L’histoire du basketball professionnel à la Nouvelle-Orléans

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Depuis 2002, la Nouvelle-Orléans possède une équipe de basketball professionnelle. Le chemin a été long pour la ville de Louisiane, qui a vu de nombreuses équipes tenter leur chance avant de s’effondrer. Revenons ensemble sur la longue histoire du basketball professionnel à Crescent City.

Les années 40 à la Nouvelle-Orléans

La première équipe professionnelle à s’installer à la Nouvelle-Orléans en 1947 fut celle des Hurricanes. Cependant, cette première équipe n’a pas duré longtemps. La Professional Basketball League of America a été créée en 1947 suite à l’énorme regain d’intérêt pour le basket-ball immédiatement après la Seconde Guerre mondiale. L’organisation était sous-financée par rapport à ses concurrents, la Basketball Association of America, la National Basketball League et même l’American Basketball League, et il n’y avait tout simplement pas de place sur le marché pour quatre grandes ligues professionnelles de basket-ball en Amérique. La PBLA s’est retirée avant d’avoir joué une seule saison dans son intégralité, n’ayant donc jamais eu de champions.

Paul Seymour
Paul Seymour, ici avec le maillot des Syracuse Nationals, était un des meilleurs guards de son époque.

Les Hurricanes n’ont joué que huit matchs, réussissant à en gagner trois, avant que la ligue ne mette fin à ses activités. La star et le meilleur marqueur de cette équipe était Paul Seymour, qui rejoindra les Baltimore Bullets de la ABL, puis les Syracuse Nationals avec qui il sera champion NBA en 1955, et où il fut un triple All-Star et double membre de la All-NBA Second Team. Mais avant tout cela, le combo guard d’1,85m tourna à 14,1 points de moyenne à la Nouvelle-Orléans à l’âge de 19 ans.

L’année suivante, les Sports sont devenus une franchise d’expansion de la Southern Basketball League, qui existait depuis un an. La saison 1948 n’est pas brillante, avec un bilan de 7-24. La ligue se dissout cette année-là, tout comme l’équipe. La Nouvelle-Orléans n’a pas connu d’autre équipe professionnelle de basketball avant 1967.

Les New Orleans Buccaneers

Lors de la création de l’ABA le 2 février 1967, une franchise a été accordée à un groupe de sept investisseurs, dont Morton Downey, Jr. L’équipe connaît une première saison remarquable, avec Doug Moe, Red Robbins, Larry Brown et Jimmy Jones participant au ABA All Star Game et Babe McCarthy entraîne l’équipe de l’Ouest. Larry Brown a été le MVP du premier ABA All Star Game et a mené l’ABA en termes de passes décisives cette saison-là, ce qui lui a valu d’être nommé membre de l’All-ABA 2nd Team, tandis que Doug Moe a été nommé dans la 1st Team.

Doug Moe New Orleans Bucs 1967-68 Home (ABA)
Doug Moe était la star de la première grande équipe de la Nouvelle-Orléans

Les Buccaneers ont terminé la saison à la première place de la division Ouest avec 48 victoires et 30 défaites. Les Buccaneers se sont ensuite qualifiés pour la première série de championnat ABA de l’histoire, face aux Pipers de Pittsburgh. Les Buccaneers et les Pipers se sont rendus coup pour coup, mais les Pipers ont remporté le septième match, décisif, pour gagner le championnat ABA 1968.

La deuxième saison reste positive, malgré l’échange de Brown et Moe avant le début de la campagne. Grâce à Robbins et Jones, qui ont tous deux participé au ABA All Star Game, l’équipe termine avec 46 victoires, mais est éliminée en finales de division par les Oakland Oaks qui avait récupéré Larry et Doug à l’intersaison. La troisième saison est plus difficile, marquée par la blessure au genou de Jimmy Jones en décembre. Les Buccaneers finissent avec un bilan de 42 victoires et 42 défaites, en plaçant l’équipe à la cinquième et dernière place de la division Ouest, très compétitive cette saison-là, ce qui empêche les Buccaneers de participer aux playoffs.

Pour la saison 1970-1971, l’équipe se rebaptise Louisiana Buccaneers et prévoit de jouer ses matchs à domicile dans tout l’État. Ce plan a été imaginé parce que, comme la plupart des équipes de l’ABA, les Bucs n’ont jamais été en bonne santé financière. Le 21 août 1970, la franchise est rachetée par un nouveau propriétaire et, dix jours plus tard, elle est transférée à Memphis et rebaptisée les Pros. Cinq ans plus tard, après une brève tentative à Baltimore, la franchise s’effondre, laissant une nouvelle fois la Nouvelle-Orléans sans équipe de basket. Mais cette fois-ci, la ville n’aura pas à attendre aussi longtemps qu’avant.

