New Orleans Pelicans

Les New Orleans Pelicans : discret pour mieux avancer ?

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Le media day des différentes équipes a débuté cette semaine, autrement dit c’est la rentrée des classes en NBA. Cependant, une équipe, qui pourtant possède de nombreux talents et qui vise le top 6 à l’Ouest ne fait pas du tout parler d’elle : les New Orleans Pelicans.

Un été très discret

Pour rappel, après avoir fini en 42-40 et atteint la 9ème de la conférence Ouest, ils s’inclinent en play-in contre la jeunesse du Thunder. Débute alors un été plus que discret pour le front-office de NOLA. Le plus gros mouvement de leur free agency est la prolongation du prometteur et excellent défenseur Herb Jones pour 54 millions sur 4 ans. Une bonne affaire pour l’équipe de Louisiane. On notera également l’arrivée de Cody Zeller pour 3,1 millions sur 1 an.

À la Draft, ils ont choisi le rookie de 21 ans Jordan Hawkins en 14ème position. Avec un profil d’attaquant et de bon shooteur à 3 points, qui, s’il obtient du temps de jeu, pourra combler certains manques de l’attaque des New Orleans Pelicans.

Côté départ :
– Jaxson Hayes s’en va du côté des Lakers
– Willy Hernangomez repart sur le vieux continent, jouer pour Barcelone.
– Josh Richardson, fraichement arrivé durant la saison part au Miami Heat.

À signaler une signature passée inaperçue mais pas moins importante avec l’arrivée de l’ancien coach des Hornets James Borrego en tant qu’assistant coach de Willie Green. Borrego arrive dans un rôle de spécialiste de l’attaque, un gros chantier pour cette équipe. L’effectif n’a donc quasiment pas bougé et se prépare à attaquer la saison 2023-2024 avec une certaine continuité.

Le projet Zion : année 5

Lui qui était censé devenir la tête d’affiche du basket américain ne fait plus partie des grosses têtes d’une reprise NBA. En effet, le numéro 1 de la draft 2019 connaît un début de carrière trop marqué par les blessures à répétition : seulement 114 matchs joués en 4 saisons, dont une saison blanche en 2021-2022 pour une blessure au pied. Même si on savait tous que ce genre de monstre physique, jamais vu dans la ligue, allait être sensible aux blessures, on ne peut qu’être déçu du début de carrière de Zion, nous laissant pour l’instant un goût d’inachevé.

Les attentes le concernant restent très élevées mais le fait d’être légèrement moins sous le feu des projecteurs des médias lui sera d’un grand bénéfice pour réaliser une saison pleine toujours à un niveau all-star. Eh oui certains l’ont peut-être oublié mais Zion Williamson est toujours l’un des joueurs les plus talentueux de NBA.

Sur les saisons 2020-2021 et 2022-2023, il est à 26.7 points, 7 rebonds, 4 passes à 61% aux tirs et 70% aux lancer-francs et est sélectionné pour être all-star. Mais au-delà des statistiques intrinsèques, c’est un OVNI que l’on observe sur le terrain. Une vitesse combinée à une puissance inégalée, le tout avec un excellent toucher sur sa main gauche, ainsi qu’une vision de jeu et une qualité de passe, à mon sens, sous-estimées. Son shoot extérieur reste encore à développer mais il semble avoir de bonnes bases. Sur la partie défensive, son physique, sa détente et sa réactivité lui permettent d’avoir un véritable impact dans la raquette, mais son envie et ses efforts sur la défense extérieure manquent encore de sérieux.

Bientôt la fin du projet ?

Le problème de Zion n’est pas que d’être tout le temps blessé, son comportement hors-terrain laisse lui aussi à désirer. Sa relation avec d’autres joueurs du vestiaire pose question et en avril 2023, C.J. McCollum déclare “On a besoin de nos meilleurs joueurs. On doit jouer le plus de minutes possible ensemble, surtout dans des matchs importants, pour voir ce qu’on peut offrir. Si on veut jouer le titre et faire un vrai run en Playoffs, c’est ce qu’il nous faudra.” La déclaration s’adresse directement envers l’ancien joueur de Duke, dont les absences, et pas que sur le terrain, lassent ses coéquipiers. Son manque de sérieux et de professionnalisme sont souvent remis en question. Cet été le prouve encore, avec une nouvelle histoire extra-basket avec une actrice X.

