La NBA est enfin de retour, les saisons seront longues et imprévisibles pour chaque équipe. Profitons en alors en imaginant un scénario idéal pour toutes ces formations avant que la réalité du terrain ne reprenne définitivement ses droits.
Los Angeles Clippers : la sagesse au pouvoir
Pendant cette intersaison les Clippers ont assemblé une véritable superteam…de la saison 2017/2018. Kawhi Leonard et James Harden rempilent pour une année de plus à Los Angeles, Brook Lopez, Bradley Beal et Chris Paul les ont rejoint. La bande de vieux briscards a un surplus d’expérience face à une majorité d’équipes de la ligue ce qui leur permet de gérer la régulière sans trop de pression.
James Harden continue de montrer qu’il est encore un des meilleurs meneurs de la ligue du haut de ses 36 ans. Moins explosif au scoring mais plus en maîtrise que jamais, The Beard est à nouveau All Star et All NBA grâce notamment à des moyennes de 23 points et 10 passes décisives par match. Sur le poste 3, Kawhi apporte de la régularité dans ses performances, même sans jouer tout les soirs. Sur le frontcourt, l’inamovible Ivica Zubac continue de performer comme l’un des meilleurs pivots de NBA. Le croate a trouvé en James Harden le partenaire de pick and roll parfait pour exploiter à fond son potentiel offensif.
En sortie de banc, le trio d’anciens Beal, Lopez et Paul domine les second units adverse. Ce temps de jeu limité permet de limiter la fatigue des corps de ces derniers et ils en profitent pleinement. Pour son ultime saison en NBA, Chris Paul retrouve la franchise où il a tant brillé entre 2012 et 2017, du haut de ses 40 ans il reste un très bon meneur et reçoit quelques votes pour le trophée de Sixth Man Of The Year.
Une fois en play-offs avec cette fois l’avantage du terrain, les Clippers savent que cette opportunité sera sûrement la dernière pour beaucoup d’entre eux. L’union sacré se met en place autour de Kawhi et Harden pour porter la franchise à des hauteurs jamais atteintes. Le premier tour face à Memphis est une formalité, place maintenant aux Nuggets.
LA compte bien prendre sa revanche de la saison passée, cette fois encore la série s’étend jusqu’à un septième et dernier match. Dans une bataille pour leur survie, les Clippers s’échappent avec une victoire grâce en partie à un triple-double de James Harden et 33 points de Kawhi.
Les hommes de Tyronn Lue sont tous portés par la possibilité de faire date dans l’histoire de la franchise, Harden et Chris Paul pensent à leur première bague qui pourrait complètement réécrire la manière dont leur carrière est jugée. En finale de Conférence face au Thunder puis en finale NBA Harden et Kawhi retrouvent un niveau qui fait d’eux le meilleur duo des play-offs.
Au terme de ce run presque surnaturel de la part des Clippers, un nouveau champion est sacré. James Harden remporte sa première bague, Chris Paul et Nicolas Batum tirent leur révérence avec le premier titre de leur carrière et l’expérience Leonard à Los Angles s’avère être un succès après tant d’années d’échec.
Phoenix Suns : une éclosion dans le désert
Qu’elle a l’air loin cette finale NBA 2021 pour les Suns, que de mauvais choix depuis cette épopée il y a 5 ans. De cette équipe qui était à deux victoires du titre, seul reste Devin Booker. L’arrière de Phoenix a confirmé sa fidélité à la franchise de l’Arizona en signant un nouveau contrat très lucratif.
Kevin Durant a quitté le navire pour rejoindre les Houston Rockets, Bradley Beal rejoint les Clippers même si son contrat pharaonique reste dans les comptes de Phoenix. Arrivent dans la Valley Jalen Green et Dillon Brooks, un jeune arrière qui doit montrer qu’il vaut son choix de draft et un vétéran qui veut prouver qu’il reste un excellent défenseur en NBA.
Jalen Green surtout, sera l’un des joueurs les plus scrutés de l’effectif. L’ancien deuxième choix de draft doit profiter de ce changement de décor pour faire taire les critiques et prouver qu’il peut s’épanouir ailleurs qu’à Houston. Plus libre, moins sous les projecteurs que dans le Texas, Green réalise sa meilleure saison en carrière. Il atteint les 25 points par match avec ce potentiel de scoring explosif qui se régularise de plus en plus, fini les montagnes russes. L’arrière de Phoenix finit même sur le podium pour le trophée de Most Improved Player.
Décalé sur le poste de meneur titulaire, Devin Booker assure un intérim plus que satisfaisant à cette position, en enregistrant 7 passes décisives par match. Le gros questionnement sur les Suns depuis le départ de Chris Paul n’est plus un problème, D-Book reprend le flambeau admirablement. Il est encore une fois All Star et continue de grimper dans les classements historiques de Phoenix.
