Bronny James va-t-il débarquer en NBA dès 2024 ?
Bronny James va-t-il débarquer en NBA dès 2024 ?

Bronny James à la Draft 2024, vraiment ?

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  • Plus que n’importe quelle autre ligue dans le monde, la NBA est une affaire de papas et de fistons, un royaume de princes et de monarques qui se transmet de père en fils, d’une génération à une autre. Curry, Thompson, Sabonis, Brunson, Trent, Rivers, Anthony, Payton, Barry, Walton, Martin, Grant, Booker, Garland, Smith, Griffin, Claxton, Nembhard, la liste de « fils de » en NBA est longue comme le bras.

Pourtant malgré les décennies et les générations, rares sont les légendes à avoir passé le flambeau à un géniteur de talent, encore moins un monstre All Time et un joueur dans la conversation du GOAT. Depuis plusieurs années maintenant, un jeune homme concentre sur lui tous les projecteurs et toutes les attentes pour trouver la nouvelle génération de « fils de » : LeBron Raymone dit Bronny James Junior.

Qui es-tu Bronny James ?

Son nom a beau être sur toutes les lèvres, tout et son contraire se dit de son jeu et de son niveau. Soyons clairs tout de suite, Bronny James n’est et ne sera pas son père. Bryce, son petit frère, a davantage de chances de lui ressembler, rien que physiquement. Pour autant ne pas être LeBron James ne fait pas de vous un mauvais joueur ni ne vous ferme pas la porte de la NBA. Après tout, on compte plus de 450 joueurs en NBA pour un seul LeBron James.

Bronny est un meneur de jeu de 1m93 (6 pieds 4) pour une centaine de kilos et une envergure estimée autour des 2m01 (6 pieds 7). Des mensurations identiques à celles de Jrue Holiday qui font déjà de Bronny un rock physique pour son poste à 19 ans.

Pour ce qui est du style de jeu, Bronny est un guard au potentiel de 3&D qui doit sa place sur le terrain principalement à son envie et ses instincts défensifs. De l’autre côté du terrain, Bronny est un ball handler secondaire à la fois à Sierra Canyon et à USC. Loin des leaders au scoring de l’équipe Boogie Ellis et Isaiah Collier, Bronny James a dû se contenter en attaque d’un rôle off ball et de spaceur. La majorité de ses shoots ont été des 3 points (54% de ses shoots).

Remplaçant avec les Trojans, Bronny James aura montré quelques flashs défensifs et à la créations, mais sans coups de chaud à 3 points (26.7% sur 2.4 tentatives). Sans doute la plus grosse interrogation quant à son avenir et à son possible rôle en NBA.

Autre aspect important d’un joueur : sa mentalité. Bronny James, son comportement a été salué par plusieurs anciens coachs, coéquipiers et adversaires, notamment Larry Thompson, coach de Wheeler High School : « Quand vous avez ces recrues 4 ou 5 étoiles, ils ont un entourage, la célébrité et ce ne sont généralement pas des gens de qualité. Ils ont le droit d’être comme ça, ils sont gâtés quoi qu’ils puissent en dire. Bronny est l’inverse total de cela. »

Une communication foireuse de LeBron James

À 19 ans, Bronny James est la cible d’un traitement médiatique qu’aucun autre jeune de son âge n’a subi avant lui. Les attentes sont excessivement immenses sur le jeune homme et ses nombreux détracteurs attendent ses moindres faux pas. Sur-exposé, Bronny n’a pas le droit à l’erreur contrairement aux joueurs de son âge.

Une attention évidemment due à son nom de famille, mais aussi et surtout à l’attitude de son père, tout sauf protecteur avec son fils aîné depuis maintenant plusieurs saisons. Une attitude particulièrement problématique et questionnable depuis que Bronny a été victime d’un arrêt cardiaque il y a moins d’un an.

Il a retrouvé les parquets quelques semaines seulement après son opération, ne ratant « que » les 8 premiers matchs de la saison d’USC. Dire que le contexte collectif d’USC a été particulièrement compliqué cette saison est un euphémisme. Bronny James est loin d’être le seul freshman à avoir souffert du marasme des Trojans. Isaiah Collier, Five Star Recruit a totalement chuté des mocks draft qu’il dominait encore l’été dernier.

« Je ne vais pas jouer 20 années de plus, c’est certains. Pas très longtemps. Je ne sais pas quand la porte se fermera ni quand je prendrais ma retraite, mais je n’ai plus beaucoup de temps devant moi ».

LeBron James interrogé par Jovan Buha de The Athletic sur sa future retraite.

