L’été s’annonce agité du côté de front office des Lakers. Parmi les points importants à aborder : la Draft. Les locataires de la Crypto.com Arena possèdent le 17ème et le 55ème choix. C’est bien ce second choix qui risque d’alimenter les débats. En effet, Bronny James est pressenti pour être sélectionné à la fin du second tour. Mais les Lakers sont-ils prêts à prendre le pari James ?
Un grand coup marketing pour les Lakers
L’aspect sportif n’est pas le motif principal de la volonté des Lakers de sélectionner l’aîné de la fratrie. Ses capacités ne sont pas celles de son illustre paternel, LeBron James. En revanche, d’un point de vue marketing, la décision fait sens. Jamais un père et son fils n’ont évolué en même temps au sein de la ligue. Le fait de l’associer à son père serait donc une situation unique dans l’histoire de la NBA. Il semble très peu probable qu’une situation identique ne se produise à l’avenir. Les Lakers pourraient donc être les seuls à pouvoir réaliser ce rêve un peu fou.
Cela dit, la priorité du clan James n’est plus de faire évoluer le père et le fils sous les mêmes couleurs. Bronny a connu un certain nombre de difficultés ces dernières années et la surmédiatisation dont il est victime pourrait réellement être un frein à son développement. Tous ces facteurs font pencher la balance pour un développement loin de la lumière paternelle. S’ils venaient à jouer aux côtés de LeBron, les comparaisons et les critiques pourraient vite devenir insupportables pour le jeune meneur.
En revanche, si LeBron James ne prolonge pas, il pourrait probablement évoluer dans un environnement moins oppressant. Cela dit, les Lakers restent une des organisations les plus médiatisées. Il devra, quoi qu’il en soit, apprendre à gérer la pression qui l’entoure et réussir à se faire une place au sein d’une rotation.
Il ne fait aucun doute que la pression n’a jamais été aussi grande pour un joueur étant annoncé si bas dans la draft. Néanmoins, les Lakers ne prendraient pas un grand risque en le sélectionnant lui plutôt qu’un autre.
Les attentes autour du pick 55 sont rarement très élevées et les chances de réussites plutôt minces. Lors des 25 dernières années, seuls trois joueurs ont réussi à se faire une réelle place dans la ligue. Le plus récent est Aaron Wiggins qui occupe un rôle intéressant au Thunder. Les deux autres sont Patty Mills et Luis Scola. Les probabilités qu’il soit un joueur de ce calibre sont plutôt minces, que ce soit lui ou un autre.
Cela dit, Bronny James représente un risque mineur sportivement pour les Lakers. En revanche, il s’avère être un atout de taille d’un point de vue du marketing et l’idée de l’associer à son père pourrait inciter le front office à le sélectionner. Une ligne de l’histoire de la ligue pourrait s’écrire lors de la draft.
Que vaut Bronny James sportivement ?
Rich Paul, l’agent de LeBron et donc de son fils, l’a dit, il ne sera en aucun cas question d’un two-way contract. Bronny James évoluera pour une équipe qui lui garantira un contrat, peu importe où. Pourtant, il est loin d’être une garantie sportivement parlant. Le fils de LeBron ne jouit pas des mêmes aptitudes que son père. Il est relativement petit, 1.86 mètres sans chaussures. Il ne possède pas vraiment de point fort sur lequel baser et développer son jeu. Son tir est bon sans être exceptionnel et sa petite taille pourrait lui poser quelques problèmes en défense.
Cela dit, il reste un bon joueur de basket. Il n’a probablement pas le niveau pour évoluer en NBA actuellement, mais son nom fait qu’il aura indéniablement du temps de jeu. Cependant, la réalité pourrait vite le rattraper s’il n’est pas à la hauteur.
Durant la draft combine il a pourtant montré des choses intéressantes. Il possède de belles qualités athlétiques et peut s’avérer être un bon playmaker. De plus, s’il parvient à rendre son tir fiable, il pourrait se faire une place dans cette ligue. Il est bien entouré, que ce soit son agent ou son père, ils sauront le conseiller pour qu’il parvienne à jouer à son meilleur niveau.
Il faut dire que ses problèmes cardiaques ont considérablement freiné le développement de Bronny. Avant cela, il était considéré comme un joueur de premier tour de draft. Cependant, ces derniers ont passablement retardé son processus de développement.
Depuis son retour sur les parquets, il cumule 4.8 points, 2.8 rebonds et 2.1 passes décisives de moyenne, le tout en 19.4 minutes de jeu. De plus, ses pourcentages au tir ne sont pas bons, 36.6% au tir dont 26.7% de loin. Ses lancers-francs sont aussi un axe de progrès. Avec 67.6% de réussite il peut faire bien mieux et doit faire bien mieux, sinon il sera très compliqué d’exister en NBA.
Cela dit, d’autres joueurs avant lui n’ont pas été brillants lors de leur cursus universitaires et sont parvenus à s’imposer dans la ligue. Jimmy Butler, par exemple, n’était pas promis à être All Star et franchise player. Il avait été drafté par les Bulls alors que lors de sa première saison à Marquette, il ne tournait qu’à 5.6 points, 3.9 rebonds et 0.7 passe décisive. Par la suite il avait grandement progressé en atteignant 15.7 points par match lors de sa dernière année universitaire. Le parcours de Bronny sera sans doute différent mais cette comparaison permet de relativiser sa situation.
Les Lakers seront probablement ceux à sélectionner l’ancien pensionnaire des USC Trojans. Bien que ce soit une franchise très médiatisée, le fait qu’il soit le fils de LeBron facilitera probablement son acclimatation au sein de l’équipe et ce que son père soit encore un joueur des Lakers ou non. C’est une franchise habituée à la (sur)médiatisation et donc elle sait gérer ce genre d’engouement autour d’un joueur. Cela facilitera probablement l’intégration de Bronny et lui permettra de trouver sa place dans l’équipe.
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