ans - Boston Celtics - Rédac - Eduqué par le King of The Fourth, guidé par Marcus, façonné par le Brad Stevens Basketball. Aujourd'hui amoureux indéfectible de Jayson Tatum et Ja Morant, des guards de Kentucky et des roles-players de Vilanova. @JaugaBonito sur Twitter

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