Focus sur deux équipes texanes, les Mavs et les Rockets. La saison dernière, les premiers ont atteint les finales NBA. Quant aux seconds, ils ont été proches de décrocher le play-in après un joli rush de fin de saison. Dereck Lively II et Jalen Green seront déterminants dans la quête de progrès de leur équipe respective.
Dereck Lively, la révélation des Mavs
Si Chet Holmgren et Victor Wembanyama ont été brillants, il y a un autre pivot qui a impressionné. Il s’agit de Dereck Lively. Il a été une pièce maîtresse du succès des Mavs en playoffs. Même si statistiquement il n’a pas été au niveau des deux extraterrestres, il a déjà fait preuve d’une immense maturité et d’une très belle capacité à se montrer déterminant pour son équipe.
Contrairement à Chet qui s’est quelque peu effacé en playoffs, notamment contre les Mavs, Lively a été décisif à de nombreuses reprises. Bien qu’il n’ait débuté aucune rencontre des Texans en playoffs, il s’est constamment illustré et a été bien plus régulier que Daniel Gafford. Il a été extrêmement précieux au rebond offensif et en défense où sa capacité à protéger le cercle a été très appréciée. Dans ces deux domaines, il a enregistré 2.7 rebonds offensifs et 1 contre de moyenne.
Ses performances sont d’autant plus respectables au vu de sa situation personnelle. Le jeune pivot d’à peine 20 ans a perdu sa mère en cours de saison. Il s’est servi de cet événement tragique pour se transcender. Tout au long de la saison, il lui a dédié ses performances. Cette force de caractère a été et sera un moteur tout au long de sa carrière en NBA.
Dereck Lively II is the first rookie since Magic Johnson in 1980 with consecutive double-doubles in the NBA Finals 💪 pic.twitter.com/nilZ7S9C8W
— NBA on ESPN (@ESPNNBA) June 15, 2024
Il faudra désormais confirmer lors de la saison à venir. Il ne sera sans doute jamais un pivot scoreur. En revanche, il a le profil parfait pour permettre à une franchise d’exceller au plus haut niveau. Année après année, il sera mieux armé et plus expérimenté, ce qui est plus que prometteur au regard de ce qu’il a déjà proposé.
L’effectif des Mavs a subi quelques changements sans pour autant être bouleversé. Néanmoins, la capacité de Lively à se montrer encore meilleur défensivement sera une des clés du succès des hommes de Jason Kidd. En effet, le départ de Derrick Jones Jr et l’arrivée de Klay Thompson pose quelques problèmes défensifs. Klay n’est plus le défenseur qu’il a été chez les Warriors. En revanche, Derrick Jones était un véritable atout de ce côté du terrain. D’autant plus que le backcourt des Mavs est loin d’être une référence dans ce domaine, le secteur intérieur aura énormément de travail.
Le succès des Mavs semble être tributaire de la réussite de Jason Kidd à trouver l’équilibre au sein de ses rotations. Le scoring ne sera pas un problème, mais il ne faudra pas négliger la défense, sans quoi il sera impossible de reproduire les très belles performances de l’exercice précédent. S’il semble difficile de demander beaucoup plus à Lively, il faudra pourtant qu’il se montre prêt à combler les lacunes de ses coéquipiers. La défense intérieure des Mavs sera déterminante et Dereck Lively semble prêt à relever le défi immense qui se propose à lui.
Jalen Green, enfin la saison de la maturité?
Jalen Green est un véritable mystère pour bon nombre d’observateurs. Il peut se montrer aussi incandescent que irrégulier. Il a longtemps été considéré comme le visage du futur des Rockets, mais l’excellente saison d’Alperen Şengün a modifié un certain nombre de certitudes. L’arrière a toujours promis de belles choses mais n’a jamais su confirmer ses performances sur le long terme.
L’irrégularité dont a fait preuve l’arrière jusqu’à maintenant s’est révélée extrêmement frustrante. La saison dernière, ses performances mensuelles ont varié entre 14.9 points et 27.7 points par match. Son inconstance au tir s’est révélée frappante oscillant entre 36.8% et 49.2%. De tels écarts s’avèrent être problématiques, d’autant qu’il est coutumier du fait. Tout au long de l’exercice précédent, il a alterné entre bon et moins bon, entre excellent et très mauvais.
Cette situation est surprenante pour lui qui avait été assez régulier lors de la saison 2022-23 avec des écarts de points nettement moins conséquents et des pourcentages légèrement plus stables. Même si statistiquement les saisons sont bonnes avec des moyennes de 22.1 et 19.6 points de moyenne, son manque de constance fait qu’actuellement, il est difficile d’envisager une carrière de franchise player pour le jeune arrière.
De plus, sa faible capacité créatrice n’aide pas à diversifier ses points forts. Jusqu’à maintenant, il n’enregistre que 3.3 passes de moyenne en carrière. C’est également un aspect sur lequel il doit travailler. S’il veut s’avérer être le leader de cette équipe, il doit parvenir à être plus polyvalent et plus constant.
La saison à venir sera peut-être un tournant dans la carrière du joueur. S’il est indéniable que le jeune homme est plein de qualités, cette inconstance pourrait lui jouer des tours. Son duo avec Alpi pourrait être l’un des plus séduisants de la ligue et pourrait ressembler au duo De’Aaron Fox et Domantas Sabonis. Mais avant d’y parvenir, Jalen Green doit gommer tous ses petits défauts qui font de lui un joueur frustrant.
Entre Dereck Lively qui a immédiatement séduit l’ensemble de la ligue et Jalen Green qui peine encore à faire l’unanimité, les deux profils susmentionnés seront extrêmement intéressants à suivre. La réussite des deux équipes texanes dépendra grandement des performances de ces deux très jeunes joueurs, preuve de leur immense talent et du rôle majeur qu’ils auront à jouer dans le futur.
