Les Détroit Pistons ont retrouvé le goût de la victoire depuis cette année. Crédit : Detroit Free Press

Detroit Pistons : la saison 2025-26 sera celle de la confirmation

Après plusieurs années à errer dans les fonds de la conférence Est, avec notamment une saison 2023-2024 avec le pire bilan de l’histoire de la franchise, les Detroit Pistons se sont relevés. L’équipe du Michigan a fait son retour en playoffs après six années, portée par un Cade Cunningham fraîchement All-Star. Avec l’émergence de jeunes talents et une intersaison prometteuse, la franchise de Detroit a retrouvé une identité et de l’ambition. Maintenant, c’est l’heure de la confirmation, l’équipe saura-t-elle faire mieux la saison prochaine ?

Un nouvel espoir à Motor City 

Après deux saisons avec un bilan catastrophique en 2022-2023 (17-65) et 2023-2024 (14-68), on commençait quand même à apercevoir un potentiel avec l’accumulation et le développement de jeunes talents. Cette saison a été pleine de promesses et d’espoir avec un bilan de 44-38

L’équipe a su créer la surprise. Alors qu’on les imaginait encore en fond de classement, les Pistons ont surpris tout le monde : 6e place à l’Est, sans passer par le play-in. Le mix entre jeunes comme Cade Cunningham, Ausar Thompson, Jalen Duren renforcé par l’arrivée de joueurs expérimentés comme Malik Beasley, Tobias Harris et Tim Hardaway Jr. a été payante. 

Cade Cunningham a été un vrai moteur cette année pour Detroit devenant All-Star avec des stats impressionnantes : 26.1 points, 9.1 passes et 6.1 rebonds. Des améliorations dans tous les domaines, même de quoi lancer des rumeurs un peu houleuses sur un potentiel titre de MIP au vu de son statut de premier choix de draft. 

Le meneur a été le joueur le plus utilisé par J.B. Bickerstaff avec 35 minutes en moyenne pour 70 matchs. Bien qu’il reste des axes d’amélioration dans son jeu Cade Cunningham s’est imposé comme le vrai leader de cette équipe devenant l’un des extérieurs les plus complets de la ligue offensivement et défensivement. 

Le coach de Detroit, J.B. Bickerstaff, arrivé cette année en provenance de Cleveland, a su instaurer un vrai style de jeu défensif passant de la 25ème à la 10ème défense de la ligue, redonnant une identité de jeu forte à l’équipe. 

Les recrues du début de saison ont su amener l’expérience et l’offensive dans une équipe qui manquait de shooteurs. Malik Beasley s’est notamment démarqué avec 3.9 trois-points inscrits en moyenne par match pour un joli 41.6% de réussite. 

Malgré ça, l’équipe s’est inclinée au premier tour des playoffs lors d’une série serrée face aux New York Knicks. Les Pistons, sans doute par manque d’expérience, n’ont pas su se remettre des matchs 3 et 4 gagnés aux buzzers par les Knicks. Mais l’enjeu est désormais d’ancrer Detroit dans la régularité, d’éviter l’euphorie passagère et de faire franchir un cap à ce groupe. Mais pour transformer l’essai, encore fallait-il bien recruter à l’intersaison.

Les Detroit Pistons contre-attaquent : une intersaison bien chargée

L’équipe commence à trouver la formule gagnante, maintenant que Cade Cunningham à prouver qu’il avait les épaules en tant que leader d’équipe, c’est à la direction de bien l’entourer. Un mélange de jeunes soldats avec une grande marge de progression ainsi que de vétérans capables de tirer l’équipe vers le haut. 

“Je ne pense pas que nous soyons dans une position où nous devons tout miser et nous enfermer dans une direction précise” a déclaré Langdon. “Nous voulons encore garder de la flexibilité. Nos joueurs ont beaucoup travaillé à la salle, ils veulent progresser. Je pense qu’on va voir des progrès, et c’est ce qui compte le plus pour nous” a déclaré Trajan Langdon, président de la franchise.

