Pour les premiers matchs de préparations aux Jeux Olympiques, Vincent Collet avait établi une liste de 19 noms. Aujourd’hui, cette liste doit être réduite à 12 pour la compétition. Elle s’est réduite au fur et à mesure, à 16 avant les matchs de préparations avec la blessure de Vincent Poirier ainsi que Killian Hayes et Ousmane Dieng qui ont été mis de côté. Par la suite, la liste de la France s’est resserrée à 14 noms avec Nadir Hifi et Jaylen Hoard qui n’ont pas été retenus.
Finalement, Elie Okobo et Théo Maledon sont les deux derniers noms à ne pas rentrer dans la liste des 12 avant ce troisième match de préparation à Montpellier contre l’Allemagne.
La liste des joueurs extérieurs
L’Équipe de France pourra compter sur trois meneurs de jeu : Andrew Albicy (Gran Canaria), Frank Ntilikina (Partizan Belgrade) et Matthew Strazel (Monaco). Sur le poste d’arrière, la concurrence y sera rude autour d’Evan Fournier (Detroit Pistons), Nando de Colo (ASVEL) ainsi qu’Isaïa Cordinier (Virtus Bologne). Bilal Coulibaly (Washington Wizards) sera sans doute décalé au poste d’ailier derrière Nicolas Batum (Los Angeles Clippers).
La liste des joueurs intérieurs
Après une liste de 8 joueurs sur les 3 postes extérieurs, place à une rotation cette fois quelque peu plus réduite dans la raquette avec Victor Wembanyama (San Antonio Spurs) et Guerschon Yabusele (Real Madrid) en ailier fort, et Rudy Gobert (Minnesota Timberwolves) suivi de Mathias Lessort (Panathinaïkos) sur le poste de pivot.
Quel potentiel 5 de départ pour l’Équipe de France ?
Si la raquette Victor Wembanyama – Rudy Gobert semble logique, les trois autres postes suscitent en revanche plus de débat. Andrew Albicy, Evan Fournier et Nicolas Batum semblent être le trio le plus probable chez les titulaires bien que Vincent Collet peut surprendre les analystes en titularisant Nando de Colo sur le poste 1. De plus, il n’est pas impossible que Frank Ntilikina démarre les rencontres.
Les points forts du groupe de la France
Le point fort qui est frappant dans cet effectif tricolore, c’est une raquette solide (sur les règles FIBA laissant le droit aux intérieurs de rester 3 secondes dans la raquette en défense) qui est sans doute la meilleure du tournoi sur le plan défensif.
L’autre point important, c’est une très bonne défense sur l’entièreté des postes malgré la présence de Nando de Colo, Evan Fournier ou encore Matthew Strazel (limité par sa taille) qui ne représentent « que » des défenseurs au mieux correct, il y aura toujours un moyen d’aligner 5 défenseurs élites sur le terrain.
Troisièmement, la rotation restera dense sur le poste de meneur malgré le fait que ce poste représente un léger point faible dans le groupe. Il n’y aura jamais une panne offensive à la création et le ballon tournera toujours aussi bien grâce aux 3 meneurs disponibles ainsi que la vision de jeu de Nando de Colo sur le poste 2 qui peut ajouter de la création. De plus, Victor Wembanyama et Nico Batum peuvent apporter de la création chez les ailiers et intérieurs.
Enfin, le dernier point intéressant chez la France, c’est une option de small-ball intéressante : en cas de problème de fautes sur les pivots Rudy Gobert et Victor Wembanyama, Vincent Collet et son staff pourront créer un 5 plus petit afin d’accélérer le jeu et le rendre plus athlétique sur quelques séquences autour d’un back court Frank Ntilikina – Isaïa Cordinier et d’un front court composé de Bilal Coulibaly, Guerschon Yabusele et Mathias Lessort.
Les inquiétudes sur cette équipe
Certains domaines du jeu constituent des doutes sur cette équipe, notamment un fossé entre les extérieurs (poste 1 et 2) et les intérieurs (poste 4 et 5) qui créé une faiblesse de rotation sur le poste d’ailier. Seul Nicolas Batum est un ailier naturel. Bilal Coulibaly chez les extérieurs ou Guerschon Yabusele chez les intérieurs vont devoir compléter ce manque en glissant au poste 3 sur certaines séquences de jeu. Face à l’Allemagne notamment mais surtout face aux États-Unis grand favoris de la compétition, l’Équipe de France va devoir faire face à un cruel manque de taille chez les ailiers.
Le deuxième problème potentiel, c’est le fait qu’il n’y ait pas de réelle source offensive sur les postes 1 capable de prendre une partie de quart-temps à leur compte. Nadir Hifi aurait pu être l’un d’eux, attention à ne pas tomber dans une dépendance offensive autour de Victor Wembanyama qui sera sans aucun doute la première option offensive de l’équipe. En espérant qu’un jeu très collectif avec une marque très répartie puisse sortir l’Équipe de France d’un manque d’inspiration offensive telle qu’elle l’a connu en août dernier lors de la Coupe du Monde aux Philippines.
Si ces deux premiers matchs de cette tournée de préparation ont donné le ton d’entrée, il reste 4 matchs cette fois bien plus relevés afin d’avoir un réel avant-goût du niveau de ce groupe avant de passer aux choses sérieuses du 27 juillet au 11 août avec dans le viseur une première médaille d’or aux Jeux Olympiques de son histoire qui plus est à Paris.
