Trois ans après avoir remporté la médaille d’argent à Tokyo, la France a commencé sa 11e campagne olympique à domicile avec une victoire face au Brésil sur le score de 78-66. Un match très compliqué, où la France a mal commencé et a du mal à s’en sortir, mais un match qui a démontré de la force de caractère et de la réactivité qui sont très importants pour aller loin.
La présence intérieure de la France
Le Brésil était très adroit à 3 points durant la rencontre, en particulier lors de la première mi-temps. Avec un Bruno Caboclo en grande difficulté, ce sont les joueurs sur le périmètre qui ont donné le tempo brésilien lors de ce match. Marcelinho Huertas (11 points à 5-7, 5 passes décisives) était le meilleur joueur pour la nation sud-américaine, et il était grandement aidé par Gui Santos (9 points, 3 interceptions).
Frank Ntilikina (9 points, 3-5 à 3 points, 3 interceptions) a tenté de répondre au jeu des joueurs extérieurs, mais à lui tout seul c’était difficile, d’autant que le jeune Matthew Strazel a eu du mal pour son début olympique en tant que titulaire. Jouant à un plus haut rythme, les vice-champions des Amériques étaient également plus dangereux en contre-attaque.
La grande force de l’équipe de France sur ce match venait de l’intérieur, et ce des deux côtés du terrain. Plus de rebonds, plus de contres, plus de points à l’intérieur. Sans surprise, c’est Victor Wembanyama (19 points à 7-13, 9 rebonds, 4 interceptions, 3 contres) qui a été le joueur le plus important du côté des français.
Cependant aujourd’hui, ce n’était pas Rudy Gobert qui a été son meilleur partenaire à l’intérieur, car les tours de contrôles n’ont pas été très efficaces ensemble face à leurs adversaires. A la place, Nicolas Batum (19 points à 6-13, 5 rebonds, 2 interceptions), le capitaine de cette équipe de France, a été très fort, s’imposant des deux côtés du terrain en alternant entre le poste 3 et 4.
Alors que Bruno était en difficulté, Cristiano Felicio (14 points, 6 rebonds) a pris le relais pour son équipe et a fait de son mieux pour contenir la domination française à l’intérieur. Malheureusement pour les hommes d’Aleksandar Petrovic, ce fut insuffisant.
La défense sur écrans
Pendant la première mi-temps, le Brésil était inarrêtable sur le pick and roll. Huertas était un parfait maestro, que ça soit pour trouver ses coéquipers qui courent au panier, ou aider au décalage pour des joueurs comme Léonardo Meindl (14 points, 5 rebonds) qui n’avait raté aucun tir à 3 points durant la première mi-temps. La défense française sur les écrans étaient très mauvaises et a contribué au bon début de match des sud-américains, qui menaient de 13 points durant la première mi-temps.
Cependant, au retour des vestiaires, la défense des hôtes s’est ajustée, avec une meilleure lecture des mouvements et un meilleur placement de la part des joueurs, coupant les lignes de passes et empêchant les paniers faciles.
Tout n’était pas parfait cela dit, la France s’est relâchée en fin de match et a failli laisser le Brésil revenir dans la rencontre. Des pertes de balle évitables et de la stagnation en attaque ont coûté aux Bleus de bonnes occasions, mais Vincent Collet a de quoi être rassuré après cette préparation compliquée.
Après une série de 4 défaites, la France remporte son premier match des olympiades et affiche un bien meilleur visage qu’avant la compétition. Les Bleus auront l’opportunité de se qualifier pour le prochain tour s’ils battent le Japon le 30 juillet. Pendant ce temps, les sud-américains sont déjà dos au mur avant leur rencontre face à l’Allemagne le même jour.
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