Minnesota Timberwolves : l’équipe All-Time

Dans cette série, nous faisons le tour des franchises NBA pour construire la meilleure équipe possible en utilisant tous les joueurs de l’histoire de celles-ci. Cette semaine, passage par le Minnesota, pour construire l’équipe All-Time des Wolves. Après des débuts très compliqués en NBA, la franchise s’est faite un nom grâce à l’arrivée d’un joueur monstrueux dans son effectif, et connaît aujourd’hui le deuxième âge d’or de sa jeune histoire.

Meneur de jeu titulaire : Sam Cassell

Au moment où il est échangé aux Wolves en 2003, Sam Cassell est déjà un joueur plus que confirmé en NBA. Double champion NBA avec les Rockets d’Hakeem Olajuwon, le meneur de 34 ans sort de la meilleure période individuelle de sa carrière du côté de Milwaukee. En le faisant venir à Minnesota, les dirigeants de la franchise espèrent que le vétéran pourra permettre à des loups encore trop inexpérimentés de passer un cap.

Et ils ne croient pas si bien dire, puisque celui qu’e l’on surnomme « Le Chinois » n’a aucun mal à se faire une place au sein du collectif mis en place par Flip Saunders. Excellent passeur, Sam Cassell est le distributeur de caviar attitré de l’équipe et régale Kevin Garnett, qui réalise la meilleure saison de sa carrière avec l’ancien Rocket au poste 1. En parlant de meilleure saison en carrière, c’est également le cas pour le meneur. En effet, ce dernier enregistre sa moyenne de points la plus élevée, et décroche sa seule sélection au All-Star Game cette année-là.

Avec Cassell pour orchestrer l’attaque, les Wolves enregistrent le meilleur bilan de toute leur histoire (58 victoires pour 24 défaites) et atteignent sereinement les play-offs. Une campagne que le vétéran démarre sur les chapeaux de roues, en inscrivant 40 points lors du premier match contre Denver. L’équipe va suivre cette dynamique pour venir à bout des Nuggets et des Kings, avant de buter sur les Lakers en finale de conférences. Malgré la déception de la défaite, les Wolves réalisent la meilleure performance de leur histoire, et on se dit que l’avenir peut être radieux du côté de Minneapolis.

Malheureusement, il n’en sera rien, et les espoirs des fans des Wolves vont s’estomper dès la saison suivante. Symbole de cette perte de vitesse, Sam Cassell, tiraillé par les blessures, manque une vingtaine de matchs. Sa production baisse nettement par rapport à l’année précédente et les Wolves manquent carrément les play-offs. À 35 ans, le vétéran n’a déjà plus la confiance de ses dirigeants, qui l’envoie aux Clippers à l’intersaison 2005.

Les stats et le palmarès de Sam Cassell aux Wolves : 140 matchs à 17.2 points, 6.4 passes et 3.1 rebonds de moyenne. All-NBA Second Team et All-Star en 2004.

Kevin Garnett et Sam Cassell célébrant une victoire des Wolves lors des play-offs 2004.
Sam Cassell, grand artisan d’une saison 2004 réussie par les Wolves. Crédits : David Sherman – Getty Images.

Arrière titulaire : Anthony Edwards

Suite à une saison 2020 assez chaotique, la Draft 2021 avait une saveur particulière. Les prospects de celle-ci ont vu leurs saisons respectives être écourtées, et il était bien difficile de voir l’un d’entre eux sortir du lot. À l’occasion de cette soirée si particulière, les Wolves détiennent le premier choix et décident de recruter Anthony Edwards. Vraie star au lycée, l’arrière avait très bien démarré sa saison en NCAA avec les Bulldogs de Géorgie.

