Dans une saison de transition pour les Boston Celtics, une des priorités de la franchise était le développement de jeunes talents afin d’aider l’équipe à redevenir compétitive dès la campagne suivante. Et au milieu d’un début de saison difficile, Hugo González s’est imposé comme un rare point positif, ce qui n’était pas donné après avoir vu comment il est arrivé en NBA.
Le profil d’Hugo González avant d’arriver en NBA
Hugo González est un ailier espagnol de 1,98 m pour 93 kg, doté d’un physique solide et d’un excellent profil athlétique pour la NBA. Joueur intelligent et puissant, il utilisait sa force pour créer des décalages et attaquer le panier en ACB. Techniquement, il affichait une bonne maîtrise du ballon et un tir prometteur grâce à une belle mécanique et un relâchement rapide. Très efficace en catch and shoot, il était capable de réussir des jumpers en sortie de dribble. Cependant, son tir à trois points restait perfectible, même si ses bons pourcentages aux lancers francs laissaient entrevoir une marge de progression importante.
Offensivement, Hugo González savait pénétrer avec puissance et mobilité, alternant les finitions des deux mains. Néanmoins, il manquait encore de régularité près du cercle pour devenir un véritable slasher. Sans être un meneur naturel, il montrait des qualités de passe intéressantes, notamment en pick-and-roll ou en transition, mais devait réduire ses pertes de balle, son ratio passes/pertes étant encore trop faible.
Son jeu sans ballon était l’un de ses atouts majeurs : il lisait parfaitement les défenses, se démarquait intelligemment et constituait une menace constante en spot-up. En défense, il se distinguait par son QI basket élevé, sa communication et sa capacité à lire les lignes de passe. Il était solide physiquement, capable de défendre sur plusieurs postes, mais son agressivité excessive le conduisait parfois à commettre trop de fautes ou à perdre en discipline.
Globalement, Hugo González possédait un profil complet et polyvalent, combinant intensité, intelligence et potentiel des deux côtés du terrain. Pour s’imposer en NBA comme un ailier 3&D de référence, à la manière de Luguentz Dort, il devait surtout gagner en constance et transformer ses éclairs de talent en performances régulières. Mais en est-il capable? Autrefois prévu comme un choix de loterie, sa côte avait chuté à cause de son manque de progrès lors de sa dernière saison à Madrid car il ne parvenait pas à s’imposer en Espagne. Pouvait-il réussir à le faire en arrivant dans la Grande Ligue?
Une bonne pré-saison
Le 28e choix de la draft de cette année évolue dans un groupe très concurrentiel à son poste pour sa première saison, mais aux côtés de Josh Minott, ses quatre matchs de pré-saison ont été globalement très positifs. La défense, le rebond et l’athlétisme d’Hugo González lui ont assuré une place dans la rotation.
Il se donne à fond, c’est toujours un bon début », a déclaré Derrick White. « Il sait jouer, se positionner au mieux et il est très compétitif. Je l’ai vu travailler dur sans relâche, poser des questions, apprendre constamment. On voit bien qu’il est professionnel depuis un moment et qu’il joue au plus haut niveau depuis un certain temps. Je pense qu’il a beaucoup apporté à l’équipe pendant cette pré-saison. »
Encadré par deux matchs à 8 points contre Memphis et Toronto, Hugo a cumulé 65 minutes de jeu en quatre rencontres, nous offrant un aperçu significatif de son potentiel aux côtés des joueurs plus expérimentés de la rotation de Boston.

Il a été omniprésent durant ces minutes. Des actions marquantes comme son interception et son panier contre Memphis ou son spin lay-up lors du deuxième match contre Toronto ont attiré le regard, mais ces 65 minutes ont offert un véritable festin de rebonds, de coupes et d’activité défensive, autant d’éléments qui influenceront la confiance que Joe Mazzulla et son staff lui accorderont dès le début.
Difficile de ne pas remarquer la maturité défensive d’Hugo González. Son énergie et son activité sont celles d’un jeune joueur désireux de faire ses preuves, mais il a démontré une conscience spatiale et une maturité surprenantes, parfaitement adaptées à son style de jeu très engagé.
Je pense que le plus grand atout que nous avons retenu de son jeu, ce sont ses instincts défensifs, surtout lorsqu’il n’a pas le ballon », a déclaré Mazzulla. « Il a une excellente lecture du jeu et une grande capacité à intercepter les passes. Je suis très satisfait de ses instincts défensifs. Il doit simplement continuer à progresser dans ce domaine. »
L’ascension rapide de González
Lors de ses débuts en NBA contre les Knicks le 24 octobre, Hugo González a démontré les qualités dont son entraîneur a parlé. Il a inscrit six points grâce à deux pénétrations et un panier sur rebond offensif, mais c’est son activité défensive qui a véritablement impressionné.
