Dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2027, le Portugal a continué sur sa bonne lancée face à des équipes bien mieux placées au classement FIBA. Les hommes de Mario Gomes avaient à cœur de prouver que même sans leur star, cette équipe est capable de rivaliser avec des cadors européens, et c’est plutôt réussi !
Des adversaires d’exception, pour une victoire de prestige.
Il est important de noter en préambule que le Portugal a dû se passer de ses principales pièces maîtresses pour cause de blessure, à l’image du capitaine Miguel Queiroz ou encore d’André Cruz, l’arrière du Sporting CP qui n’est toujours pas revenu de sa rupture des ligaments croisés. Et bien sûr, les grands noms évoluant aux USA comme le pivot titulaire des Celtics, Neemias Queta et le pivot de St. John’s, Ruben Prey, n’étaient pas disponibles pour cette fenêtre internationale. C’est donc Diogo Ventura, le meneur du Sporting CP, qui s’est mué en capitaine de cette équipe pour ces deux rencontres.
Le premier match opposait d’abord les lynx face à une équipe du Monténégro tout juste orpheline de la star NBA Nikola Vučević qui a annoncé sa retraite internationale à la suite de l’EuroBasket 2025. Malgré tout, on retrouvait un nom bien connu des amateurs NBA comme celui de Marko Simonović.
C’est donc à Podgorica que le parcours des Portugais a commencé. Ce match face au Monténégro, qui s’est soldé par une victoire, est historique sur plusieurs aspects. En effet, pour la première de leur histoire, le Portugal l’a emporté face à cette équipe monténégrine classée 18ᵉ au classement FIBA. Pour comparer, le Portugal est 49ᵉ, ce qui est considéré comme son meilleur résultat. De plus, cette victoire a permis aux Portugais, à nouveau pour une première fois, d’être à la première place de leur groupe de qualifications. Même si cela n’a duré qu’un match, un record reste un record.
Le score final, 62 à 83, est synonyme d’une maîtrise totale de la part des hommes de Mario Gomes, ce qui a permis au sélectionneur de faire tourner son effectif et de reposer les cadres. On note les bonnes performances de Travante Williams avec 16 points en seulement 14 minutes, le très bon match de Ricardo Monteiro avec 13 points, ce qui lui a valu d’être MVP de la rencontre côté portugais.
Cette victoire et cet état d’esprit ont été loués par le sélectionneur :
« Personne ne s’attendait à ce que le Portugal gagne contre le Monténégro avec 21 points d’avance […]. Dès que nous avons pris l’avantage, nous ne leur avons laissé aucune chance de revenir dans la partie ».
Travante « Antonio » Williams s’est converti en leader de cette équipe. (crédit : FIBA)
C’est donc avec la confiance au maximum que les Portugais ont préparé le match face à la Grèce dans leur antre de Matosinhos, et ce, devant une salle pleine, symbole de l’engouement que produit cette équipe. Mais malheureusement pour les locaux, au terme d’un match serré, les Portugais ont fini par s’incliner face à une équipe hellénique bien plus expérimentée, ce qui a fait la différence en fin de match.
Toujours grâce à un Travante Williams au four et au moulin, les lynx ne se sont jamais avoués vaincus et ont fait preuve de résilience face à la 12ᵉ nation mondiale. Mais la capacité des Grecs à shooter de loin a compliqué la mission portugaise. De plus, la raquette grecque avec Antonios Karagiannidis et Kostas Antetokounmpo a fait très mal à celle portugaise fragilisée par les différentes absences et le problème de fautes de Daniel Relvão.
Huit points (la réponse du sélectionneur portugais quand on lui a demandé ce qu’il manquait pour gagner ce match)
Pour commencer cette première trêve internationale dans ces qualifications, le Portugal se classe donc deuxième de son groupe, avant d’affronter à deux reprises le petit poucet de ce groupe, la Roumanie. Chaque victoire est précieuse car les trois premiers de chaque groupe vont être déversés dans un second, dans lequel les résultats de la première partie de compétitions seront pris en compte. On peut donc considérer que cette équipe portugaise a fait un grand pas vers le deuxième groupe, et peut toujours à long terme rêver d’une qualification historique à la Coupe du Monde 2027.