Pour recevoir ses passes, le duo de pivots Mark Williams et Khaman Maluach se régalent. De la longueur de bras, des rebonds, du toucher et de la défense dans la raquette de Phoenix. Voilà des choses qui manquaient grandement depuis quelques saisons aux Suns et que le nouveau coach Jordan Ott exploite parfaitement dès sa première année. La franchise de l’Arizona s’assure 48 minutes avec un pivot de qualité sur le parquet, et l’ancien de Duke est sélectionné dans la All Rookie First Team.
L’autre rookie des Suns pour 2025/2026, le jeune Rasheer Fleming joue et performe très vite comme un des clairs steals de la dernière draft. Défense, shoot, connecting le genre d’ailier à tout faire que les 30 équipes NBA s’arrachent. Aux côtés des sophomores Ryan Dunn et Oso Ighodaro, Phoenix commence à se construire une idéntité d’équipe défensive, athlétique et bien rajeunie par rapport aux dernières saisons.
La régulière se fini sans play-offs après une élimination au play-in, mais avec un pick dans la loterie. Devin Booker continue d’écrire son histoire à Phoenix et accompagne pleinement l’arrivée de la prochaine génération dans le désert de l’Arizona.

Los Angeles Lakers : le King, le Don et les autres
Les Lakers ont eu la chance d’accueillir en début février l’un des meilleurs joueurs du monde dans leur effectif. Suite à un trade plus qu’inattendu, Luka Doncic quitte Dallas pour rejoindre la cité des anges, moins d’un après avoir atteint les finales NBA avec la franchise texane. Passé la stupeur et le choc général, l’attente de tous pesait sur les dirigeants des Lakers pour exploiter au mieux l’opportunité qui leur avait été offerte.
Cette intersaison n’aura pas été la plus mouvementée du côté des arrivées. Deandre Ayton est le plus gros ajout de cet été pour l’effectif des Lakers. Le pivot bahamien, ancien finaliste NBA en 2021 avec les Suns rejoint LA avec comme responsabilité de devenir une présence rassurante défensivement et capable de profiter des avantages crées par Doncic de l’autre côté du terrain.
Sans LeBron pour une partie du début de saison, Luka enfile sans problème un costume qu’il a bien souvent dû porter dans le Texas et fais surperformer cet effectif de Los Angeles dans la jungle de la Conférence Ouest. Le Don a été touché par son trade, par les critiques et les commentaires qui l’ont suivi et il veut se racheter. Doncic joue le meilleur basket de sa carrière et ce pendant toute la régulière. Résultat : 34 points, 9 passes décisives et 9 rebonds par match, 57 victoires pour les Lakers et un MVP pour le meneur slovène.
Les hommes de JJ Redick retrouvent les play-offs, deuxièmes derrière le Thunder. LeBron a pu se ménager en saison régulière et le King arrive donc en pleine forme pour la post-season. Avec lui et Doncic, les Lakers peuvent avoir deux des trois meilleurs voire les deux meilleurs joueurs dans presque toutes les séries qu’ils joueront.
Un heureux hasard place les Mavericks sur la route de Los Angeles au premier tour, pas de sentiment pour Luka qui s’occupe rapidement de Dallas avant de passer au tour suivant. En demi-finale face aux Timberwolves, les Lakers prennent leur revanche après l’élimination au premier tour en 2024/2025. Les fans du Minnesota ont des flashbacks de la finale de Conférence en 2024, Luka ne fait qu’une bouchée de leur défense, Lakers in 5.
Le Don et le King sont en parfaite osmose sur le terrain, et il faudra continuer pour faire tomber le Thunder au prochain tour. Dans une série où chaque match est une bataille, le duo Doncic – James est au-dessus de la mêlée. Pour sa deuxième saison sans blessures de suite, Luka Doncic retrouve les finales NBA.
Là, les Knicks ne peuvent rien faire pour stopper le run générationnel d’un joueur fantastique. Au bout de 5 matchs, Luka et les Lakers s’imposent sur leur parquet. Un premier titre et Finals MVP pour le meneur slovène au bout de play-offs dantesques. Une cinquième bague pour LeBron, même si celui-ci comptait tirer sa révérence après 2027, les Lakers sont entre de bonnes mains.

Sacramento Kings : ni rois ni couronnes
La magnifique saison 2022/2023 est déjà un lointain souvenir pour les suiveurs des Kings. De’Aaron Fox s’en est allé, dans le sens inverse c’est Zach Lavine qui rejoint la capitale californienne. L’intérimaire Doug Christie a été prolongé sur le banc après une dynamique plus positive suite au licenciement de Mike Brown pendant la saison dernière.
Les Kings semblent coincés dans un endroit qu’ils ne connaissent que trop bien : le ventre mou. Avec des éléments comme Domantas Sabonis, Demar Derozan et Zach Lavine dans l’équipe, impossible de lancer un tank complet. Malheureusement, le reste de l’effectif est loin d’être suffisant pour sérieusement espérer être un candidat sérieux dans la Conférence Ouest actuelle. Cette saison est donc celle des choix tranchés pour Sacramento.
