À l’aube de la saison NBA 2016-17, les 30 franchises sont prêtes à en découdre pour essayer d’aller décrocher le trophée Larry O’Brien. Pourtant, dans la tête de beaucoup de fans et d’observateurs, les jeux sont déjà faits alors qu’aucun match n’a encore été joué. En effet, quelques mois plus tôt, le 4 juillet 2016, une nouvelle fait l’effet d’une bombe. Via le site The Players’ Tribune, Kevin Durant annonce vouloir « sortir de sa zone de confort » et décide donc de quitter le Thunder d’Oklahoma City pour rejoindre les Golden State Warriors.
A priori, rien de mal à ce qu’une superstar veuille changer d’air, surtout si cela fait presque dix ans qu’elle essaie de gagner le titre suprême sans y parvenir. Le problème ici est que les Warriors sortent d’une saison historique à 73 victoires et d’une finale NBA perdue d’un rien face à un Lebron James en mode cyborg. D’ailleurs, le fait que lui et ses coéquipiers aient réussi à battre cette équipe incroyable est considéré par beaucoup comme le plus grand exploit de sa carrière. Cela prouve la force de frappe que possédait déjà cette armada et celle-ci va s’étoffer encore un peu plus avec un scoreur comme KD, capable d’inscrire plus de 25 points de moyenne dans son sommeil.
Pour le suspens, on repassera. Mais cette saison va quand même nous offrir de grandes performances. Les 70 points de Devin Booker contre les Celtics, la remontée du Heat à deux doigts de se qualifier en Playoffs après avoir atteint un bilan calamiteux de 11 victoires pour 30 défaites, le record de tirs à 3 points sur un match battu par Stephen Curry après avoir enquillé 13 tirs longue distance et surtout la saison en triple-double de moyenne de Russell Westbrook accompagnée de 42 matchs en triple-double, record battu sur une saison régulière.
Mais au milieu de tout ça, un joueur va venir déjouer tous les pronostics et va réussir à se frayer une place dans la hiérarchie des meilleurs joueurs de la Ligue cette saison-là. Son nom : Isaiah Thomas. Voici donc le portrait du joueur qui m’a fait aimé le basket et qui m’a fait croire que j’avais une chance de fouler un jour les parquets NBA, alors que je mesure moins d’1m75.
Cet article a été écrit par Axel D.
Avant la NBA
Isaiah Thomas naît le 7 février 1989 à Tacoma dans l’état de Washington. Si vous trouvez qu’il a un blase qui vous rappelle un certain meneur des Pistons des années 80, c’est tout à fait normal. En effet, son père, grand fan des Los Angeles Lakers, fait un pari avec son ami fan des Pistons sur le vainqueur des Finales 1989. Le perdant doit appeler son premier fils du nom de la star de l’équipe adverse. Après un échec l’année précédente (avec la fameuse « Phantom Foul » au game 6), les Pistons arrivent enfin à soulever ce trophée tant convoité.
C’est donc à Monsieur Thomas, qui a donc déjà le même nom de famille que la star des Detroit Pistons, de donner le même prénom que le meneur des Bad Boys à son fils. Les termes du pari ne sont pas entièrement respectés car il va tout de même rajouter un « a » entre le s et le i, histoire qu’on ne confonde pas les deux tout le temps si le fiston joue un jour en NBA, on sait jamais… Bref, c’est décidé, il s’appellera Isaiah Thomas.
Si son père était juste fan de basket, Isaiah, en revanche, commence à montrer un réel talent au jeu de la balle orange qu’il faut mettre dans un panier. Et très vite, il ne pense plus qu’à une seule chose : fouler un jour les parquets de la Grande Ligue. Cependant, un problème pointe le bout de son nez. En effet, Isaiah Thomas est petit. Et attention, ici on ne parle pas d’un joueur petit à l’échelle de la NBA comme peuvent l’être certains meneurs au basket. Non, ici on parle d’un gars qui mesure « seulement » 1m75 une fois sa taille adulte atteinte. Certes, c’est la taille moyenne d’un homme français. Mais pour les standards de la NBA, Isaiah est considéré comme un lilliputien. En revanche, même s’il est limité par son corps, sa détermination, elle, est sans limite. Cette détermination, accompagnée d’un talent certain au scoring va l’amener jusqu’aux sommets.
