Droits de diffusion NBA

Droits de diffusion de la NBA, un nouveau jackpot qui se dessine

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La NBA est souvent citée comme une ligue de chiffres et quand il s’agit d’argent bien souvent les chiffres s’affolent. Or, la ligue américaine de basketball va signer un nouvel accord relatif aux droits de diffusion d’une valeur de 7 milliards de dollars par an, sur une durée de 9 ans !

Cet article a été écrit par MascottesDontLie.

Tout d’abord, il est important de comprendre que ce contrat concernant les droits de diffusion des matchs NBA entrera en vigueur à partir de la saison 2025/2026. Ce nouveau contrat représente une augmentation de 180% par rapport au précédent accord de 24 milliards sur 9 ans signé en 2014 avec les diffuseurs ESPN, ABC et TNT. L’augmentation de ces montants est une aubaine pour la Ligue qui renforce sa rentabilité et confirme sa vivacité.

Et tout le monde y trouve son compte. Les propriétaires qui récoltent une partie de ces droits via les franchises, les joueurs car le salary cap augmente accroissant ainsi leurs salaires, et bien sûr la ligue. Enfin tout le monde, comme toujours, cette course aux droits a ses perdants et en décomposant les lots et les acquéreurs nous allons vite comprendre que les dents grincent dans certaines rédactions.

Et justement, quels sont les lots remportés, et par qui ? ESPN/ABC (Groupe Disney) va ainsi récupérer le premier lot pour 2,8 milliards de dollars par an, avec la diffusion des NBA Finals, d’une finale de conférence, de plusieurs matchs en prime time chaque semaine, des droits pour des matchs de la WNBA et des droits internationaux non exclusifs.

NBC obtient le second lot pour un montant autour des 2,5 milliards de dollars par an, incluant une grande émission type « Basketball Night in America » chaque dimanche, lors de la fin de la saison NFL. La chaîne devrait aussi récupérer une finale de conférence ainsi que les demies-finales de conférence, et deux créneaux en prime time par semaine.

Enfin, Amazon va de son côté obtenir le troisième lot, dont le Emirates In-Season Tournament, le Play-In, certains matchs du premier tour des playoffs, des matchs WNBA ainsi que des droits de diffusion à l’international. Soit un ensemble de plus de 7 milliards de dollars par an.

De cette répartition de lots, il y a plusieurs éléments à retenir : TNT (groupe Warner Bros. Discovery) diffuseur de matchs depuis plus de 35 ans, et surtout du show télévisé Inside The NBA est LE perdant de ce deal. La chaîne du câble en proie à de sévères dettes n’a pas obtenu le moindre lot. Si pour les têtes de proue du programme comme Barkley et Shaquille O’Neal un mercato médiatique pourraient les sauver, pour le reste de la chaîne c’est la douche froide.

Toutefois, le groupe Warner Bros pourrait tenter de matcher l’offre mais l’option paraît peu envisageable pour les raisons économiques évoquées précédemment.

Autre point, il est désormais évident que l’on ne doit plus évoquer de droits TV. Cette expression est obsolète et l’arrivée d’Amazon l’enterre définitivement. Il est préférable d’utiliser la notion de droits de diffusion. Amazon qui entre en piste, est tout sauf une surprise. Déjà présent dans d’autres sports, les ambitions étaient affichées d’obtenir un lot. C’est chose faîte. Le monde de la télévision reste en déclin et la nouvelle consommation d’images pousse Adam Silver à se diriger vers le streaming.

D’ailleurs, et pour être exact, Amazon ne sera pas le seul diffuseur en streaming et n’est pas le premier non plus. Peacock, un service de streaming américain qui appartient au groupe NBC, diffuse déjà des matchs. Les droits par lots et non global, une bonne affaire ? Absolument ! Adam Silver en découpant les droits de diffusion fait coup triple. Mettre aux enchères les lots forcent les potentiels acquéreurs à surenchérir. De plus, comme dans l’immobilier vendre une parcelle par lots rapportent plus, et surtout cela valorise un autre produit NBA, le League Pass.

En effet, ce dernier est le seul à détenir tous les matchs, de toutes les équipes. Il est essentiel de retenir que tous les droits acquis ne sont jamais exclusifs à un seul acquéreur. Le League Pass reste le produit premium. Cette nouvelle répartition des droits et ces nouveaux montants astronomiques ont aussi d’autres conséquences dont deux principales le salary cap et l’avenir de la diffusion en France.

Qu’en est-il des droits de diffusion en France ?

Concernant le marché français, en dehors bien sûr du League Pass, rappelons que Bein Sports France a les droits depuis 2012 et ce jusqu’à la fin de la saison 2024. Or certains lots comprennent des droits à l’international. Toutefois, l’expression est aussi laconique que floue. Bein ou d’autres pourront sûrement négocier soit directement avec la NBA, soit avec les détenteurs de lots. NBA Extra n’est pas prêt de partir.

Concernant les salaires, on peut parler de jackpot pour les joueurs ! Le salary cap est notamment fixé en fonction des revenus de la NBA dont les droits de diffusion. L’explosion de ces derniers a de facto une incidence sur le premier. Incidence contrôlée car le nouveau CBA prévoit que le salary cap ne peut augmenter au maximum que de 10% par an, et les effets de cet accord des droits de diffusion ne commenceront qu’à partir de la saison 2025/2026.

Concrètement, on aurait un salary cap de 200 millions de dollars lors de la saison 2028/2029 et un salaire pour une star tournant généralement autour des 35%-40% serait de l’ordre de 72-82 millions dollars…par an. Ce chiffre pourrait même monter jusqu’à 106 millions en 2033. A titre de comparaison, Stephen Curry actuel plus gros salaire gagne 52 millions de dollars sur la saison 2023/2024.

Si ces chiffres vous semblent colossaux, dites-vous bien qu’ils ne correspondent même pas à l’intégralité des droits de diffusion. Ces accords ne comprennent pas les droits pour les chaînes locales pour les franchises, et les droits nationaux pour chaque pays.

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3 Comments

  1. […] Avant tout, il semble important de rappeler un fait incontestable : les compétitions de la NCAA génèrent des sommes astronomiques chaque année. Pour preuve, la saison dernière, les gains s’élevaient à environ un milliard d’euros. Ce phénomène s’explique notamment par la période de la March Madness, correspondant au tournoi universitaire entre les meilleures facs du pays. En considérant les guichets, les paris sportifs ou tout simplement les fans derrière leur chaîne de télévision, l’argent coule à flot.  […]

  2. […] Avec le départ de Paul Seymour, Cleo Hill perd son seul allié et voit son temps de jeu diminué. Sur sa première saison, il joue 58 matchs pour 5,5 points de moyenne, 3 rebonds et 2 passes à 34 % au tir. À titre de comparaison, lorsque que Paul Seymour était le coach de l’équipe, Cleo Hill tournait à plus de 10 points par match. Andrew Levane quitte Saint-Louis en fin de saison, remplacé par Harry Gallatin. Un nouveau coach qui n’offre pas un avenir plus radieux à Cleo Hill. En effet, le meneur profite de l’été pour passer ses diplômes pour être professeur, la NBA des années 60 étant bien moins lucrative que celle que l’on connaît aujourd’hui. […]

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