Betclic Élite, mode d’emploi

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Dans cet article, nous allons traiter du championnat français de basketball, plus communément appelé Betclic Elite. Ou alors, si vous êtes des vieux de la vieille, la Pro A. Cette année, c’est Monaco qui a été sacré champion de France, après une finale maîtrisé contre les Metropolitans 92 d’un certain Victor Wembanyama.

Monaco célébrant son premier titre de champion de France

Victoire nette et sans bavure, 3 matchs à 0, dont un final en apothéose sur le court Philippe Chatrier, vêtu de son plus beau parquet pour l’occasion. Avec plus de 15 000 spectateurs pour ce match de gala, le championnat français n’a jamais autant été sous les feux des projecteurs. Et cette explosion médiatique est due en grande partie à un seul garçon : Victor Wembanyama.

Victor Wembanyama shootant un lancer-franc

Mais il ne faut pas penser que la Betclic Elite existait seulement à travers le jeune prodige français, car ce n’est pas du tout le cas. Cette mise en avant lui a permis de se médiatiser, et de se faire un nom dans les plus grands championnats mondiaux. Seul bémol, Wemby jouera de l’autre coté de l’Atlantique la saison prochaine.

Seulement, la ligue américaine ne va pas se désintéresser de notre championnat de sitôt. Et pour cause, c’est une mine de talents. Après Victor et Bilal Coulibaly cette année, tous les deux draftés dans le top dix de la draft NBA, c’est Zaccharie Risacher qui devrait faire le grand saut l’année prochaine. Annoncé top 3 de la future draft 2024 par ESPN, le jeune ailier évoluant à la JL Bourg et passé par l’ASVEL intéresse toutes les franchises grâce à son profil couteau suisse, ultra important dans le basket actuel.

On pourrait encore citer Noam Yaacov, Alex Sarr, ou Melvin Ajinça, joueur du Saint-Quentin Basketball, fraîchement promu en Pro A. Pour ce dernier, ses performances lors de l’Euro U19 ont tapé dans l’œil de certains managers, et nul doute qu’il sera lui-aussi suivi de près.

Melvin Ajinça, leader des Bleuets à l’Euro U19

Mais notre championnat n’est pas seulement un tremplin pour les jeunes joueurs, ou même une ligue universitaire 2.0. La ligue regorge de talents confirmés, et ce n’est pas les deux équipes françaises qui évoluent en Euroleague, l’AS Monaco et l’ASVEL Villeurbanne, qui vont me contredire.

Coté Monaco, on peut citer Kemba Walker, 4 fois All-Star et une fois All-NBA, meilleur joueur de l’histoire des Hornets et signature inattendue de l’été ; Mike James, deux fois dans une All-Euroleague Team et un des meilleurs scoreurs d’Europe ; Jordan Lloyd, champion NBA 2019 avec les Raptors, puis MVP des Finals de Betclic Elite cette année ; Elie Okobo, 108 matchs NBA et MVP des finales de Betclic Elite en 2022 avec l’ASVEL ; ou encore Donatas Montejiunas, joueur aux 262 matchs NBA. Il s’agit d’une véritable Dream Team du championnat français, formée afin d’atteindre le but ultime : le titre en Euroleague.

Et côté ASVEL, il y a Frank Jackson, joueur aux 210 matchs NBA ; Timothée Luwawu-Cabarrot, qui a 329 matchs NBA ; Joffrey Lauvergne, avec 205 matchs NBA ; Mike Scott, 555 matchs NBA et signature surprise l’année dernière du côté de Nancy ; et enfin et surtout, monsieur Nando De Colo, MVP de l’Euroleague en 2016 et icône du basket européen et français. Une très belle équipe qui compte bien ne pas finir dernier de la grande compétition comme lors de la saison précédente, et regagner le championnat de France.

Mais les équipes d’Euroleague ne sont pas les seules, et heureusement, à posséder des joueurs de talent. On peut penser à Nadir Hifi, jeune meneur franco-algérien tout juste recruté par le Paris Basketball, à Juhann Begarin, drafté par les Celtics mais qui continue à faire ses gammes en France, désormais à Nanterre, ou encore David Holston, légende absolue de la JDA Dijon et toujours très fort à 37 ans.

David Holston, meneur petit par la taille, mais grand par le talent
David Holston, meneur petit par la taille, mais grand par le talent

Pour en revenir à l’Euroleague, seuls quelques championnats peuvent se targuer d’avoir deux équipes dans la compétition reine du basket européen. Seuls l’Espagne, avec 4 club, en possède plus, tandis que la Grèce, la Turquie, l’Italie, l’Allemagne et la Serbie en possèdent également deux.

L’ASVEL ne fait certes pas partie du gratin depuis quelques années, avant-dernier en 2022 et dernier cette année), mais les performances de Monaco rattrapent à eux seul les défaillances du club villeurbannais. Éliminé aux portes du Final Four en cinq matchs face à l’Olympiakos en 2022, ils se sont inclinés cette année en demi-finale, mais encore face au club grec. Avec ces résultats, l’équipe du Rocher peut rêver grand pour les années à venir.

Mike James et Monaco face à leur bourreau en demi-finale

Mais outre les deux clubs d’Euroleague, la France possède aussi deux clubs en Eurocup, la petite sœur de l’Euroleague : il s’agit de la JL Bourg et du Paris Basket. Ici aussi, notre nation est loin d’être ridicule, le Paris Basketball ayant été jusqu’en quart de finale de la compétition l’année dernière.

Coté sportif, la Betclic Elite n’a rien à envier à nos voisins européens. Mais le point noir reste toute la partie business et développement, qui s’est malgré tout amélioré cette année. Plusieurs soucis étaient à souligner : l’absence de diffuseurs, la diffusion de matchs diffusées sur le site de LNB avec la « keemotion », une caméra autonome maintes fois critiqué car ne suivant pas tout le temps le jeu, pas ou peu de mise en avant des équipes de son championnats… Bref, beaucoup de petits problèmes qui ralentissent le développement de notre beau championnat français.

Mais pour la saison 2023-2024, un accord a été trouvé avec la plateforme Skweek afin de diffuser l’intégralité des matchs, avec une organisation professionnelle sans cette fameuse keemotion. Un grand pas en avant pour le business et le développement du championnat.

Pour finir, on peut insister sur l’aspect historique de notre championnat : en place depuis 1921, une histoire s’est écrite au fil des années dans l’élite français. Le championnat a vu l’éclosion de jeunes talents tel que Tony Parker, Victor Wembanyama, Boris Diaw ou Mike Piétrus, l’apparition de clubs aujourd’hui légendaires tels que Mulhouse, l’ASVEL ou Le Mans, sans oublier la rivalité historique entre Limoges et l’Elan Béarnais, le Classico entre deux clubs qui se détestent. Le basket français peut également s’appuyer sur cette grande histoire pour son développement

La rivalité Limoges/Elan Bearnais, une grande histoire…

J’espère, grâce à cet article, avoir donner l’envie à certains d’entre vous d’aller suivre nptre championnat dès la saison prochaine. Car oui, nos yeux brillent pour les ligues les plus prestigieuses, comme la NBA ; mais le point de départ se trouve, depuis toujours, sous nos yeux.

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Gaël Angénieux

J'aime le Heat, j'aime le Thunder. Je suis donc un fan de basketball.

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