À South Kent dans le Connecticut, là où il effectue ses années lycées, Isaiah commence à faire parler de lui. Lors de sa dernière année ici, il score 31 points de moyenne. Ses performances lui permettent de recevoir une bourse pour intégrer l’université de Washington. C’est donc un retour à la maison pour lui qui intègre donc l’effectif des Washington Huskies. Avec ses 3 saisons à 16,4 points de moyenne, Isaiah laisse entrevoir un grand potentiel offensif, notamment grâce à sa rapidité et son excellent shoot. En revanche, de l’autre côté du terrain, c’est loin d’être la même limonade. Isaiah Thomas est ce qu’on peut appeler une « defensive liability » outre-atlantique.
Même s’il se bat, comme à son habitude, sa taille fait qu’il est une proie facile pour la plupart des meneurs qui sont en général plus grand et plus costaud que lui, et qui peuvent donc scorer à foison sur sa tête. Et s’il y a des rotations défensives et qu’Isaiah se trouve sur quelqu’un d’encore plus grand, on peut presque considérer cela comme un panier automatique. Si on rajoute à cela le fait qu’il commet des erreurs dans ses placements et qu’il a du mal à se défaire des écrans, on peut se demander s’il va réussir à se faire une place en NBA.
À la fin de sa troisième saison universtaire, Isaiah Thomas décide de se présenter à la draft NBA en 2011. Et il va lui falloir être patient car son nom ne va pas être appelé avant un bon moment. Au bout de la nuit, il est enfin sélectionné en 60ème position de la draft par les Sacramento Kings. Certains auraient pu se sentir abattus après avoir été sélectionné en dernière position. Mais IT n’est pas du genre à se décourager pour si peu. Maintenant qu’il a une chance de montrer ce qu’il vaut, c’est le moment pour lui de prouver qu’il peut faire son trou en NBA malgré sa petite taille.
Sacramento Kings et Phoenix Suns (2011-2015)
Dans son malheur, Isaiah a quand même de la chance. Normalement, quand un joueur est sélectionné à la dernière place de sa draft, on l’envoie en G-League pour se faire la main et se mettre en valeur aux yeux des recruteurs pour peut-être intégrer la NBA. Mais en atterrissant aux Kings, IT a la chance de débarquer dans un effectif où la concurrence est quasi inexistante au poste de meneur. Il va donc avoir la chance de montrer ce qu’il sait faire directement sur les parquets de la Grande Ligue.
Durant sa première saison, Isaiah se montre déjà comme un élément fort de la rotation puisqu’il tourne à 25,5 minutes par match et inscrit 11,5 points par rencontre. Il est nommé deux fois rookie du mois en février et mars 2012 et finit même dans la All-Rookie second team, des récompenses qui ne sont généralement pas attribuées à des joueurs draftés aussi bas. C’est donc une bonne première saison pour IT mais il faut confirmer lors de sa deuxième saison.
Rassurez-vous, Isaiah Thomas n’est pas Michael Carter-Williams. Il va bel et bien confirmer son attrait pour le scoring sur cette deuxième saison, en passant à 13,9 points de moyenne à 44% au shoot en 27 minutes passées sur le terrain. Il montre également qu’il n’a pas peur du money time en inscrivant des paniers importants dans des quatrièmes quart-temps de matchs serrés. Enfin, lors de sa troisième saison chez les Kings, Isaiah Thomas dépasse définitivement les attentes placées en lui en inscrivant 20,3 points à 45,3 % de moyenne. Il est un membre important de la rotation puisqu’il joue presque 35 minutes par match en moyenne. Mais malgré ses bonnes performances, Isaiah Thomas est tradé à Phoenix contre Alex Oriakhi et une trade exception. Ah les Kings des années 2010…
En tout cas, à Phoenix, la situation est totalement différente. Le meneur doit faire face à une rude concurrence sur son poste avec deux joueurs bien établis dans le backcourt en la personne de Goran Dragic et d’Eric Bledsoe. Isaiah se retrouve donc sixième homme dans cette équipe des Suns. Une situation pas facile à vivre à laquelle s’ajoute une première grosse blessure, au poignet, qui l’oblige à se faire opérer. Les premiers mois d’Isaiah dans l’Arizona ne sont pas très concluants et il est tradé aux Celtics. Quelques mois après avoir défait ses valises, il est obligé de les refaire.