Le Jazz de la Nouvelle-Orléans

Le 7 juin 1974, la Nouvelle-Orléans devient le 18e membre de la NBA. Un groupe de neuf personnes dirigé par Fred Rosenfeld et Sam Battistone paie 6,15 millions de dollars pour la franchise d’expansion. Le nom Jazz a été choisi en raison de sa définition dans le dictionnaire : « improvisation collective »., ce qui dans un sens rappelle la musique de la ville. La première décision importante de l’équipe a été d’échanger le joueur vedette Pete Maravich, qui avait joué au basket-ball à l’université d’État de Louisiane, avec les Atlanta Hawks pour deux choix du premier tour, trois choix du deuxième tour et un choix du troisième tour au cours des trois prochaines années.

Pete Maravich, Jazz de la Nouvelle-Orléans
Pete Maravich était la première icône du basket à la Nouvelle-Orléans. Créditc: Sports Illustrated

Pete Maravich tirait le ballon de n’importe où sans aucune crainte. Pistol Pete ne faisait jamais de passe simple quand il pouvait en faire une divertissante, si bien que ses passes décisives venaient régulièrement de derrière le dos ou par les jambes. Cependant, malgré son talent, le Jazz a connu des difficultés tout au long de la saison, passant par trois entraîneurs et ne remportant que six de ses 50 premiers matchs. Si lors des 32 derniers matchs, le Jazz a commencé à se ressaisir et a terminé en beauté en affichant un bilan de 17-15, l’équipe de la Nouvelle-Orléans a terminé à la dernière place avec un bilan de 23-59, le pire de la NBA.

La deuxième saison se joue au Louisiana Superdome, mais la situation ne s’est pas améliorée, en raison de la forte demande pour le stade, des conditions de location onéreuses, de la taxe sur les divertissements de 11 % imposée par la Nouvelle-Orléans, la plus élevée du pays. Le Jazz connaît un bon début de saison avec 6 victoires pour 1 défaite, mais Maravich se blesse et rate 20 matchs, impactant fortement l’équipe au cours du mois de novembre et décembre. Le Jazz termine à la 8e place de la conférence avec un bilan de 38-44, malgré le fait que Pistol Pete ait terminé troisième au classement des marqueurs avec 25,9 points par match.

Lors de la saison suivante, bien que l’équipe termine encore à la 8e place avec un bilan de 35-47, Pete Maravich continue d’impressionner, finissant meilleur marqueur de la NBA avec 31,1 points par match, avec notamment une incroyable soirée de 68 points au Superdome contre les Knicks de New York le 25 février. Il est sélectionné dans l’All-NBA 1st Team, tandis qu’E.C. Coleman intègre l’All-Defensive 1st Team.

L’équipe manque de peu les playoffs en 1977-78, terminant avec un bilan de 39-43, juste derrière Atlanta. Maravich réalise à nouveau une bonne saison avec 27,0 points par match. Cependant, les blessures l’ont limitées à 50 matchs. Truck Robinson quant à lui menait la NBA avec 15,7 rebonds par match

Pete Maravich a connu des difficultés tout au long de la saison 1978-79, alors qu’il tentait de revenir d’une opération du genou effectuée à l’intersaison, résultant en seulement 49 matchs joués. Pire encore, la Nouvelle-Orléans a cédé Truck Robinson aux Phoenix Suns. Sans Maravich et Robinson, le Jazz est retombé à la dernière place avec un bilan de 26-56, le pire de la ligue.

Après cette saison désastreuse, les Jazz annoncent leur déménagement à Salt Lake City, mettant fin à leur aventure en Louisiane. La carrière de Maravich à la Nouvelle-Orléans comprend deux nominations dans la première équipe de la NBA et trois participations au NBA All-Star Game, mais les blessures commencent à le gêner. De plus, en 1979, le Jazz est en train de sombrer sous le poids de 5 millions de dollars de pertes en cinq ans. Le déménagement en Utah s’avérera toutefois être un succès, et l’équipe y reste encore aujourd’hui. Mais pour la Nouvelle-Orléans, il faudra attendre longtemps avant de retourner en NBA.

