La NBA est enfin de retour, les saisons seront longues et imprévisibles pour chaque équipe. Profitons en alors en imaginant un scénario idéal pour toutes ces formations avant que la réalité du terrain ne reprenne définitivement ses droits.
Orlando Magic : rêves de grandeur
Le Magic n’a pas été épargné par les blessures la saison dernière : moins de 50 matchs joués pour Paolo Banchero, à peine 35 pour Jalen Suggs et 30 pour Mo Wagner. Malgré ces coups du sort successifs, Jamahl Mosley est parvenu à rester compétitif.
Pour cette saison à venir, le Magic arrive gonflé à bloc : Franz Wagner vient d’être sacré champion d’Europe après un superbe tournoi, Paolo semble prêt à passer un autre cap après son gros début de saison en 2024/2025 et le nouvel arrivant Desmond Bane compte bien faire de ce duo un big three.
L’ex arrière des Memphis Grizzlies a rejoint la formation floridienne à la mi-juin 2025. En échange, Orlando envoie plusieurs picks de draft ainsi que Cole Anthony et Kentavious Caldwell-Pope. Le 30eme choix de la Draft 2020 s’est démarqué depuis quelques saisons comme étant l’un des tout meilleurs shooters à trois points de toute la ligue. Au-delà du tir, Bane est un playmaker très sous-estimé et il s’est montré capable de faire beaucoup de bonnes choses on-ball.
L’arrivée de Bane change complètement la physionomie de cet effectif, très mauvais à trois points depuis plusieurs années, et qui intègre là un tireur d’élite. L’espace apporté par Bane, la progression du tir de Jalen Suggs et la redécouverte de son propre shoot par Franz (après deux ans bien en dessous de ce que nous avions vu lors de son arrivée en NBA) font du Magic une bien meilleure attaque qu’auparavant.
Orlando possédait le deuxième meilleur defensive rating de NBA en 2024/2025, cette saison encore l’infrastructure mise en place par coach Mosley se place parmi les meilleures de la ligue. Jalen Suggs, Wagner, le jeune Noah Penda sur les lignes extérieures avec dans leur dos Isaac, Carter Jr et Bitadze dans la raquette.
50 victoires pour le Magic en 2025/2026, 3eme meilleur bilan de la Conférence Est. Banchero et Wagner sont All Star tout les deux, Jase Richardson est All Rookie. Ces derniers doivent faire face à Lamelo Ball et aux Hornets lors du premier tour. Les frelons vendent chèrement leur peau, mais la défense supérieure d’Orlando leur permet de s’imposer en 6 matchs. Leur première victoire dans une série de play-offs depuis 2010.
Prochaine étape, les Cavaliers, deux ans après leur game 7 lors du premier tour des play-offs les deux franchises se retrouvent pour une place en finale de Conférence. Au bout encore une fois de 7 rencontres haletantes, le Magic s’incline malheureusement face à des Cavs plus matures. Paolo et Franz ont tout donné, inscrivant plus de 50 points de moyenne à eux deux, mais cela sera insuffisant.
Cependant, l’optimisme est de mise à Orlando, l’équipe reste très jeune, le projet a montré des signes de progressions et le trône de l’Est semble à la portée de la franchise floridienne d’ici peu.
Miami Heat : nouvelles vagues à South Beach
Les fans du Heat ont officiellement dû faire leurs adieux à Jimmy Butler lors de la dernière trade deadline. Le départ n’est sûrement pas aussi beau que celui qu’on aurait pu espérer, tant le joueur aura incarné la franchise comme peu d’autres avant lui.
Mais l’heure n’est pas aux regrets, le Heat doit maintenant penser au futur. Quelques jeunes joueurs intriguant se trouvent dans cet effectif de Miami, à voir maintenant si Erik Spoelstra parvient à les développer voire à être compétitif dans cette Conférence Est désolée.
Lors de la Draft 2024, Miami avait le 15eme choix et l’a utilisé pour sélectionner Kel’el Ware. Le pivot de 2m13 a montré des flashs très enthousiasmants, défensivement il a prouvé qu’il était capable de protéger l’arceau efficacement tout en étant plutôt mobile au périmètre. Cette saison, Ware est complètement installé au poste de pivot titulaire, permettant à Bam Adebayo d’être replacé en tant qu’ailier fort.
Le frontcourt devient tout de suite l’attraction principale pour les observateurs assidus de la NBA. Le trio Wiggins – Adebayo – Ware, est une formidable association de modernité défensive et de polyvalence offensive. En sortie de banc, Nikola Jovic trouve enfin son rôle, le serbe de tout juste 22 ans peut s’installer à n’importe quel poste sur le frontcourt. Du haut de ses 2m10, il opère parfois en tant que pivot dans des lineup small ball.
Pour servir tout ce beau monde, Tyler Herro réalise à nouveau une superbe saison. 25 points et 6 passes décisives pour l’arrière de Kentucky qui redevient All Star aux côtés de Bam Adebayo. Pour pallier à ses éventuelles errances défensives, Davion Mitchell devient le meneur titulaire du Heat en 2025/26 et montre pourquoi son surnom est « Off-Night ».
