Cette saison, l’arrivée de Kristaps Porzingis à Boston avait suscité de nombreuses attentes et interrogations. À l’approche du All-Star break, il est temps de jeter un regard rétrospectif sur les performances de Porzingis lors de cette première partie de saison.
Comment est-ce que Kristaps Porzingis joue à Boston ?
Lorsque Boston a fait l’échange avec les Wizards de Washington, l’hypothèse naturelle était que Kristaps Porzingis allait faire beaucoup d’action au poste haut où il pouvait passer aux pénétrateurs et essayer de faire face et d’attaquer par le dribble. À Washington, il était déjà devenu redoutable dans le pick-and-roll et au poste bas pour marquer des points. Donc si beaucoup ont pu être surpris qu’il soit utilisé avec ces deux armes en tête dans l’attaque de Boston, il semblerait que ce soit la continuation logique du joueur qu’il était devenu dans la capitale.
La seule surprise en attaque est que Porziņģis ne distribue plus autant au poste qu’il l’a fait par le passé. Selon Synergy, il passait lors d’environ 26 % de ses post-ups au cours des deux saisons précédentes. Cette année, il n’en est plus qu’à 17 %, bien qu’il soit de loin le joueur le plus efficace de la NBA en termes de points par possession au poste.
L’explication est probablement que la plupart de ses post-ups sont réalisés au milieu, ce qui ne permet pas aux équipes de réaliser les actions de give-and-go qu’elles utilisent lorsqu’un grand joueur se positionne dos au panier d’un côté du parquet. En général, si Porzingis fait une passe depuis un post-up, il le renvoie à un shooteur sur le périmètre ou à un cutter qui arrive de l’autre côté. Les équipes ne font pas autant de prises à deux parce que les Celtics ont beaucoup de talent autour de lui.
En 36 matchs, Kristaps Porzingis tourne à 19,6 points en moyenne. Ses tirs sont souvent créés par ses coéquipiers. L’année dernière, les tirs crées en solitaire représentaient 41,2 % des tentatives de Porzingis, un record en carrière. Cette année, c’est 23,5 %, le taux le plus bas de sa carrière.
La plus grande révélation a été en défense. A Washington, il est devenu un excellent défenseur en drop coverage. Mais à Boston, Kristaps Porzingis s’est amélioré dans le changement de joueurs et dans la protection de l’espace en général. Il apporte une sérénité défensive près du panier comme Robert Williams le faisait avant lui tout en étant une meilleure option offensive. Kristaps permet ainsi à Boston d’assurer une transition hors d’Al Horford qui se rapproche de la retraite en étant également un meilleur tireur. Des deux côtés du parquet, l’international letton est un joueur important et qui s’épanouit aux côtés des stars de l’équipe.
Kristaps Porzingis arrive à maturité
Kristaps Porzingis a grandement pris en maturité depuis son temps à Dallas, une évolution dont il a lui-même parlé. Autrefois incapable de bien s’accomoder aux côtés de Luka Doncic, il est maintenant le coéquipier idéal des Jays. Dans un cinq de départ où tout le monde est un adepte du pick and roll, il permet à Tatum et Brown différentes options pour attaquer, il leur fait ressortir leurs côtés créateurs.
D’un point de vue individuel, Kristaps Porzingis ne force plus les actions autant qu’avant. Il n’est plus l’option principale comme à New York, où cherchant absolument à l’être comme à Dallas. Il sait ce qu’il sait faire, ne sait pas faire, et comment utiliser son arsenal aux bénéfices du collectif et des deux visages de la franchise. A titre d’exemple, remarquez qu’il ne prend plus jamais de fadeaways. Il attrape le ballon, pivote en s’éloignant du défenseur pour créer l’espace dont il a besoin et se relève en général avec son poids centré.
Il ne fait pas reculer beaucoup de joueurs, mais il ne les laisse plus dicter leur comportement physique. Mais maintenant, il sait mieux analyser qui il peut exploiter dos au panier, qui il peut faire reculer. Et non seulement il en profite, mais lui aussi, car il force la défense adverse à s’adapter. Ainsi, ses coéquipiers sont plus ouverts.
Boston a besoin de Kristaps en playoffs
Ces dernières années, la principale critique à l’égard de l’exécution des playoffs par Boston a été son incapacité à générer de l’offensive dans les moments importants. Dans les moments décisifs, l’attaque des Celtics est incroyablement incohérente. L’attaque peut devenir molle et prévisible – et parfois, elle n’est bonne que lorsque Jayson Tatum et Jaylen Brown réussissent des tirs fous.
Brad Stevens le sait, et il a trouvé à l’intersaison quelqu’un qui était censé donner à Boston une autre allure, en particulier à la fin des matchs. Il s’agit de Kristaps Porzingis. Il a été la clé de la réussite de l’équipe cette saison. Mais il y a toujours un problème de blessure avec lui. Et si le bilan de 11 victoires et 3 défaites sans lui laisse penser que Boston se porte bien même lorsqu’il est absent, les images montrent une réalité différente.
En raison d’une blessure au mollet, Kristaps Porzingis était absent contre les Warriors, qui ont été laissés impunis pour leur manque de taille et de défense intérieure. Boston a été bon en attaque, mais n’a pas réussi à conclure l’affaire et le dernier jeu du règlement s’est terminé par un terrible tir à trois points de Tatum.
Un tel tir peut – et a – permis à cette équipe de gagner des matches. Cela ne veut pas dire que c’est une bonne façon de conclure. En prolongation, Boston a réussi deux tirs. Ils ont tenu Golden State à 33% de réussite, ne concédant qu’un tir à trois points et seulement trois tirs dans la raquette. Avec une option offensive fiable et une dissuasion à l’arceau, ils remportent ce match haut la main.
Mais si Kristaps Porzingis n’est pas présent en playoffs, ce scénario reviendra souvent. Les Celtics ont suffisamment de talent pour se sortir de la plupart des matchs de la saison régulière. C’est dans les matchs difficiles et lents contre de bonnes équipes que la présence de Porzingis manque vraiment.
Kristaps Porzingis n’est pas le seul joueur indispensable à un championnat des Celtics. Toute blessure des six meilleurs joueurs de Boston réduirait considérablement leurs chances de remporter un titre. Mais les compétences de KP sont si uniques pour cette équipe, et si précisément ce qui leur manque, qu’il est difficile de voir un championnat venir à Boston s’il ne peut pas jouer.
[…] Porziņģis, bien qu’il ait été limité à 57 matchs en saison régulière, a réalisé la saison de tir la plus efficace de sa carrière. Il a réussi 51,6 % de ses tentatives de tir et a obtenu le meilleur pourcentage de tir réel de sa carrière (64,7). […]
[…] d’inachevé quand on voit le talent de ces deux joueurs. Depuis, les deux joueurs ont pris en maturité, se sont améliorés, et maintenant se retrouvent pour essayer de remporter le Larry O’Brien […]
[…] dans la série. Ce fut un risque, mais un qui a payé. Si ses statistiques ne sont remarquables, sa présence, surtout en défense, aura eu un impact exceptionnel et donnera le ton pour le reste de la […]