New Orleans Pride

La même année où le Jazz de la NBA a quitté la Nouvelle-Orléans, la Women’s Professional Basketball League est arrivée dans la ville avec le New Orleans Pride, qui a participé à la première ligue professionnelle féminine aux États-Unis. Le Pride a été fondé par Steve Brown, agent de change de 32 ans, John W. Simpson et sa femme Claudette Simpson.

Après avoir commencé la saison dans la Division Ouest, l’équipe a été transférée dans la Division Est à la suite de la fermeture des Metros de Washington et du Fox de Philadelphie. La Pride a terminé la saison avec une fiche de 21-13, ce qui lui a permis de terminer à la deuxième place de la Division Est. Elle a perdu contre les Minnesota Fillies au premier tour des playoffs, 1-2. Augusta Forest et Sandra Smallwood furent toutes les deux nommées All-Star Game, tandis que Bertha Hardy, a été nommée dans l’équipe WBL All-Pro et était la meilleure contreuse de la ligue avec 2,7 par match.

Better Booker of the New Orleans Pride of the Women's Basketball League
Le New Orleans Pride était la dernière équipe professionnelle à la Nouvelle-Orléans pendant plus de 20 ans

L’équipe a terminé dans la moitié supérieure de la ligue en termes d’affluence, avec une moyenne d’environ 2 000 spectateurs par match, avec un record de 8 452 spectateurs dans le Louisiana Superdome lors de la première saison du Pride, le 15 novembre 1979, où les New York Stars ont battu le Pride, 120-112.

Au cours de la deuxième saison, l’équipe a fait un pas en arrière, terminant avec un bilan de 18-19 et manquant les playoffs. À la mi-saison, alors que la Nouvelle-Orléans affiche un bilan de 17-14, Van Breda Kolff est suspendu pour le reste de la saison par l’équipe, qui invoque les amendes impayées par l’entraîneur à la ligue et les mauvaises performances récentes de l’équipe, qui a perdu cinq matchs d’affilée. Du côté positif, Cindy Brogdon, de la Pride, a été nommée au WBL All-Star Game et à l’équipe All-Pro. Sybil Blalock fait également partie du All-Star Game en 1981.

À ce moment-là, la ligue est en difficulté. Les joueuses des Minnesota Fillies quittent le terrain avant l’annonce de la composition des équipes lors d’un match contre les Chicago Hustle pour protester contre des salaires impayés, ce qui est un signe des choses à venir. En novembre, le commissaire Dave Almstead a annoncé la dissolution de la ligue, qui avait enregistré 14 millions de dollars de pertes au cours de ses trois années d’existence.

Les Hornets de la Nouvelle-Orléans

Après le départ du Jazz de la Nouvelle-Orléans, la ville accueille occasionnellement les matchs des Atlanta Hawks. Cependant, son meilleur lien avec le basket-ball est apparu lorsque le Superdome a accueilli le Final Four en 1982, lorsqu’un nouveau joueur nommé Michael Jordan a marqué le tir décisif qui a permis à la Caroline du Nord de remporter le championnat national.

La Nouvelle-Orléans a également accueilli le Final Four en 1987 et 1993, qui se sont tous deux terminés de manière iconiques. Le désir de ramener la NBA dans la Crescent City est donc resté vif. En 2000, la ville a décidé de construire une nouvelle arène dans l’espoir d’attirer une équipe. En 2002, le pari a été tenu : les Hornets ont quitté Charlotte pour s’installer à la Nouvelle-Orléans, avant de devenir les Pelicans.

Bien que les Hornets de Charlotte aient présenté une équipe compétitive sur le terrain tout au long des années 1990, la fréquentation de l’équipe a commencé à chuter de façon spectaculaire à cause du propriétaire de l’équipe, George Shinn, qui commence à être méprisé après qu’en 1997, une femme de Charlotte a affirmé que Shinn l’avait violée. Même s’il est innocenté en 1999, le fait qu’il ait eu des relations hors mariage a endommagé sa réputation. À cela s’ajoute un désaccord sur la construction d’une nouvelle arène, et Shinn décide alors qu’il est temps de déménager en Louisiane.

Les Hornets ont entamé leur saison inaugurale à la Nouvelle-Orléans contre le Utah Jazz. Lors du premier match de la saison régulière de la NBA joué à la Nouvelle-Orléans depuis plus de 17 ans, les Hornets ont battu le Jazz 100 à 75, et ont retiré à titre posthume le numéro 7 de Pete Maravich pendant la mi-temps. Les Hornets ont terminé la saison avec un record de 47-35 mais ont été battus par les 76ers de Philadelphie au premier tour des playoffs 2003.

