D’Angelo Russell : un retour contrasté

Après avoir été drafté par la franchise californienne en 2015, le petit prodige avait été contraint de faire ses valises, lors de son trade en 2017 en direction de Brooklyn. Six ans plus tard, le voilà de retour sous le maillot des Lakers à la suite d’un échange qui concernait Minnesota, Utah et donc Los Angeles. Forcément, la hype monta, pour celui qui dans ses plus jeunes années, avait réussi à conquérir le coeur des fans Purple and Gold.

Un début en fanfare

A la suite d’un trade assez incroyable réalisé par Rob Pelinka, l’énergique Jarred Vanderbilt, le sniper Malik Beasley et donc D’Angelo Russell atterissent dans la cité des anges. Les différentes pièces récupérés semblent intéressantes pour Los Angeles mais c’est bel et bien le retour du meneur d’1m93 qui suscite l’attention du public. En effet, sur le papier, le fit avec Lebron James et Anthony Davis semble plus évident qu’avec Russell Westbrook, désormais dans l’autre équipe de la ville. Cependant, les Lakers n’ont plus le temps : ils doivent gagner, maintenant ! Courant derrière un début de saison cauchemardesque, ils se doivent de remonter la pente rapidement s’ils veulent participer aux Playoffs. Et c’est ce qu’ils vont faire ! L’une des raisons de ce succès ? D’Lo bien sûr ! Dès son arrivée, sa qualité au shoot ainsi que son playmaking se fait ressentir.

Petit pépin : Une blessure survenue face aux Warriors le mettra sur le banc de touche pendant une dizaine de jours, après seulement 3 matchs pleins…

Mais dès qu’il revient, il fait sensation ! En effet, pour son retour de blessure, il signe une excellente performance face à Toronto en inscrivant 28 points, avec de beaux pourcentages, tout en distillant 9 caviars. Les fans des Lakers sont aux anges en voyant sa performance : des gros 3 en transition, des passes précises et des célébrations toujours on-point, tout y est. Deux jours plus tard, dans la défaite face aux Knicks, il est l’un des seuls à surnager et inscrit 33 points, dont 6 tirs primés à longue distance. Bien que la victoire échappe à Los Angeles, la Lakers Nation en est persuadé : D’LO is back !

Les choses se compliquent…

Malgré tout, le conte de fée s’estompe peu à peu. Sur les 3 sorties suivant ce match, 3 rencontres à moins de 35% de réussite au tir. Ces piètres performances ont conduit en partie, Los Angeles, à deux défaites assez sales face à Dallas et Houston. Quelques jours plus tard, après une bonne performance de sa part face aux Suns, D’Angelo retrouve le banc pour quelques matchs à cause d’une nouvelle blessure au pied. Cette tendance à multiplier les blessures commence à inquiéter la fanbase qui s’interroge sur la capacité du meneur à enchaîner les matchs.

Le tournant principal dans la perception du joueur vient du fait que celui-ci soit totalement passé à côté de son match lors du play-in, pourtant décisif pour les Lakers afin d’accrocher la postseason. En effet, Russell a produit un match tout simplement catastrophique. Darvin Ham a même été « condamné » de faire jouer Dennis Schröder plus de 30 minutes, tant le meneur titulaire était à côté de la plaque. Il n’a donc été sur le parquet que 24 minutes pour 2 petits points, dans une rencontre qui est pourtant allé en prolongations. Pour un joueur prétendant à un beau contrat à la fin de la saison, ce genre de performance n’est pas tolérable. Fort heureusement, les Lakers se sont tout de même imposés.

Son début de série face aux Grizzlies n’est pas des plus rassurants non plus. Après un match moyen lors du Game 1, il passe encore une fois à côté du match suivant en tirant à 2/11, dans un marasme collectif, il faut bien le dire.

Rajoutez à ça, le fait que D’Angelo soit parfois un réel poids mort en défense et vous avez là, l’ensemble des inquiétudes à son sujet. Les Grizzlies ont notamment profité de ses failles défensives pour faire mal à Los Angeles lors du Game 2.

Il devrait prolonger mais…

Il y a encore quelques temps, les Lakers avaient fait part de leur volonté de conserver le pick n°2 qu’ils avaient récupéré il y a 8 ans. On pourrait enfin retrouver un peu de stabilité du côté d’Hollywood en prolongeant les joueurs actuels, plutôt que de s’entêter à recruter chaque année. Cependant, il va falloir que celui-ci élève son niveau en Playoffs, et ce rapidement, car le nombre de zéros sur son contrat pourrait fondre comme neige au soleil… voire disparaître. D’autant plus qu’il sort d’une campagne de postseason déjà compliqué à Minnesota.

Il serait tout de même surprenant que le Front Office ne fasse pas le nécessaire pour le prolonger à la fin de la saison. Malgré tout, si D’Loading continue de charger et se montre trop gourmand financièrement, il se pourrait que les Lakers décident d’aller voir ailleurs et de potentiellement relancer d’autres dossiers… Ils pourraient, par exemple, être intéressés par l’idée de récupérer un platiste aux dribbles envoûtants. Après tout, un peu de drama à L.A ça faisait longtemps, n’est-ce-pas ?

Pour éviter un nouvel été agité, il va falloir que D’Angelo Russell nous prouve qu’il a bel et bien de l’ice in his veins

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