Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’État en État, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce nouveau volet, direction l’état du Magnolia: le Mississippi.
Old Mississippi Basketball : Babe McCarthy
Quand Babe McCarthy arrive en tant que Head Coach de l’équipe de Mississippi State, l’équipe devient vite l’élite de la conférence SEC. Cependant, comme beaucoup des équipes dans le sud de l’époque, le racisme ambiant était fort et le président de Mississippi State a refusé par plusieurs fois leur candidature au tournoi. Mais finalement, ils acceptent en 1963, ce qui donnera lieu au Game of Change. Sauf que pour aller au tournoi, tout n’était pas simple car tout le monde était contre eux: la fanbase des Bulldogs, les sénateurs, etc. Malgré tout, l’équipe menée par Leland Mitchell a réussi à atteindre le tournoi.
Légende avant ses grandes heures : Van Chancellor
Les gens qui connaissent Van le connaissent probablement pour ses grandes années en tant que coach des Houston Comets ainsi que Head Coach de l’équipe olympique de 2004, mais saviez vous qu’il a fait ses marques pendant des années à Ole Miss. Après plus de 10 ans à la tête de différents programmes HS dans les années 60-70, il rejoint la faculté du Mississippi en 1978. Jusqu’à son départ en 1997, il fait des Rebels une équipe dans le top de la AIAW puis de la NCAA, avec une présence quasiment automatique au Tournoi NCAA. Pendant près de 20 ans, il a fait des Rebels un super programme basket dans le sud est des USA pour les filles, que ce soit Jennifer Gillom, Kimsey O’Neal, Jackie Martin, Clara Jackson ou Yolanda Moore.
Pionnière : Lusia Harris
Peut-être que vous avez déjà entendu ce nom. En effet, Lusia Harris est considérée comme la première femme draftée en NBA (Denise Long est techniquement la première en 1968 mais vu que sa candidature a été rejeté à l’époque, Lusia Harris est « officiellement » la première). Mais avant d’être cette pionnière qu’elle aurait pu être, il faut parler de ses plus belles annnées: Delta State. Comment une femme noire des années 70 a pu dominer…dans le Mississippi? Parce qu’elle était plus forte. En tant que patronne, elle mène les siennes à 3 titres de NCAA sous les ordres de Margaret Wade, dont elle finit à chaque fois MVP du tournoi. En 1977, elle remporte la Broderick Cup et est élu Honda Sports Award la même année. Personne ne peut rivaliser à l’époque face à Lusia. Elle était juste plus grande, plus forte, plus talentueuse que n’importe laquelle de ses adversaires.
Mississippi Queen : Rita Easterling
Plus dans le sud, une autre femme domine outrageusement les parquets dans son université du Mississippi: Rita Easterling. Après des performances historiques au lycée de Morton, avec qui elle sera Mississippi Miss Basketball, Rita va découvre le milieu du sport universitaire au Mississippi College. Dès sa première année, elle mène les siennes à la finale nationale de AIAW avant de tomber contre Immaculate College. La rivalité entre Lusia et Rita était un évènement majeur des conférences universitaires féminines de l’époque et Rita aura proposé une adversité de haut vol à la patronne de Delta State, un exploit. Après une passage historique en WBL, Rita se tente au coaching à Mississippi College, sans grands exploits.
The Wiz : Davey Whitney
Davey Whitney est coach à Alcorn State pendant près de 20 ans. D’abord en NAIA, la faculté du Mississippi finit par accéder en première division I en 1977. En NAIA, il fait de la fac une des meilleures équipes du pays dans les années 70 en accédant, en 1974, à la finale. En NCAA, « The Wiz » ne permet pas à Alcorn State d’aller aussi loin. Sans être mauvais, avec une présence solide aux tournois NCAA, les résultats sont loin du niveau passé. Cependant, l’héritage de Whitney est ailleurs, lui qui est le deuxième coach avec le meilleur pourcentage de wins dans les HBCU (Historically Black Colleges and Universities) derrière la légende Clarence Gaines.
Parmi les aigles : Kay James
A la base arrivée pour un rôle de professeure de gymnastique, Kay James prend vite le rôle de coach de basketball de la fac de Southern Mississippi. Entre 1977 et 1999, Kay James sera la coach et permettra à l’équipe de jouer un rôle majeur au sein de la conférence Metro puis de la CUSA. C’est en 1994 que Southern Miss est allé le plus loin avec Janice Felder, allant jusqu’en demi finale régionale. En bref, Kay James est une coach historique avec un bilan bien supérieur à la plupart des coachs de l’histoire du Mississippi et qui a permis à des joueuses comme Brandy Reed de devenir des stars.
Delta State après les grandes heures : Lloyd Clark
Quand Lusia Harris puis Margaret Wade partent dans la fin des années 70, on pourrait penser que la gloire de Lady Statesmen est passée. Sauf qu’en division II universitaire, Lloyd Clark permet à l’équipe de dominer à nouveau. En 19 ans en tant que coach à partir de 1983, Lloyd Clark mène Delta State vers 7 Final Four, dont 3 participations qui finissent en titre, en 1989, 1990 et 1992. Dans ces années, c’est Pam Lockett, Jo Lynn Davis, Crystal Hardy, Leslie McKiernon ou LaTanya Patty. Si, par la suite, la fac réussira à participer à 2 autres Final Four dans la fin des années 2000, Lloyd Clark aura fait un travail monumental et bien plus conséquent que ses prédécesseurs et prédécesseures.
Greatest Bulldogs : Erick Dampier
On a parlé de Babe McCarthy mais après, pas grand chose se passe. McCarthy quitte la fac pour celle de Georges Washington en 1966 avant de partir coacher en ABA en 1967 et les différents successeurs ne font rien de très concluants. Cependant, quand Richard Williams arrive, il va faire une pioche massive: Erick Dampier. Alors, ce nom n’est pas ronflant au vu de sa carrière professionnelle bonne mais sans plus, mais son impact aux Bulldogs sera énorme. Grand, gros, shot blocker d’élite et intérieur dominant, son trio avec Dontae’ Jones et Darryl Wilson permet à Mississippi State d’atteindre le Final Four: la seule présence d’une fac du Mississippi dans un Final Four de Division I masculine de l’histoire.
Les lycéens à l’assaut du Mississippi : Malik Newman
Dans les années 2000, on observe une explosion de phénomènes High School venant du Mississippi. Parmi les plus connus, on retrouve Mo Williams, Monta Ellis ou encore Al Jefferson. Mais le phénomène qui va exploser dans la région, c’est un petit guard du nom de Malik Newman. L’arrière était un véritable phénomène d’internet, avec de nombreuses mixtapes au niveau lycéen qui alternait entre des tirs très difficiles qui rentraient et des dunks d’une violence incroyable. Même si Malik Newman a manqué d’outils pour réussir à plus haut niveau, il ne faut pas oublier qu’il est, toujours aujourd’hui, une légende de la région qui a fait rêver des gosses et surement fait baver des scouts.
Big, Strong, Tall and Great : Teaira McCowan
Sous les ordres de Vic Schaefer et avec Victoria Vivians à ses côtés, Teaira McCowan a signé les meilleures années de la fac de Mississippi State. Grâce à sa domination physique, son appétence pour la défense et les rebonds ainsi que son leadership, Teaira a permis aux Bulldogs d’accéder par deux fois à la finale nationale, en 2017 puis en 2018. Une performance d’autant plus impressionnante au vu de son match historique en 2017 lors de la demi-finale pour passer l’ogre UConn, un match durant lequel elle a fait parlé toute sa science de la défense pour contrer Napheesa Collier.