Après la saison, l’équipe a licencié l’entraîneur Paul Silas et l’a remplacé par Tim Floyd. Les Hornets ont commencé la saison 2003-2004 par un 17-7, mais ont terminé à 41-41 et ils s’inclinent face au Miami Heat au premier tour des playoffs 2004. Après la saison, Floyd a été licencié et l’équipe a engagé Byron Scott comme nouvel entraîneur. Lors de la saison 2004-05, l’équipe a été transférée dans la division sud-ouest de la conférence ouest.

Au cours d’une saison marquée par les blessures des trois stars de l’équipe, Baron Davis, Jamaal Magloire et Jamal Mashburn, l’équipe a terminé l’année avec un record de 18-64, le pire de la franchise. Lors de la draft de 2005, les Hornets ont utilisé leur choix numéro 4 pour sélectionner le meneur de jeu Chris Paul.

En raison de la dévastation causée par l’ouragan Katrina sur la ville de Louisiane, la franchise des Hornets a temporairement déplacé sa base d’opérations à Oklahoma City. Pendant cette période, la franchise était connue sous le nom de New Orleans/Oklahoma City Hornets. Au cours de ces deux saisons, la plupart des matchs à domicile ont été joués au Ford Center d’Oklahoma City, tandis que quelques-uns sont restés à la New Orleans Arena.

Chris Paul loves David West, wants it to work in Big Easy - NBC Sports
Chris Paul et David West ont formé un duo d’All-Stars à la Nouvelle-Orléans. Crédit : Getty Images

La franchise des Hornets est revenue à la Nouvelle-Orléans à temps plein pour la saison 2007-08, marquée par la meilleure performance de leur histoire avec un bilan de 56-26, menés par Chris Paul et David West. Les Hornets remportèrent leur premier titre de division et atteignent les demi-finales de conférence, où ils sont éliminés par les San Antonio Spurs, champions en titre, en 7 matchs.

Les années suivantes furent plus difficiles pour les Hornets, malgré la présence de CP3. Ils manquèrent même les playoffs en 2010, leur meneur star étant blessé la majeure partie de la saison. Cette même année, la NBA rachète la franchise à George Shinn pour 300 millions de dollars.

Avant la saison 2011-2012, les Hornets étudient les offres d’échange pour Chris Paul, qui avait clairement indiqué qu’il souhaitait être transféré à New York ou à Los Angeles. Un échange entre trois équipes, les Lakers et les Rockets, a été convenu, mais le commissaire de la NBA, David Stern, agissant en tant que président des opérations de basket-ball pour les Hornets, a rejeté l’échange. Le 14 décembre 2011, les Hornets ont convenu d’un accord avec les Clippers qui enverrait Paul à Los Angeles

Eric Gordon, alors un joueur prometteur et élément clé de l’échange, fut rapidement blessé, ne jouant que 9 matchs lors de la saison 2011-2012. Les Hornets finissent avec un bilan de 21-45, le pire de l’Ouest. Cependant, Le 13 avril 2012, il a été annoncé que Tom Benson, propriétaire des New Orleans Saints de la NFL, avait acheté la franchise à la NBA pour 338 millions de dollars. Peu après, les Hornets obtiennent le premier choix de la draft NBA 2012 et sélectionnèrent Anthony Davis, marquant le début d’une nouvelle ère.

La première saison de l’ère Davis, avec Gordon, Ryan Anderson et Greivis Vásquez se termine avec un bilan de 27-55. Beaucoup de boulot était encore à faire. Cette première saison était également la dernière sous le nom de Hornets.

Les New Orleans Pelicans

Le nouveau propriétaire avait indiqué au début de son mandat qu’il souhaitait changer le nom de l’équipe pour quelque chose de plus local, préférant même que la franchise de l’Utah abandonne le nom « Jazz », mais ils ont indiqué qu’ils n’étaient pas intéressés par l’idée. Benson était également très favorable aux noms « Brass » et « Krewe ». Finalement, l’équipe adopte le nom des Pelicans en 2013, l’oiseau de l’État de Louisiane.

Jrue Holiday says Anthony Davis is 'like 90 percent' of why he stayed
Sans l’un et l’autre, Jrue Holiday et Anthony Davis ne seraient pas resté aussi longtemps à la Nouvelle-Orléans. Crédit: Chris Graythen – Getty Images

Lors de la draft 2013, les Pelicans ont sélectionné Nerlens Noel en 6ème position, et l’ont échangé avec un choix de premier tour protégé en 2014 contre le meneur de jeu All-Star Jrue Holiday. Avec l’arrivée de Tyreke Evans, l’équipe progressa, mais ne parvient pas à retourner en playoffs, principalement à cause des blessures qui frappent des joueurs clés comme AD, Anderson, Holiday et Gordon.

