Oh Luka Doncic, par où commencer ? Dans ce moment de tourmente, il est compliqué de se rappeler des bons moments, donc je vais essayer de le faire pour vous. Pour beaucoup, l’amour de Dallas est venu d’un petit prodige slovène qui nous a très vite fait comprendre qu’il serait spécial. Alors de la part de toute la communauté Maverick, je voulais te dire MERCI !
Avant toi Dallas vivait dans l’ombre du titre de 2011, qui paraissait impossible à égaler. Et puis tu es arrivée du haut de tes 19 ans, avec ton sourire insouciant et ton jeu venu d’une autre planète, tu nous as toujours fait comprendre que le basket était avant tout un jeu et une passion et que ça personne ne te l’enlèverait. Dès ton premier dribble sous notre maillot bleu, j’ai compris, nous avons compris que tu n’étais pas comme les autres. Nous avons su que tu étais le plus spécial de tous les gamins et que tu allais par ta magie, écrire une nouvelle page de notre histoire.
Tu as été bien plus qu’un joueur pour nous, tu es devenu une source d’émotions, un fil conducteur qui nous a permis de rêver à chaque instant, de croire en l’impossible, que ce soit dans le meilleur ou dans le pire. Chaque match devenait une aventure, un suspense incroyable, et la promesse d’un moment inoubliable passé à te supporter. Au-delà de tes performances, tu étais notre source d’espoir, un rayon d’énergie qui illuminait nos nuits, même quand Dallas était au plus bas de son art.
Cette aventure que nous avons partagée était un voyage à chaque dribble que tu posais, à chaque passe que tu faisais et à chaque tir que tu envoyais. Dans ces instants de hautes émotions, tu as rendu l’impossible et l’inimaginable possible, et tu semblais vouloir écrire notre histoire, l’histoire de Dallas et celle de ton amour pour ce sport. Oh oui, tu nous as offert bien plus qu’une émotion, tu as offert à ceux qui tu supportaient, l’illusion de pouvoir tout conquérir.
Comment oublier le premier jour où tout a commencé face aux Suns, tu en feras l’une de tes victimes favorites d’ailleurs. On a bien vite compris que le rookie qui était en face de nous n’était pas venu pour faire de la figuration, enchaînant les steps-backs et les fadeways mi-distance. Pendant cette première action, où tu avais déjà le ballon en main, je vis ce sourire qui ne te quittera jamais. Et puis les matchs se multipliaient, mais tu continuais de faire chaque rencontre un spectacle. Performance après l’autre, tu n’as jamais cessé de briller, enchainant les triples-doubles avec une régularité à en faire pâlir les plus grands maîtres de cet art.
Dès ta saison sophomore, tu nous as fait comprendre que Luka Doncic était devenu Luka « Magic », cette saison tu es entré dans la cour des grands et tu l’as confirmé au moment où les plus grands joueurs de notre sport se révèlent, en playoffs. Ce fameux Game 4 face aux Clippers. Un 43-17-13 que tu concluras de la meilleure des manières. Ce tir au buzzer sur le pauvre Reggie Jackson résonne encore dans mon esprit, et ces mots de Mike Breen seront à jamais gravés dans ma mémoire « Finney-Smith to inbound… Back to Doncic… Doncic pulls up, three-pointer… BANG ! BANG ! It’s good ! Doncic wins the game at the buzzer « .
Oh des game winners, tu en as fait aussi, Portland, Memphis, Celtics, Knicks, Timberwolves… Personne ne t’a résisté dans ces moments-là, où tu semblais suspendu à travers le temps. Mais tu avais également suffisamment de lucidité pour envoyer tes rôles players et lieutenants au charbon dans ces instants-là: Exum, Kyrie, Dinwiddie, ils t’ont remercié plus d’une fois de les avoir laissés être les héros de la soirée. De la pure adrénaline, de la joie partagée avec des milliers de fans qui, comme moi, ont vu en toi un symbole de passion et de génie.
Des records à la Luka Dončić
Luka s’était aussi des records et des stats à n’en plus finir. Le premier qui me vient c’est ce 60-21-10 face aux Knicks. Qui d’autre que toi pour nous planter des statistiques pareilles que certains ne réaliseraient même pas en 5 matchs, et puis pourquoi pas le faire en plus dans un come-back improbable. Et que dire de ce match à 73 points face aux Hawks, ces jours-là, personne ne peut t’arrêter, tu peux rentrer des steps-backs du logo avec plus de facilité que d’autres pour mettre un simple layup, ils avaient beau faire des prises à 2 voire à 3, tu continuais de rentrer tous tes shoots sur leur tête en narguant l’équipe qui t’avait originellement drafté.
Mais ces performances ne s’arrêtaient pas là, car oui toi le roi des playoffs que tu étais, tu ne pouvais pas t’empêcher de gâcher les espoirs de toutes les franchises qui te faisaient face. Que ce soit les Clippers, les Timberwolves, le Jazz ou le Thunder, ces équipes qui d’ordinaire devaient te battre, tu leur as souvent prouvé le contraire. Sans oublier tes petits préférés, les Suns, ou ton petit préféré Devin Booker. Avec ton sourire narquois du Game 7, tu as joué de ton arrogance fantastique pour contrer tous les pronostics qui nous voyaient perdant. Tu leur réservas la pire des humiliations et ce soir-là, Dallas est devenu ton seul royaume à nos yeux. Puis est venu cette saison 2023-2024, où tu as eu le luxe de te faire incendier car tu n’étais qu’à 29 points de moyenne par match mais tu as quand même su nous montrer que tu avais grandi en nous emmenant en finale NBA pour la 3ème fois de notre histoire sans jamais avoir eu l’avantage du terrain.
Tu n’as pas toujours été compris. Ton physique, ta défense, tes provocations permanentes ont souvent été la cible des critiques mais c’est ce qui te rendait humain à mes yeux. Tu n’étais peut-être pas le symbole du joueur athlétique et du héros parfait mais tu étais le nôtre, et aujourd’hui une partie de nous s’en va avec toi. Nos chemins se séparent mais rien n’effacera ce que tu as fait pour cette franchise et pour nous, les fans. Peu importe où tu joueras, nous saurons t’acclamer quand tu nous rendras visite, car ici tu es et resteras une légende éternelle.
Moi je reste Maverick à jamais. Je te remercie et te souhaite le meilleur pour la suite, mon idole du basket, Luka Dončić.