Sergio de Larrea, Dash Daniels et les Huskies vont être surveiller par nos scouts

La vision des scouts : c’est vraiment reparti

Nous revoilà parti dans une nouvelle saison de scouting pour la draft 2026. Après un été fort en émotion entre la Coupe du Monde U-19 et les différentes compétitions U-18, les scouts reprennent leurs loupes pour partir à la recherche des pépites de l’avenir. La team scouting du Roster vous proposera évidemment des scouting reports et autres analyses détaillées mais La Vision des Scouts permet de survoler de nombreux sujets intrigants jusqu’en Juin 2026. Au programme du jour : Dash Daniels, l’utilisation défensive de Mouhamed Faye ou encore des scrimmages NCAA.

Dash surprend les scouts

On vous a parlé de Dash Daniels dans les prospects à surveiller en National Basketball League. Utilisé comme porteur de balle dans les équipes jeunes d’Australie, sa saison avec Melbourne semblait difficile à imaginer. Heureusement pour le frère de Dyson, Dean Vickerman, coach de Melbourne, a trouvé une bonne utilisation à Dash. On a vu peu de ballons dans les mains de Dash Daniels car difficile de l’imaginer avec ses lacunes de variété en dribbles ou son manque d’explosivité. En revanche, il a trouvé un rôle proche de Josh Hart, utilisant sa verticalité pour chercher du rebond offensif, agressif sur cut et très solide en défense.

Il utilise très bien son jeu de passe afin d’être utilisé tel un connecteur offensif de bonne qualité. Au niveau du tir, les chiffres sont plutôt positifs au moment où on écrit ses lignes (36.4% de loin, 71.4% aux lancers francs) malgré une mécanique de tir absolument affreuse. Ce sera clairement le point à suivre numéro 1 sur la suite de la saison.

On sait que ces changements de rôle radicaux au cours de carrière sont à double tranchant : soit ça donne un joueur très complet et plus efficace dans son rôle que la moyenne des joueurs dans le même rôle, soit ça pète car pas compatible. Pour Dash Daniels, ça commence bien.

Pour terminer sur la NBL plus globalement, on peut noter que :

  • Karim Lopez est très mal utilisé, beaucoup trop en spot-up et pas assez utilisé avec ses qualités de drive-and-kick ou driver de manière plus générale
  • Malique Lewis est toujours aussi fort défensivement mais offensivement, on continue à voir les mêmes limites qui l’empêcheront d’être aussi fort en NBA
  • Ben Henshall s’est vu relégué sur le banc de Perth, remplacé par Dontae Russo-Nance qui galère tout autant. Pendant ce temps, Noa Kouakou-Heugue joue très peu mais montre des bases intéressantes.
  • Tristan Devers, guard de Brisbane, va être à suivre s’il continue à performer à son jeune âge.

UConn : un match d’exhibition pour se mettre en jambes

Les Huskies ont été la première équipe à jouer un match d’exhibition disponible facilement. Face à Boston College, une équipe assez faible de la ACC, ils ont été bons et il y a plusieurs choses à retenir et à suivre. On rappelle que Tarris Reed et Silas Demary Jr, deux joueurs projetés pour être titulaire aux Huskies l’an prochain, étaient blessés.

Le freshman Braylon Mullins sera clairement à surveiller. On a vu les Huskies nous sortir quelques bons freshmen de la draft récemment (Stephon Castle, Liam McNeeley) peut être que Mullins sera le prochain en 2026. C’est en défense qu’il a été impressionnant face aux Eagles, notamment dans les appuis, la navigation d’écran ou l’énergie défensive. Il y avait plusieurs séquences où un mec a tenté de driver derrière un écran et Mullins l’en a empêché du début à la fin de l’action.

Alex Karaban continue sa chute sur son pourcentage à 3 points. Face à Boston College, il n’a tourné qu’à 3/10 de loin, dont plusieurs bons tirs qui ne rentrent pas. Le forward, après avoir tourné à 40.2% de loin puis 37.9% de loin, a vu son pourcentage chuter à 34.7% l’année dernière. Cependant, on avait globalement identifié le fait que le manque de playmaking l’an passé avec les départs de Tristen Newton, Cam Spencer, Andre Jackson voire Stephon Castle. En effet, Aidan Mahaney et Hassan Diarra n’ont pas suffisamment convaincu. Sur le match contre Boston College, on a l’absence de Silas Demary Jr qui joue fort avec seulement Malachi Smith et Alec Millender au guard play. Pas d’inquiétude cependant, Karaban a beaucoup d’indicateurs statistiques et mécaniques qui semblent positifs mais on va surveiller ça sur la saison passée.

