Et bien, ce n’était pas dans le script pas vrai ? Si les Celtics étaient attendus à ce stade de la compétition, ce n’est pas vraiment le cas des Pacers, qui ont surpris beaucoup de monde en se hissant jusqu’aux Finales de Conférence pour la première fois depuis 10 ans. Pourront-ils continuer sur leur bonne lancée? Voyons cela ensemble.
L’état des lieux
C’est la septième fois dans l’histoire des playoffs que ces équipes s’affrontent. Les six séries précédentes se sont toutes déroulées au premier tour, et Boston a remporté quatre d’entre elles. La dernière remonte à 2019 où les Celtics de Kyrie Irving ont battu les Pacers qui jouaient sans Victor Oladipo ou Domantas Sabonis en 4 matchs au premier tour. Beaucoup de choses ont changé depuis. Des équipes autrefois stagnantes ont été revigorées par de jeunes stars.
Pour Boston, le chemin jusqu’aux Finales de Conférence a été relativement facile. Les Celtics abordent cette série bien reposés. Ils ont éliminé les Cleveland Cavaliers le 15 mai. Ils auront bénéficié de cinq jours de repos avant le premier match, mardi. Malgré quelques peurs au tour 1 et 2, Boston a battu Miami et Cleveland en 5 matchs. Les C’s sont habitués à cette étape et à la pression qui l’accompagne. Ils participent pour la sixième fois à une finale de conférence au cours des huit dernières années, et c’est leur troisième année consécutive à ce stade de la saison pour la bande à Jayson Tatum et Jaylen Brown.
Indiana est en finale de conférence pour la première fois depuis 2014, après avoir vaincu les Bucks en 6 matchs, puis les Knicks en 7 alors qu’ils étaient menés 3-2. Les Pacers ont quelques jeunes joueurs qui jouent des rôles clés, menés par la star de 24 ans Tyrese Haliburton. Mais ce groupe compte aussi quelques vétérans importants qui ont beaucoup d’expérience, comme Pascal Siakam, qui en est à sa huitième campagne et a disputé 66 matchs de playoffs en carrière. Il a été l’un des meilleurs joueurs des Toronto Raptors lors du sacre en 2019.
L’entraîneur Rick Carlisle a remporté un titre en tant que joueur avec les Celtics de 1986 et a entraîné 140 matchs de playoffs. Il était également l’entraîneur des Dallas Mavericks lorsqu’ils ont remporté le titre NBA en 2011. Les Pacers n’ont pas eu peur lors du match 7 au Madison Square Garden. Il y a fort à parier qu’ils n’auront pas peur de Boston non plus.
Les deux équipes sont presque au complet. Les Pacers n’ont pas de blessés importants. Les Celtics ne pourront pas compter sur Kristaps Porziņģis pour commencer la série, lui qui devrait manquer les matchs 1 et 2. Porziņģis n’a pas manqué à Boston contre Cleveland, mais l’équipe s’est laissée aller à une attaque axée sur l’isolation. Le retour de leur pivot blessé à un moment ou à un autre de la série pourrait rétablir l’ordre et l’aider à se préparer à une éventuelle finale.
Confrontations en saison régulière
Les Celtics et les Pacers se connaissent bien, puisqu’ils se sont affrontés à cinq reprises au cours de la saison régulière. Boston a infligé 155 points à l »Indiana lors de leur première rencontre, soit le deuxième plus grand nombre de points en un seul match dans l’histoire de la franchise du Massachusetts. Indiana a pris sa revanche au premier tour du tournoi de mi-saison, en éliminant les Celtics grâce aux 26 points, aux 13 passes et à l’absence de pertes de balle de leur maestro Haliburton.
Tatum (38 points) et Brown (31) ont combiné leurs forces pour mener Boston à la victoire lors de sa troisième rencontre avec les Pacers. Deux jours plus tard, Indiana a remporté une victoire controversée de deux points contre les Celtics dans les dernières secondes, mais Boston était privé de Tatum. Les Celtics ont remporté la série de la saison lors de leur cinquième rencontre grâce à un autre match à 30 points de Tatum.
Atouts principaux des Celtics et des Pacers
Nous avons affaire ici aux deux meilleures équipes offensives de la saison régulière, Boston étant numéro un avec un indice offensif de 123,2 et Indiana numéro deux avec 121. Durant les playoffs, les positions se sont inversées. L’indice offensif de 120,1 des Pacers est le plus élevé des playoffs cette année, tandis que Boston a le deuxième meilleur indice offensif avec 118,9.
Nous savons que les Pacers peuvent faire grimper le score avec n’importe quelle équipe de la ligue. Ils jouent vite avec Haliburton qui pousse le rythme en transition, cherchant à pousser les équipes à faire des erreurs et à forcer les mauvais tirs en essayant d’égaler leur vitesse. Les Celtics ne préfèrent pas jouer vite, mais ils peuvent le faire. Avec quatre manieurs de ballon fiables en permanence sur le terrain, Boston peut exploiter les failles dans les transitions.
Pour la même raison, c’est un cauchemar dans la moitié du terrain, avec souvent cinq tireurs qui espacent le terrain. Avec 14,5 tirs à 3 points réussis par match, les C’s sont en tête de toutes les équipes des playoffs et leur taux de conversion de 37,7 % est le meilleur parmi les équipes encore en vie.