Au cours de l’année 2014-2015, pour la première fois sous le nom de Pelicans, l’équipe se qualifie pour les séries éliminatoires de la NBA avec un bilan de 45-37 en tant que huitième tête de série de la Conférence Ouest. Ils possèdent le tie-breaker sur le Thunder d’Oklahoma City en remportant la série de face-à-face de la saison régulière, 3-1.. Anthony Davis, en pleine ascension, était déjà comparé à des légendes comme Hakeem Olajuwon. Cependant, ils affrontent les Golden State Warriors au premier tour, qui les sweepent. À l’issue de la saison, les Pelicans ont licencié l’entraîneur Monty Williams en raison des faiblesses défensives de l’équipe malgré les talents de Davis et Holiday.

Le 31 mai 2015, les Pelicans ont engagé Alvin Gentry comme nouvel entraîneur de la franchise. Les Pelicans ont manqué les séries éliminatoires de la NBA en 2016, terminant avec un bilan de 30-52 au cours d’une saison marquée par les blessures. Ils ont acquis le 6e choix de la draft NBA 2016 lors de la loterie et ont sélectionné Buddy Hield.

New Orleans Pelicans forward Anthony Davis and forward DeMarcus Cousins during the second quarter of a 2017-18 game against the Sacramento Kings at the Smoothie King Center.
Anthony Davis et DeMarcus Cousins était un duo avec énormément de potentiel. Crédit : Derick E. Hingle – USA TODAY Sport

Les Pelicans tentèrent un coup le 20 février 2017, en obtenant DeMarcus Cousins lors d’un échange avec les Sacramento Kings en échangeant Hield, Evans, Langston Galloway et quelques choix de draft. La première saison fut difficile, mais l’équipe espérait que l’alchimie entre Cousins et Davis se développerait la saison suivante afin de passer un nouveau cap.

La saison 2017-2018 fut cruciale. DeMarcus Cousins était un agent libre imminent, l’horloge tournait sur l’avenir à long terme d’Anthony Davis avec la franchise, et ils devaient faire un grand pas en avant cette année. Le 26 janvier 2018, les Pelicans étaient 6e, et pouvaient gagner quelques places avant la fin de la saison. Mais Boogie Cousins s’est blessé au talon d’Achille gauche dans les dernières secondes de la victoire des Pelicans sur les Houston Rockets.

Le 1er février 2018, les Pelicans ont acquis Nikola Mirotić dans le cadre d’un échange avec les Bulls de Chicago pour combler l’absence de Cousins, et ils ont continué sur un rythme élevé. Ils se qualifièrent pour les playoffs avec un bilan de 48-34, à la 6e place de la conférence Ouest. Lors du premier tour, contre les Portland Trail Blazers, les Pelicans créent la surprise en les balayant 4-0, grâce à des performances exceptionnelles de Davis, Holiday et Mirotić, tout en muselant Damian Lillard. Ce sweep marque la première série victorieuse de la franchise depuis 2008.

Ils se sont qualifiés pour les demi-finales de conférence pour affronter les Golden State Warriors, champions en titre et futurs champions de la NBA, l’équipe qui les avait balayés au premier tour des playoffs de 2015 et qui avait également été championne cette année-là. Les Pelicans ont perdu la série en cinq matchs et ont été éliminés.

À l’été 2018, les Pelicans refusèrent de prolonger pour un contrat trop élevé Cousins, qui part rejoindre les Warriors. Ils signèrent Julius Randle pour épauler Davis, mais la saison 2018-2019 fut à nouveau gâchée par les blessures. En janvier 2019, Davis a demandé à la franchise de l’échanger, et a été condamné à une amende pour avoir annoncé publiquement sa demande. Cette annonce met ainsi fin à une ère de 7 ans à la Nouvelle-Orléans.

Le 15 juin 2019, les Pelicans ont accepté d’échanger Davis avec les Lakers. En retour, Los Angeles a accepté d’envoyer Lonzo Ball, Brandon Ingram, Josh Hart et trois choix du premier tour, dont le quatrième choix général de la draft NBA 2019, aux Pelicans. 5 jours plus tard, les Pelicans ont sélectionné Zion Williamson, annoncé alors comme le futur visage de la ligue, avec le premier choix. La saison 2019-2020 commença sans Williamson, blessé pendant l’intersaison et car opéré du genou, mais il fit ses débuts en janvier.