La dernière draft leur a permis de récupérer Nique Clifford à la 24e position, un wing à tout faire qui va immédiatement se montrer en NBA. Athlétique, bon en défense et ball handler principal de qualité quand il en a l’opportunité, le rookie de 23 ans devient très vite un fan favorite du Golden 1 Center. L’autre rookie de Sacramento cette saison n’est nul autre que le français Maxime Raynaud, l’ex-pivot de Stanford profite d’une rotation intérieure assez dépeuplée derrière Sabonis pour glaner quelques minutes. De l’énergie, des contres et une alchimie visible avec Clifford, de quoi faire sourire les amoureux des Kings.
Autour de ces deux nouveaux arrivants gravitent d’autres jeunes qui donnent peut-être une idée du futur potentiel des Kings. Keon Ellis est un excellent three and d sur le backcourt, Keegan Murray revient sans problème de sa blessure et redevient sans tarder le shooter à trois points le plus précis de l’équipe.
Des blessures pour Lavine et Sabonis poussent de plus en plus de gens à se demander si il ne serait pas temps pour les Kings de faire table rase et reconstruire un nouveau projet. Trois ans auparavant, c’est le bouton violet que l’on pressait pour light the beam, cette fois-ci c’est le bouton rouge pour Sacramento. Après une régulière à 36 victoires et un finish hors du play-in, le front office des Kings décide de mettre des plus gros assets en vitrine.
Domantas Sabonis et Zach Lavine sont échangés, les Kings récupèrent une flopée de picks. Les vétérans Derozan, Schroder et Westbrook restent à Sacramento pour l’instant afin de transmettre leur savoir aux jeunes de l’effectif.
Le résultat final et décevant après avoir vu la saison 2023. En attendant l’arrivée d’un prospect qui changera le visage de la franchise, les Kings sont au moins plus sûrs de la direction de leur équipe.

Golden State Warriors : dernière danse
Les Warriors étaient une des meilleures équipes de NBA post-trade deadline la saison dernière. En play-offs, la malheureuse blessure de Stephen Curry face aux Timberwolves les a empêché d’évoluer à leur meilleur niveau et de montrer jusqu’où ils pouvaient aller. Pour 2025/2026, la formule reste la même à San Francisco, Steph et Draymond sont toujours là, Jimmy Butler s’est intégré sans la moindre difficulté depuis son arrivée.
Le feuilleton de l’été autour de Jonathan Kuminga s’est conclut sans trade pour l’ailier congolais, le 7eme choix de la Draft 2021 reste chez les Warriors où il doit maintenant montrer qu’il est un élément essentiel. La grosse arrivée de l’été dans la Bay, c’est l’ancien pivot des Celtics : Al Horford. Le champion NBA 2024 rejoint Golden State, du haut de ses 39 ans, il injecte encore plus d’expérience dans cet effectif qui n’en manquait pas. Les principaux apports de Horford pour les Warriors sont sa défense et son shoot de loin.
Autour de l’intégration d’Al Horford, les Warriors restent une attaque bâtie sur le mouvement, cette fois avec un stretch five au centre de celle-ci. Steph se régale des espaces crées par son pivot et vice versa, Butler continue de faire jouer son physique pour être un des meilleurs provocateurs de lancers francs de toute la ligue.
La défense atteint des hauteurs dignes des meilleures années de la dynastie Warriors, Draymond Green évolue encore à un niveau de DPOY et, même à 35 ans, reste le défenseur le plus polyvalent de sa génération. La protection et la capacité à switcher d’Horford reste toujours aussi précieuse malgré son âge plus avancé.
L’effectif a beau être l’un des plus vieux de NBA, les dieux de la santé sont avec San Francisco cette saison. Après 82 matchs en confiance, les Warriors sont installés à la 6eme position de la Conférence Ouest, mais les vieux briscards sont bien plus menaçants que ce que leur bilan comptable indique.
Au premier tour face aux Clippers, les deux plus vieux effectifs de la ligue se livrent une bataille acharnée, mais Golden State s’impose en 6 matchs. En demi-finale contre les Timberwolves, la santé de Steph n’est pas un problème cette fois et le Chef prend sa revanche pour la série de 2025.
Les Warriors sont complètement lancés, la finale de Conférence face à Denver va proposer un challenge tout autre avec la présence de Nikola Jokic. Le serbe est énorme tout au long de la série, mais il est trop seul contre la force de frappe combinée de Steph et Jimmy. Golden State retrouve les finales NBA, 11 ans après leur première bague.
En finale face aux Knicks, l’expérience du groupe californien fait toute la différence contre Jalen Brunson et les siens. Les Warriors retrouvent les sommets pour la 5eme fois avec Steph et Draymond.
