Arrivé l’été précédent dans la baie, Chris Paul a atterri dans une franchise qui a vécu une intersaison plutôt mouvementée. Avec le départ de Jordan Poole, les Warriors ont pour objectif de gagner, et ce, à très court terme. Une bonne partie de la saison ayant été jouée, se pose désormais la question de savoir si le pari de ramener le Point God était une bonne idée.
Une arrivée dans un contexte mouvementé
L’été des Warriors fut plus que bouleversé suite à l’incident survenu entre Draymond Green et Jordan Poole. En effet, c’est cet événement qui a obligé le GM des Warriors à choisir entre un jeune prometteur, et une pièce importante de cette équipe. Finalement, le choix fut de transférer Jordan Poole aux Wizards. C’est donc Chris Paul, qui lui a atterri dans la capitale suite à un trade, qui fera le chemin inverse avec l’objectif de ramener un nouveau futur Hall of Famer dans cette équipe des Warriors.
Pour la première de sa carrière, CP3 sortira du banc. Pas question de prendre la place de Stephen Curry dans le 5 majeur. Grâce à ces ajustements, Steve Kerr est arrivé à un équilibre intéressant, mais il a surtout trouvé le leader de la second unit. Ce rôle de leader qui était attribué à Jordan Poole la saison dernière. Même si CP3 apporte moins de scoring ou de folie que son prédécesseur, c’est du côté de la stabilité et du mentorat qu’il se démarque.
Grâce à ce rôle de sixième homme, Chris Paul apporte son expérience à une second unit assez jeune à l’image de Moses Moody ou encore du rookie Trayce Jackson-Davis. En plus de cela, CP3 livre des caviars à ses intérieurs avec lesquels il partage le parquet. Que ce soit sur pick-and-roll ou sur des alley-oops, la relation entre Chris Paul et ses intérieurs ne s’est pas détériorée malgré les années et les changements. Cet aspect vétéran permet à ces jeunes déjà accompagnés de trois légendes, d’avoir l’avis et l’expérience de l’un des meilleurs passeurs de l’histoire.
Une saison en dessous des standards
Malgré un groupe assez complet et un quatuor composé de légendes, les Warriors n’arrivent toujours pas à rentrer dans leur saison. Scotchés à leur neuvième place plus que symbolique pour leur fan et qu’ils échangent de temps à autre au profit des Lakers, le play-in s’est imposé comme une fatalité pour ce groupe. Ce play-in qui ne leur avait pas réussi la dernière fois à laquelle ils avaient participé.
Cette méforme actuelle est surtout due en grande partie aux nombreuses suspensions de Draymond Green suite à des excès qui ont mené à des actes peu fair-play, Jusuf Nurkic et Rudy Gobert peuvent témoigner. Cette méforme vient également des blessures qui handicapent des membres importants de cette équipe à l’image de Stephen Curry ou encore de Chris Paul.
Cette saison, Chris Paul a pour l’instant joué un total de 40 matchs sur l’ensemble de la saison. Sa fracture à la main gauche l’a écarté plus d’un mois des terrains. Il y a une réelle corrélation entre le manque de forme de ces Warriors et la blessure du Point God, preuve de l’importance de ce dernier dans cette équipe. Heureusement pour ce groupe, il est revenu à un bon niveau et continue de distribuer des passes décisives à ses coéquipiers, comme à son habitude.
Un effectif vieillissant, à l’image de Chris Paul
Même si pour l’instant la saison de CP3 est plutôt réussie, le trade de Jordan Poole n’est toujours pas complètement accepté par la fanbase des Warriors. Cette réticence à l’arrivée de Chris Paul est totalement compréhensible, avec cet échange, les Warriors perdent l’un de leur meilleur jeune au profit d’un vétéran. Cette vision très court-termisme est la raison d’une peur quand on sait que l’on arrive à la fin d’une génération dorée.
À la fin de la saison, Chris Paul sera toujours sous contrat, mais sans garantis. À 30 millions l’année, la dernière année de son contrat sera activée si les Warriors ne le coupe pas d’ici le 28 juin. Normalement, CP3 devra honorer la dernière année de son contrat à bientôt 39 ans. Son contrat prend de la place dans le salary cap des Warriors, et la peur d’une baisse de niveau ou d’une blessure se fait ressentir au sein de la franchise.
Les Warriors arrivent très rapidement à une fin de cycle. Le trio légendaire composé de Stephen Curry, Draymond Green et Klay Thompson arrive tranquillement en fin de course, et la jeunesse peine à éclore. On retrouve malgré tout des exceptions comme Trayce Jackson-Davis ou Jonathan Kuminga. Le play-in qui arrive sera un élément important, et c’est lui qui fera en sorte d’appuyer ou non sur le bouton rouge.
Arrivé accompagné de son lot de questions et de doutes, Chris Paul a convaincu la fanbase des Warriors. Malgré tout, il reste le symbole d’un problème primordial de cette équipe : l’âge des cadres et la fin d’une dynastie mythique.
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