Boston est tout à fait capable de répondre à la plus grande force d’Indiana. Si les Pacers ne parviennent pas à exploiter leur avantage offensif, leur défense pourra-t-elle résister à la puissance de frappe des Celtics ? La défense d’Indiana a été un problème tout au long de la saison. Ils ont été classés 24e de la saison régulière en termes d’évaluation défensive et Boston a marqué en moyenne 129 points par match contre les Pacers lors des cinq confrontations de la saison régulière, avec en point d’orgue une victoire de 155 points en novembre.
L’entraîneur Rick Carlisle est confronté à un défi bien différent de celui qu’il a relevé dans la série des Knicks. Au lieu d’essayer d’arrêter une force offensive héliocentrique, Indiana doit maintenant contenir deux ailiers prolifiques en Tatum et Brown. Aaron Nesmith et Pascal Siakam, les deux meilleurs défenseurs périmétriques de l’équipe, auront sans doute à s’occuper de ces tâches. Nesmith est le défenseur des Pacers qui est généralement le plus difficile à affronter. Tatum est le meilleur marqueur de Boston, un joueur qui a terminé dans le Top 6 des votes pour le MVP ces trois dernières années et qui a récemment fait l’objet de critiques pour sa régularité en playoffs.
Il y a aussi une autre histoire. Les deux hommes ont été coéquipiers pendant deux saisons après que les Celtics ont drafté Nesmith en 2020, en 14e position. Nesmith est également la dernière pièce maîtresse de l’Indiana dans le cadre de l’échange de 5 joueurs contre 1 en 2022 qui a envoyé Malcolm Brogdon à Boston. Nesmith ne fera pas taire Tatum, mais une perturbation opportune et un minimum de fautes pourraient grandement aider les Pacers. Mais le reste de l’équipe aura fort à faire pour stopper les autres marqueurs de Boston.
De plus, Myles Turner ne pourra pas se garer dans la raquette et protéger l’arceau comme il l’a fait contre les pivots de New York qui ne tirent pas. Al Horford et, s’il est en bonne santé, Porziņģis éloigneront la présence défensive de Turner autour du panier. Cela permettra aux pénétrateurs des Celtics d’atteindre l’arceau sans que la protection d’Indiana ne soit assurée en permanence.
Si Indiana a de nombreuses interrogations en défense, ce n’est pas le cas de Boston. Les Celtics peuvent gagner cette série de plusieurs façons, mais commencer par stopper le meilleur joueur et le meilleur organisateur des Pacers est une bonne façon de commencer.
Haliburton n’a pas bien joué contre les C’s en saison régulière. Il est passé d’une moyenne de 20,1 points et 10,9 passes par match avec 47,7 % de réussite au tir et 36,4 % à 3 points en saison régulière à 15,8 points et 9 passes avec 41,1 % de réussite au tir et 32,1 % à 3 points contre Boston cette année. Les Pacers ont perdu cinq matchs en playoffs jusqu’à présent. Haliburton n’a réalisé que 15,6 points et 7,2 passes décisives en moyenne lors de ces défaites.
Le meneur de jeu vedette n’est pas un marqueur d’élite, mais il a le potentiel pour dominer offensivement s’il n’est pas défendu à un niveau élevé. Haliburton a marqué 26 points sur 10 des 17 tirs (6 des 12 tirs à 3 points) lors de la victoire des Pacers sur les Knicks dans le match 7. Il a marqué 34 points dans le deuxième match et 35 points dans le troisième.
Haliburton est l’un des meilleurs marqueurs des Pacers et le principal manieur de ballon. Si les Celtics parviennent à le mettre mal à l’aise et à le forcer à défendre, l’attaque des Pacers ne sera pas aussi efficace. Heureusement pour Boston, ils disposent d’un grand nombre de défenseurs périmétriques de haut niveau pour s’attaquer à Haliburton, notamment Derrick White, Jaylen Brown, Jayson Tatum et Jrue Holiday.
Prédictions
Boston en 5. Les Celtics ont l’avantage du talent, de la profondeur et de l’expérience. Ils ont également l’avantage du terrain. Les Pacers ne doivent pas être pris à la légère, mais il est difficile de les imaginer en train de jouer le type de défense qui sera nécessaire pour créer une surprise. De plus, Boston a démontré contre Miami et Cleveland qu’ils ne peuvent pas faire de balayage, même s’ils sont largement favoris.
La pression est sur Boston, l’équipe la plus expérimentée, qui vise sa 18ème bannière depuis des années, alors qu’Indiana est une équipe en devenir. Les Pacers en tireront un enseignement précieux, tandis que les Celtics essaieront de régler leurs affaires le plus rapidement possible et de se reposer avant les finales de la NBA.
[…] Avant le début de la série, le duel pour les Finales de Conférence à l’Est s’annonçait être un qui tournait autour de l’attaque. Pendant la saison régulière, les Celtics avaient la meilleure attaque et les Pacers la deuxième. Les prouesses en matière de scoring étaient évidentes. Les deux équipes ont été autour de la barre des 50 % de réussite sur le terrain (Boston 47,5 % et Indiana 53,5 %), et sept Pacers ont marqué au moins 10 points. […]