Si sa capacité à shooter et à créer pouvait inquiéter avant ses débuts en NBA, Ant va vite faire disparaître toutes ces craintes. Dès sa saison rookie, le ton est donné, le guard de 19 ans est monté sur ressort et est capable de monter au dunk sur absolument n’importe qui. Injouable en situation de un contre un, il tourne à quasiment 20 points de moyenne lors de sa première saison et est tout proche de remporter le ROY. Suite à celle-ci, les Wolves n’ont plus aucun doute, ils ont fait le bon choix !

D’autant plus que le jeune arrière ne compte pas s’arrêter là, et s’affirme comme le leader des Wolves dès sa troisième saison. Car oui, en NBA, s’il y en a bien un à qui il ne faut pas parler d’âge, c’est Anthony Edwards. À seulement 20 ans, il inscrit 36 points pour son tout premier match de play-offs. L’année suivante, il participe à son premier match des étoiles, avant de complètement changer de dimension l’année dernière. Effectivement, alors qu’il sort de la meilleure saison de sa carrière, la campagne qui suit va le faire entrer dans la légende.

Face aux Suns au premier tour, l’arrière de 22 ans marche sur l’eau, 31 points de moyenne, et un sweep titanesque face à son idole Kevin Durant. Au second tour ; Ant traumatise les champions en titre lors d’une série où il inscrit 43 points lors du premier match puis 44 au Game 4. À ce moment-là, les observateurs commencent même à le comparer à Michael Jordan. Dans son sillage, les Wolves l’emportent au bout du septième match avant de chuter aux portes des finales face aux Mavericks. Mais l’essentiel n’est pas là, les Wolves d’Anthony Edwards se sont fait un nom, et font désormais figure de favoris cette saison…

Les stats et le palmarès d’Anthony Edwards aux Wolves (avant cette saison) : 302 matchs à 22.9 points, 5.2 rebonds et 4.1 passes décisives de moyenne. Deuxième au Rookie de l’Année (2021), All-NBA Second Team (2024) et deux fois All-Star en 2023 et 2024.

Anthony Edwards (Wolves) célèbre un de ses paniers au sol.
Les Wolves ont un nouveau leader en la personne d’Anthony Edwards. Crédits : Bart Young – Getty Images.

Ailier titulaire : Wally Szczerbiak

Fils d’un ancien joueur pro, Wally Szczerbiak a toujours été baigné dans le basket. Si son père passe la majeure partie de sa carrière en Europe, Wally va entamer sa formation outre-Atlantique, au lycée de Cold Spring Harbor, puis à l’université de Miami. Là-bas, le natif de Madrid montre toute l’étendue de son potentiel et se fait une place parmi les meilleurs prospects de la Draft 1999. C’est lors de cette soirée que les Wolves, détenteurs du sixième choix, recrutent l’ailier.

Excellent shooter de loin, Wally Szczerbiak se fait une place de choix au sein de l’effectif des Wolves dès sa première année en NBA. Sa progression est fulgurante, si bien qu’il devient même titulaire indiscutable dès sa saison sophomore en étant le lieutenant attitré de Kevin Garnett. Lieutenant certes, mais ce statut ne va pas l’empêcher d’obtenir une sélection au All-Star Game en 2002, lors d’une saison énorme pendant laquelle il tourne à 19 points de moyenne, avec plus de 45% de réussite derrière l’arc.

Alors que le talent du poste 3 est évident, ce sont des soucis extra sportifs qui vont venir freiner sa progression et celle de l’équipe. Tout d’abord, Kevin Garnett montre de la frustration lorsque Szczerbiak reçoit une prolongation de contrat assez onéreuse (65 Millions de $ sur six ans) à l’été 2002. Effectivement, le franchise player pensait qu’il y avait mieux à faire avec l’argent de la franchise. Malheureusement, l’avenir va plutôt donner raison à KG, puisque son lieutenant va subir plusieurs blessures, qui l’écartent trop régulièrement des terrains lors des saisons 2003 et 2004.