Evolution de la réussite à 3 points de Alex Karaban sur la saison 2024-2025

Pour terminer, parlons de Eric Reibe. Il sera surement back-up sur la saison avec le retour de la puissance physique qu’est Tarris Reed. On a vu du positif de l’allemand : des passes bien sentis, quelques bons écrans, du toucher très impressionnant sur du post-up. En somme, on a la même recette qu’on avait eu sur la Coupe du Monde U-19. En revanche, on voit aussi les mêmes défauts qui lui poseront problèmes en NCAA : un manque crucial de puissance qui le voit être un joueur facile à enfoncer au panier et qui, lui, a du mal à enfoncer qui que ce soit sous le cercle.

Sergio de Larrea : le meilleur playmaker de la draft ?

Combien de joueurs sont draftés en sortie de saison EuroLeague sur ces 10 dernières années ?  Voici la liste depuis la draft 2016 : Dragan Bender, Georgios Papagiannis, Furkan Korkmaz, Paul Zipser, Isaiah Hartenstein, Sasha Vezenkov. Luka Doncic, Rodions Kurucs, Goga Bitadze, Deni Avdija, Aleksej Pokusevski, Leandro Bolmaro, Theo Maledon, Usman Garuba, Rokas Jokubaitis, Georgios Kalaitzakis, James Nnaji, Tristan Vukcevic, Tarik Biberovic, Nikola Topic et Hugo Gonzalez. En gros, il y en a vraiment beaucoup, souvent plusieurs dans la draft. Cependant, combien de joueurs viennent d’EuroLeague en étant aussi responsabilisé que Sergio de Larrea ? Luka Doncic assurément qui était bien au-dessus. Peut être qu’on peut considérer Theo Maledon, Rokas Jokubaitis ou Goga Bitadze mais pas évident. En gros, Sergio de Larrea est dans une caste fermée de jeunes talents impactants en EuroLeague, caste qui va de superstar NBA aux meilleurs joueurs de la plus grande compétition hors-NBA.

La première qualité de Sergio est son super passing. Il a de très longs bras et une grande taille qui lui permettent de voir par dessus les défenses et de trouver des angles très difficiles à défendre. Il aime beaucoup driver derrière un écran et faire une longue passe à l’opposée

Forcément, avec un dribble de haut niveau, c’est un playmaker sur Pick & Roll de très haut niveau. Il peut trouver le roller, le shooteur ouvert. Mais il peut aussi scorer, que ce soit au près ou à 3 points derrière un écran. Même si on est loin de Doncic (en terme de volume déjà mais même sur le tir en pull-up, la finition au près, etc), on est sur un joueur qui est candidat légitimement au titre de meilleur playmaker de la cuvée 2026, en attendant de voir les saisons à venir d’autres candidats comme Mikel Brown de Louisville ou Bennett Stirtz de Iowa.

En défense, il n’est pas élite mais très motivé et un vrai défenseur de POA. Là où il est impressionnant, c’est que le différentiel entre le volume offensif de Sergio et celui de Luka est partiellement compensé par les demandes de Valence à son jeune prospect. Il est très souvent en presse tout-terrain et il le fait très bien grâce à un bon footwork et une très bonne longueur de bras.

Quelques notes en plus

Dernier petit paragraphe où on va mentionner quelques points qui nous ont marqué ces derniers temps :

  • Mouhamed Faye est bon avec le Paris Basketball mais les schémas parisiens doivent changer sur la défense du Pick & Roll. En effet, trop souvent, il lui est demandé de monter très haut en hedge sur le porteur de balle. Ce choix ouvre une attaque à 4v3 pour l’équipe adverse dès lors que le porteur a fait la passe. Ce style de défense force à Faye à bouger vite et à faire des mouvements plus brouillons, ce qui lui donne un nombre de fautes élevées.
  • Adam Atamna est bon mais il va falloir surveiller quel est son plafond réel. Il est fort au shoot et peut autant catch-and-shoot que pull-up. Il a une technique qui n’est pas à remettre en question et même quelques bonnes séquences à la passe. En revanche, son incapacité à accéder au cercle va vraiment poser problème en NBA, déjà qu’elle en pose au niveau de la Betclic Elite/EuroLeague.
  • Enfin, il va vraiment falloir discuter des questions de diffusion. Skweek TV a décidé de ne plus diffuser l’EuroCup en France mais ne rend pas les droits de diffusion, ce qui est gênant pour voir les matchs de joueurs comme Diego Garavaglia ou Tobias Jensen. Dans le même genre, la ligue adriatique ne publie aucun match depuis 2 semaines comme elle le faisait depuis 10 ans. On ne peut pas voir Zak Smrekar, Savo Drezgic ou autres Luigi Suigo et c’est dommage. Déjà que les offres sont ultra-morcelées et chères, on passe au stade de l’inaccessibilité pleine et totale, ce qui n’est pas normal.

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