Dans une rencontre opposant les champions olympiques aux vice-champions du monde, ce sont les États-Unis qui sortent vainqueurs, non sans s’être fait une grande frayeur avec un comeback dans le quatrième quart-temps.
Un début de rencontre à l’avantage de la Serbie, mauvais pour les États-Unis
Stephen Curry, qui réalise un tournois contrasté jusque-là, montre au public qu’il est bien le meilleur shooter de l’histoire. Le meneur des Warriors inscrit 14 points en quatre minutes, avec un tir extérieur qu’il ne regarde même pas jusqu’au bout, préférant au contraire se retourner vers son banc. L’ambiance devient immédiatement électrique à Bercy !
Et pourtant, c’est bien la Serbie qui fait la course en tête sur ce début de match. L’équipe de Nikola Jokic (17 points, 5 rebonds, 11 passes) rivalise droit dans les yeux avec l’armada de joueurs NBA en étant intraitable à trois points et en transition. L’alternance entre le jeu intérieur et extérieur fait mal à la défense américaine qui explose de tous les côtés. La Serbie mène de huit points à la fin de ce premier quart.
Dès le début du deuxième quart, les USA continuent de jouer en isolation. Même si Anthony Edwards inscrit un joli jumper, l’attaque reste trop statique. Cela profite aux Serbes qui restent face aux attaquants adverses grâce à leur défense en switch et à leur repli. Et en attaque, ils continuent à être patients, exploitant la moindre faille pour s’y engouffrer, comme avec cette erreur de Edwards qui finit en trois points de Marko Guduric dans le corner.
Les Américains sont au contraire bien trop suffisants, à l’image de cette contre-attaque à 3 contre 1 mal gérée par Jrue Holiday qui se termine en tir à trois points manqués par Curry. Bogdan Bogdanovic (20 points à 8 sur 18) inscrit sur l’action suivante un pull-up extérieur qui permet à son équipe de prendre le large.
C’est alors le moment choisi par LeBron James pour prendre le match à son compte. Le joueur des Lakers, qui s’est illustré auparavant par son passing pour Devin Booker ou Joel Embiid, inscrit un super pull-up à trois points avant d’intercepter le ballon des mains de Filip Petrusev – avec qui la tension est montée sur les actions précédentes –. Mais c’est pourtant la Serbie qui fait la course en tête à la mi-temps (43 – 54) grâce à l’adresse extérieure de Aleksa Avramovic. Curry est quant à lui à 20 points, mais il est le seul avec LeBron et Joel Embiid à trouver son rythme offensivement.
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Bercy en plein USA – Serbie. pic.twitter.com/yNnqK1rELh
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Ne jamais sous-estimer le cœur des champions
L’intensité défensive des États-Unis monte d’un écran au retour des vestiaires, l’objectif étant de limiter l’accès à leur raquette. Jrue Holiday est par exemple super sur Bogdanovic pour forcer ce dernier à prendre des tirs compliqués. Les Serbes essaient quant à eux de répondre au défi physique qui leur est imposé en faisant de même, mais les arbitres se montrent moins clément avec eux. Cela ne les empêche pas de rester en tête avec un énorme 3+1 de Guduric en fin de troisième quart.
Mené de 13 points avant les dix dernières minutes de la rencontre, les États-Unis sont dos au mur. Jamais mis en difficulté de la sorte avec cette équipe, Steve Kerr repart dès le début avec ces stars. Pourtant, la Serbie continue de dérouler son basket collectif avec un super mouvement de balle et une identification des mismatchs qui est létale. Et malgré la 4e faute de Jokic à sept minutes de la fin, la Serbie reste en tête, mais les USA grignotent leur retard.
C’est alors le moment choisi par Joel Embiid pour faire parler son talent. Le pivot américano-franco-camerounais maltraite le secteur intérieur serbe grâce à son adresse au tir tout en étant excellent dans la protection de cercle. Le joueur de Philly – qui est bien évidemment sifflé par le public de Bercy – est pourtant l’un des artisans majeurs du comeback américain. Malgré son bon apport offensif, Nikola Milutinov est constamment ciblé par l’attaque de Steve Kerr, LeBron James (16 points, 12 rebonds, 10 passes) en premier lieu. Ce dernier remet les deux équipes à égalité à un peu moins de quatre minutes du terme sur un drive en semi-transition face auquel Milutinov ne peut rien faire.
Alors qu’ils tenaient le match entre leurs mains, les joueurs serbes semblent alors complètement dépassés. Le momentum a changé de camp, et tout le monde le sait. Ognjen Dobric manque un trois points complètement ouverts, tandis que sur l’action suivante Curry inscrit le sien. Les États-Unis prennent alors cinq points d’avance, et personne ne semble en mesure d’arrêter cette équipe d’Avengers. Kevin Durant, pourtant discret ce soir, met fin aux espoirs des Serbes avec un jumper à mi-distance. Les États-Unis s’imposent dans la douleur 95 à 91 face à une équipe serbe qui a pourtant remporté les trois premiers quarts-temps !
Steph Curry just had one of the best Olympic performances of all time pic.twitter.com/YZZSk8BMSS
— Marshall Green (@MarshallGreen_) August 8, 2024
Dans son interview en bord de terrain, Stephen Curry – homme du match avec 36 points et 8 rebonds à 9 sur 14 de loin – explique que « le comeback que nous avons réalisé est incroyable ». Il ajoute que « la Serbie est une super équipe », précisant que « c’est toujours difficile de battre la même équipe à trois reprises ». Du côté de la Serbie, on peut regretter l’absence de Avramovic dans le quatrième quart-temps, lui qui a pourtant été l’un des meilleurs joueurs de la rencontre (15 points, 4 rebonds, 3 passes).
Dans la douleur, les États-Unis rejoignent la France en finale des JO 2024. Cela reste néanmoins une défaite cruelle pour cette équipe serbe qui a compté jusqu’à 17 points d’avances dans le 2e quart-temps.
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