Le salary cap est un plafond salarial en somme d’argent qui est destinée à permettre les franchises NBA à dépenser de la masse salariale pour payer les joueurs sous certaines restrictions. Lors de chaque saison, son montant est déterminé sur la base d’un pourcentage des revenus liés au basket-ball par rapport à la saison précédente. Pour la saison 2025-2026, le salary cap s’élèvera à 154,67 millions de dollars.
La limite du salary cap est soumise à un système complexe de règles et d’exceptions, à l’image du système de pourcentage des revenus de la ligue par rapport à la saison précédente. Le salaray cap est encadré par la « Convention Collective Association » qui permet les négociations entre la NBA, en tant que propriétaires, et l’association des joueurs de la ligue, en tant qu’employés. Le salary cap est appliqué aux 30 franchises de la NBA aux Etats-Unis et au Canada avec Toronto.
En juillet 2017, dans le cadre du CBA, il est signé et ratifié que le plafond salarial continuera à varier au cours des prochaines saisons en fonctions des revenus de la ligue américaine.
Les propriétaires des franchises NBA sont tenus de dépenser au moins 90 % du plafond salarial lors d’une saison afin de s’assurer que les joueurs gagnent leur part des revenus de la ligue. De plus, le salaray cap vise également à contrôler les coûts des propriétaires des franchises. Aujourd’hui, le salary cap en NBA est fixé à 154,67 millions de dollars pour les propriétaires. A titre de comparaison, le salary cap de la NFL est de 279,20 millions de dollars, le salary cap de la NHL est de 95,50 millions de dollars. Le salary cap de la WNBA est de 1,50 millions de dollars.

Les exceptions au sein du salary cap
D’autre part, concernant le salary cap, la NBA a adopté un plafond salarial souple nommé soft cap. Ce plafond salarial permet aux franchises NBA de dépasser légèrement le salary cap grâce à certaines exceptions,.
Parmi ces exceptions, on retrouve l’exception Bird (Bird rights) afin que les franchises conservent les joueurs formés. Puis, il existe la luxury tax qui est une pénalité financière progressive que les franchises NBA doivent payer si elles dépassent un certain seuil de dépenses. Ensuite, depuis 2023, l’apparition de deux aprons, qui sont des seuils financiers supplémentaires, a davantage limité les franchises NBA les plus dépensières par des restrictions sur leurs possibilités de recrutement.
Quelques chiffres pour mieux comprendre le salary cap, le plafond salarial minimal du salary cap est de 139 millions de dollars, le salary cap est fixé à 154 millions de dollars, la tax level est fixé à 187 millions de dollars, le premier apron est fixé à 195 millions de dollars et le second tablier est fixé à 207 millions de dollars.
Le second apron
Il faut évoquer les aprons car ce sont les dernières exceptions au sein du salary cap. Le plus important est le second apron, qui fut introduit dans le CBA de 2023, puisqu’il s’agit d’un niveau supplémentaire de plafond salarial qui s’élève à 17,50 millions de dollars au-dessus du seuil de la taxe de luxe. Si des franchises NBA terminent la saison avec une masse salariale supérieure au second apron, elles seront soumises à une longue liste de restrictions concernant leur effectif.
Il est possible de parler brièvement du premier apron car il est similaire au second apron mais il est davantage souple sur les restrictions. D’après la CBA, les franchises NBA qui seraient dans le second apron sont dispensés de plusieurs choses lors d’un échange. Les franchises concernés ne peuvent pas envoyer de l’argent, agréger des contrats, obtenir plus d’argent entrant que d’argent sortant. De plus, les franchises NBA ayant terminé la saison 2024-2025 au-dessus du niveau du second apron ont vu leur choix de draft du 1er tour 2032 gelé, c’est-à-dire non échangeable.
D’ailleurs, les franchises NBA sous le niveau du second apron qui font l’une de ces actions actions (VOIR) seront automatiquement hard-capped au second apron dans le but de les éviter de faire des mouvements qui les amèneraient à dépasser leur masse salariale.