Des doutes refont également surface après cette expérience ratée. Finalement, les trois saisons d’IT chez les Kings n’étaient peut-être qu’un feu de paille. Un gars qui profitait d’être dans une équipe moyenne voire mauvaise pour faire des stats mais qui s’écroule dès qu’il y a un peu de défi. Mais des doutes et des critiques, Isaiah en a entendu toute sa vie. Et à chaque fois, il s’en sert pour rebondir et devenir plus fort. Le 19 février 2015, Isaiah atterrit donc à Boston, bien décidé à faire taire ses détracteurs.
Boston Celtics (2015-2017)
Dès son premier match avec les Celtics, Isaiah se paye le luxe de jouer contre les Lakers. Il score 21 points malgré la défaite de son équipe. Par la suite, il finit l’année en trombe en obtenant deux fois le titre de Joueur de la semaine en mars 2015 et en avril 2015, et il finit deuxième au classement du sixième homme de l’année, derrière le spécialiste Lou Williams. Il découvre également les Playoffs ou il n’a malheureusement pas beaucoup l’occasion de briller car les Celtics se font sweeper au 1er tour par les Cavaliers d’un King déterminé à l’idée d’aller reprendre sa couronne.
La saison 2015-2016, Isaiah Thomas passe à la vitesse supérieure. Il a enfin trouvé sa place dans cette équipe des Celtics qui lui permet d’exposer tout son arsenal offensif aux yeux du monde entier. Et ses errements défensifs sont compensés par la présence de son ami Avery Bradley (ils se connaissent depuis longtemps car ils sont nés dans la même ville), de Marcus Smart et de Jae Crowder. Il score 22,2 points de moyenne et joue absolument tous les matchs de la saison. Il est récompensé par une autre distinction de joueur de la semaine en février 2016, et surtout, le même mois, il est nommé pour disputer le All-Star Game qui se disputera pour la première fois au Canada.
C’est également la première fois depuis Calvin Murphy qu’un joueur de moins d’1m80 participe au match des étoiles. Les Celtics terminent 5ème de la saison régulière, mais se font battre une nouvelle fois au 1er tour des Playoffs par les Atlanta Hawks. Arf… c’est dommage. Depuis son arrivée, Isaiah est devenu la mascotte du TD Garden. Mais pour une franchise aussi mythique que les Celtics, ne pas dépasser le premier tour des Playoffs pendant 4 ans est une anomalie. Est-ce que Isaiah Thomas est le meneur qu’il faut aux Celtics pour dépasser ce stade ? Certains pourraient en douter… mais pas IT.
Car la saison qui va suivre sera tout simplement exceptionnelle pour lui. Le lutin des Celtics commence doucement à monter en température au cours du mois de novembre avec 4 matchs à plus de 30 points. Mais c’est au début du mois de décembre 2016 qu’Isaiah va prendre la franchise sur ses frêles épaules et l’emmener jusqu’au sommet de la conférence est. Cela commence par 37 points inscrits sur la tête des Sixers avec la victoire au bout, le 3 décembre. Puis après quelques matchs manqués, IT remet ça avec 44 points et la victoire sur des Grizzlies impuissants.
Mais le climax de ce gros coup de chaud aura lieu à la toute fin de l’année, le 30 décembre 2016 pour être précis. Ce jour-là, Isaiah va littéralement écœurer la défense du Miami Heat. Pénétration, mi-distance, tir à 3 points derrière un écran, catch and shoot… le lutin du Massachussetts montre toute l’étendue de son talent offensif devant un TD Garden qui n’a plus que son nom à la bouche. Au total, cela donne 52 points à 15/26 au shoot dont 9/13 à 3 points et 13/13 aux lancers francs. Mais Mighty IT, comme on le surnomme désormais, en veut toujours plus.