Autre nouvel arrivant pour les lignes arrières de Miami : le meneur lituanien Kasparas Jakucionis rejoint l’effectif du Heat. Sélectionné à la 20eme position de la dernière Draft, l’ancien d’Illinois était annoncé beaucoup plus haut dans les mock drafts et sa chute jusqu’à la 20eme place en a surpris plus d’un. Culminant à près de 2m, Jakucionis incarne parfaitement le meneur NBA moderne, il apporte un profil rarement vu dans les équipes de Spoelstra.
Lorsque la régulière se conclut, Miami est installé à la 7eme place. Le Heat passe le play-in sans trembler et retrouve ses meilleurs ennemis de New-York lors du premier tour. La bataille des frontcourts Adebayo – Ware contre KAT – Robinson sera l’un des principaux sujets de cette opposition. Malheureusement pour les hommes de South Beach, les Knicks sont bien au-dessus et s’imposent en 5 matchs.
Le Heat quitte la postseason et se tourne maintenant vers la Draft 2026 avec l’opportunité de récupérer un nouveau prospect intéressant à ajouter dans cet effectif qui n’est plus un contender mais qui s’est bien rajeuni.

Atlanta Hawks : le meilleur été de NBA ?
En 2024/2025, les Hawks ont encore souffert des blessures, principalement celle de leur jeune ailier fort Jalen Johnson qui évoluait jusqu’alors à un niveau de All Star. Atlanta a manqué les play-offs et s’est immédiatement mis au travail lors de l’intersaison pour redevenir compétitif.
Le gros ajout dans l’effectif de Quin Snyder pour la saison à venir, c’est le pivot letton Kristaps Porzingis en provenance de Boston. Le champion NBA 2024 apporte en Géorgie ses 2m18, sa protection de cercle et son spacing. Autre belle pioche de la free agency pour les Hawks : Nickeil Alexander-Walker va rejoindre la rotation sur le backcourt, au grand malheur de beaucoup de fans des Timberwolves.
Sur le papier, Atlanta semble capable d’aligner l’un des cinq majeurs les plus sexy de toute la Conférence Est. Trae Young – Dyson Daniels – Zaccharie Risacher – Jalen Johnson – Kristaps Porzingis dans la peinture. Du shoot, de la longueur de bras et des athlètes.
Trae Young est un passeur de très grande qualité, avec tout ce potentiel offensif à ses côtés, il devient exceptionnel. Le meneur d’Atlanta distribue plus de 12 passes décisives par match, avec lui à la baguette, les Hawks deviennent une des meilleures attaques de toute la ligue. Trae est moins scoreur qu’avant mais il est bien plus efficace, tandis que les quatre autres titulaires inscrivent tous plus de 15 points par match en moyenne.
Jalen Johnson notamment, joue enfin une saison complète à son meilleur niveau, il enregistre une ligne statistique monstrueuse de 21 points 10 rebonds et 5 passes décisives. En NBA, les seuls autres joueurs à tourner en 20/10/5 ou plus sont Giannis et Jokic. L’ailier fort remporte le trophée de MIP, que beaucoup le voyait déjà obtenir en 2024/2025 avant sa blessure.
Au bout de 82 matchs, 52 victoires pour les Hawks, deux All Star (Trae et Jalen), un meneur All NBA et un arrière encore une fois All Defensive First Team en la personne de Dyson Daniels. Atlanta est tranquillement installée à la 3eme position dans la Conférence Est.
Face aux Bucks au premier tour, Trae Young se balade face à la défense extérieure de Milwaukee et Giannis est bien trop esseulé pour créer l’exploit, les hommes de Snyder s’imposent en 5 matchs.
Le deuxième tour face aux Knicks nous offre une remise au goût du jour d’une rivalité qui a démarré il y a maintenant presque 5 ans. Le Garden retrouve son propriétaire, et les fans new-yorkais retrouvent leur cible favorite : Trae Young. Là encore, la série nous offre des images et des matchs légendaires. Cinq ans après la naissance de Ice Trae, Atlanta retrouve les Finales de Conférence.
Comme en 2021 malheureusement, la route s’arrête là pour les faucons, face à des Cavaliers plus matures tactiquement Atlanta s’incline en 6 matchs. L’avenir reste plein de promesses pour les fans des Hawks, leur core reste jeune et a prouvé qu’il pouvait déjà être compétitif dans cet Est qui semble prêt à accueillir une nouvelle génération.

Charlotte Hornets : du buzz en Caroline du Nord
Les dieux de la santé n’ont pas été tendres avec les Hornets la saison passée, encore moins de 50 matchs pour LaMelo Ball et tout juste 27 pour Brandon Miller. Charlotte n’avait que de maigres espoirs d’être compétitif en 2024/2025 et ces espoirs ont très vite été balayés.