Les relations semblent parfois tendues avec les dirigeants à tel point qu’on a vu avant la draft, des rumeurs d’une potentielle tentative de trade pour monter et pick le très talentueux Scoot Henderson. Ces rumeurs seront démenties plus tard par David Griffin, le vice-président des opérations basket. Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu et bien que New Orleans souhaite certainement garder Zion, il ne fait pas de doute qu’une énième saison gâchée par la blessure serait source de frustrations et annonciatrice de potentiels gros changements. Si les premières sorties médiatiques ressemblent à celles que l’on voit tous les étés : “il a passé son temps-libre à la salle”, “il n’a jamais été aussi en forme de toute sa vie”,”il est prêt à jouer une saison entière” … on ne te demande qu’une chose Zion : s’il te plait, joue au basket (et plus de 60 matchs).

Les objectifs pour la saison à venir

Le premier objectif, le plus évident mais pas spécialement le plus simple pour cette équipe, est de rester en bonne santé, pour une saison entière. D’un point de vue classement, les 4 dernières places de l’Ouest semblent déjà destinées à Utah, Portland, Houston et San Antonio. Les New Orleans Pelicans vont donc se battre pour une place en play-in et éviter cette terrible 11ème place avec ces autres équipes : Wolves, Mavericks, Kings et Thunder. Cependant ils doivent viser une qualification directe en play-off synonyme d’un top 6, dans une conférence Ouest plus relevée que jamais, cet objectif est compliqué mais largement atteignable.

Comme dit précédemment, la continuité est de mise, le 5 majeur sera certainement similaire à celui de l’année dernière avec McCollum – Ingram – Zion – Jones – Valanciunas. Le banc sera quant à lui composé a minima de Trey Murphy, Larry Nance, José Alvarado, Cody Zeller, avec les jeunes Kira Lewis Jr. et Jordan Hawkins. Sur le papier, c’est grand, ça défend bien (sauf McCollum), il y a de l’expérience, de la combativité et des jeunes à potentiel, bref un effectif qui semble à la hauteur des objectifs, tant que tout le monde reste en bon état.

L’atout majeur de cette équipe est la défense, avec seulement 112,5 points encaissés par match la saison dernière, une 6ème place au rating défensif. Mais le problème majeur, qu’ils n’ont pas réglé cet été, est le manque de spacing sur le terrain. En effet, l’attaque des Pels reste limitée (21ème équipe au rating offensif la saison dernière) et ne cantonne qu’au talent offensif individuel de McCollum et Brandon Ingram. Derrière l’arc, l’équipe ne prend que très peu de tirs : 30 tirs tentés (29ème équipe NBA) pour un pourcentage correct de 36,4% (15ème). L’arrivée de James Borrego doit résoudre en partie ce problème. De plus, Buddy Hield est sur le départ du côté des Pacers et Reggie Bullock a été libéré par les Spurs, et on ne peut que souhaiter aux New Orleans Pelicans de récupérer un de ces deux joueurs.

D’un point de vue individuel on espère :
– un Brandon Ingram plus en forme que durant sa coupe du monde, visant une place au All-Star Game avec un 25-6-6, en prenant encore plus de tirs à 3 points.
– un McCollum qui assume de mieux en mieux le poste de meneur en augmentant son nombre de passes décisives tout en assumant une partie du scoring.
– un Valanciunas, bien que toujours dans les rumeurs de trade, qui continue de tourner en 14-10 tous les soirs en impactant physiquement les raquettes adverses
– un Zion qui joue plus de 60 matchs et qui arrête les bêtises extra sportives
– un Herbert Jones qui valorise son nouveau contrat en continuant de défendre le meilleur joueur adverse et en améliorant considérablement sa réussite à 3 points (seulement 33% pour 2,5 tentatives l’année dernière)
– un Trey Murphy III toujours plus impressionnant continuant son ascension dans le très haut niveau lui qui a été le premier à profiter des absences d’Ingram et de Zion. Objectif 16-17 points par matchs ?

Des joueurs All-Star, des jeunes avec du talent à exploiter, quelques vétérans, les New Orleans Pelicans sont discrets mais sont prêts à aborder la saison 2023-2024 avec en ligne de mire une place dans le top 6 de la jungle de l’Ouest. Ils commencent la saison sans blessé annoncé et si l’infirmerie les laisse tranquille, on ne peut qu’attendre de belles choses pour cette équipe. Peuvent-ils avancer doucement mais sûrement dans l’ombre et jouer les trouble-fêtes au milieu des Lakers, Nuggets et autres Suns ?

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Damian Lillard indique l'heure

23 ans - Rédaction et vidéo - Observateur NBA et fan des Lakers depuis le début de la décennie 2010.
Admirateur de Jokic depuis son duo avec Kenneth Faried

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