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Zion Williamson et Brandon Ingram, les visages du basket moderne à la Nouvelle-Orléans. Crédit : Erik Drost

Brandon Ingram a quant à lui connu une saison exceptionnelle, devenant pour la première fois de sa carrière un All-Star de la NBA et remportant le titre de Most Improved Player. Hélas, les Pelicans ratèrent les playoffs. Mais avec un duo prometteur, le futur s’annonce radieux à la Nouvelle-Orléans.

La saison suivante, sous Stan Van Gundy, malgré une excellente campagne de Zion, nommé au All-Star Game pour la première fois de sa carrière, l’équipe termina 11e de la conférence et manque encore une fois les playoffs. Le style de jeu de Van Gundy et le besoin de développer les jeunes talents de l’équipe conduit à son licenciement.

En 2021, Willie Green devient l’entraîneur. Williamson est forfait toute la saison à cause d’une blessure au pied, mais les Pelicans ne sont pas inactifs. Le 8 février 2022, les Pelicans firent un échange pour acquérir CJ McCollum, Larry Nance Jr. et Tony Snell des Portland Trail Blazers en échange d’Hart, Nickeil Alexander-Walker, Tomáš Satoranský, Didi Louzada et de plusieurs choix de draft.

Malgré l’absence de Zion, les Pelicans ont terminé la saison 2021-22 de la NBA avec un bilan de 36-46, ce qui leur a valu la neuvième place de la Conférence Ouest et une place dans le play-in. Les Pelicans ont ensuite battu les San Antonio Spurs et les Los Angeles Clippers en play-in pour décrocher la huitième place et la première qualification de la Nouvelle-Orléans pour les playoffs depuis 2018, devenant ainsi la première équipe à atteindre les playoffs avec un tel bilan depuis 2004.

Lors du premier tour des playoffs 2022, les Pelicans affrontèrent les Phoenix Suns, la meilleure équipe de la saison régulière. Bien que Devin Booker se soit blessé pendant le deuxième match, les Suns remportèrent la série 4-2. Néanmoins, les Pelicans impressionnèrent par leur combativité, surtout grâce aux performances de BI, McCollum, et l’émergence du rookie Herb Jones. Les perspectives pour l’avenir semblaient prometteuses avec le retour espéré de Zion.

Cependant, la saison 2022-2023 fut marquée par une nouvelle blessure de Zion, qui manqua encore une grande partie de la saison et ne joua que 29 matchs. D’autres joueurs des Pelicans furent également touchés par des blessures. Malgré un bon départ, les Pelicans chutèrent au classement, terminant 9e avec un bilan de 42-40, et sont éliminés en play-in par le Thunder. Les interrogations autour de la santé et de l’engagement de Williamson commencent à peser sur l’équipe.

Pour la première fois depuis sa deuxième saison, Zion est resté en bonne santé pendant la majeure partie de la saison régulière 2023-24, jouant 70 matchs, et Herb Jones fut nommé dans la All-Defensive 1st Team. Les Pelicans finirent la saison avec un bilan de 49-33 et se qualifièrent pour les playoffs via le play-in une nouvelle fois. Cependant, après une nouvelle blessure de Zion, l’équipe est sweepée par le Thunder, marquant une fin décevante à une saison prometteuse.

Nous arrivons au présent. Une transaction a permis d’envoyer Dejounte Murray aux Pelicans en échange de Dyson Daniels, Larry Nance Jr, E.J Liddell, Cody Zeller et de futurs choix de draft aux Hawks d’Atlanta. Alors que l’équipe continue de construire autour de Zion, la place d’Ingram dans les plans de l’équipe n’est pas certaine. Afin de ne pas répéter la même fin de l’ère Davis, les Pelicans ne peuvent pas rater cette saison 2024-25. Mais si les stars vont et viennent à la Nouvelle-Orléans, les fans espèrent que le basketball professionnel restera pour de bon en Louisiane.

Lucas Lonchampt - The One And Only Cactus

2000 - Boston Celtics - rédacteur
Plus qu'un fan des Celtics, j'adore faire des recherches sur le basket et mettre en avant les histoires et nations auxquelles on ne pense pas tout le temps. Un historien amateur qui espère éveiller votre sens de la curiosité dans ce monde intriguant de la balle orange!

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