Hugo González a terminé la rencontre avec deux interceptions, plusieurs déviations et une énergie inépuisable, défendant sur tout le terrain face aux joueurs des Knicks. Il s’est même attaqué au meilleur marqueur de New York, Jalen Brunson.
Malgré quelques lacunes dans sa compréhension des rotations et des changements de défense, son effort, son athlétisme et son potentiel étaient indéniables. Aussi prometteurs que fussent ses débuts, les commentaires d’après-match d’Hugo González ont révélé la mentalité qui pourrait faire de lui un joueur exceptionnel.
C’était bien de fouler le parquet. Mais malgré tout, je ne garde pas un bon souvenir de cette journée, car nous avons perdu le match », a déclaré González après la défaite.
Interrogé sur la façon dont il est devenu un défenseur aussi redoutable, il a minimisé les éloges.
Eh bien, Jalen Brunson a marqué 30 points ce soir, alors ce n’est pas le moment de dire que je suis un grand défenseur », a répondu González.
González fait preuve d’une maturité impressionnante pour son âge. Les premiers matchs d’Hugo González n’ont pas seulement impressionné les fans ; ils ont également attiré l’attention de joueurs et entraîneurs, dont son coéquipier Jaylen Brown et son entraîneur Joe Mazzulla.
Hugo est en grande forme », déclara Jaylen Brown après son match face aux Pistons. « Hugo joue avec énergie, il joue avec combativité. C’est le genre de mentalité dont on a besoin. Il prend ses adversaires à bras-le-corps. J’aime ce que j’ai vu. Il défendait sur certains des meilleurs joueurs adverses, et on a besoin de plus de ça. On a besoin de plus de ce qu’Hugo apporte. Ça ne peut pas venir uniquement du rookie. »
Il comprend ce qu’il faut faire », a déclaré Mazulla après le match face aux Knicks. « Et je pense qu’il a une vision claire de son rôle : défendre au plus haut niveau et jouer avec la même intensité en attaque, et il y parvient. Il y a évidemment des points à améliorer. Je trouve qu’il a très bien contribué à donner le ton au troisième quart-temps grâce à son implication et sa combativité. »
Après n’avoir pas joué une seule minute lors du match d’ouverture de la saison, Hugo González a prouvé qu’il mérite une place de titulaire dans la rotation de Boston. Les Celtics, sous la houlette passionnée de Joe Mazzulla, sont trop compétitifs pour baisser les bras si tôt. Mais trouver le juste équilibre entre victoires à court terme et développement à long terme sera crucial pour l’avenir de la franchise, surtout jusqu’au retour de Jayson Tatum.
L’impact d’Hugo González sur la victoire était également évident dans les statistiques, puisqu’il a terminé avec un différentiel de +7, le meilleur de l’équipe, malgré la défaite face à New York. Mazzulla se devait de continuer à lui donner l’opportunité de progresser.
La performance du rookie pour ses débuts en NBA lui a valu une place de titulaire lors du match des Celtics contre les Pistons de Détroit. Le 26 octobre à la Little Caesars Arena, Hugo González est devenu le troisième joueur de l’histoire des Boston Celtics à être titularisé avant ses 20 ans. Le choix de premier tour de la draft NBA de cette année rejoint Al Jefferson et Jayson Tatum dans le cercle très fermé des joueurs ayant marqué l’histoire de cette franchise légendaire.
Il a joué 17 minutes sans inscrire de point, prendre de rebond ni faire de passe décisive, mais a été excellent en défense avec deux interceptions et un contre. Même lorsque Détroit a réussi à se reprendre, il a rapidement neutralisé tout avantage numérique potentiel.
Je trouve qu’il a apporté une énergie incroyable en défense, face à d’excellents arrières, et il nous insuffle une nouvelle dynamique », a déclaré Payton Pritchard à Forbes après le premier match de González comme titulaire. « Il a été excellent. »
Un défenseur acharné

Malgré quelques lacunes dans sa compréhension des rotations et des changements de défense, son effort, son athlétisme et son potentiel étaient indéniables. Aussi prometteurs que fussent ses débuts, les commentaires d’après-match d’Hugo González ont révélé la mentalité qui pourrait faire de lui un joueur exceptionnel.
C’était bien de fouler le parquet. Mais malgré tout, je ne garde pas un bon souvenir de cette journée, car nous avons perdu le match », a déclaré González après la défaite.
Interrogé sur la façon dont il est devenu un défenseur aussi redoutable, il a minimisé les éloges.
