Alors qu’il reste une dizaine de matchs avant la fin de la régulière, le Thunder se dirige vers les playoffs dans une position peu imaginable au coup d’envoi de la saison. Alors qu’en sera-t-il lors des moments de vérité ? Arriveront-ils à confirmer, ou le manque d’expérience leur coûtera cher ?
Une fin de saison en guise de bonus ?
Le Thunder aura, quoi qu’il se passe lors des derniers matchs, réalisé une saison surpassant toutes les attentes. Cependant, après une telle régularité pendant 82 matchs, ces dernières ont quelque peu changées et c’est désormais au tour du groupe coaché par Mark Daigneault de tenter d’y répondre. Néanmoins, un échec en playoffs ne ternirait en rien la merveilleuse épopée de la jeune équipe du Thunder. OKC possède le deuxième effectif le plus jeune, derrière celui des Spurs, avec une moyenne de 23.8 ans et plus impressionnant encore, le starting five du Thunder est âgé de 22.6 ans, soit à peine plus que celui de North Carolina lors de la March Madness 2024 par exemple.
Un effectif si jeune manquera, à coup sûr, d’expérience lors des séries finales et pourrait sortir prématurément contre une équipe moins douée mais plus expérimentée et avec un QI basket supérieur. Comme l’a dit LeBron James dans un podcast, c’est ce QI basket qui peut faire toute la différence comme ce fût le cas entre les Warriors et les Celtics en 2022, a-t-il rappelé à juste titre.
Nonobstant, il ne faudra pas prendre cette jeune équipe à la légère, car dans un effectif composé d’un candidat MVP, un candidat ROTY et un candidat MIP, les qualités sont nombreuses et peuvent faire très mal si l’équipe parvient à gagner en confiance au fur et à mesure de leur progression dans ces playoffs.
Quel adversaire pour le Thunder ?
La situation actuelle penche pour une place avec l’avantage du terrain à l’Ouest pour OKC ce qui signifierait un adversaire classé entre la 6ème et la 10ème place. La lutte pour ces places fait rage et déterminer avec précision qui sera l’adversaire du Thunder est compliqué. Cela dit, un tour d’horizon permet déjà de se faire une idée de ce qui attend les coéquipiers de Shai Gilgeous-Alexander.
Parmi les équipes que pourrait rencontrer le Thunder : les Lakers, les Warriors, les Suns, les Mavs et les Clippers semblent être les équipes pouvant poser le plus problèmes au Thunder. Car la réalité des playoffs n’est pas celle de la saison régulière et toutes ces équipes, contrairement au Thunder, possèdent des stars ayant une expérience conséquente à ce niveau de la compétition et sauront peut-être mieux gérer certaines situations propres aux playoffs.
Viennent ensuite les Pelicans, les Kings et les Rockets. Ces trois équipes ont le même problème qu’OKC. L’expérience leur fait défaut, ainsi une rencontre entre deux équipes en quête d’expérience pourrait tourner en faveur de l’équipe de SGA. Les Pelicans, l’autre surprise de la saison à l’Ouest, pourraient poser quelques soucis notamment à l’intérieur. Cependant, ils sont un petit cran en dessous. Quant aux deux dernières équipes que sont les Kings et les Rockets, leur niveau paraît inférieur à celui proposé par les coéquipiers de Chet, même si Domantas Sabonis pour les Kings et Alperen Sengun pour les Rockets sauraient donner du fil à retordre aux intérieurs du Thunder.
Néanmoins, ces différentes dynamiques peuvent très vite basculer, notamment en cas de blessure d’un des cadres des différentes équipes mentionnées, Thunder y compris.
Le début d’une dynastie au Thunder ?
Peu importe le parcours du Thunder durant ces playoffs, l’avenir semble leur tendre les bras. Si Shai joue déjà à un niveau extraordinaire, Chet Holmgren et Jalen Williams, pour ne citer qu’eux, n’ont pas encore atteint leur prime. Chet est une arme défensive conséquente et il a les capacités pour dominer offensivement, quant à Jalen Williams, il est en train de prendre une nouvelle dimension et deviendra sans doute la deuxième option offensive de l’équipe. Le reste du roster propose aussi de belles choses avec Josh Giddey, Luguentz Dort, Isaiah Joe ou Cason Wallace qui sont tous capables de progresser au fil des ans.
Dans une franchise qui privilégie les bons choix à la draft plutôt que la formation d’une superteam, les risques de voir l’effectif exploser dans les prochaines années est relativement faible. Trouver un bon back-up rebondeur au poste 5 pourrait compléter à merveille cet effectif. Si les promesses que montrent Chet et Jalen Williams sont tenues sur le long terme, une dynastie à la façon des Spurs de Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan pourrait voir le jour du côté du Thunder.
Mais avant d’espérer si grand, le temps est à l’insouciance au Thunder. L’effectif a tout le temps pour se développer et devenir l’équipe ultime dans les prochaines années. Quand bien même ils se feraient éliminer au premier tour des playoffs, ce ne serait en rien une déception. Les performances de la saison régulière ont été un vrai plaisir pour les yeux. L’éclosion d’une jeune équipe est une bouffée d’air frais dans une ligue qui voit les superteams devenir monnaie courante. Bien que le talent de l’effectif du Thunder soit indéniable, il manquera probablement un peu de bouteille pour espérer être sacré champion en juin.
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