Lorsqu’il fait son retour en bonne santé, Latrell Sprewell est installé au poste 3, et relègue l’ancien All-Star à un rôle de sixième homme dans lequel sa production baisse. Lors de l’année qui suit, Wally retrouve sa place de titulaire, mais ne va même pas avoir la chance de terminer la saison avec les Wolves. Alors qu’il enregistrait sa meilleure moyenne de points en carrière, il est envoyé à Boston et voit son beau passage à Minnesota prendre fin prématurément.

Les stats et le palmarès de Wally Szczerbiak aux Wolves : 438 matchs à 15.5 points, 4.4 rebonds et 2.7 passes décisives de moyenne. Une fois All-Star en 2002.

Wally Szczerbiak au sol après une mauvaise chute.
Les blessures, seule ombre au tableau du passage de Szczerbiak aux Wolves. Crédits : Brian Bahr – Getty Images.

Ailier fort titulaire : Kevin Garnett

Après la naissance de la franchise en 1989, les Wolves ont galéré pendant bien des années. Et cela, tant sur le plan sportif qu’extra sportif. En effet, alors que l’équipe ne gagne pas, les fans commencent progressivement à se désintéresser à la franchise. Une tendance qui va s’estomper à partir de la Draft 1995, lors de laquelle le GM Kevin McHale sélectionne Kevin Garnett avec le cinquième choix. En voilà une idée merveilleuse pour faire entrer Minnesota dans une nouvelle ère.

Car oui, Kevin Garnett est de cette trempe, celle des joueurs qui placent littéralement une franchise sur la carte. Drafté à sa sortie du lycée, le jeune ailier fort n’a que 19 ans au moment de ses débuts en NBA et va se forger un mental d’acier. Dès sa troisième saison, il est le meilleur joueur de son équipe des deux côtés du terrain, et se fait une place parmi les joueurs les plus complets de toute la ligue. Un statut qu’il va conserver lors des neuf saisons suivantes, où il tourne constamment au-dessus des 20 points et 10 rebonds de moyenne.

Pendant l’intégralité de son premier passage dans le Minnesota, Garnett est le leader charismatique incontesté de l’équipe, qu’il emmène en play-offs pour la première fois de son histoire. Alors que les Wolves enchaînent les éliminations au premier tour, cette série va prendre fin en 2004. Cette année-là, le Big Ticket sort d’une saison énorme où il est élu MVP. Une forme que l’intérieur va garder lors de la post season pour emmener les siens jusqu’en finale de conférence, où ils tombent aux portes des finales NBA face aux Lakers de Shaq et Kobe.

Paradoxalement, cette performance plus qu’encourageante marque le début d’une interminable disette pour Minnesota. Face à cela, Kevin Garnett s’impatiente, et à raison, puisqu’un joueur comme lui devrait naturellement jouer pour une équipe qui vise les sommets. Un souhait qui va être exaucé lorsque le MVP 2004 est envoyé à Boston à l’été 2007. Dans un premier temps, les Wolves vont bien faire les choses en lui permettant de finir sa carrière dans le Minnesota, mais aujourd’hui, le numéro 21 de Kevin Garnett n’y est toujours pas retiré, et constitue l’un des plus gros scandales de l’histoire de la NBA.

Les stats et le palmarès de Kevin Garnett aux Wolves : 970 matchs à 19.8 points, 11 rebonds et 4.3 passes décisives de moyenne. Dix fois All-Star (en 1997, 1998, puis de 2000 à 2007), deux fois deuxième au défenseur de l’année (2001 et 2002), quatre fois meilleur rebondeur de la ligue (de 2004 à 2007) trois fois All-NBA First Team (2000, 2003 et 2004) et MVP en 2004. Il est également le meilleur scoreur, rebondeur, passeur, intercepteur et contreur de l’histoire de la franchise.

Le numéro 21 de KG aux Wolves à jamais dans la légende.
Qu’attendent les Wolves pour retirer le maillot de Kevin Garnett ? Crédits : John Biever – Getty Images.

