Les moments marquants des JO

Curry, Fauthoux et la dynastie américaine : ces moments marquants des JO de Paris 2024

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Cette quinzaine olympique nous a offert des moments marquants d’anthologie. On vous propose de replonger dans quelques uns des plus notables. Hélas, les Jeux Olympiques sont terminés. Une quinzaine où l’on a pu apprécié des performances extraordinaires d’équipes, de joueurs ou de joueuses, qui ont ainsi marqué de leur empreinte la folle histoire des Jeux.

La sauce Curry et ses moments marquants

Avez-vous déjà goûté à de la sauce curry ? Si oui, vous savez qu’il faut toujours bien doser la poudre pour éviter que ça ne soit trop amère. Sauf que parfois, le chef décide de volontairement la rendre abjecte.

Chef Steph l’a tout d’abord fait goûter aux Serbes, en demi-finales du tournoi olympique. Alors que la bande à Jokic était bien partie pour réduire à néant les espoirs de titre olympique pour Team USA (13 points d’écarts avant le 4e QT), Steph Curry a enfilé le tablier du sauveur.

Un match stratosphérique, terminé à 36 points (9/14 à trois-points), qui a permis aux Etats-Unis de se qualifier pour une nouvelle finale olympique.

Ils y ont retrouvé la France. Malheureusement pour Wemby et les Bleus, le Chef n’en a que faire de la gastronomie française. Alors que les Français étaient bien installés dans la rencontre, le meneur américain décidait d’épicer à sa manière la fin de match.

Dans le dernier quart-temps, le bougre venait de nous servir son plat préféré, sa spécialité : le ragoût de dagger du parking. Pas au goût du public de Bercy, mais les Américains ne sont pas reconnus pour leur savoir-faire culinaire.

Mission accomplie pour le Chef qui repartait avec ce qu’il était venu chercher : la médaille d’or olympique. 

Une pluie de tirs

Qui a osé dire que la délégation française n’avait pas réussi ses Jeux en tir sportif ? Déjà, les Tricolores ont glané la médaille d’argent grâce à Camille Jedrzejewski, puis même si Clément Bessaguet et Jean Quiquampoix ont échoué à se qualifier en finale du pistolet vitesse 25m, les Français ont tout de même réussi à nous surprendre.

Tout d’abord, comment ne pas évoquer la visée formidable de Matthew Strazel contre le Japon. Les Bleus étaient encore très fragiles et au bord du précipice quand le meneur monégasque s’est transformé en tireur d’élite.

Pas besoin de cache-oeil pour celui qui disputait son premier tournoi majeur avec l’équipe de France. Un tir pris déséquilibré, touché par un défenseur japonais, qui venait transpercer les filets du cercle nippon. Après un lancer-franc réussi, les Bleus filaient en prolongation et s’y imposaient pour se qualifier en quarts de finale.

Mais visiblement, les tirs longues distances aléatoires sont des spécialités franciscanai… françaises.

Son compère Evan Fournier nous l’a montré face au Canada. Bien défendu par Lu Dort, Wemby décidait de confier la gonfle à « Vanvane », pas forcément en grande confiance ces derniers temps.

Pourtant, et alors qu’il ne restait que deux secondes sur la possession des Bleus, l’arrière français tentait le tout pour le tout. Proche de la ligne médiane, Fournier décidait d’actionner la gâchette. Le temps se coupait. Puis, la délivrence. Un tir monumental qui transformait Bercy en chaudron. Le Français libérait sa joie d’un cri rageur : « Y’a quoi maintenant ».

Après un nouveau coup du destin, les Bleus se qualifiaient pour les demi-finales, puis jusqu’à la finale avant de goûter à ce que vous savez…

Mais la mire n’est pas réglée que chez les garçons. Les filles avaient, elles aussi, nettoyé leur lunette avant d’affronter les USA en finale des Jeux Olympiques. En particulier Marine Fauthoux.

La meneuse de l’ASVEL nous a gratifié de l’un, voire le tir du tournoi. Comment remettre du contexte sans vous mettre les larmes aux yeux… Bon, les Bleues étaient bien parties face aux Américaines. Elles n’étaient menées que de trois petits points dans cette fin de deuxième quart-temps.

Marième Badiane récupèrait la gonfle mais ne pouvait conclure et décidait de ressortir sur Marine Fauthoux. Problème : il ne restait que trois secondes sur l’horloge des 24 et la meneuse de 21 se trouvait sur le logo. Ni une ni deux, elle déclenchait un tir en cloche qui échappait même aux objectifs des caméras. Mais comme attiré par le cercle, il décidait d’y terminer sa course pile lorsque le buzzer retentissait. La salle explosait et nous aussi.

Un obstacle insurmontable

Que faisiez-vous le 5 août 1992 ? Les basketteuses américaines, elles, venaient de perdre leur demi-finale du tournoi olympique face aux Soviétiques 79 à 73.

Depuis ce fameux jour, elles n’ont plus perdu un seul match aux Jeux. Plus un seul. 32 ans d’une extraordinaire invincibilité, 60 matchs d’affilée sans connaître le moindre revers. Une performance qu’il est difficile de ne pas qualifier d’homérique.

Voilà devant quoi se présentaient les joueuses de Jean-Aimé Toupane, à l’aube de leur finale face aux Etats-Unis.

Et les Françaises ont tout tenté, ont fait transpirer A’ja Wilson et ses partenaires, jusqu’à mener de dix points dans le troisième quart-temps. Mais comme portées par cette prophétie, les Américaines n’ont jamais rompu et sont revenues jusqu’à prendre l’avantage dans les dernières minutes.

Le dernier tir de Gabby Williams n’y changeait rien, « ce n’était qu’un deux points », comprenait-elle, quelques secondes après le dernier coup de buzzer.

Les Américaines rentraient encore un peu plus dans la très grande histoire du sport, en remportant un dixième titre olympique, en douze participations.

Diana Taurasi est le symbole de cet âge d’or. À 42 ans, l’arrière des Mercury de Phoenix remporte à Paris sa sixième médaille d’or consécutive. Un record.

Bien sûr, ça n’est qu’une sélection et il existe plein d’autres moments marquants que l’on aurait pu citer. N’hésitez pas à nous faire parvenir les vôtres. 

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Clément Biatour

Étudiant en journalisme de 21 ans. J'aime écrire sur le sport et notamment le basketball, la NBA et les Toronto Raptors.

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