Bon retour sur Le Roster, et bon retour dans les previews de la Coupe du Monde. Nous nous dirigeons maintenant dans le groupe G où nous allons traiter de notre première nation asiatique : l’Iran.
L’Iran est un pays qui n’est pas connu pour ses prouesses en sport, mais plus pour des événements tristement célèbres dans son histoire contemporaine. Cela dit, la sélection « Melli » a su se développer en une puissance du basket asiatique moderne.
Histoire
Avant 2007, leur seule participation à un tournoi intercontinental était les JO de 1948, et leurs performances en Asia Cup étaient relativement bonnes au mieux mais jamais époustouflantes. Puis, entre 2007 et 2019, l’Iran a remporté trois Asia Cup dont deux d’affilée en 2007 et 2009, a fait son retour aux JO en 2008 et a participé à ses premiers championnats du monde en 2010, 2014 et 2019. En plus de leurs victoires en Asia Cup, ils ont aussi une médaille de bronze en 2015 et une médaille d’argent en 2017. En moins d’une décennie, ils sont devenus la troisième nation la plus titrée d’Asie et sont cinquième en terme de médailles.
Cependant, le basket irannien semble s’essouffler. Une élimination en phase de poules aux Jeux Olympiques de Tokyo précéda la première phase de qualification dans la zone Asie où ils termineront deuxième de leur groupe après deux défaites face au Kazakhstan. La deuxième phase avait commencé doucement avec une victoire face au Japon et une défaite face à l’Australie, mais après une élimination en quart de finale de la Asia Cup face à la Jordanie, l’Iran perdra deux matchs face à la Chine et un face au Japon, et ne gagnera face à l’Australie uniquement que par forfait car l’équipe ne voulait pas faire le déplacement à Téhéran.
Le mois de février aura été dur pour eux avec une défaite au Japon et en Chine, et ils ont pu remercier les Australiens qui ont démoli le Kazakhstan, assurant l’Iran la dernière place qualificative en Asie. L’Iran est qualifié, mais pas rassuré. Son sélectionneur, le turc Hakan Demir arrivé en début d’année, a beaucoup de travail devant lui pour espérer que la 22ème nation au classement FIBA et 2ème au classement de la Zone Asie ne soit pas anecdotique dans cette Coupe du Monde.
Effectif de l’Iran
Le 9 juin, la nation a annoncé une liste de 27 joueurs. Oui, 27. Plus de la moitié devra rester à la maison, mais nous avons déjà des certitudes sur qui pourrait être du voyage, et qui sera donc à suivre.
Durant la génération dorée du basket iranien, leur plus grande star était Hamed Haddadi, qui a été nommé MVP de l’Asia Cup en 2007, 2009, 2013 et 2017. L’ancien Grizzly est toujours là, et durant les 4 matchs qu’il a joués, il a toujours su rester impressionnant : 14,8 points, 11,5 rebonds, 3,5 passes décisives, 1,3 interceptions et 2,3 contres. Troisième meilleur marqueur et passeur, meilleur rebondeur et contreur de son équipe.
À 38 ans, Haddadi est toujours crucial pour son équipe, la tour de contrôle en défense, et une arme dangereuse au poste bas, en plus d’être un maître dans la cueillette sous le panier grâce à ses 2,18 m et 119 kg. Il s’agit probablement du dernier tournoi intercontinental pour le meilleur joueur iranien de l’histoire. Des doutes sur sa participation sont nés de son opération au pied en janvier, mais celui-ci semble s’être rétabli depuis et prêt à participer à la Coupe du Monde. Ainsi, il est un élément qui rassure la sélection mais qui a dû aborder ses deux derniers matchs de qualification sans lui.
Un autre joueur qui aura été impressionnant pour l’Iran durant ces éliminatoires fut Arsalan Kazemi. L’ailier fort a tourné à 7,9 points, 11,1 rebonds, 3,4 passes décisives et 2,1 interceptions en 10 matchs. Il était le meilleur rebondeur de la Zone Asie et quatrième meilleur intercepteur parmi les joueurs éligibles. Le 26 novembre 2021, il est entré dans l’histoire avec une performance contre le Bahreïn : 10 points, 26 rebonds et 12 passes décisives. Le deuxième triple-double de l’histoire des Éliminatoires de la Coupe du Monde et un nouveau record de rebonds au passage. Lui et Haddadi seront les deux intérieurs qui feront la force de la défense iranienne.
En attaque, l’Iran pourra compter sur son arrière Behnam Yakhchali. Meilleur marqueur de l’équipe avec 19,1 points, ce qui le classe septième de la Zone Asie, en plus de ses 3,1 passes décisives et 1,8 interceptions en 8 matchs. Sa capacité à se frayer un chemin dans la raquette et à mi-distance ont été clé pour son équipe durant les qualifications.
Le basket iranien a été caractérisé par un jeu collectif, où la circulation du ballon est clé, et où la défense nourrit l’attaque via les interceptions et rebonds. Si nous avons repéré trois joueurs qui se démarquent, il est clair que l’union des forces de l’équipe est là clé de la réussite pour eux dans ce tournoi.
Prédictions
L’Iran se situe dans le groupe G, et pour une équipe en perte de confiance, ils ne pouvaient pas imaginer un groupe plus dur. L’Espagne championne d’Europe en titre et le Brésil finaliste en titre de l’AmeriCup les attendent de pied ferme. La Côte d’Ivoire n’est pas non plus une équipe à sous-estimer, eux qui ont été les finalistes du dernier AfroBasket.
Passer la première phase de poules représenterait un succès pour les iraniens. Cependant, il se pourrait que ce dernier chapitre de l’âge d’or iranien soit un avec une fin triste pour la sélection asiatique.
[…] ivoiriens sont tombés dans un groupe compliqué, face à l’Espagne, le Brésil et l’Iran. Pour une sélection avec une histoire aussi pauvre que les Éléphants en Coupe du Monde, c’est […]
[…] dernier tournoi. A 38 ans, Hamed est resté le meilleur joueur de son équipe lors de la dernière Coupe du Monde. Il mérite sa place dans cette liste des meilleurs joueurs par […]