Malgré quelques lacunes dans sa compréhension des rotations et des changements de défense, son effort, son athlétisme et son potentiel étaient indéniables. Aussi prometteurs que fussent ses débuts, les commentaires d’après-match d’Hugo González ont révélé la mentalité qui pourrait faire de lui un joueur exceptionnel.
C’était bien de fouler le parquet. Mais malgré tout, je ne garde pas un bon souvenir de cette journée, car nous avons perdu le match », a déclaré González après la défaite.
Interrogé sur la façon dont il est devenu un défenseur aussi redoutable, il a minimisé les éloges.
Du pressing tout terrain sur Jalen Brunson lors de la défaite contre les Knicks de New York à la prise en charge de Cade Cunningham comme premier joueur à marquer contre les Pistons, Hugo González gagne rapidement la confiance de Joe Mazzulla face au meilleur joueur extérieur adverse. Après eux, c’était au tour de Tyrese Maxey, le même joueur qui avait planté 40 points à Boston alors qu’Hugo était sur le banc.
Il est rare de voir un rookie de 19 ans être mis à l’épreuve aussi rapidement pour ses débuts en NBA. Mais ce n’est pas surprenant, car c’était ce qu’on attendait de lui au centre de formation du Real Madrid. Une fois de plus, Hugo González a été déterminant dans la victoire des Celtics face aux Sixers, savourant ces défis constants.
J’apprécie mon rôle », a déclaré González aux journalistes, via CLNS Media. « Je suis très content de ce que le staff technique me demande de faire, car ils recherchent la réussite de l’équipe et mon développement personnel. Alors, je prends tout ce qu’ils me proposent.»
Ce qui l’aide également, ce sont des qualités physiques hors normes. Au NBA Draft Combine 2025, Hugo González a surpris tout le monde avec la deuxième plus grande taille de main jamais mesurée (26 cm), derrière uniquement le géant Tacko Fall.
On ne s’en rend pas compte, mais je crois que certains de mes contres se sont faits grâce au bout de mes doigts. Ça m’a bien aidé », a confié González à Chris Forsberg. « Pour intercepter un ballon, il faut avoir de grandes mains. »
Les mains d’Hugo González ne sont pas seulement grandes : elles sont aussi extrêmement flexibles, comme il l’a démontré à Chris Forsberg en contorsionnant son petit doigt et son pouce dans des positions pour le moins improbables : « Elles sont super élastiques, donc je peux les replier facilement », a expliqué González. « J’ai des mains élastiques. »

Mais cet avantage physique ne sert pas à grand-chose sans la volonté de l’utiliser. Ce qu’Hugo González a démontré avec le Real Madrid, avec les Sin City Celtics lors de la Summer League, et maintenant en ce début de carrière NBA, c’est qu’il se battra avec acharnement pour empêcher que l’adversaire ne se crée un avantage à chaque fois. Il défend avec une combinaison d’agressivité, de force et de grandes enjambées qui lui permettent de couvrir rapidement le terrain. C’est un plaisir de voir un intercepteur aussi intraitable et agressif en défense.
Au final, il s’agit simplement de continuer à développer cet état d’esprit défensif », a déclaré Mazzulla à Forbes après la défaite des Celtics à la Little Caesars Arena. « Il doit nous donner ce dont nous avons besoin en défense. Et ce soir, il a fait un excellent travail à ce niveau-là.
Il arrive à passer les écrans et il peut soulager un peu D. White, Payton et Jaylen sur le porteur du ballon, en leur laissant la possibilité de gérer la situation. C’était donc positif qu’il puisse le faire. Il va continuer à développer cette mentalité. »
Ce faisant, le jeune homme de 19 ans a rapidement gravi les échelons, passant de remplaçant lors du match d’ouverture à titulaire deux matchs plus tard. Il a accompli cette progression tout en s’adaptant à un style de jeu radicalement différent de celui de l’ACB, un style beaucoup plus rapide. Son adaptation est telle qu’on n’en devinerait pas l’ampleur. L’impact qu’Hugo González a déjà témoigne d’un apprentissage rapide, d’une soif insatiable d’exploiter pleinement son talent et d’une énergie inépuisable.
L’énergie de González
Mais l’impact de González ne se limite pas qu’en défense. Bien qu’Hugo González n’ait inscrit que cinq points et ait frôlé l’exclusion pour six fautes en moins de 15 minutes de jeu, il a permis aux Celtics de renverser la vapeur. Les Celtics étaient sur le point d’écraser les Sixers au deuxième quart-temps avant d’encaisser un 17-6 dans les quatre dernières minutes de la première mi-temps. Et si Boston menait encore de 11 points à la pause, l’équipe a continué à éprouver des difficultés après la pause, son avance considérable fondant à seulement deux points à 3 minutes et 32 secondes de la fin du troisième quart-temps.
