Alors que les Rockets semblaient éliminés depuis bien longtemps de la course au playoffs, la blessure de leur jeune star Alperen Sengun, devait les plonger dans les profondeurs de la conférence Ouest. Lorsque le jeune pivot est sorti en chaise roulante, Houston avait un bilan de 28-35. Sauf qu’en réalité, ils sont au milieu d’une série de victoire. Et pas une petite. Au final, la tendance ne sera pas inversée à cause d’une mauvaise finition… mais pourquoi cela ?
Houston 2023-24 : une saison (très) encourageante pour la suite
Personne ne pensait en octobre 2023 que les fusées allait atterrir à la première place de la conférence Ouest. Avec un effectif très jeune suite aux dernières drafts (Amen Thompson en 2023, Jabari Smith Jr. en 2022, et Alperen Sengun & Jalen Green en 2021 notamment), les Rockets voulaient absolument se renforcer en allant chercher de l’expérience. Et de l’expérience, ils en ont eu grâce à des signatures de plusieurs vétérans.
En commençant par la première grosse signature de l’été : Fred VanVleet. Le All-Star et champion avec Toronto, qui était sur la sellette dans le Nord, arrive le 7 juillet 2023 pour un contrat… relativement cher (129M de dollars sur 3 ans), mais qui pourrait s’avérer important au vu de son nouveau rôle dans le vestiaire. Tiens, vestiaire parlons-en. L’éternel Jeff Green, 37 ans et tout juste champion avec les Nuggets, est parfait dans ce rôle de mentor pour cette jeune équipe.
Enfin, last but not least, peut-être à ce moment le joueur le plus détesté de toute la NBA, le chien de garde et redoutable défenseur, Dillon Brooks arrive aussi en provenance de Memphis. Tout de suite mis de côté après l’échec de Memphis en Play-Offs, récupéré sous un gros contrat dans le Texas ! Avec sa mentalité de tueur, un des nominés pour la deuxième équipe All-Defense 2023 va tenter de booster les jeunes et leur faire progresser, eux qui ont terminé 14è l’an passé, puis deux fois derniers les deux années précédents.
Et il faut dire que cela marchait plutôt bien. Avec un Alperen Sengun calibre All-Star, les Rockets déroulaient. Avec un bilan de 18-16 le 6 janvier après une récente victoire contre les Bucks, Houston voyait gros, et visait haut. L’objectif Play-in du début de saison semblait bien parti pour se réaliser. Il faut dire que derrière lui, Jalen Green et Jabari Smith Jr ne sont pas au niveau escomptés. Le premier bien trop irrégulier, le second bien trop discret en attaque, bien que solide en défense et surtout aux rebonds. VanVleet et Brooks étaient également trop maladroits pour être bien impactants offensivement.
L’attaque était loin d’être le point fort des Rockets. En revanche, la défense était excellente. L’apport des vétérans amenait aussi beaucoup de défense tout comme leur rookie, Amen Thompson. Houston prônait à la deuxième place de toute la NBA en Defensive Rating pendant très longtemps. Pour résoudre leur souci en attaque, Ime Udoka a fait confiance à un autre rookie, le 20ème choix de draft, Cam Whitmore, qui a eu un très gros éclat avant de redescendre un peu.
La suite ? Un peu plus compliquée. Seulement six victoires sur les 20 matchs qui ont suivi avant le All-Star Game, et les espoirs qui sont tombés. Alperen Sengun manqua de peu sa première sélection au All-Star Game, et la question qui se posait, c’était celle-ci : les clés du camion, on les lui donne tout de suite ou maintenant ?
Ascenseur émotionnel, de tank à Play-In ?
Tout semblait mal aller pour les Rockets : les défaites s’enchaînaient, et la fin de saison arrivait rapidement. En plus de ça, le plus gros coup dur de la saison arrivait, le 10 mars avec la blessure au genou pour Alpi, fin de saison. Le Turc sortait sur une chaine roulante, mains sur le visage.
It does NOT look good for Alperen Sengun, who had to be carted off the floor late in tonight’s game with what looks to be a very bad knee injuryhttps://t.co/7rnkHvoFuq
— RotoBaller NBA (@RotoBallerNBA) March 11, 2024
Ligne droite vers les hauts picks de draft pour Houston… pas vrai ? Eh bah non, pas vrai. Contre toute attente, les Rockets entammaient une série de victoires assez exceptionnelle, avec un Jalen Green stratosphérique (qui gagnera d’ailleurs le trophée de Joueur de la semaine mi-mars). Les Rockets revenaient de loin, et allaient même venir embêter Golden State qui traînait des pieds à la 10ème place. Ils reviendront d’ailleurs à égalité avec eux. La course pour le Play-in était totalement relancée.
Avec un bilan de 38-35 à neuf matchs de la fin de saison, Houston était plus que jamais confiant en sa capacité d’aller chercher cette place qualificative. Sauf que cette fin de saison était loin de s’être passée de la meilleure manière.
La fin de saison des Rockets, un capotage ?
Un trop-plein d’énergie ? Pas sûr. Difficile de mettre des mots sur ce qu’il s’est passé. Dans tous les cas, à ce moment de la saison, chaque défaite était couteuse et cruciale. Et les Rockets allaient en enchaîner quatre, dont une claque contre ces fameux Warriors. Après 11 victoires de suite, voilà qui venait mettre un stop brutal à leur épopée. A l’image de Jalen Green, une baisse de régime a été constatée, et voilà les espoirs pour la post-season envolés.
Cette série de victoires serait-elle arrivée à Houston si Alperen Sengun ne s’était pas blessé ? Impossible à dire. Jalen Green avait les tickets pour tirer, et la confiance a suivi. En revanche, quand il a fatigué, c’est l’équipe entière qui a manqué de solution. L’absence d’Alpi les a cependant affecté dans un domaine : la défense. Alors qu’ils étaient 2ème toute la saison, les Rockets termineront… 10ème meilleure défense de la saison. Ce qui peut s’annoncer bon, décrit en réalité une perte au pire moment. Avec un bilan offensif de 20ème, cela donne une saison « moyenne » (statistiquement parlant). Leur bilan parle de lui-même, 41-41, 50%.