Mikal Bridges OG Anunoby
Crédit : Brad Penner - USA TODAY Sports

Mikal Bridges transféré aux New York Knicks !

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Le trade tant attendu est enfin arrivé ! Pour la première fois depuis 1983, les Nets et les Knicks réalisent un échange qui envoie Mikal Bridges à New York contre six premiers tours de draft.

Le récapitulatif du trade

New York a peut-être réalisé l’une des plus belles signatures de l’été en récupérant Mikal Bridges. L’ancien joueur des Suns était en effet désiré par l’ensemble de la ligue en raison de sa capacité à s’insérer dans tous les effectifs. Ce n’est donc pas étonnant si les Knicks ont dû payer le prix fort pour lui en envoyant 4 premiers tours non protégés (2025, 2027, 2029, 2031), un pick swap (2028), le premier tour des Bucks en 2025 (protégé 1 à 4), ainsi que Bojan Bogdanovic. Ils ont néanmoins réussi à récupérer un second tour de la draft 2026.

Même si la contrepartie pour récupérer l’ailier semble conséquente – équivalente à celle d’une superstar – il ne faut pas oublier que l’ailier est l’un des meilleurs 3&D de la ligue. Il a prouvé à Phoenix qu’il était l’un des meilleurs défenseurs de la ligue grâce à sa capacité à défendre tous les postes. Son envergure impressionnante (215 cm) en fait d’ailleurs un joueur redoutable pour gêner les lignes de passes ou pour protéger le cercle (94e centile en block percentage en 2021). Il tournait par ailleurs à 39,2% sur les C&S à trois points sur presque 4 tentatives par match entre 2020 et 2023.

Mais sur ces deux dernières années, Bridges a prouvé qu’il était bien plus qu’un 3&D. Il est tout simplement devenu l’un des meilleurs two-way players de la ligue, en tournant à 19,9 points sur ces deux dernières saisons. L’ailier a progressé sur son handle pour être plus à l’aise afin de résister aux pressions défensives. Même s’il va assez peu au cercle (23% de ses tirs ; 23e centile), cela lui permet de trouver des tirs à mi-distance, notamment sur des short mid-range. Sans être un playmaker d’élite, il a montré qu’il pouvait tout de même être intéressant sur certaines séquences, lui qui avait par exemple cette saison un assist-to-usage ratio similaire à Jayson Tatum (0,69 ; 69e centile).

Mikal Bridges
Mikal Bridges a fini deuxième dans la course au DPOY en 2022. Son arrivée devrait renforcer la défense new-yorkaise, qui était déjà la 10e meilleure du pays cette saison (Wendell Cruz via USA TODAY Sports)

Peut-il combler les lacunes des Knicks ?

Il n’échappera à personne que New-York s’est grandement renforcé en s’offrant les services de Bridges. Ce dernier va apporter beaucoup de densité sur les ailes, où sa polyvalence pourrait lui permettre de dépanner par certaines séquences sur le backcourt ou en tant qu’ailier fort fuyant. Il s’inscrit parfaitement dans la philosophie développée par Tom Thiboddeau en étant un redoutable défenseur et un connecteur offensif. Ce dernier aspect est très important puisque les Knicks ont été ultra-dépendants de la création de Jalen Brunson durant les playoffs (38,9% d’usage rate ; 100e centile) en raison des nombreuses absences.

Surtout, les Knicks ne lâchent aucun joueur majeur dans ce trade puisque Bojan Bogdanovic – acquis en cours de saison – avait un temps de jeu assez réduit (19 minutes en régulières et 13 minutes en playoffs). Le Bosnien avait du mal à trouver sa place dans la rotation de Thibs en raison de ses largesses défensives et de ses blessures. Ce dernier point va être primordial puisque l’on sait que Bridges n’a loupé aucun match depuis ses années lycéennes. Il est sur une streak de 513 matchs consécutifs depuis son arrivée en NBA (régulière et playoffs inclus) à 33 minutes de moyenne. Idéal quand on sait que Thbodeau apprécie les rotations resserrées.

Cette signature est également l’occasion de voir la réunion des anciens joueurs de Villanova puisqu’il a évolué avec Brunson, Josh Hart et Donte Divicenzo durant ses années universitaires. Ils avaient d’ailleurs remporté ensemble le titre NCAA en 2016 et 2018. Les joueurs, qui sont tous très proches, avaient plusieurs fois émis l’idée de jouer dans la même équipe encore une fois. On sait que ceux évoluant à New York n’arrêtaient pas de charrier régulièrement Bridges, et ce dernier avait été invité en février dernier dans le podcast de Brunson et Hart.

Quelle est la conséquence de cette signature pour l’été de New-York ?