Bien que le Portugal ait jeté toutes ses forces dans la bataille, l’expérience des Grecs leur a permis de s’imposer. (Crédit : EPT Sport)
Une équipe du Portugal fidèle à sa réputation !
Lors du dernier EuroBasket, les amateurs de basket ont pu observer que cette équipe du Portugal ne lâche jamais rien, et ce quel qu’en soit le contexte. À l’image du match face à la Serbie dans lequel les Portugais n’ont jamais abandonné. Ou encore ce match, déjà rentré dans les annales, face à la Pologne, où malgré l’expulsion de Neemias Queta, ils se sont battus pour chercher une première qualification pour la phase éliminatoire.
Une statistique énoncée par le présentateur de la RTP (Rádio e Televisão de Portugal) durant le match face à la Grèce m’a particulièrement marquée. Le Portugal a, dans son effectif, un seul joueur jouant dans un championnat du top 6 européen, en l’occurrence Travante Williams au Mans, pensionnaire de Betclic Élite. Tandis que leurs adversaires du soir jouaient tous dans l’élite européenne, sans compter que la majorité des joueurs ont déjà participé à l’Euroleague. Cette différence se retrouve en fin de match, bien évidemment, mais les Portugais ne sont pas impressionnés.
Cette capacité à regarder dans les yeux n’importe quel adversaire, et ce malgré les blessures, est peut-être la caractéristique la plus importante et rassurante de cette fenêtre internationale. Le capitaine par intérim, Diogo Ventura, a su garder cet esprit de combat, montrant que le Portugal ne s’avoue jamais vaincu. À l’image de ses déclarations à RTP :
« Nous savons que nous avons le potentiel pour briller sur la scène internationale. »
Certains leaders pas suffisamment au rendez-vous ?
Bien que Travante Williams fut tout bonnement extraordinaire lors de ces deux matchs, on a pu le sentir un peu isolé. Surtout lors de la fin de match serrée face à la Grèce où on a pu assister à quelques pertes de balle maladroites. Dans le clutch, Rafael Lisboa a retrouvé quelques couleurs, mais son impact au global est insuffisant. Même s’il a scoré 12 points dans ce dernier match, les pourcentages ne sont pas au rendez-vous.
L’autre leader, un peu en dedans, est l’ailier d’Obraoiro, en deuxième division espagnole, a également été en dessous des attentes, dans la lignée de son EuroBasket. Avec 9,5 points pour un faible pourcentage de 17 % derrière l’arceau, l’ailier affecte tout de même le jeu grâce à une bonne défense. Malgré tout, ce ne sont que des détails car il faut bien pointer du doigt ce qui pourra faire évoluer le Portugal dans les années à venir, et Diogo devra être l’un des lieutenants principaux lors des prochaines compétitions.
Daniel Relvao un peu court sur ces premiers matchs de qualification. (Crédit : Courtside)
Dernier petit point négatif, la rotation intérieure. Évidemment, les absences de Queiroz, Queta et Prey changent totalement la qualité de cette raquette, mais les habitués de cette sélection n’ont pas réellement montré des signes de soulagement. En effet, Daniel Relvão a été plutôt décevant et a connu un problème de faute assez rapidement dans le match face à la Grèce.
En back-up, Candido Sa a fait des bons matchs au rebond avec une moyenne de neuf par match, mais a connu une panne offensive. Son arme principale, le trois points, était absente, ce qui a réduit son impact sur le match. Cette petite méforme des intérieurs pourrait ouvrir une opportunité à Vladyslav Voysto, l’ailier fort du FC Porto, parfait dans son rôle d’artilleur de loin lors de ces deux matchs.
On retrouvera cette équipe du Portugal fin février pour une double confrontation face à la Roumanie, une nation normalement à sa portée. Avec le retour des blessés, des victoires sont attendues pour continuer à rêver !
Jeune rédacteur de 18 ans et fan des Kings un peu là par hasard grâce à Neemias Queta. Je n'ai pas connu les moments de lose mais je suis là pour connaître les moments de gloire. @Adrianodiasoli3 sur X.
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