Bronny James n’a vraisemblablement pas eu l’occasion de montrer son talent dans un contexte neutre ou positif. Moins d’un an après son accident cardiaque, le processus de draft semble arriver bien trop tôt pour Bronny. Une situation qui aurait certainement été bien différente si LeBron James n’avait pas fait de jouer avec son fils son dernier objectif en carrière. En déclarant il y a encore quelques jours qu’il ne lui restait plus longtemps à jouer, LeBron James, maître de la communication, accentue la pression sur son fils Bronny.

Rester en NCAA, le choix de la raison

Après une saison sans préparation, amputée de plusieurs matchs et loin d’être réussie collectivement et individuellement, n’importe quel freshman resterait une année supplémentaire en NCAA, en restant dans son équipe ou en cherchant un transfert. Mais Bronny James n’est pas un freshman comme les autres.

Ces derniers jours, on a beaucoup et tout lu sur Bronny James suite à ce tweet de l’insider de The Athletic Shams Charania. Si l’information retenue de ce tweet et la plus partagée est le fait que Bronny James se présente à la Draft, ceci n’est pas complétement vraie. La forme est différente des annonces classiques. Généralement, les joueurs se déclarent à la draft sans entrer sur le marché des transferts universitaire. La saison dernière, Bobi Klintman – 30ème du big board Le Roster– avait fait la même chose avant de s’engager la franchise australienne des Cairns Taipans et préparer la draft 2024.

Avec une vraie préparation physique et un nouvel environnement, Bronny James pourrait prouver sa valeur en NCAA avant de tenter le saut en NBA. Crédit : Alyssa Buruato – Cronkite News

Bronny James est donc encore en pleine réflexion pour son avenir. Et si aucune franchise ne lui fait de promesse de draft, il est possible qu’il fasse une deuxième saison universitaire. Un retour en NCAA serait le choix sportif le plus cohérent, particulièrement si cela implique un transfert vers une autre université plus à même de le mettre dans de bonnes conditions. Selon Adrian Wojnarowski, Duquesne serait parmi les principales universités considérées.

« Bronny teste ses options. […] Pourquoi ne pas se faire une meilleure idée de la situation : être ouvert à un transfert, traverser le processus pré-draft, voir les tractassions en coulisses avec Rich Paul, voir où tu peux tomber, dans quelles franchises tu peux aller… Je pense que c’est un mouvement intelligent. Je ne vais pas en tirer de conclusion en disant que Bronny ira forcément à la draft.

Jay Williams sur First Take.

Mais si tel n’était pas le cas et qu’il venait à se présenter le soir de la draft, Bronny James ne serait sans doute pas prêt pour la NBA. Et alors, serait-ce un drame ? Chaque année, plusieurs freshmans projeté au milieu et fin du second tour, tentent tout de même leur chance à la draft.

Récemment, Peyton Watson, Caleb Houstan, Max Christie, Kennedy Chandler, Bryce McGowens, Trevor Keels, Moussa Diabaté, Josh Minott, Kendall Brown, Dariq Whithead, Jordan Walsh, Amari Bailey, Chris Linvingston ou encore GG Jackson n’ont pas prolongé l’aventure universitaire.

Seul quelques saisons nous permettront de savoir si ces derniers ont fait le bon choix, mais l’historique ne pousse pas à l’optimisme. Il faut remonter à la draft 2019 et à Talen Hurton-Tucker et Bol Bol pour trouver la trace de freshmans ayant réussis à trouver une place sur le long terme en NBA. Contrairement à Bronny James, la majorité d’entres eux étaient titulaires en NCAA et ils n’avaient pas souffert d’une préparation tronquée à cause d’une crise et d’une opération cardiaque.

En tout point, Bronny James est un prospect à part, ce qui est vrai pour les autres ne l’est pas pour lui. Aucun des joueurs cités plus haut n’avait la pression qu’a au quotidien Bronny. À moins de jouer avec son père, personne ne lui fera de cadeau à l’entraînement et il devra aller chercher sa place pour survivre en NBA. La draft n’est rien sans carrière derrière. Mais par son passé, s’il y a bien un jeune homme capable de faire sa place en NBA après avoir vécu une année freshman aussi compliqué, c’est peut-être bien Bronny James Jr. L’avenir nous le dira.

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Damian Lillard indique l'heure

22 ans - Boston Celtics - Rédac - Eduqué par le King of The Fourth, guidé par Marcus, façonné par le Brad Stevens Basketball. Aujourd'hui amoureux indéfectible de Jayson Tatum et Ja Morant, des guards de Kentucky et des roles-players de Vilanova. @JaugaBonito sur Twitter

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