Pivot titulaire : Karl-Anthony Towns

Exceptionnel au lycée puis excellent du côté de Kentucky à l’université, Karl-Anthony Towns était l’un des prospects les plus en vue en amont de la Draft 2015. Une aubaine pour les Wolves qui détiennent le premier choix de celle-ci et auront donc l’embarras du choix. Mais le suspens ne va pas durer longtemps dans le Minnesota, et le Front Office des loups va sélectionner le jeune pivot.

Très rapidement, Towns montre qu’il a toutes les qualités d’un intérieur moderne. Shooter ultra fiable, et très bon rebondeur, il est titulaire lors de l’intégralité des 82 matchs de sa première saison en NBA, lors de laquelle il est élu Rookie de l’Année. Ce début sur les chapeaux de roues est ensuite suivi par une progression fulgurante. Avec 25 points et 12 rebonds de moyenne dès sa saison sophomore, KAT s’impose déjà comme un des meilleurs intérieurs de la ligue. Une performance qui reste insuffisante pour participer au All-Star Game, en raison de résultats collectifs en dents de scie.

Mais cette dynamique va s’inverser la saison suivante. Avec l’arrivée de Jimmy Butler dans le Minnesota, la production de KAT diminue, mais les Wolves retrouvent les play-offs pour la première fois depuis près de quatorze ans. Une campagne qui n’est pas restée dans les mémoires des fans puisque les loups sortent dès le premier tour, et Butler quitte le navire dans la foulée. S’en suit une nouvelle disette de trois ans, lors de laquelle Towns est freiné par plusieurs pépins physiques qui l’empêchent d’emmener les siens en post-season.

En 2020, l’intérieur reçoit un joli coup de pouce, puisque le Front Office de la franchise drafte Anthony Edwards, qui va s’imposer comme le nouveau franchise player et retiré une partie du poids qui pesait sur les épaules de KAT. Ce dernier garde tout de même un rôle prépondérant au sein de l’effectif et est la deuxième option de l’équipe lors du parcours qui voit les Wolves atteindre les finales de conférence l’année dernière. Mais, lors de l’été qui suit, les dirigeants de la franchise envoient le pivot de 28 ans aux Knicks à la surprise générale, et mettent fin aux 9 années de bons et loyaux services de leur pivot Dominicain.

Les stats et le palmarès de Karl-Anthony Towns aux Wolves : 573 matchs à 22.9 points, 10.8 rebonds et 3.2 passes décisives de moyenne. Rookie de l’année en 2016, deux fois All-NBA Third Team (2018 et 2022) et quatre fois All-Star en 2018, 2019, 2022 et 2024.

KAT après une victoire des Wolves en play-offs.
Karl-Anthony Towns, la coqueluche des fans des Wolves. Crédits : C. Morgan Engel – Getty Images.

Meneur back-up : Ricky Rubio

Professionnel à seulement 14 ans, les débuts de Ricky Rubio en NBA étaient très attendus, surtout pour un joueur européen. Sélectionné en cinquième position de la Draft par les Wolves en 2009, l’Espagnol a préféré retourner en Espagne, en rejoignant le FC Barcelone, avant d’entamer sa carrière dans la Grande Ligue. En Europe, tout ne va pas se passer comme prévu, et Rubio va même être relégué sur le banc barcelonais pour certaines rencontres, avant d’enfin tenter l’aventure américaine en 2011.

Depuis sa draft deux années auparavant, la hype n’est clairement plus la même quant aux débuts du jeune meneur en NBA. Mais cela ne va pas l’empêcher de rapidement s’imposer au sein de l’effectif des Wolves. Dès ses débuts, le meneur impressionne par son style de jeu atypique. Très rapide, le jeune Ibérique n’a aucun mal à prendre de vitesse son vis-à-vis pour aller finir tout en finesse au panier, mais un aspect de son jeu questionne les observateurs. En effet, aux prémices d’une ère où le tir à 3 points est roi, Ricky Rubio est un meneur qui préfère de loin la passe au tir longue distance.

