Jaylen Hoard était attendu en NBA et c’est en Europe qu’il se fait un nom. Issu d’une famille de basketteur et basketteuse, et accessoirement d’une pré-formation à l’INSEP, il a su intelligemment gérer sa carrière. Entre INSEP, NBA, G-league, Eurocup, Euroleague et équipe de France, le natif du Havre a su faire les bons choix au bon moment, ayant toujours franchi les marches une à une. Contrairement à ce que les experts pensaient de lui, il était considéré comme un vrai prospect NBA. Sa carrière peut, jusqu’ici, se découper en 3 parties.
Première partie : des débuts prometteurs
Hoard enchaine les clubs avant d’arriver à l’INSEP (déjà), suivant la carrière de son père Antwon Hoard, et accumule de l’expérience déjà très jeune en participant à des tournois avec le pôle France et en y étant performant très tôt.
Jaylen Hoard arrive très tôt à l’INSEP, à l’image d’un Boris Diaw. Cette comparaison me plait beaucoup, autant Diaw était un facilitateur de jeu autant Hoard le devient, nous y reviendrons plus tard.
En 2018 Jaylen Hoard se retrouve à Wake Forest, université qui a révélé, entre autres, Tim Duncan. Le désormais joueur du Maccabi Tel Aviv, fait une très bonne saison (13.1 pts 7.6 rbds sur 30 matchs) qui lui permet de se présenter à la draft où il passe les NBA combine avec succès, grâce à un physique déjà « NBA ready », mais n’est, malheureusement pour lui, pas drafté.
Deuxième partie : la navette NBA G-league
Après 24 matchs sous les couleurs des Texas Legends en G-league, ses performances lui ouvrent les portes de la grande ligue et un two way contract avec les Portland Trailblazzers. Une équipe en fin de cycle dans laquelle il ne trouve pas sa place.
Il signe à OKC et navigue entre la G-league et la NBA entre 2020 et 2022, avec certains pics de performance qui tapent forcément dans l’œil d’autres franchises ou de clubs européens. Avec un physique très recherché, Jaylen Hoard est un joueur physiquement arrivé au bout de son évolution, un shoot irrégulier mais tout de même présent, une polyvalence avec une mobilité latérale très utile défensivement et une lecture du jeu qui lui permet d’être un très bon défenseur sur les postes de 1 à 4.
Bref Jaylen Hoard est le prototype du joueur important pour une franchise NBA aujourd’hui, et pour une équipe évoluant en Euroleague, comme un autre jeune joueur français, Kylian Hayes, qui lui a décidé de rester aux portes de la NBA en évoluant en G-league.
Même si Jaylen Hoard arrive a faire des performances régulières et intéressantes avec OKC, il décide de retourner en Europe comme beaucoup d’Européens avant lui.
Troisième partie : l’éclosion à Tel Aviv
Jaylen Hoard ne souhaite pas brûler les étapes. Pour ce faire, il signe d’abord à l’Hapoël Tel Aviv, qui dispute l’Eurocup pendant 2 ans où il joue régulièrement et surtout progresse de façon significative malgré la guerre qui éclate et la délocalisation des rencontres loin de Tel Aviv.
Jaylen Hoard arrive à se faire un nom (et un prénom), il devient un joueur tellement important qu’il est recruté par le club historique de la ville le Maccabi Tel Aviv, club légendaire de l’Euroleague dans un pays où le basketball est roi. Ses 2 saisons à l’Hapoël lui ouvrent aussi les portes de l’équipe de France. Il fait la préparation avec le groupe pour les jeux olympiques de Paris 2024, groupe duquel il est sorti avec Nadir Hifi pour ne garder que 12 joueurs.
Pour son premier match sous les couleurs de son nouveau club, Hoard, qui reste pourtant sous-côté, est nommé MVP de la winners league cup, premier accomplissement personnel qui en amènera, probablement, beaucoup d’autres. Preuve en est, son excellent début de saison en Euroleague, un très bon pourcentage au shoot, et une régularité qui lui font honneur malgré la 16ème place du Maccabi pour le moment
Lorsque plus haut, je me permettais une comparaison avec Boris Diaw, c’est évidemment pour plusieurs raisons. Tout d’abord la régularité dont Jaylen Hoard fait preuve, la ténacité aussi, il n’a jamais rien lâché. Ce sont des caractéristiques que l’on retrouvait aussi chez Boris Diaw.
Et niveau basket me direz vous, et bien Hoard est un facilitateur de jeu tant défensivement qu’offensivement, tout comme Diaw l’était. Une polyvalence à toute épreuve, Jaylen Hoard peut défendre du poste 1 au poste 4, voire 5 de temps à autre, il prend des shoots surs d’où un pourcentage au shoot assez élevé. Une adaptation éclair au jeu FIBA, bref tout semble aller comme sur des roulettes pour Jaylen Hoard, et le meilleur reste à venir!