Serbie

Serbie, comment faire sans les cadres ?

Une pré-sélection de la Serbie est sortie dans la nuit du 24 au 25 et elle comporte des noms intéressants, mais aussi beaucoup d’absences importantes qui pourraient nuire au résultat de l’équipe de Svetislav Pesic.

Histoire

L’équipe de la Serbie ne joue sous ce nom que depuis 2006 et l’indépendance du Monténégro vis-à-vis de la Serbie. Avant ça, l’équipe jouait sous le nom de la Yougoslavie entre 1936 (son arrivée au sein de la FIBA) et la dislocation de la Yougoslavie en 1992. Ce pays comprenait non seulement la Serbie mais aussi les croates, les slovènes, les bosniaques, etc. A l’image des USA ou de l’URSS, la Yougoslavie s’installait donc comme une véritable superpuissance avec un vivier de joueurs extrêmement large qui permettait de remporter des médailles en regardant les deux grands blocs dans les yeux, comme en 1980 où l’équipe remporte la médaille d’or aux Jeux Olympiques (même si contexte particulier)

Ensuite, la Serbie jouera sous le nom de la République Fédéral de Yougoslavie entre 1992 et 2003 puis Serbie-et-Montenegro jusqu’en 2006, bannière sous laquelle l’équipe gagne énormément de médailles. Depuis 2006, le niveau est resté bon avec quelques joueurs de qualités comme Milos Teodosic, Miroslav Raduljica, Nemanja Bjelica, Bogdan Bogdanovic, Nenad Krstic ou encore Nikola Jokic ainsi que quelques médailles comme celle en argent aux JO de 2016. En qualification, les serbes ont fini par se qualifier, non sans peur dans un groupe serré, mais ont quand même réussi à arriver jusque là.

L’effectif et sa star

Déception attendu mais déception quand même pour nos serbes qui font face à de nombreuses absences de cadres. Pas de Nikola Jokic après son énorme saison en NBA, pas de Vasilije Micic qui se prépare pour son arrivée à Oklahoma City, pas de Vlad Lucic et pas de Kalinic non plus. Ce ne sont pas moins que les quatre plus gros temps de jeu du dernier EuroBasket côté serbe qui renoncent à la sélection cet été, un énorme coup dur.

Cependant, le retour de Bogdan Bogdanovic, qui n’avait pas participé à l’EuroBasket ni aux qualifications pour blessures notamment, peut faire du bien à l’équipe serbe. L’arrière shooter des Atlanta Hawks s’impose comme la star de l’équipe et l’homme qui devra porter son équipe vers le haut, pas impossible au vu de son talent et du fait qu’il avait déjà terminé dans le 5 majeur de la compétition lors de l’édition 2019.

Parmi les autres gros noms, Marko Guduric, toujours fidèle au poste, sera probablement de la partie pour apporter son tir de loin et son intelligence de jeu. Dans la raquette, c’est Nikola Milutinov qui semble être voué à devenir le patron, lui qui est solide en Europe et avec la sélection nationale depuis des années.

Avramovic et Jaramaz sont aussi des bons joueurs, chacun dans un registre différent, qui pourrait occuper l’arrière garde de la sélection finale au vu de leur dévotion pour l’équipe pendant les qualifications, notamment Avramovic qui a sorti d’excellents matchs, notamment contre la Lettonie ou la Slovaquie.

Enfin, petit tour sur les NBAers : Aleksej Pokusevski, en galère à OKC, pourrait venir et prendre de l’expérience d’intérieurs plus âgés et meilleurs que lui à aujourd’hui. Nikola Jovic également, lui qui n’a pas beaucoup joué de son année rookie à Miami.

En bref, l’équipe a de nombreux bons joueurs de tous les côtés (j’ai même pas parlé de Nedovic ou Davidovac) malgré les absences et même si le talent pourrait manquer par moment, la sélection serbe ne finit pas avec des maçons pour autant, surtout que Svetislav Pesic, légende du coaching serbo-allemande, a pris les rennes de l’équipe, équipe avec laquelle il a déjà remporté une médaille d’or en EuroBasket en 2001 ainsi qu’une médaille d’or lors de la Coupe du Monde 2002.

Prévision

Sur la première poule, le talent ne devrait pas poser trop de problèmes, la Chine, le Soudan du Sud et Porto Rico n’étant pas des équipes dominantes. En revanche, attention à ne pas se faire avoir car ses équipes sont toutes sur une bonne pente la Serbie pourrait se retrouver piéger. Ensuite, le croisement avec le groupe A pourrait laisser une chance à la Serbie face à l’Italie ou la République Dominicaine mais rien ne sera donné.

Un parcours semé d’embûches pour les serbes et qui s’arrêtera sûrement un peu plus tôt que prévu… à moins d’une surprise.

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