Si une rupture des ligaments croisés vient écourter son année rookie, Rubio ne se laisse pas décourager et revient doucement mais sûrement dans la rotation de l’équipe. Même le départ de son meilleur coéquipier, Kevin Love, et une nouvelle grosse blessure n’entravent pas le retour de Ricky Rubio au premier plan chez à Minnesota. Désormais entouré de jeunes prometteurs, l’ancien Barcelonais réalise peut-être la meilleure saison de sa carrière en tournant à 11 points et 9 passes de moyenne en 2017.

Malgré un talent qui crève les yeux, Rubio ne parvient pas à emmener l’équipe en play-offs. Formé à l’école européenne, il n’est pas programmé pour porter une équipe à lui tout seul, mais plutôt pour se fondre dans un collectif déjà bien formé. Ce que le Front Office des Wolves ne sera malheureusement jamais capable de mettre en place, et qui empêchera à l’Espagnol de goûter aux play-offs dans le Minnesota. Ce dernier sera d’ailleurs poussé vers la sortie par Tom Thibodeau qui l’envoie au Jazz à l’été 2017.

Les stats et le palmarès de Ricky Rubio aux Wolves : 421 matchs à 10.1 points, 8.1 passes décisives et 2 interceptions de moyenne. Aucune récompense individuelle ou collective reçue.

Ricky Rubio s'échauffant avant un match.
Ricky Rubio, un meneur pas comme les autres. Crédits : David Sherman – Getty Images.

Arrière back-up : Isaiah Rider

Après une carrière universitaire marquée par de grosses performances et plusieurs soucis extra sportifs, Isaiah Rider intéressait bien des équipes au moment de la Draft 1993. Parmi toutes ces équipes, ce sont les Wolves qui sélectionnent le turbulent arrière de UNLV en cinquième position. Ce dernier ne va d’ailleurs pas tarder à se faire remarquer, puisqu’il décide de manquer le camp d’entraînement ainsi que la présaison en raison de désaccords sur son contrat.

Les deux parties finissent par s’entendre sur un contrat de sept ans et l’arrière ne va pas tarder à s’imposer comme l’un des meilleurs éléments de l’effectif. Lors de sa saison rookie, il dépasse la barre des 30 points à trois reprises, avec une explosivité sans pareille, Rider montre un énorme potentiel offensif. Doté d’une détente surhumaine, il participe au concours de dunk 1994, lors duquel il marque l’histoire en réalisant un dunk légendaire en passant sa balle entre ses jambes. Un dunk qui porte désormais son nom.

La saison suivante, l’arrière devient le meilleur marqueur de l’équipe, et dépasse la barre des 20 points de moyenne pour la première et seule fois de sa carrière en NBA. Mais ses bonnes statistiques ne permettent pas aux Wolves de gagner pour autant. Avec 41 victoires en deux saisons, le bilan est plus que médiocre, d’autant plus que le dunker fou continue d’avoir plusieurs soucis extra sportifs, et va même être arrêté à l’été 1995 pour une affaire d’agression dans un centre commercial.

Cet été-là, les Wolves sélectionnent Kevin Garnett à la Draft, et placent beaucoup d’espoirs en leur nouveau rookie. S’ils vont tenter l’expérience de l’associer à Isaiah Rider, le Front Office de Minnesota ne va vouloir prendre aucun risque qui pourrait compromettre la progression de leur star montante. Pour favoriser son développement, ils envoient Rider aux Blazers à l’été 1996, alors qu’il avait une nouvelle fois terminé la saison en tant que meilleur scoreur de l’équipe.

Les stats et le palmarès d’Isaiah Rider aux Wolves : 229 matchs à 18.8 points, 3.8 rebonds et 2.9 passes décisives de moyenne. Aucune récompense individuelle ou collective reçue.