En janvier 2017, il continue d’évoluer à un niveau de MVP avec, la plupart du temps, des matchs à 30 points ou plus et aucun match en-dessous des 20 points. Il régale encore et toujours le TD Garden avec sa vitesse, ses dribbles dévastateurs et son goût prononcé pour les actions ultra clutchs dans les quatrièmes quart-temps de matchs serrés. D’ailleurs, il est leader de la ligue au niveau des points marqués dans le dernier quart-temps avec une moyenne d’environ 10 points inscrits. Le surnom « The King of the fourth » est donc né. Désormais, quand on va voir un match au Garden, c’est pour être aux premières loges pour assister à la prochaine dinguerie de Monsieur Isaiah Thomas. Pour l’ensemble de son œuvre, il est donc auréolé du titre de joueur du mois de janvier 2017.
En février, il est évidemment nommé une deuxième fois pour le All-Star Game qui se déroulera cette fois-ci au Smoothie King Center de New Orleans. Puis dans le sillage d’un IT toujours aussi bon, les Celtics finissent en trombe et atteignent la première place de la conférence est avec 53 victoires pour 29 défaites. Sur le plan individuel, Isaiah réalise également l’exploit de finir 5ème au classement du MVP, trophée finalement remporté par Russell Westbrook. Quelle revanche pour le dernier choix de la draft 2011 ! C’est maintenant l’heure pour lui de prouver qu’un joueur de sa taille peut quand même mener une équipe jusqu’au bout. Malheureusement, un évènement imprévu va venir perturber la sérénité qu’affichait Isaiah jusqu’à présent.
Le 16 avril 2017, à 5h du matin, une voiture heurte violemment un poteau métallique dans la ville de Federal Way dans l’Etat de Washington. Dans la voiture, il s’agit de Chyna Thomas, petite sœur d’Isaiah, qui ne survivra pas. Elle meurt à seulement 22 ans. Isaiah est dévasté. Les images montrant IT qui craque, avec son pote Avery Bradley essayant de le réconforter sont bouleversantes. Le problème, c’est que le soir même, les Celtics sont censés jouer le match 1 du premier tour des Playoffs face aux Chicago Bulls. Alors quid d’Isaiah ? Jouera-t-il ? Jouera-t-il pas ?
Après avoir laissé planer le doute durant la journée, Isaiah est finalement bien sur le terrain pour affronter les Bulls. Poussé par un public encore plus derrière lui que d’habitude, il donne tout ce qu’il a. Au final, ça donne 33 points pour lui. Malgré un game 4 à 33 points également, le reste de la série est plus compliqué pour lui. C’est donc le moment pour ses coéquipiers d’hausser leur niveau de jeu, ce qu’il font très bien avec notamment un Avery Bradley à 16 points de moyenne et un Al Horford à 15,3 points à presque 60 % au tir. Malgré la perte des deux premiers matchs à domicile, les Celtics se reprennent et s’impose 4 victoires à 2 face aux Bulls. C’est maintenant les Washington Wizards qui se dressent face aux Celtics.
Face à IT, se dresse l’un des meilleurs meneurs de la Ligue à l’époque : John Wall. Avec un physique ultra athlétique qui lui permet d’avoir une vitesse supersonique et qui lui permet aussi d’être un excellent défenseur, beaucoup pensent que cette fois-ci, la marche sera trop haute pour lui. Mais vous commencez à connaître le refrain maintenant. Une nouvelle fois, Isaiah Thomas va faire taire toutes les critiques. Pour le game 1, IT commence à chauffer doucement avec un match à 33 points et la victoire au bout. Ensuite, le game 2 se déroule le 2 mai 2017. Pour la plupart d’entre nous, c’est une date tout à fait banale. En revanche, pour Isaiah, ce jour-là est un jour spécial.
En effet, c’est aujourd’hui que sa petite sœur Chyna aurait dû fêter ses 23 ans. Ce soir, il ne jouera donc pas uniquement pour lui et pour ses coéquipiers, mais également pour rendre le plus beau des hommages à sa sœur. Déterminé comme jamais, Isaiah est intenable d’un bout à l’autre de la rencontre. Ce soir-là, il est comme habité, porté par une force qui le dépasse. Aucun défenseur, même le meilleur au monde, n’aurait pu l’empêcher de scorer. Au final, cela donne 53 points à 18/33 au tir. Marquer plus de 50 points dans un match de saison régulière, c’est déjà énorme. Mais inscrire plus de 50 points dans un match de Playoffs, ça c’est un exploit réservé aux plus grands scoreurs de l’histoire de ce sport. Ce soir-là, malgré sa petite taille, Isaiah Thomas est rentré dans la cour des très grands.