Maintenant que les corps sont guéris, les Hornets doivent profiter de l’incertitude dans la Conférence Est et de la progression de leurs jeunes éléments. L’intersaison leur a permis d’ajouter des pièces intéressantes à leur effectif. Collin Sexton vient s’installer aux côtés de LaMelo sur le backcourt, énergie, défense et un peu de playmaking secondaire qui manquait cruellement à ces Hornets.
La dernière saison pour les Hornets a été catastrophique en termes de bilan, mais elle leur a au moins permis d’obtenir le 4eme pick de la Draft et ainsi de récupérer Kon Knueppel. Immédiatement l’ailer shooter de Duke performe dans son rôle : couteau suisse défensif, bon connecteur en attaque et sans doute le meilleur tireur à trois points de sa cuvée.
Sous la houlette de leur fantasque meneur et du coach Charles Lee, les Hornets construisent une identité d’équipe offensive, rapide et athlétique dont l’objectif chaque soir est de scorer plus que l’adversaire. Brandon Miller revient bien de sa blessure et inscrit 20 points par match en moyenne. Au poste de pivot, le français Moussa Diabaté fait tranquillement son trou en tant que rebondeur, attrapeur de lobs et passeur sur short-roll, tandis que Tre Mann continue d’être un excellent sixth man.
LaMelo Ball est enfin tranquille sur le plan des blessures, il joue plus de 60 matchs pour la deuxième fois de sa carrière, redevient All Star et est All NBA Third Team. La dernière saison où LaMelo a pu jouer sans problèmes physiques, les Hornets avaient un bilan positif et étaient dans le play-in, 2025/2026 se termine de la même façon. Charlotte finit solidement 7eme de la Conférence Est avec 42 victoires et retrouve même les play-offs pour la première fois depuis une décennie.
Pour leur retour sur la scène de la post-season, quoi de mieux que le Madison Square Garden pour ces jeunes frelons qui n’ont rien à perdre ? Face à New-York, les Hornets jouent leur jeu sans complexes, ils arrachent un des deux premiers matchs à l’extérieur et s’offrent même une victoire devant leur public. La pression glisse sur LaMelo Ball, le meneur de 24 ans fait parler toute sa folie et son insouciance, il inscrit plus de 30 points par match sur la série.
Malheureusement pour Charlotte, la logique est respectée et les Knicks s’imposent en 6 matchs. Cependant, dur de ne pas avoir le sourire en tant que suiveur des Hornets. LaMelo a montré que les grandes échéances ne lui faisaient pas peur, l’effectif est jeune et ambitieux et Charlotte peut s’installer durablement dans la play-off picture de la Conférence Est.

Washington Wizards : une année pour apprendre
Lorsque l’on observe un peu l’effectif des Wizards pour la saison 2025/2026, celui-ci a presque des allures de colonie de vacances. Une floppée de jeunes : des américains, des français, un serbe et un suisse. Tout ce beau monde est chapeauté par les deux animateurs Khris Middleton et CJ McCollum qui auront comme objectif de transmettre à ces jeunes une partie de leur savoir.
La dernière draft a permis de ramener un nouveau prospect de haut niveau dans la capitale : Tre Johnson. McCollum prend très vite sous son aile l’arrière de Texas afin de l’aider à s’adapter au jeu NBA. Tre apprends très vite et réalise une excellente saison rookie, d’abord en sortie de banc puis en tant que titulaire sur la deuxième moitié de la saison. Au rythme de 16 points par match, il finit l’année en tant que meilleur scoreur parmi les rookies et arrive deuxième de la course pour le Rookie de l’Année.
Middleton lui, fait de Alex Sarr son partenaire de pick and roll privilégié, il montre au jeune français les ficelles pour mieux exploiter certains avantages par rapport à la saison dernière. Sarr devient une présence plus imposante dans la peinture, moins attiré par le trois points il va chercher presque deux fois plus de lancers francs que l’an dernier. Le deuxième choix de la Draft 2024 reste également un très bon défenseur.
Chose très surprenante dans une équipe comme les Wizards : ils arrivent à bien défendre. En effet, le trident Kyshawn George – Bilal Coulibaly – Alex Sarr forme une structure défensive très intéressante par moments et semble ressortir comme un point à développer dans le futur pour Washington. En sortie de banc, le rookie Will Riley et l’ancien Rocket Cam Whitmore forment un duo d’ailiers de haute voltige.
Les Wizards n’ont toujours pas comme objectif de gagner et ce n’est pas dur de le voir. Les hommes de Brian Keefe jouent avec la plus haute pace de NBA, cela ne mène pas à plus de victoires mais la folle bande de la capitale a au moins le mérite d’être fun à voir perdre.
Bilan final : 17 victoires pour Washington, total le moins élevé toute la ligue donc chances très élevées d’obtenir le premier choix pour la prochaine draft. Cette fois le destin est du côté de la capitale, ils obtiennent le first pick pour la première fois depuis 2010.
Cette Draft 2026 sera l’occasion pour les Wizards d’injecter un véritable franchise player dans cette équipe, un prospect générationnel qui viendra porter le projet de Washington pour les années à venir. Entre Cameron Boozer, AJ Dybantsa et Darryn Peterson, difficile de se tromper pour la franchise de D.C.
