Maxime Raynaud porte Stanford et domine les raquettes de NCAA.

Maxime Raynaud en route vers les étoiles ?

Il se rêvait astronaute à la NASA, aujourd’hui Maxime Raynaud se rapproche de la galaxie NBA grâce à ses performances astronomiques avec Stanford, où il progresse depuis 3 ans. Son début de saison pourrait lui permettre de décrocher la Lune : une place parmi les étoiles de la Grande Ligue.

Depuis les images de sa confrontation avec Rudy Gobert et Vincent Poirier aux côtés de l’Alien Wembanyama lorsque les deux jeunes évoluaient à Nanterre, Maxime Raynaud a bien grandi. Le Parisien embrasse depuis maintenant 3 ans une carrière universitaire du côté de la prestigieuse fac de Stanford. Il y étudie les mathématiques, en parallèle du basket où l’intérieur en est à sa saison senior (4ème année) chez les Cardinals, sa dernière danse avant le monde professionnel, tout en finissant ses études.

Une chose est sûre : le numéro 42 semble déterminé à marquer les esprits pour prétendre à une place lors de la prochaine draft NBA. L’intérieur est l’un des grands artisans du bon début de saison de Stanford, qui totalise 6 victoires sur ses 6 premiers matchs.

Son apport statistique n’est pas anodin : sur ces six premiers matchs, Maxime Raynaud culmine à 22,8 points de moyenne, ce qui en fait le douzième meilleur marqueur de NCAA ; mais surtout 12,8 rebonds, ce qui fait de lui le meilleur rebondeur universitaire, de plus d’une unité d’écart avec son dauphin (Alvaro Folgueiras avec 11,6 rebonds).

Ses stats sont d’autant plus marquantes qu’elles sont en hausse par rapport à l’an dernier :

Depuis qu’il a gagné sa place dans le cinq majeur l’an dernier (31 matchs débutés sur 32 joués en 2023-2024, 6/6 en 2024-2025), Maxime Raynaud ne cesse de développer son jeu et son influence au sein d’un collectif qui marche. Lui-même le disait volontiers à nos confrères du Quotidien du Sport au printemps dernier : « un certain niveau de confiance s’est installé ». En lui comme avec l’équipe et le staff.

Un développement récompensé en mars par le titre de Most Improved Player de la Conférence Pacifique (PAC-12), au terme d’une belle saison personnelle qui s’arrêtera quelques jours plus tard, en quart de finale de conférence face à Washington State après une saison collective beaucoup plus décevante : 14 victoires pour 18 défaites. Mais l’intérieur avait déjà démontré de sacrées qualités, qui lui ont valu d’apparaître dans les mock drafts aux côtés de Alex Sarr, Risacher ou encore Salaün, aux alentours de la 95ème place

Une fois dans la raquette, Maxime Raynaud domine son vis-à-vis du haut de son double mètres quatorze. Crédit : Robert Edwards/USA TODAY Sports

Au poste, Maxime Raynaud est difficilement prenable lorsqu’il demande la balle en pied de raquette. Son jeu était peut-être encore trop unidimensionnel la saison passée, car son adresse à trois points laissait encore à désirer pour être vraiment menaçant et entraîner du spacing.

Une faille que le principal intéressé admettait bien volontiers au printemps, et qu’il a visiblement réglée durant l’intersaison.


Depuis le début de saison, le volume de tirs pris derrière l’arc a proportionnellement augmenté pour Raynaud, mais avec une réussite accentuée ! Fini les 36 %, l’intérieur tourne à 45 % (!) sur les 6 premiers matchs.

Stanford semble revivre grâce à l’envol de Maxime Raynaud qui est sans doute mieux entouré aussi. Car ce qui a changé, c’est également l’entourage sportif de Raynaud. Après l’élimination face à Washington, Stanford a immédiatement fait sauter le fusible du coach Jerod Haase, présent à la fac depuis 8 saisons. Certains joueurs ont aussi quitté le navire, comme Andrej Stojakovic, fils de Peja, qui commençait lui aussi à éclore l’an passé.

Aujourd’hui Maxime Raynaud est entouré de forwards de grand talent, à l’image de Oziyah Sellers et Jaylen Blakes, qui mettent leur quinzaine de points chacun. Arrivé en provenance de USC, Sellers a triplé son nombre de tir à l’intérieur en doublant son temps de jeu. La preuve de l’impact de Raynaud qui peut offrir des boulevards dans la raquette à ses arrières dynamiteurs, qui en profitent eux aussi pour étoffer leur palette.

Quel avenir pour Maxime Raynaud ?

Mais alors avec une entame de saison de cet acabit, Maxime Raynaud peut-il prétendre à une place dans la prochaine cuvée de draft ? Il faudra d’abord stabiliser cette domination et ses pourcentages tout au long de la saison.

Valorisante sur le plan individuel, son hégémonie pourrait aussi permettre à l’équipe menée par Kyle Smith, qui en a fait sa pièce centrale d’entrée, d’aller plus loin que des quarts de finale de conférence, et pourquoi pas viser l’antenne nationale, la March Madness, pour encore plus de visibilité ?

Un doute subsiste chez de nombreux observateurs : son âge. Raynaud aura 22 ans au moment de la draft NBA, après avoir fait le choix d’achever son cursus avant de s’envoler pour d’autres cieux. Un argument à double tranchant pour des franchises toujours plus en quête de la perle rare précoce, à polir (Cooper Flagg a 17 ans, Nolan Traoré 18 à titre d’exemple).

Mais sans chercher plus loin que cette saison, plusieurs rookies étant allés jusqu’à leur année senior universitaire font aujourd’hui les beaux jours de plusieurs franchises. On peut penser en premier lieu à Zach Edey, qui a tout de suite pris une place dans le roster des Memphis Grizzlies. On peut surtout penser à Dalton Knecht, le sniper fou des Los Angeles Lakers qui a déjà gratifié la franchise qui lui a fait confiance de performances d’une grande maturité, à l’image de son match à 37 points. Jaime Jaquez Jr a lui aussi pâti de son âge « avancé » et n’a pas été drafté si haut que son niveau pouvait le présager.

Dans une NBA qui commence à retrouver l’intérêt d’un intérieur solide, Maxime Raynaud pourrait se frayer une place auprès des étoiles, dans un effectif qui a besoin d’un poste 5 mûr et opérationnel d’entrée. L’avenir est entre les mains de Raynaud, qui devra prouver sur l’entièreté de la saison qu’il est loin d’être une étoile filante.

Maxime Raynaud porte Stanford et domine les raquettes de NCAA. Crédit : Arthur Puybertier.
Maxime Raynaud porte Stanford et domine les raquettes de NCAA. Crédit : Arthur Puybertier.

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