Vendredi 24 mai 2024 aura lieu le Final Four de l’EuroLeague à Berlin, d’abord les demi-finale entre le Real Madrid et l’Olympiakos, puis le Panathinaïkos et le Fenerbahce Istanbul pour un ticket en finale ce dimanche. C’est le rendez-vous à ne pas manquer pour tous les amateurs de basketball européen : une salle, quatre équipes et surtout quatre groupes de supporters remontés à bloc dans une ambiance électrique afin de voir potentiellement leur équipe sur le toit du Vieux Continent. Voyons quelle finale pourrait se dessiner dans cette soirée plus qu’attendue.
Cet article a été écrit par Léo Daulon-Nicolas.
Real Madrid contre Olympiakos
Le Real Madrid, porté par Facundo Campazzo (All-EuroLeague 1st team) mais aussi Mario Hezonja et Walter Tavarez (All-EuroLeague 2nd team) a plus que dominé la saison régulière avec une première place assez logique grâce à un bilan de 27 victoires pour 7 défaites. Les Madrilènes possèdent la 1ère attaque (88,2 points par match) et la 8ème défense (80,7 points encaissés). Les champions en titres n’ont eu aucune difficulté à se défaire de Vitoria Baskonia (8ème) lors de ce premier tour du final 8. Ils retrouvent les finalistes en titre, l’Olympiakos et cette demi-finale a un fort goût de revanche pour les Grecs.
L’Olympiakos n’a pratiquement pas changé son effectif en gardant les mêmes cadres. Cette fois, ils ont un bilan de 22-12 ce qui les places en 5ème position. Ils retrouve une énième fois le Final Four, tombeur du Barça (4ème) en 5 matchs. Leur attaque est relativement faible puisqu’elle est la 13ème du championnat (79 points par match) mais leur force est sans aucun doute leur défense qui est de loin la meilleure (75 points encaissés) grâce à un Moustapha Fall de haut niveau mais surtout leur meneur polyvalent, Thomas Walkup élu meilleur défenseur. C’est le collectif qui prime puisque aucun de leurs joueurs ne se trouve élu dans les 5 majeur de la saison.
Les matchs-up clés de ce match seront sans aucun doute le duel entre Thomas Walkup et Facundo Campazzo dont la défense et le playmaking va donner un avant-goût du résultat de cette rencontre, mais aussi la lutte des titans entre Moustapha Fall et Walter Tavarez dont les rebonds seront un secteur primordial. Attention toutefois à bien surveiller le match des ailiers dont le scoring va en grande partie être issu de là avec Mario Henzonja, Dzanan Musa et Guershon Yabusele côté Espagnol, et côté Grec en Alec Peters et Kostas Papanikolaou. L’attaque peut être transparente tandis que la défense est généralement plus régulière, c’est pourquoi l’Olympiakos pourrait facilement s’imposer (sur un petit score avec moins de 75 points).
Panathinaïkos contre Fenerbahce Istanbul
L’autre affiche de ce final Four oppose l’autre club d’Athènes, vainqueur du Maccabi Tel-Aviv, aux Turcs qui ont fait tomber Monaco tout deux au bout d’un ultime match 5. Le Panathinaïkos, qui avait frappé fort sur le marché cet été a retrouvé les hauteur de l’EuroLeague avec un 2ème place et un bilan de 23-11 ainsi que la 9ème attaque (81,6 points) et la 2ème défense (77,1 points) bien aidé par Kris Dunn et Mathias Lessort élus dans la All-EuroLeague 1st Team, mais aussi l’ex meneur de l’Olympiakos, Kostas Sloukas élu dans la All-EuroLeague 2nd Team.
Le Fenerbahce a quand à lui un rôle d’outsider avec une 6ème place au classement pou un bilan de 20-14. S’ils possèdent la 4ème attaque (85,1 points), ils ont en revanche la pire défense des quatre finaliste avec une 9ème position (80,9 points). Ils se sont imposés de justesse contre les Monégasques sur un match 5 irrespirable. De leur côté, les Stambouliotes ont pu compter sur les apports de Nigel Hayes (All-EuroLeague 1st Team) et Nick Calathes auteur d’un très gros match pour qualifier les siens.
Les match-ups à regarder de près dans cet rencontre se trouveront également sur l’axe meneur-pivot (1-5) avec un duel d’habitués aux Final Four, Nick Calathès contre Kostas Sloukas dont le jeu est diamétralement opposé, un passeur contre un scoreur. L’autre duel à surveiller se trouve dans la raquette avec Jonathan Mothley opposé à Mathias Lessort. Attention à ne pas négliger l’apport notable de Georgios Papagiannis sur le banc des Turcs, lui qui connait parfaitement Nick Calathès sur pick-and-roll. Cependant, le banc d’Athènes est nettement mieux fourni, c’est pourquoi le Pana pourrait s’imposer sur une rencontre plus ouverte offensivement et plus athlétique à l’intérieur avec des pivots plus petits (plus de 80 points).
La symbolique de la finale 2024 de l’EuroLeague
Bien que la communauté turque soit importante en Allemagne, les supporters grecs sont ceux qui mettent l’ambiance la plus pesante sur une rencontre. Un derby athénien pour le titre serait d’un bien plus grand enjeu puisque jamais cette rencontre n’a eu lieu en finale de l’EuroLeague. La dernière fois que deux clubs grecs se sont retrouvés au Final Four, c’était en 2012.
[…] réalise une belle saison en étant première du championnat Grec et réalisant un beau parcours en EuroLeague qu’elle aimerait conclure par une victoire qui l’emmènerait sur le toit […]