L’arrivée de Bridges va sans doute chambouler les plans prévus par les dirigeants au départ. On sait que la re-signature de OG Anunoby est l’un des dossiers chauds du côté de la Big Apple. Ce dernier a prouvé qu’il était un joueur essentiel (14,1 points à 39,4% de loin) permettant à son équipe de remporter 87% des matchs quand il était présent.

Unrestricted free agent cet été, les New-Yorkais vont sûrement devoir payer le prix fort pour le conserver. On parle aujourd’hui d’un contrat autour de 35 millions par an sur les 4 prochaines saisons, ce qui représenterait environ un quart du salary cap. Son association avec Bridges pourrait être létale, devenant peut-être le meilleur duo défensif de toute la Ligue.

Mais cette signature pourrait également entraîner la non-prolongation de Isaiah Hartenstein, lui qui est également unrestricted free agent cet été. Il a réalisé une très bonne saison, où son profil de protecteur de cercle et de connecteur en tête de raquette a grandement participé à la saison réussie des Knicks. Sauf que ces derniers ne peuvent lui proposer que le double de son salaire actuel, soit 16,2 millions de dollars par saison.

Nul doute que le pivot devrait recevoir de nombreuses offres supérieures, puisque certaines franchises seraient prêtes à lui proposer un contrat à plus de 20 millions par an. Une solution pour le conserver serait de lui offrir un contrat d’un an, permettant à New-York d’avoir les full bird rights pour l’été prochain et ainsi de le re-signer à un montant plus élevé. Mais ce n’est pas sûr qu’ils soient enclins à réaliser cela compte tenu de leur masse salariale déjà élevée et du fait qu’ils soient déjà dans le second apron.

Avec Mikal Bridges, les rumeurs autour de Julius Randle devraient également repartir de plus belles. Malgré sa belle saison sur le plan statistique (24,0 points, 9,2 rebonds, 5,0 assists), l’intérieur est annoncé sur le départ en raison de son style de jeu qui ne correspond pas à la philosophie new-yorkaise. L’équipe a d’ailleurs prouvé qu’elle pouvait réussir en playoffs sans lui en développant un jeu plus dynamique et moins porté sur le post-up. Il est certes encore sous contrat jusqu’en 2026 (avec un salaire de 30 millions annuels en moyenne), mais il représente un asset qui pourrait être échangé si une star pouvant s’intégrer dans le système de Thibs venait à être disponible.

Julius Randle
Malgré une superbe saison, couronnée par une troisième sélection au All-Star Game, l’avenir de Julius Randle semble s’écrire un peu plus loin de New York. Surtout depuis la campagne de playoffs réussie en son absence (via givemesport)

Que signifie ce trade pour Brooklyn ?

Les Nets entament ENFIN leur reconstruction en tournant définitivement la page du projet autour de Kevin Durant, Kyrie Irving et James Harden. Alors qu’ils avaient très peu de premier tour pour les drafts à venir, les dirigeants ont réussi à refaire le stock pour les années à venir en possédant désormais 15 firsts rounds jusqu’en 2031. Cela est idéal pour entamer un nouveau projet, surtout quand on sait qu’ils possèdent encore d’autres assets, tels que Cam Johnson et Dorian Finney-Smith qui pourraient intéresser des contenders.

Ce trade devrait permettre de voir Cam Thomas être la première option offensive, lui qui a montré des flashs intéressants depuis son arrivée dans la Grande Ligue. Même s’il est encore pour le moment un joueur un peu trop unidimensionnel, il n’en reste pas moins un super scoreur prometteur, lui qui tournait cette saison à 22,5 points alors qu’il n’a que 22 ans. Cela devrait lui permettre de passer au révélateur, en voyant s’il peut devenir un joueur plus complet, lui qui était dans le 5e centile à l’assist-to-usage ratio en 2024.

Les dirigeants pourraient également miser sur l’avenir en proposant un gros contrat à Nic Claxton. Free-agent cet été, il est un joueur qui intéresse de nombreuses franchises en raison de son profil polyvalent défensivement. Même s’il possède des lacunes évidentes en attaque, il pourrait se fondre parfaitement dans un collectif pour finir les actions. Son potentiel intrigue, lui qui n’a que 25 ans et qui pourrait continuer de progresser dans les années à venir.

Cet échange semble aujourd’hui bénéfique pour les deux équipes. New York se renforce pour tenter de remporter un titre qui les fuit depuis 51 ans, tandis que Brooklyn se reconstruit en misant sur la jeunesse. Ce trade va sûrement en amener d’autres, et il faudra surveiller de très près les deux franchises voisines puisqu’elles pourraient nous surprendre.  

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Lukas Folkowski

Fan des Bulls et du Paris Basket, je suis surtout passionné par l'histoire du basket et l'analyse du jeu.

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