Les Celtics arrivent finalement à se défaire des Wizards en 7 matchs mais chutent en finale de conférence 4 victoires à 1 face à un King en quête de back-to-back (quel naïf ce LeBron…). De plus, Isaiah doit quitter ses coéquipiers au bout de seulement 2 matchs à cause d’une blessure à la hanche qu’il va traîner pendant un long moment. C’est donc la fin de cette saison exceptionnelle pour les Celtics et surtout pour IT.
Mais après le temps des exploits vient le temps des négociations. A l’été 2017, Isaiah indique aux Celtics qu’il se verrait bien signer un contrat max. Logique non ? Pourtant, dans les bureaux des Boston Celtics, un homme n’est visiblement pas encore convaincu qu’Isaiah Thomas soit le meneur qu’il leur faut pour atteindre le titre suprême. Son nom : Danny Ainge. Et ça ne tombe pas très bien car c’est le General Manager de ces Celtics, celui qui décide de qui s’en va et qui reste en gros. Alors quand Kyrie Irving exprime son désir de s’émanciper de son mentor LeBron James, Danny saute sur l’occasion et trade donc Isaiah Thomas ainsi que Jae Crowder à Cleveland pour pouvoir récupérer Uncle Drew.
Au moins, ce trade aura servi à quelque chose car il aura permis à Kyrie Irving de devenir une véritable légende des Celtics et de laisser un souvenir impérissable dans la mémoire des milliers de supporters venus l’acclamer à chaque match au TD Garden, bien plus qu’Isaiah Thomas en son temps… Et si tu n’avais pas compris que c’était bien évidemment un sarcasme, je t’invite à regarder l’accueil des supporters des Celtics à chaque fois que Kyrie ne remet ne serait-ce qu’un orteil au TD Garden, surtout depuis qu’il s’est servi du logo des Celtics comme d’un vulgaire paillasson. Ah oui, j’allais oublier, je voudrais également présenter mes plus plates excuses aux supporters des Celtics qui étaient sûrement à deux doigts de la crise cardiaque en lisant l’avant-dernière phrase. Promis, je le referai plus…
Une fin de carrière pas à la hauteur de son talent (2017-2022)
Malgré les belles paroles de Danny Ainge, le mal est fait. En effet, Isaiah ne sera plus jamais le même après son départ des Celtics. Sa demi-saison à Cleveland n’est pas convaincante et il est directement envoyé aux Lakers à la trade deadline, puis les Lakers le renvoient aux Nuggets à la fin de la saison. Les blessures pèsent de plus en plus sur lui, il a de plus en plus de mal à scorer et c’est un plot en défense. Finalement, Danny Ainge a peut-être eu raison de ne pas signer ce fameux contrat max que demandait Isaiah, contrat qui aurait certainement handicapé les finances des Celtics pendant un bon moment.
Il finit sa carrière voyageant d’une franchise à une autre : Washington, New Orleans, de nouveau Los Angeles, puis Dallas et enfin Charlotte, en espérant enfin trouver un havre de paix avec un peu de temps de jeu quelque part dans la Grande Ligue. Actuellement, Isaiah cherche toujours à revenir sur les parquets de la Grande Ligue mais cela paraît fortement compromis.
Finalement, les observateurs avaient raison. Les Golden State Warriors ont bel et bien remporté le titre en 2017 avec peu de suspens (même si les pieds de Zaza Pachulia en dessous de ceux d’un certain Kawhi Leonard ont bien aidé). Mais cette saison a tout de même été excitante. Elle a surtout été l’occasion de voir de nos propres yeux un joueur pourtant très petit pour les standards de la NBA, mais qui à force de travail, de courage et de détermination a réussi à s’élever et à jouer dans la cour des grands. Merci d’avoir fait rêvé les plus petits d’entre nous et d’avoir prouvé que c’était possible de dominer des gars de 20, 30 ou 40 centimètres de plus que soi. Et même si c’était court, c’était vraiment kiffant !