Isaiah Rider monte au dunk face à un Patrick Ewing médusé.
Isaiah Rider, un arrière monté sur ressorts. Crédits : Nathaniel S. Butler – Getty Images.

Ailier back-up : Andrew Wiggins

Suite à la Draft 2014, les Wolves décident de tenter un gros pari. Près de deux mois après celle-ci, le Front Office de Minnesota décide d’échanger Kevin Love, son franchise player, contre les deux derniers numéros 1 de Draft : Anthony Bennett et Andrew Wiggins. Si les espoirs se sont déja estompés pour le premier, le second sort d’une superbe carrière à l’université et présente un potentiel offensif presque sans limite.

Malgré ce changement soudain, le jeune ailier va réussir à s’adapter rapidement, et est titulaire indiscutable dès ses toutes premières rencontres avec les Wolves. Capable de driver, de marquer au poste et de shooter, si on le lui demande poliment, le rookie impressionne et les comparaisons fusent. Il reçoit même des comparaisons à Kobe de la part de… Kobe, et remporte le trophée de Rookie de l’Année. C’est ce qu’on appelle soigner son entrée.

La saison suivante, Wiggins est rejoint par Karl-Anthony Towns et forme alors l’un des jeunes duos les plus prometteurs de toute la ligue. Les statistiques du Canadien, qui ne manque presque aucune rencontres, ne cessent de s’améliorer sur les deux saisons suivantes, mais l’équipe reste trop juste pour espérer atteindre les play-offs. Il faut attendre l’arrivée d’un joueur plus expérimenté en la personne de Jimmy Butler pour voir Minnesota atteindre la post season.

Malheureusement, cette expérience sera de courte durée. Une élimination au premier tour plus tard, et les Wolves font leur retour en dehors du top 8 de la conférence Ouest. De son côté, Andrew Wiggins, qui n’avait manqué qu’un match sur ses quatre premières saisons, commencent à connaître quelques pépins physiques. Face à cela, les dirigeants de l’équipe décident de se séparer du Canadien lors de la saison 2019/20 et l’envoient aux Warriors.

Les stats et le palmarès d’Andrew Wiggins aux Wolves : 442 matchs à 19.7 points, 4.3 rebonds et 2.3 passes décisives de moyenne. Rookie de l’année en 2015.

Andrew Wiggins a eu un beau passage du côté des Wolves.
Andrew Wiggins n’a pas pu concrétiser tout son talent aux Wolves. Crédits : David Sherman – Getty Images.

Ailier-fort back-up : Kevin Love

Bien qu’il ne présente pas un profil qui fait se lever les foules, Kevin Love fait tout de même partie des futurs rookies les plus prisés en amont de la Draft 2008. De leur côté, les Wolves cherchent un successeur à Kevin Garnett au poste 4, et décident de miser sur l’ancien de UCLA en montant un trade avec les Grizzlies pour récupérer ses droits suite à la Draft.

S’il est vrai que Kevin Love est un excellent rebondeur pour un ailier fort, la comparaison avec KG s’arrête là. En effet, le jeune intérieur est loin d’être un défenseur d’élite, mais dispose d’autres qualités. En particulier le tir à longue distance, qui lui permet d’étirer les défenses adverses et donc de laisser plus d’espaces à ses coéquipiers pour driver au cercle. Mais, malgré cela, Love ne va pas tout de suite réussir à s’imposer au sein de l’effectif.

Après deux premières années plutôt poussives, le poste 4 entre dans une toute autre dimension lors de la saison 2010/11. All-Star et MIP, il tourne à plus de 20 points et 15 rebonds sur la saison, un double-double de moyenne tout bonnement stratosphérique. Toujours cette saison, il réalise également une performance historique, en inscrivant 31 points et en prenant 31 rebonds face aux Knicks. L’année suivante, Kevin Love continue sur sa lancée, et devient le deuxième intérieur de l’histoire à remporter le concours à 3 points du All-Star Game.

