Après le succès face au Brésil samedi, la France continue son tournoi avec une victoire après prolongation face au Japon sur un score de 94 à 90. Les Bleus, en grande difficulté durant l’entièreté de la rencontre, ont souffert jusqu’au tir libérateur de Matthew Strazel, à 4 secondes de la fin du temps réglementaire.
Une adresse déconcertante
Cette rencontre, marquée par le tir décisif de Matthew Strazel dans le money time pour arracher la prolongation, fut très offensif de part et d’autre. Marqué par une avalanche à 3 pts où 74 tentatives ont eu lieu lors de ce match. Ce dernier fut, à l’image des prolongations, serré jusqu’à la dernière minute. Les coéquipiers de Rui Hachimura ont offert une performance remarquable à Pierre Mauroy, inquiétant grandement les hommes de Vincent Collet.
La rencontre s’est majoritairement déroulée derrière la ligne, avec une réussite totale assez impressionnante, 43% de réussite à 3 points pour les Japonais et 41% pour la France. Le faible total de points intérieurs inscrits par les deux équipes, 22 et 26 pour les locaux, montre bien la tendance de cette rencontre. Tous les systèmes des deux coachs se terminaient majoritairement en un tir extérieur.
Victor Wembanyama, MVP de la rencontre avec un match terminé à 18 points, 11 rebonds et 6 passes et un excellent 3/5 à 3 points, a confirmé sa position de star de l’équipe. Le numéro 85, Matthew Strazel, habituellement coaché par Saša Obradović, a lui aussi marqué les esprits. Son tir à 4 secondes de la fin du temps réglementaire restera assurément dans les annales du basket français. Qui plus est, son match est dans sa globalité très bon, avec un 4/7 à 3-points.
Pour ses premiers Jeux Olympiques, Matthew Strazel s’offre une performance historique et amène la qualification en quarts de finale à l’équipe de France. Mis à part Evan Fournier et son famélique 2/9 derrière la ligne, les Bleus se sont prêtés au jeu japonais et ont joui d’une réussite impressionnante. La prolongation fut libératrice pour l’équipe locale, les Japonais n’ont pas su tenir l’enjeu et se sont écroulés, en encaissant un 12-0 dans les cinq dernières minutes du match. Après le tir incroyable du Monégasque, le match tourna à sens unique : le pays du soleil levant n’a inscrit que deux 3 points lors de cette dite prolongation mais a succombé défensivement.
Une défense encore absente
À l’aune d’un match où aucun n’a su se défaire réellement de son adversaire, la défense française a encore une fois déçue cet après-midi. Les changements de score récurrents d’un match très serré sont surtout dus à une défense extérieure presque inexistante. Les Japonais ont pu acquérir un nombre de tirs ouverts indécent, qui plus est avec une réussite globale déconcertante, 16/37 à 3 points. La stratégie japonaise qui consistait à effectuer un écran pour ensuite avoir un tir ouvert a tout de même fonctionné. Les changements défensifs ne sont pas faits pour l’équipe de France, la défense des écrans est friable.
De plus, le porteur de balle adverse n’est pas agressé, la ténacité bleue n’était, encore une fois, pas au rendez-vous. Quant à la lecture défensive, les hommes de Vincent Collet n’ont guère fait mieux. Les hommes de Tom Hovasse se sont retrouvés plusieurs fois absolument seuls, facilitant ainsi leur éminent jeu extérieur. En encaissant respectivement 66 et 90 points face à des équipes non-favorites, le bilan de la France inquiète. Au-delà d’une défense extérieure faible , à l’intérieur, aucune garantie n’a été aperçue ce jour. La très bonne performance du meneur japonais Kawamura, peut en confirmer.
Son très bon match au scoring, meilleur marqueur du match avec 29 points inscrits, est en grande partie dû à plusieurs oublis défensifs. Plusieurs fois l’axe lui était grand ouvert et il ne lui suffisait plus que de mettre son double pas. Que doit-on en penser ? Un manque d’envie flagrant ou un manque de niveau ainsi que de talent ? L’aspect défensif de la France doit être revu, et ce, au plus vite. Aucune équipe, avec une telle faiblesse défensive, ne peut espérer quelque chose dans ces Jeux Olympiques, pays hôte compris.
Une qualification de la France pas rassurante
Vendredi, les Bleus, d’ores et déjà qualifiés, affronteront les champions du monde en titre, l’Allemagne. Malgré la qualification déjà acquise de la France, ce match possède toutefois une importance capitale, plusieurs ajustements doivent voir le jour avant une phase finale à élimination directe où la moindre erreur sera fatale. La défense, notamment extérieure, se devra d’être ajustée. Celle-ci paraît simplement inexistante, tout comme les aides. Les systèmes défensifs paraissent fragiles pour espérer une médaille ou simplement une qualification au second tour, triste pour les médaillés d’argent en titre.
La lecture du pick-and-roll est désastreuse, un joueur adverse se trouve constamment ouvert. Ce 2 août, le récent MVP de la Coupe du Monde 2023, Dennis Schröder, pourrait bien se régaler et annihiler notre défense avec aisance.
De surcroît, Vincent Collet doit trouver son 5 majeur dans cette équipe de France, qui a encore changé lors de ce match. Lors de la préparation, le coach français a aussi essayé maintes compositions, aucune n’est restée. La formule Wemby-Gobert ne semble pas non plus fonctionner, les deux coéquipiers semblent se gêner par moments. De plus, aucun meneur ne paraît être capable de faire la différence offensivement, à l’aune d’une présélection qui comportait des joueurs tels que Nadir Hifi ou encore Elie Okobo.
Malgré une victoire obtenue dans la douleur, l’équipe de France doit impérativement améliorer sa défense et trouver une meilleure cohésion avant d’affronter l’Allemagne. Les ajustements tactiques et le choix d’un cinq majeur stable seront cruciaux pour espérer aller au bout de ces Jeux Olympiques.
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