Après une saison pleine de promesses, le plus dur est de continuer sur la durée. L’équipe a perdu Tim Hardaway Jr., parti à Denver, et Malik Beasley, tous les deux en fin de contrat. 

L’équipe a donc perdu deux de ses principaux arrivant la saison dernière, il a donc fallu combler les trous. Duncan Robinson est arrivé en tant que shooteur pour remplacer Beasley avec un contrat de 45 millions sur 3 ans : “Je vais tenter avant tout d’apporter un peu de leadership à cette équipe. J’ai joué dans de très bonnes équipes à Miami, avec des rôles différents” a expliqué le joueur en arrivant à Detroit.

L’équipe a aussi réussi à signer Caris LeVert, précieux pour sa polyvalence et sa capacité à créer en attaque comme en sortie de banc : “Caris et moi étions de bons amis à la fac” raconte Robinson. En effet, les deux ont évolué ensemble dans le Michigan. A travers cette alchimie, Robinson apportera du spacing et LeVert apportera leadership et mobilité défensive.

Ces deux recrues s’inscrivent très bien dans la continuité du projet de Detroit, Duncan a déjà l’expérience de deux finales NBA et LeVert a souvent joué dans des équipes compétitives avec les meilleurs joueurs de la ligue au cours de ses 10 ans de carrière. 

Au niveau de la draft, l’équipe a choisi Chaz Lanier à la 37ème position cette année. Le rookie a lui aussi un profil de shooteur affichant des stats plus que correctes avec son équipe de North Florida la saison dernière : 19.7 points avec 44% à trois points en 32 matchs. Nul doute qu’il risque sûrement d’avoir un rôle en sortie de banc la saison prochaine comme a pu l’avoir Ron Holland tout au long de l’année. 

Le retour de la Summer League : Ron Holland au sommet 

Cette intersaison a aussi été un moyen de se montrer pour certains jeunes du côté de Detroit. C’est le cas de Ron Holland, qui affiche des statistiques impressionnantes pour ces trois matchs de Summer League. 

Le cinquième choix de la draft 2024 a eu beaucoup de temps de jeu cette saison, participant à 81 matchs pour 15 minutes de jeu de moyenne. Cependant, il s’est contenté d’un rôle de rotation sans vraiment explosé (6.4 points, 2.7 rebonds, 1 passe décisive) même s’il a eu certains coups de chaud réalisant deux fois son carrier high avec 26 points contre Boston et contre Golden State. 

Le jeune ailier en a profité pour se montrer durant ces trois matchs, affichant de sacrées stats : 21.6 points, 6 rebonds, 2.3 passes et 4 interceptions de moyenne. Au-delà des statistiques, il a surtout montré un leadership et s’est imposé en vrai patron de cette équipe des Pistons lors du tournoi de Las Vegas.

S’il continue de se montrer comme ça, Ron Holland pourrait certainement avoir un rôle plus important la saison prochaine au sein de Motor City, surtout au vu de l’aspect défensif que J.B. Bickerstaff met en place. 

La saison prochaine, Detroit continue de miser sur la durée et le développement : “Nous n’allons pas être agressifs à tout prix cet été. On veut se développer de l’intérieur, garder certains vétérans, et améliorer la marge quand c’est possible mais sans folie. Le propriétaire (Tom Gores) est sur la même longueur d’onde” dévoile  Trajan Langdon.

L’équipe veut sécuriser plusieurs contrats de ses joueurs afin de préparer l’avenir avec une base solide. C’est déjà le cas de Cade Cunningham qui a prolongé l’année dernière pour 5 ans et 226 millions. 

Quoi qu’il en soit les Detroit Pistons sont de retour en haut niveau et la qualité de l’effectif est en perpétuelle évolution. Avec les blessures de Jayson Tatum et Tyrese Haliburton, de grosses équipes de la conférence Est vont se retrouver amoindries. Ce sera le moment pour l’équipe et certains joueurs de tirer leur épingle du jeu à travers une franchise qui retrouve peu à peu des couleurs.

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