Malgré deux saisons à plus de 26 points et 12 rebonds de moyenne, le franchise player des Wolves ne va jamais réussir à se muer en vrai leader. Ses statistiques, aussi impressionnantes soient-elles, donnent l’impression d’être faites dans le vent. Pour cause, Minnesota n’atteint jamais le top 8 lors du passage de Kevin Love, une situation qui pousse le Front Office à faire bouger les choses, et à envoyer le Californien de naissance à Cleveland à l’été 2014.

Les stats et le palmarès de Kevin Love aux Wolves : 364 matchs à 19.2 points, 12.2 rebonds et 2.5 passes décisives de moyenne. Trois fois All-Star (2011, 2012 et 2014), une fois meilleur rebondeur de la ligue (2011), deux fois All-NBA Second Team (2012 et 2014) et MIP en 2011.

Kevin Love au concours à 3 points.
Kevin Love, un des meilleurs shooters de l’histoire parmi les intérieurs. Crédits : Mike Ehrmann – Getty Images.

Pivot back-up : Rudy Gobert

À l’été 2022, le Front Office du Jazz cherche à démarrer sa reconstruction en se séparant de Rudy Gobert. À cette occasion, les Wolves toquent à la porte de Utah, pour ne leur proposer pas moins de cinq joueurs et quatre premiers tours de Draft afin de d’adjuger les services du Français. Une offre que le Jazz accepte évidemment. Ce qui met alors une pression énorme sur le triple défenseur de l’année qui sait qu’il n’aura pas le droit à l’erreur du côté de Minnesota.

Placé à côté de Karl-Anthony Towns dans la raquette, Rudy ne va pas tout de suite s’adapter à cette nouvelle équipe et sa philosophie de jeu. Lors de sa première saison dans le Minnesota, son efficacité diminue des deux côtés du terrain par rapport aux années précédentes, et son équipe va en pâtir. Effectivement, ces Wolves « new-look » déçoivent et n’enregistrent que 42 succès. Un total qui, bien qu’il soit suffisant pour atteindre la post season, est bien plus bas que ce que les fans espéraient au moment de la signature du frenchie, qui récolte de nombreuses critiques.

Mais bon, depuis le temps qu’il est en NBA, Rudy Gobert s’est habitué à être décrié, à tel point qu’on dirait qu’il y prend goût. Le pivot va répondre à ses détracteurs de la meilleure des manières : en assurant sur le terrain lors de la saison suivante. Il retrouve ses standards en terme de statistiques (14 points, 13 rebonds et 2 contres de moyenne) et est le leader de la meilleure défense de toute la ligue. Grâce, en partie, à l’excellent apport du Français, les Wolves débarquent en play-offs avec un statut d’outsider plus que sérieux.

Une fois la post-season démarrée, les Wolves sortent les barbelés. Après un sweep cinglant infligé aux Suns, Minnesota retrouve les Nuggets pour une série qui restera dans les annales. Sur les deux premiers matchs, Rudy Gobert et les siens étouffent leurs adversaires qui ne dépassent pas la barre des 100 points. Plus tard lors du game 7, le natif de Saint-Quentin va jouer un rôle prépondérant dans la victoire des Wolves qui égalent le meilleur parcours de leur histoire en play-offs. De quoi s’attendre à un avenir radieux pour Rudy et les Wolves cette saison.

Les stats et le palmarès de Rudy Gobert aux Wolves (avant cette saison) : 146 matchs à 13.7 points, 12.3 rebonds et 1.8 contre de moyenne. Défenseur de l’année en 2024.

Rudy Gobert célébrant un 2+1
Décrié, Rudy Gobert a répondu sur le parquet. Crédits : David Berding – Getty Images.

L’équipe All-Time complète des Wolves :