Puis, Hugo González est entré en jeu. Le jeune homme de 19 ans s’est immédiatement imposé au rebond et a semé la panique dans la défense des 76ers. Dans les trois dernières minutes du troisième quart-temps, il a capté deux rebonds, inscrit deux points et provoqué une faute d’effort sur l’arrière des Sixers, Quentin Grimes, empêchant ainsi un dunk en contre-attaque.
L’énergie de González était contagieuse et son travail dans le troisième quart-temps a permis à Boston de prendre un peu plus d’avance avant le dernier quart-temps. Le quatrième quart-temps a été du même acabit pour le choix de premier tour de la draft 2025 : Hugo González a continué à commettre des fautes, mais a su créer des actions décisives.
Ses deux interceptions à une minute d’intervalle en début de quatrième quart-temps ont été particulièrement cruciales. Elles ont permis de créer plusieurs occasions de tir et ont même abouti à un panier du tireur d’élite des Celtics, Sam Hauser. Ces petits détails n’ont pas décidé du sort du match, mais ils ont contribué à la performance victorieuse d’Hugo González. Il affichait un différentiel de +10 ce soir-là, le deuxième meilleur de tous les joueurs, toutes équipes confondues.
Les axes de progression
Bien qu’Hugo González ait réalisé de nombreuses actions défensives importantes pour ses débuts, il a néanmoins montré des axes d’amélioration évidents dans ce domaine. Par exemple, il a commis quatre fautes personnelles en 23 minutes de jeu. Dans certaines de ces situations, son agressivité défensive excessive, dans sa tentative de créer du jeu, s’est avérée contre-productive, l’empêchant d’obtenir le résultat escompté.
Si les fautes personnelles ne sont pas forcément le facteur le plus préjudiciable à l’équipe, il est crucial qu’Hugo González les évite pour conserver sa place sur le terrain. Alors qu’il poursuit son ascension en NBA, l’ancien joueur vedette du Real Madrid devrait travailler sa discipline défensive pour exploiter pleinement son potentiel et devenir un défenseur d’élite sur l’aile.
Offensivement, Hugo González a su tirer profit de son agressivité en pénétration. Cependant, il a manqué ses deux tentatives à trois points, ce qui alimente les incertitudes concernant son potentiel au tir. Du haut de ses 1,98 m, et particulièrement chez les Celtics, son adresse à trois points reste son principal atout. Il lui sera difficile d’avoir un impact offensif positif si les défenses ne le perçoivent pas comme une menace à distance.
Durant sa saison rookie, les recruteurs devront suivre de près son adresse à trois points pour évaluer sa progression offensive et son potentiel. Heureusement, Hugo González a conscience du travail qui l’attend, et sait que son tir en suspension est une compétence qu’il devra développer et améliorer régulièrement.
Quand on est jeune joueur, la chose qu’on vous demande presque toujours, c’est de savoir défendre », a déclaré González. « Et quand vous êtes démarqué, vous devez être capable de tirer avec confiance, etc. Donc, si je veux avoir du temps de jeu dans cette équipe, je dois défendre. »
Bien que González soit très critique envers lui-même, son énergie a dynamisé les Celtics. On peut s’attendre à ce qu’il commette de nombreuses erreurs compte tenu de son âge et de son manque d’expérience, mais ses performances ont laissé entrevoir qu’il pourrait faire partie de la solution pour Boston. À ce stade de sa carrière, cependant, qui sait ? Hugo González pourrait être bien moins performant lors de ses prochains matchs. Sa capacité à être régulier est un aspect que les Celtics devront encore déterminer.
Au final, l’objectif est de gagner, mais de gagner en faisant ce qu’il faut », a déclaré Mazzulla. « L’exigence se mesure à la responsabilisation de chacun quant au processus. Ce soir, nous avons eu un problème de communication sur une action que nous avions pourtant répétée. Il y a eu aussi un problème de lecture de jeu en attaque. Nous pouvons maîtriser ces aspects, qu’on soit débutant ou vétéran de 12 ans. Voilà ce qui compte.
« Je pense donc qu’il est essentiel de responsabiliser chacun sur les points que nous pouvons contrôler, et c’est une exigence très élevée. Pour moi, c’est non négociable. Ils feront des erreurs, et c’est normal, mais il faut que ce soient des erreurs d’agressivité et des erreurs d’opportunité, pas des erreurs dues à un manque d’engagement. »

Malgré un début de saison difficile pour Boston, Hugo González a gagné la confiance de ses coéquipiers, de son entraîneur et du public. Il incarne cette nouvelle génération d’ailiers combatifs et intelligents sur lesquels les Celtics veulent bâtir leur avenir. Et si l’on en croit les premiers signes, son ascension ne fait que commencer.