La « Tax Level »
La tax level est une taxe financière qu’une franchise NBA doit payer si sa masse salariale dépasse un seuil supérieur au salary cap. Par exemple, pour la saison 2024-2025, les franchises NBA commencent par payer 1,50 dollar à la ligue américaine pour chaque dollar qui dépasse le seuil du « Salary Cap » et le taux augmente progressivement quand elles dépassent ce seuil.
Par ailleurs, la NBA a décidé d’imposer une pénalité pour récidive, c’est-à-dire 1 dollar supplémentaire pour chaque dollar de taxe dépassant le seuil du salary cap, aux franchises qui ont payé une taxe lors de 3 des 4 saisons précédentes.
Au cours de la dernière décennie 2020, environ un quart des franchises NBA ont payé la tax level lors d’une saison. Par exemple, en 2023-2024, les Golden State Warriors de Stephen Curry ont payé la somme astronomique de 176,9 millions de dollars pour la tax level. Ils étaient suivis par les Los Angeles Clippers de James Harden qui ont payé la somme conséquente de 142,4 millions de dollars. Les Phoenix Suns de Kevin Durant et 5 autres franchises de la ligue ont payé la somme de 168,2 millions de dollars.
Cette moitié de l’argent collecté par la NBA auprès des franchises qui paient la taxe est ensuite distribuée aux autres franchises de manière équitable.
L’exception Bird (« Bird rights »)
En vertu de l’exception Bird, une franchise NBA est en droit de dépasser le salary cap afin de resigner ses propres agents libres pour une somme qui peut monter jusqu’au salaire maximum. Pour cela, un joueur qualifié doit jouer 3 saisons sans interruption pour la même franchise afin d’obtenir les « Bird rights ». D’ailleurs, il faut savoir que les Bird rights ont cette appellation car les Celtics de Boston ont été la première équipe autorisée à dépasser le salary cap afin de resigner Larry Bird.
La Mid-level exception
La Mid-level exception (MLE) est une somme essentielle puisque chaque franchise peut l’utiliser une fois par saison pour signer un ou plusieurs joueurs malgré la masse salariale de la franchise dépasse le salary cap. Par exemple, pour la saison 2025-2026, les franchises qui utiliseront la Taxpayer MLE (mid-level exception) pourront offrir des salaires de première année allant jusqu’à 5,5 millions de dollars pour des contrats ayant une durée maximale de 2 ans.
Au contraire, les franchises NBA qui utiliseront la Non-Taxpayer MLE pourront offrir des salaires de première année allant jusqu’à 12,8 millions de dollars pour des contrats ayant une durée maximale de 4 ans.
Chaque saison, ces sommes changent en fonction de l’évolution du plafond salarial. Les franchises NBA qui sont au-dessus du second apron ne peuvent pas utiliser la Mid-level exception (MLE) pour signer des agents libres. Mais, les franchises NBA qui utilisent la Mid-level exception (MLE) seront hard-capped du second apron.
L’exception biannuelle (« Bi-annual exception »)
L’exception biannuelle (Bi-annual exception) est une somme que chaque franchise NBA est libre d’utiliser lors de saisons non consécutives dans le but de signer un ou plusieurs joueurs même si son plafond salarial dépasse le salary cap. Par exemple, pour la saison 2025-2026 qui débute en octobre, les franchises NBA peuvent offrir des salaires de première année de contrat pouvant s’élever jusqu’à 4,7 millions pour des contrats d’une durée maximale de 2 ans.
Toutefois, il faut prendre en compte que les franchises NBA qui ont déjà utilisé la MLE (mid-level exception) ne pourront pas utiliser l’exception bi-annuelle afin de respecter le salary cap. De plus, les franchises NBA qui utilisent cette exception bi-annuelle sont considérées comme hard-capped dans le premier apron.
En somme, la mise en place du salary cap en NBA a pour objectif de renforcer l’équilibre financier entre les différentes franchises NBA. Ce système vise également à empêcher les grandes puissances financières de la ligue de monopoliser le marché en attirant les plus grandes stars afin de continuer à préserver le spectacle et la compétitivité qui règnent au sein de la ligue depuis quelques années. Par conséquent, des franchises « modestes » sur le plan financier comme le Thunder d’Oklahoma ou les Pacers d’Indiana ont pu se hisser jusqu’aux Finales NBA 2025 remportés 4-3 par le Thunder.